• il y a 7 mois

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Transcription
00:00 Soyez les bienvenus en direct à la radio, à la télé sur France Bleu et France 3 Occitanie.
00:04 Nous sommes le lundi 22 avril et il est 7h47.
00:07 Vous en dites quoi spécial rentrée en ce lundi de reprise.
00:09 Les professeurs sont en grève contre le choc des savoirs et la mise en place des groupes de niveau.
00:13 À la rentrée Jeanne-Marie.
00:14 Est-ce que vous comprenez toutes ces réformes mises en place par le gouvernement dans l'éducation nationale?
00:19 Venez participer à notre émission ce matin en nous appelant au 05 34 43 31 31.
00:25 Bonjour Sophie Bruyère.
00:27 Vous êtes adhérente à la FCPE 31 et mère de deux enfants dont un qui est en cinquième.
00:32 C'est ça au collège Émile Zola Toulouse où un rassemblement est prévu dès 8h.
00:38 Vous allez y participer j'imagine.
00:41 Une grève le jour de la rentrée.
00:43 Ils comprennent ça les enfants ou pas?
00:46 Moi j'ai essayé de lui expliquer, au mien en effet, je lui ai dit où tu viens manifester avec moi, où tu vas à l'école.
00:51 Et après je lui ai aussi expliqué pourquoi en fait il y a cette manifestation, pourquoi on s'est mobilisé.
01:00 Le choc des savoirs qui veut au contraire grandement avec ces groupes de niveau qui doivent être mis en place à la rentrée prochaine
01:09 en maths et en français en sixième et en cinquième.
01:12 Pourquoi vous êtes opposé à ces groupes de besoin dit même la ministre de l'éducation Nicole Belloubet?
01:18 Alors déjà il y a beaucoup d'incertitudes dans le texte.
01:22 Au début on parlait sur... alors donc il y a trois groupes.
01:24 Il y a les groupes des grandes difficultés, moyennes difficultés et les enfants qui suivent plus plus.
01:30 Donc il y a au niveau du groupe des faibles, on nous a dit au début que ce sera des groupes de 15
01:37 et puis petit à petit le décret devient plus large, plus flottant donc c'est pas très clair.
01:41 Ce qui nous embête beaucoup en tant que parents c'est que nos enfants vont être stigmatisés
01:46 mais plus encore en fait on va en faire des bêtes à prépas dès la sixième, ils n'ont pas la maturité en fait pour ça.
01:52 C'est à dire qu'ils vont être tout le temps en concurrence.
01:55 On va leur dire qu'automatiquement ça va les toucher dans leur estime de soi et voilà on aimerait éviter ça.
02:02 Mais les élèves vont pouvoir changer de groupe?
02:05 Je vous fais écouter ce que la ministre Nicole Belloubet disait il y a quelques jours sur France Info.
02:09 Ces groupes là comme nous souhaitons qu'ils puissent être brassés
02:13 parce que nous ne souhaitons pas qu'un élève qui par exemple figure dans le groupe le plus faible
02:18 il reste nécessairement jusqu'à la fin de l'année.
02:20 Nous voulons que les groupes soient brassés.
02:22 Pour que les groupes soient brassés nous disons qu'en cours d'année les groupes peuvent revenir en classe entière
02:28 et c'est cela qui favorisera ce brassage mais chaque chef d'établissement le mettra en oeuvre en fonction de la réalité de son établissement.
02:35 Donc à la fois changer de groupe et également reconstituer la classe entière.
02:39 Il y a quand même des marges de manœuvre pour chaque établissement.
02:42 La classe entière elle existe sur les autres matières mais elle n'existe pas sur le français.
02:46 Ensuite brasser les groupes pourquoi pas mais le problème c'est qu'en fait on le sait tous
02:50 on a tous eu dans notre scolarité un prof qui nous a tiré vers le haut.
02:54 En fait de changer de prof constamment, un ça ne permet pas la continuité de l'enseignement
02:58 et deux ça ne permet pas cet affectif en fait avec le prof qui fait que l'enfant peut progresser aussi.
03:03 Mais quand même Sophie Bruer ça fait des années qu'on entend dire que les classes sont surchargées
03:08 là on nous parle de groupes plus petits quand même 15, 16, 17 élèves avec des niveaux regroupés.
03:15 Vous devriez crier victoire quand même qu'un enseignant se retrouve devant moins d'élèves.
03:21 Alors l'enseignant se retrouve devant moins d'élèves peut-être parce que je répète le décret est vraiment flou là-dessus
03:27 sur le groupe des faibles mais en fait comme le nombre de classes par exemple à Émile Zola on a 126e
03:33 donc on aura bien peut-être un groupe de 15 ou 20 faibles mais automatiquement les autres classes de moyens
03:39 et de forts enfin ou d'enfants avec moins de besoins enfin c'est vraiment une manière de...
03:45 sera plus élevé c'est à dire qu'on sera au minimum sur les moyens à 25, 26, 27 et on sera dans tous les cas sur les forts à 30.
03:54 Donc en fait non on y perd parce que nous nos groupes de 6e aujourd'hui ils sont 25.
03:58 Et peut-être que vous n'êtes pas d'accord, vous qui nous écoutez avec ce que dit notre invité,
04:03 n'hésitez pas à réagir et à nous appeler au 05 34 43 31 31.
04:06 Vous dites aussi me semble-t-il que cette réforme est un danger pour la mixité sociale dans les collèges, pour quelle raison ?
04:12 Alors aujourd'hui à Émile Zola en fait on accueille des enfants qui viennent de...
04:16 de tout autour d'Émile Zola donc le quartier du Busca, Saint-Michel et un peu plus loin le long du canal.
04:22 On accueille des enfants qui viennent d'Empalo et on a des enfants qui prennent le bus tous les matins
04:26 pour venir jusqu'à chez nous depuis Bellefontaine.
04:29 Et en fait ce système de groupe de niveau on sait très bien que ça va toucher les familles en fait
04:35 ou monoparentales etc. Donc en fait automatiquement on n'arrivera plus à faire cette mixité sociale.
04:44 Autre chose en fait, cette mixité sociale dans les classes de 6e, enfin à Émile Zola,
04:50 se fait sur le long terme c'est-à-dire qu'en 6e c'est très compliqué, qu'on voit qu'en 5e ça commence à marcher.
04:56 Et c'est seulement au 3e à la fin de l'année où on se rend compte en fait que ça marche très bien.
05:01 1300 professeurs mobilisés pour dédoubler les classes, est-ce que c'est suffisant selon vous ?
05:08 Les syndicats réclament beaucoup plus, est-ce que vous pensez que ça suffira à vous ?
05:12 Alors nous comme nous a été expliqué aujourd'hui le nouveau projet sur les heures,
05:17 en effet il y a plus de moyens qui sont mis en 6e, 5e mais il n'y en a pas encore assez puisque en 4e
05:23 les cours où les enfants étaient séparés en petits groupes vont disparaître.
05:29 Et c'était des cours par exemple d'anglais et en fait on sait très bien que par exemple
05:33 apprendre une langue vivante en petits groupes c'est beaucoup plus...
05:36 Difficile.
05:38 Enfin c'est mieux en petits groupes mais voilà, mais là ça sera plus possible
05:42 puisqu'ils seront tout le temps en classe entière.
05:44 Donc il n'y aura plus de demi-groupe ou de classe dédoublée en 4e dans notre collège l'année prochaine.
05:49 Et c'est pour toutes ces raisons qu'une opération Collège Mort est organisée dès 8h ce matin
05:54 au collège Émile Zola notamment de Toulouse.
05:56 Merci beaucoup Sophie Brouillère, je rappelle que votre enfant est en 5e dans ce collège
05:59 et que vous êtes adhérente à la FCPE31. Merci bonne journée.

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