• il y a 8 mois
François Asselineau (UPR) répond aux questions de Zinfos974

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Transcription
00:00 (Générique)
00:15 Alors vous touchez du doigt quelque chose qui est extrêmement important pour nous,
00:18 et qui est à ce que j'ai estimé être un scandale démocratique, et je me permets d'ailleurs d'en profiter
00:23 pour remercier les réunionnais dans leur ensemble, parce que depuis que je suis à l'île de la Réunion,
00:28 j'ai un traitement médiatique correct. Je ne suis pas hyper médiatisé, mais tous les médias, ou à peu près tous,
00:34 mais tous les médias m'ont accordé un entretien, ont fait un reportage. C'est normal, je suis tête de liste,
00:40 d'une liste qui a beaucoup de choses à dire. En revanche, effectivement, en métropole, ce traitement n'existe pas.
00:48 C'est-à-dire que je suis invisibilisé systématiquement. Alors on a lancé une... J'ai écrit au président de l'ARCOM,
00:55 l'ancien CSA. C'est pas la première fois, d'ailleurs, que j'écris. Ça fait -7, -8, -9 fois depuis des années.
01:01 Et en évoquant le fait que notre chaîne de télévision UPR TV a dépassé les 96 millions de vues cumulées sur Internet,
01:10 ce qui en fait la chaîne d'un parti politique français le plus suivie sur Internet. Et personnellement,
01:15 j'ai fait plus de 20 vidéos qui ont dépassé le demi-million de vues. Et 7 vidéos qui ont dépassé 1 million de vues.
01:22 Il n'y a pas d'autre politique. Donc on a expliqué à l'ARCOM qu'il n'était pas normal que j'aie 0 heure, 0 minute et 0 seconde
01:29 sur l'ensemble des grands médias métropolitains.
01:32 (Générique)
01:40 Sur ces sujets, par exemple comme l'immigration, qui est un marqueur de droite et d'extrême-droite, nous, on a un discours
01:44 très différent des autres. Jamais nous nous en prenons aux immigrés. Jamais nous ne faisons de chasse aux faciès sur le racisme, etc.
01:53 En revanche, nous, ceux à quoi on s'attaque, c'est les organisateurs de tout ça. C'est qui est-ce qui organise ces flux migratoires.
02:00 Par exemple, La Réunion est particulièrement concernée par la question de Mayotte et donc des flux qui viennent des Comores.
02:08 Et nous, ce que nous apportons comme pierre au débat, c'est qu'entre ceux qui invectivent les immigrés et ceux qui disent qu'il faudrait
02:18 faire je ne sais pas quoi, au contraire laisser toutes nos frontières ouvertes, nous, nous pensons qu'il faut rester raisonnable.
02:24 Il faut que la France, par exemple, aide au développement des Comores, qu'on donne l'argent qu'on verse par milliards,
02:33 dizaines de milliards à l'Ukraine. On ferait mieux d'aider au développement sanitaire, écolier, économique, touristique, par exemple,
02:42 de l'archipel des Comores, où la France a une responsabilité historique, d'ailleurs, ce qui, de ce fait, freinerait et même casserait
02:50 le flux migratoire vers Mayotte. Mais nous, nous disons également qu'il faut s'en prendre à ceux qui financent, parce que les Mahorais,
02:58 les Quassa-Quassa, ce sont des navires qui sont fabriqués sur place. Mais il faut un moteur. Or, les gros moteurs Yamaha,
03:06 ils font un trajet jusqu'à être saisis par la gendarmerie française. Or, ces moteurs coûtent beaucoup d'argent. Et qui finance ça ?
03:13 Personne jamais ne dit qui finance ces flux migratoires. Nous, on le sait. Enfin on apporte notre... Ce que nous croyons savoir,
03:20 c'est l'émirat du Qatar. L'émirat du Qatar qui, d'un côté, rachète le PSG à Paris, l'hôtel Martinez, finance le divorce de M. Sarkozy.
03:30 Donc on fait copain-copain avec l'émirat du Qatar. Mais le même émirat du Qatar finance les flux migratoires, finance les frères musulmans
03:37 dans les banlieues françaises. Donc il faut savoir ce que l'on veut. Et il faut savoir que la France récupère sa souveraineté,
03:43 son indépendance nationale, restaure l'autorité de l'État et se fasse respecter de tous, y compris des prétendus alliés que nous avons
03:51 et qui sont parfois nos pires ennemis. Je pense tout à fait et notamment aux États-Unis d'Amérique.
03:55 (Générique)
04:03 De Gaulle, en 1966, il a fermé toutes les bases américaines qui existaient en France. Il a pris ses distances, parce qu'il avait bien compris
04:12 que les États-Unis d'Amérique étaient en train de coloniser l'ensemble de l'Europe occidentale.
04:17 Il voulait nous transformer en colonies américaines. Et donc il avait demandé aux Américains de dégager, de sortir de France.
04:25 Un certain nombre de nos partenaires, comme par exemple l'Allemagne, a toujours sur son sol des bases militaires américaines.
04:32 Et De Gaulle avait dit cette parole qui se voulait prophétique. Il avait dit à Alain Perfidt : « Lorsque le communisme s'effondrera,
04:39 l'OTAN disparaîtra ». Et en fait, pour une fois, De Gaulle s'est trompé. Le pacte de Varsovie et l'Union soviétique se sont désintégrés.
04:48 Et l'OTAN, au lieu de disparaître en parallèle, s'est au contraire agrandi par la volonté des États-Unis en faisant entrer
04:55 tous les pays de l'Est dans l'OTAN, alors même que George Bush père avait promis à Gorbatchev que l'OTAN n'en profiterait pas
05:03 de la désagrégation. Et on ne peut pas comprendre les problèmes actuels, notamment en Ukraine, si on ne comprend pas
05:08 que les Américains sont sans foi ni loi, et qu'au lieu de tenir leur promesse de ne pas profiter de l'effondrement du camp socialiste
05:17 pour avancer leur pion, ils ont au contraire avancé leur pion au point même de vouloir faire entrer l'Ukraine dans l'OTAN,
05:23 ce qui est à l'origine d'ailleurs du conflit actuellement en Ukraine.
05:26 (Musique)
05:34 Les paniques, c'était une solution miracle. Ce que nous disons, c'est qu'il est absolument fondamental que les Français
05:41 récupèrent leur indépendance et leur souveraineté nationale. Voilà. Sinon, ça ne sert à rien de faire des campagnes électorales,
05:47 puisque tout est décidé à Bruxelles, à la Commission européenne, à Francfort, à la BCE, à Washington, pour ce qui concerne l'OTAN,
05:54 la politique étrangère et la politique de défense. Donc tout le reste, ça vide de sens, la démocratie.
05:59 C'est d'ailleurs pour ça que de plus en plus de Français, sans bien comprendre ce qui se passe, se détournent des urnes,
06:04 parce qu'ils se rôdent qu'ils votent à droite, qu'ils votent à gauche, ils ont toujours la même politique.
06:08 Donc moi, je n'ai pas parlé d'une solution miracle. J'ai parlé d'une solution vitale. Il faut que la France récupère
06:13 sa souveraineté et son indépendance. Le deuxième point, c'est que je m'inscris totalement en faux avec ce que vous venez de dire.
06:18 Vous répercutez ce que l'on entend dans les médias français, selon lequel les Britanniques se mordraient les doigts
06:24 d'avoir fait ce qu'ils ont fait. C'est tout à fait inexact. Tout ceci est fondé sur une campagne régulière
06:31 faite par le journal britannique de gauche Le Guardian, qui était très anti-Brexit, et qui fait régulièrement des sondages.
06:39 Alors on sait ce que valent les sondages. Par un organisme qui s'appelle Opinium, dont le chef travaille à la
06:45 Howard-Truman School of Government, qui se situe dans l'université du Missouri – vous voyez que je connais mes dossiers –,
06:51 et cet institut de sondage publie régulièrement des sondages calamiteux sur le fait que les Britanniques seraient effrayés
06:57 d'avoir fait ce qu'ils ont fait. Mais c'est totalement faux. Pour juger des résultats d'une politique, il faut prendre
07:03 non pas des sondages mais des résultats macroéconomiques. Et on constate quoi ? On constate qu'en matière de taux de chômage,
07:10 au Royaume-Uni, c'est moitié moindre qu'en France. L'endettement public est moindre qu'en France.
07:15 Il serait difficile de faire plus. Le taux de croissance est supérieur à la France. L'inflation est à peu près égale.
07:22 Le SMIC au Royaume-Uni était 15% inférieur au SMIC français en 2016. Il est aujourd'hui 10% supérieur. Mieux encore,
07:32 il n'y a que 5% des Britanniques qui sont au SMIC. Tous les autres sont mieux payés. En France, il y a 17% des Français
07:38 qui sont au SMIC, de telle sorte que le niveau de vie des Britanniques a beaucoup grimpé depuis 2016 jusqu'à maintenant
07:44 par rapport au niveau de vie des Français. Cerise sur le gâteau, on apprenait il y a 3 jours que le Royaume-Uni
07:50 vient de dépasser la France en termes d'exportateur. Désormais, le Royaume-Uni est le quatrième exportateur mondial.
07:56 Mais ce que je veux dire, c'est que le tableau qui nous est dressé par les médias français sur le Brexit est un tableau archi-faux,
08:03 que au contraire, les Britanniques sont très contents de constater l'augmentation de leur niveau de vie.
08:10 Et s'il y a effectivement un ressentiment au Royaume-Uni, c'est non pas parce qu'ils ont décidé de faire le Brexit,
08:16 mais parce que ce Brexit n'est pas du tout complet, puisqu'il y a encore des quantités de réglementations européennes
08:22 qui n'ont pas encore été supprimées, comme le voulait Nigel Farage. Mais rappelez-vous que Nigel Farage,
08:27 qui était l'organisateur du référendum... Enfin celui qui avait demandé le référendum sur le Brexit,
08:32 c'est pas lui qui l'a mis en œuvre. Ce sont les conservateurs. Or, les conservateurs étaient hostiles au Brexit.
08:38 Donc il faut bien comprendre que le Brexit a été mis en œuvre par des gens qui étaient contre.
08:42 (Générique)
08:50 Les gens opposent l'UE à... Ils croient que le contraire de l'UE, c'est être un pays isolé. Mais non, pas du tout. Pas du tout.
08:59 Vous avez des pays, la Suisse, la Norvège, l'Islande. Ce sont les 3 pays d'Europe occidentale qui ont refusé d'entrer
09:06 dans l'UE et qui ont refusé l'euro. Or, si vous allez regarder l'indice de développement humain du programme des Nations unies
09:13 pour le développement, c'est un indice composite. C'est pas moi qui le fais. C'est l'ONU. Ça s'appelle l'IDH,
09:19 qui tient compte du PIB par habitant, qui tient compte de la participation des femmes à la vie publique – je crois –,
09:25 l'espérance de vie à la naissance. C'est un indice composite. On découvre que les 3 pays que je viens de citer sont ceux qui sont
09:32 les plus développés. Et je peux vous assurer, si vous êtes déjà allé en Suisse, que c'est un pays qui est très ouvert et qui,
09:37 contrairement à une légende, n'est pas fondé... Sa richesse n'est pas fondée uniquement sur des banques. C'est un grand pays industriel.
09:43 C'est un pays qui, d'ailleurs, se garde bien d'entrer en conflit avec la Russie en ce moment. C'est un pays de 9 millions d'habitants,
09:51 qui est grand comme une grande région française, donc qui est beaucoup plus petite que la France, beaucoup moins peuplée que la France,
09:56 et où les gens sont heureux, et où les gens emmènent la politique qu'ils souhaitent mener, ce qui ne veut pas dire qu'ils sont refermés du monde.
10:04 (Générique)
10:12 Je vois que des réunionnais craignent que si on sort de l'UE, il y ait une quantité de subventions qui nous soit retirée.
10:18 D'où viennent ces fonds de l'UE ? Ça vient de la France. La France, chaque année, donne 10 à 12 milliards d'euros de plus à l'UE que nous n'en recevons.
10:29 Donc ce que nous recevons de l'UE, en fait, c'est une partie seulement de l'argent que la France a versé, de telle sorte que si nous sommes sortis de l'UE,
10:38 nous pourrons donner les mêmes subventions, sauf que cette fois-ci, ça sera le drapeau bleu, blanc, rouge. Et on aura 10 à 12 milliards d'euros de plus
10:46 à investir par exemple dans l'outre-mer français. De ce point de vue-là, la Réunion d'ailleurs n'est pas la plus mal lotie.
10:52 Je pensais à Mayotte, je pensais à la Guyane française, où il y a des gros travaux d'investissement colossaux qui doivent être faits.
10:58 Et pendant ce temps-là, on donne cet argent à l'Ukraine. Personnellement, je trouve ça scandaleux.
11:02 (Générique)
11:10 Normalement, le Conseil constitutionnel, comme le Conseil d'État, comme l'ARCOM, comme la Commission des sondages,
11:18 ça fait partie de tous ces contre-pouvoirs qui devraient agir pour le bien-être de la démocratie. Le problème, c'est que tout ceci est vérolé,
11:26 parce qu'à la tête de tous ces organismes, vous avez des amis du pouvoir. Voilà. C'est-à-dire que vous n'avez pas des...
11:31 Vous avez des gens... Tout le monde sait bien que M. Fabius, M. Juppé sont en contact étroit avec l'Élysée.
11:38 Donc là, vous faites allusion par exemple au rejet par le Conseil constitutionnel de la volonté du groupe Les Républicains de faire un référendum sur l'immigration.
11:47 Personnellement, je considère que le Conseil constitutionnel est absolument déplacé pour faire ça, parce que ça veut dire qu'il se juge au-dessus du peuple français, en fait.
11:56 Et donc il faut en revenir aux fondamentaux de la Constitution. La souveraineté nationale appartient au peuple. C'est dans l'article 1 ou l'article 2.
12:05 La souveraineté nationale appartient au peuple qu'il l'exerce par la voie du référendum ou par ses représentants, mais qu'il ne l'exerce pas
12:12 par le gouvernement des juges du Conseil constitutionnel. Donc là, c'est un déni de démocratie. Nous, dans notre programme à l'UPR,
12:20 nous sommes en faveur d'un recours beaucoup plus massif et important au référendum. Notre modèle, c'est un peu la Suisse, avec les votations.
12:31 Je vous l'ai dit, la Suisse n'est pas dans l'UE. C'est un pays très démocratique. C'est un pays où il peut y avoir le référendum d'initiative citoyenne.
12:38 (Musique)
12:46 Alors là aussi, on sait pas ce que va faire le Conseil. Mais ce n'est pas normal. C'est pas 9 personnes qui sont au Palais-Royal,
12:55 qui n'ont jamais mis les pieds à Mayotte ou en tout cas qui n'y vivent pas, et qui ne vivent pas non plus à l'île de la Réunion.
13:01 Ça n'est pas à ces 9 personnes de décider ce que veulent les Français. Voilà. Le problème du droit du sol se pose à Mayotte,
13:08 de même qu'il se pose aussi en Guyane, puisqu'il y a des afflux massifs de Haïtiens ou de Surinamiens ou de Brésiliens
13:15 qui arrivent dans le département de Guyane. Donc à mon avis, il faut que la loi corresponde aux besoins des peuples.
13:24 Or, actuellement, que ça plaise ou que ça ne plaise pas, il y a à peu près... Tous les sondages montrent que 70% à 75% des Français
13:32 trouvent qu'il y a trop d'immigrés en France. Moi, je suis pour la paix. Je suis pour la bonne entente entre les peuples.
13:38 Il faut arrêter l'immigration. Arrêter l'immigration en France pour permettre justement aux nouveaux venus de s'intégrer,
13:46 de s'assimiler, parce que la France a un génie assimilateur. S'agissant de Mayotte, personnellement, je suis favorable en effet
13:52 à ce qu'on supprime le droit du sol à Mayotte ou en Guyane. Mais encore une fois, moi, nous ne nous stigmatisons pas,
13:59 parce que c'est des pauvres gens, souvent, qui viennent... Parce qu'ils voient évidemment Mayotte. C'est un département français.
14:06 Il y a un mode de vie considérablement plus riche. Et donc ils vivent dans la misère. Donc il faut être humain.
14:12 Et je pense encore une fois que l'argent que nous consacrons à l'Ukraine, où on n'a aucun intérêt, si ce n'est que d'être
14:17 les supplétifs des États-Unis, mais une partie de ces milliards, si on en envoyait au gouvernement de Moroni
14:24 pour qu'il développe son économie, eh bien ça... Et que développe l'éducation, qu'il y ait la santé.
14:29 Je pense qu'on freinerait beaucoup l'immigration vers Mayotte.
14:33 (Musique)
14:41 Ce qui me paraît fondamental, c'est qu'il y ait quand même une majorité pour gouverner. Ça, c'est bien.
14:47 C'est un des acquis de la Ve République. Mais l'idée de Mme Brown-Pivet d'insuffler un peu de proportionnel,
14:54 je trouve que c'est une bonne idée, parce qu'il n'est pas normal que par exemple un parti comme le nôtre ait zéro député.
15:00 Donc même par exemple en 2019, nous avons... Je parle par exemple des élections européennes.
15:06 Il faut voir aussi quel est le seuil aux élections européennes de 2019. Au niveau national, nous avons fait 1,2%.
15:15 Nous serions en Allemagne, je serais député européen, puisqu'il faut dépasser 1%. En France, ça a été fixé à 5%.
15:20 J'espère que cette année, nous allons dépasser 5%. Donc là aussi, il faut voir quelle est la proposition exacte de Mme Brown-Pivet.
15:28 Mais je pense que ça serait bien. Cela étant, c'est pas ça qui va régler les problèmes de la démocratie française.
15:35 Les problèmes de la démocratie française, j'ai déjà eu l'occasion de le dire, c'est que la quasi-totalité des choix stratégiques
15:41 ne sont pas pris par l'Assemblée nationale. Ils sont pris – je le répète – par la Commission européenne,
15:46 qui a le monopole de l'initiative des directives. Ça, c'est important. Même les chefs d'État et de gouvernement,
15:51 même les parlementaires européens ne peuvent pas proposer un projet de directive. La Commission européenne a le monopole.
15:57 Alors ce sont des gens non élus, des technocrates venant de 27 pays qui sont sujets aux lobbies.
16:02 Il y a 5 500 lobbyistes enregistrés à Bruxelles, le lobby de Big Pharma, le lobby du big business agroalimentaire, etc.
16:10 Donc ça, ça ne va pas de la même façon que notre monnaie est gérée à Francfort et notre défense et notre géopolitique est gérée à Washington.
16:17 [Musique]

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