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La bande de "Julie jusqu'à minuit" réagit aux 80 ans du droit de vote des femmes en France

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Transcription
00:00 - Eh oui, c'était hier l'anniversaire du 21 avril 1944,
00:04 le gouvernement du général de Gaulle, le gouvernement provisoire,
00:08 consacre le droit de vote et d'être éligible aux femmes.
00:13 C'est un anniversaire magnifique,
00:15 c'est l'occasion de rappeler que les combats ne sont pas terminés,
00:18 ils ne sont pas terminés dans notre pays,
00:21 où les inégalités sévissent encore,
00:23 mais de façon, j'allais dire, moins forte,
00:26 et il faut espérer que ce combat va continuer.
00:28 Mais la situation des femmes dans le monde me révolte,
00:32 partout on voit des droits qui sont menacés.
00:35 On a vu ce dernier week-end les images des femmes iraniennes,
00:39 je ne sais pas si on peut les voir, simplement parce qu'elles sont en cheveux,
00:43 comme disait ma grand-mère, poussées dans les voitures de police,
00:47 et on sait qu'elle torture, leur sera réservé ensuite jusqu'à la mort.
00:55 Et ça, cet anniversaire, c'est le moment de rappeler
00:59 que les combats doivent être menés sans s'enfaiblir.
01:04 C'est Gisèle Halimi qui disait "on ne mendie pas un juste droit,
01:08 on se bat pour lui".
01:09 Eh bien, c'est l'occasion de le rappeler.
01:11 Les 80 ans du droit de vote des femmes en France,
01:14 c'était le 21 avril 1944.
01:16 Les femmes d'ailleurs, qui continueraient à moins voter que les hommes.
01:20 Est-ce qu'on sait pourquoi ?
01:22 - Oui, maintenant c'est plus difficile à comprendre,
01:25 parce qu'il y a une évolution assez importante et très positive.
01:31 - Pendant que les hommes ont voté, elles poussent le balai.
01:34 - Et Roselyne Bachelot en est une des incarnations,
01:36 puisque j'ai connu Roselyne quand elle était élue,
01:40 et elle s'est beaucoup battue comme parlementaire.
01:43 Donc, c'est la partie de toute une génération,
01:45 après Gisèle Halimi, qui ont fait progresser les droits des femmes.
01:48 - Il est en train de composer un personnage de mémé du féminisme.
01:51 - Non, non, non, non, c'est sympathique.
01:53 - Roselyne, on se connaît depuis suffisamment longtemps,
01:55 donc il faut le dire.
01:57 Et toutes les Bastille ne sont pas tombées, ça c'est vrai.
01:59 Toutes les Bastille ne sont pas tombées,
02:01 et il y en a certaines.
02:03 Et d'ailleurs, même dans les modes de scrutin,
02:05 on voit bien qu'il a quand même fallu en passer
02:07 par les modes de scrutin proportionnels,
02:09 pour pouvoir faire progresser la place des femmes en politique.
02:11 - Avec la parité, tout ça, avec les paritaires.
02:13 - Et ce n'est pas une évidence encore pour les partis,
02:15 d'investir autant de femmes que d'hommes.
02:19 - Puisqu'on parle de femmes en politique,
02:21 elles souffrent toujours de carences,
02:24 de légitimité lorsqu'elles prennent des postes.
02:27 Moi, je fais juste un tout petit comparatif,
02:29 mais dans les trois derniers,
02:31 ou les quatre derniers premiers ministres,
02:33 il y a eu une femme première ministre,
02:35 dès l'instant où elle est arrivée,
02:37 tout le monde a dit "oula, mais qu'est-ce que c'est que ça ?
02:39 Qu'est-ce que c'est que cette bonne femme ?
02:41 De toute façon, elle va partir dans trois semaines."
02:43 Et là, j'ai entendu de certaines personnes
02:45 qui ne sont pas là autour de ce plateau,
02:47 mais c'était sur ce plateau,
02:49 des gens qui faisaient des remarques
02:51 qui étaient tout à fait sexistes.
02:53 Et là, on a un premier ministre qui est jeune,
02:55 qui a 34 ans, 35 ans,
02:57 on pourrait imaginer que c'est aussi un handicap,
02:59 mais non, là, non.
03:01 Lui, on lui prédit un avenir rayonnant.
03:03 Ce que je veux dire, c'est qu'à mon avis,
03:05 il est plus facile d'être jeune que d'être femme,
03:07 aujourd'hui, lorsqu'on fait de la politique de premier niveau.
03:09 ce qu'on fait de la politique de premier niveau.

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