• il y a 7 mois
Transcription
00:00 Alors Chloé ?
00:01 Alors chef, j'ai pris
00:03 Balori Koshi Ikari de Pascal Barbeau.
00:06 C'est un peu un risque parce que je prends son riz et donc du coup il a l'habitude de le manger et en même temps c'est
00:11 aussi un peu une manière de lui faire un clin d'œil parce que c'est quelqu'un
00:14 qui a quand même marqué ma manière de cuisiner. Pascal Barbeau c'est vraiment un chef que j'admire profondément.
00:19 C'est une cuisine très simple, très épurée, qui va droit au but avec des goûts très francs. Je comprends vraiment sa cuisine et ce qui l'attend
00:28 s'il y a bien une épreuve sur laquelle je vais pouvoir m'éclater c'est celle ci.
00:31 Donc en fait tu me le cuit comment ton riz alors ? J'ai décidé de cuisiner un riz nature
00:37 juste parfaitement cuit et de l'accompagner d'une sauce qui va donc être un beurre blanc
00:42 qui va être lié au riz et de trois condiments qui vont tous les trois être liés au riz. Un condiment aux agrumes,
00:48 un condiment qui va être une espèce de harissa lié au riz et un condiment aux herbes qui va être lié au riz. Donc tout est au riz.
00:56 Voilà il a voulu manger du riz donc il va manger du riz et il va pouvoir le condimenter comme il veut.
01:01 Elle veut faire un riz au centre de l'assiette et trois condiments pour aller avec.
01:06 Moi j'y crois parce que Pascal Barbeau est vraiment aussi dans une épure comme ça dans ses assiettes.
01:11 Mais ça n'empêche que quand on veut faire une assiette comme ça il faut que tout soit parfait.
01:16 Le riz, le condiment, les textures, la cuisson bien entendu, la simplicité
01:22 impose la perfection.
01:24 Si je t'ai mis toute seule c'est parce que tu peux gagner.
01:26 D'accord ?
01:28 J'y crois mais à 300%.
01:31 Les mots de ma chef sont forcément forts. Elle a compris que ça me faisait tellement
01:35 plaisir de faire plaisir à ce chef qui pour moi représente exactement la cuisine que j'aime. Je suis à fond.
01:42 Je vais cuire 500 grammes de riz.
01:44 D'habitude je ne fais pas de pesée mais là je pèse et je suis hyper météculeuse, je suis hyper stressée sur ce riz, cette cuisson du riz.
01:52 Elle est tellement cruciale pour mon plat que je peux vraiment pas me louper.
01:56 Je l'aurais fait au gramme près, au moins je n'aurais pas à me reprocher quoi que ce soit. Je vais le porter à ébullition
02:00 3 minutes comme ça et juste refroidir tranquille. Ensuite une fois que mon riz est cuit, il faut le laisser
02:07 à reposer 16 à 18 minutes à couvert
02:10 au repos pour absorber l'eau. En fait la vapeur qui est contenue dans le couvercle et en fait dans la casserole de riz elle est hyper
02:17 importante parce qu'à la fois elle s'échappe et puis elle retombe dans le riz et elle participe encore à la cuisson du riz.
02:23 J'hésite à soulever ça, j'hésite à soulever ça.
02:25 Quand j'ouvre le couvercle, je le goûte
02:34 et j'ai peur qu'il soit trop cuit. Je suis un peu stressée parce que je me dis "oulalala
02:41 ça va partir en surcuisson si je ne lui fais pas un choc thermique qui va stopper la cuisson instantanément".
02:46 Je vais mettre du beurre froid. Ce beurre il est là pour stopper la cuisson en ajoutant quand même un petit peu de gourmandise.
02:52 Mais qu'est ce qu'elle me fait Chloé ? C'est pas en bouchant les artères du chef barbeau qu'elle va gagner sa place.
02:58 T'as mis quoi ? Je l'ai arrêté avec du beurre froid
03:01 parce que je pense qu'il était à la limite pour être honnête.
03:04 Le riz cuit comme ça, c'est bien. Moi je trouve ça génial quoi. Par contre on sent le beurre du coup.
03:15 Oui c'est ça qui me rassure. On sent le beurre. Je vais ajouter juste un petit trait de jus de yuzu.
03:20 J'essaie aussi d'ajouter du citron caviar pour casser un petit peu le gras que j'ai apporté avec le beurre qui stoppe la cuisson
03:26 et du coup permettre de rééquilibrer un peu l'ensemble.
03:29 Ça sent super bon.
03:32 Bien joué Chloé. Elle a rectifié le tir et si elle a bien dosé l'acidité, on devrait avoir un parfait équilibre des saveurs.