Le chef de file du Rassemblement National s'en est pris à l'Europe "trop bureaucratique" et l'immigration massive, tout en évoquant la dissolution de l'Assemblée en cas de "désaveu" du parti présidentiel aux européennes de juin.
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00:00 Je tenais à vous présenter l'analyse et le projet que nous entendons porter dans le cadre de ces élections européennes.
00:05 Quelques heures seulement après le discours du président Emmanuel Macron sur l'Europe,
00:09 le chef du parti d'extrême droite, Jordan Bardella, a tenu une conférence de presse à la dernière minute,
00:15 ce jeudi, pour dévoiler sa campagne pour les élections européennes.
00:19 Mais avant tout, le candidat n'a pas pu s'empêcher de lancer une pique au président,
00:23 critiquant son implication dans la campagne électorale.
00:27 Le président de la République a pris le parti d'intervenir directement et personnellement dans une campagne électorale.
00:35 Le fait d'intervenir ainsi acte un engagement personnel et direct, un engagement symbolique et éminemment politique.
00:44 Or, qui dit engagement politique et personnel dit nécessairement responsabilité politique.
00:50 La conséquence concrète et immédiate, nous l'avons dit, devra être la dissolution de l'Assemblée nationale.
00:57 L'intervention ô combien politique d'aujourd'hui rend cette option inévitable
01:02 en cas de désaveu électoral de la liste du président Macron.
01:06 La tête de liste du Rassemblement national a déroulé son programme contre une Europe, selon lui, trop bureaucratique
01:12 et une immigration massive, avant de disparaître et de refuser de répondre aux questions des journalistes.
01:19 Une petite question sur l'AFD quand même s'il vous plaît, M. Bardella.
01:23 Merci.
01:26 Ce n'est pas la première fois que Jordan Bardella fuit la confrontation.
01:30 Il a déjà refusé de participer à trois débats contre ses opposants,
01:34 dont un sur l'environnement la semaine dernière à Angers.
01:37 Ce refus de répondre intervient alors que le Rassemblement national est confronté à une vague de scandales.
01:43 Le numéro 3 sur la liste, RN, Fabrice Leggeri, ancien chef de Frontex,
01:47 a récemment fait l'objet d'une plainte déposée par deux ONG l'accusant d'être complice de crimes contre l'humanité
01:53 pour avoir participé au refoulement de migrants en Méditerranée.
01:57 Et l'allié principal du RN en Allemagne, le parti d'extrême droite AFD,
02:01 a été frappé par des accusations de corruption suite à des révélations
02:05 qu'un assistant parlementaire aurait espionné au profit de la Chine.
02:09 Sofia Katsenkova, à Paris, pour Euronews.
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