Rencontre avec Maxime Valet, escrimeur handisport, sélectionné pour les JO 2024
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00:00Les Jeux, il n'y a rien au-dessus, et là, on va même avoir encore plus que ça,
00:05puisqu'on va avoir la chance de vivre des Jeux Paralympiques en France, à domicile.
00:10Donc là, c'est le top du summum.
00:22Là, on est dans la salle d'armes, donc la salle d'entraînement où je fais de l'escrime depuis...
00:28Ça va bientôt faire 30 ans.
00:30Et à côté de ça, je suis médecin du sport aux Crêpes de Toulouse,
00:34et aussi avec le Toulouse Olympique 13.
00:36Les trois armes de l'escrime, c'est le fleuret, l'épée et le sabre.
00:40Le fleuret et l'épée, c'était les armes de duel.
00:43L'épée, c'était surtout le duel au premier sans verser,
00:46donc on peut toucher partout avec la pointe, le premier qui touche a gagné.
00:50Et le fleuret, c'est une arme d'apprentissage, mais qui était un peu plus axée sur le duel à mort.
00:54En fait, au bout du fleuret, il y a un petit interrupteur qu'on enfonce pour matérialiser la touche.
01:02Et donc, on va aller toucher sur la zone grise.
01:04Et là, dans ce cas-là, on allume les lampes de couleur.
01:07Et si on touche la zone blanche, on allume les lampes blanches,
01:10parce que la zone blanche ne compte pas de points, et la zone grise va compter en points.
01:14Alors, il y a toujours des risques de blessures, parce qu'on est un sport avec des armes,
01:19donc potentiellement dangereux,
01:21mais on est quand même protégé avec la tenue blanche de protection, avec le masque.
01:26Et on n'est pas couvert de bleu à la fin des entraînements, donc ça va.
01:30Nous, le fauteuil d'escrime, il est vraiment particulier,
01:33parce qu'on est le seul sport où on ne déplace pas le fauteuil.
01:36On va se déplacer de nous sur le fauteuil, mais on ne déplace pas le fauteuil.
01:39Donc, contrairement au rugby ou au basket,
01:41où eux, ils ont une nécessité d'avoir un fauteuil maniable, léger, rapide,
01:47nous, au contraire, il faut qu'il soit rigide, plutôt lourd pour ne pas bouger,
01:51et nous permettre d'être le plus stable possible.
01:56Moi, je suis né à Toulouse,
01:59et c'est vrai que je me suis toujours entraîné ici, toujours vécu ici, fait mes études ici.
02:04Donc, un lien, évidemment, avec la ville et la région que je connais bien, que j'apprécie, forcément.
02:13Le club, c'est une deuxième famille.
02:16Des garçons, des filles, des handis, des valides, des grands, des petits,
02:20tout le monde s'entraîne ensemble, et c'est ça qui est top.
02:25Alors, moi, mon point fort, c'est la tactique, la technique,
02:30parce que c'est un truc que j'apprécie beaucoup, c'est un jeu d'échecs, l'escrime.
02:35La première attaque, je vais t'attaquer à droite,
02:38et la deuxième, je vais faire semblant d'aller à droite,
02:40et au tout dernier moment, pam, je vais aller à gauche.
02:43Voilà, tout le jeu de l'escrime, c'est ça.
02:45C'est d'arriver à feinter et à dérober son adversaire.
02:50La petite anecdote, c'est que j'ai vécu les Jeux de Rio en 2016 avec ma femme,
02:54en escrime aussi, et au fleuret aussi,
02:57et donc on s'est retrouvés au milieu de l'arène et d'escrime, tous les deux,
03:02à tirer en même temps, à faire notre compétition en même temps, au jeu.
03:06Donc, on a partagé ça tous les deux, et ça, c'était quand même assez extraordinaire.
03:11Ce qui a beaucoup changé, c'est la médiatisation,
03:13et ce qui a été montré, c'est du sport-performance.
03:16Et vraiment, de montrer ça, du coup, les téléspectateurs, ils s'en sont aperçus,
03:21et ils ont adhéré à ça, que ce soit du sport ou pas,
03:23ils ont vraiment regardé du sport, et ça fait partie des héritages importants,
03:28qu'on espère, en tout cas, des Jeux de Paris, sur le regard de la société sur le handicap.
03:32L'objectif, c'est d'aller chercher la médaille qui me manque au palmarès,
03:36c'est d'aller chercher cette médaille d'or,
03:38qui me manque, puisque je ramenais deux médailles de bronze à Rio,
03:43en individuel et par équipe, une médaille de bronze à Tokyo,
03:46et voilà, là, il manque quand même cette médaille d'or.
04:08Sous-titrage Société Radio-Canada