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NewsTranscription
00:00 Jean-Luc Mélenchon était l'un des plus grands et les plus fervents laïcs.
00:03 Et il illustre à la perfection la dérive du parti de l'élite politique
00:09 en raison de ce que j'ai dit tout à l'heure, le clientélisme politique.
00:12 C'est un peu comme le clientélisme électoral pour vous.
00:14 Oui, pour moi c'est du clientélisme électoral
00:17 et c'est ce clientélisme-là qui a nourri le communautarisme
00:20 et puis le séparatisme, parce qu'au bout du bout, c'est ça le danger.
00:24 C'est le séparatisme, c'est-à-dire que nous ne formons plus un peuple un et indivisible,
00:28 mais nous avons plusieurs peuples sur le territoire.
00:30 Et je vous rappelais les propos de Claude Lévi-Strauss,
00:32 donc l'enjeu est extrêmement important.
00:34 Mais je renverrai d'abord les propos de Jean-Luc Mélenchon
00:37 sur le président de l'université.
00:40 Ils sont...
00:41 Je vais utiliser un mot qui avait été utilisé, abracadabra.
00:44 Ce sont tellement pitoyables, est-ce qu'on doit les relever ?
00:50 Non.
00:50 Par contre, il est évident que, parce que j'avais été interviewée en 2017
00:55 par Olivier Delagarde pour France Info sur la liberté d'expression,
00:58 et à l'époque, j'avais dit que je souhaitais sanctuariser la liberté d'expression,
01:01 parce que c'était une émission "Vous, président, que feriez-vous ?"
01:04 La première décision, j'avais dit que je sanctuariserais la liberté d'expression.
01:07 Donc, les clés de Jean-Luc Mélenchon, à tenir, ça fait 40 ans.
01:09 Et j'avais rajouté que la liberté d'expression avait une borne
01:14 si vos propos appellent à vous en prendre physiquement aux individus ou aux biens.
01:19 Là, dans quel cadre sommes-nous ?
01:20 Nous ne sommes pas du tout dans le cadre d'une liberté d'expression,
01:23 c'est-à-dire nous allons débattre, etc.
01:25 Nous sommes dans le cadre où il était affiché sur l'affiche de meeting,
01:31 parce que c'est un meeting politique en réalité,
01:33 le fait qu'Israël était rayé de la carte.
01:36 Le slogan "Free Palestine".
01:37 Le peuple israélien est rayé.
01:39 Sincèrement, est-ce qu'une démocratie peut autoriser des propos génocidaires ?
01:45 Moi, je pense que non.
01:47 Il y a, puisqu'il parle d'histoire, un précédent historique,
01:51 il y en a même deux, le précédent historique dans les années 30,
01:54 et même Hitler avait tout écrit dans "Mein Kampf",
01:56 les gens ne l'ont pas pris au sérieux.
01:58 Donc là, eux, ils affichent la couleur.
02:00 C'est-à-dire, Rima Hassan, c'était déjà prononcé par le passé,
02:02 parce qu'elle ne surgit pas, Rima Hassan, elle était déjà connue.
02:05 Et donc, il y a ça.
02:07 Et je voudrais rappeler également quelque chose qui est plus proche dans l'histoire,
02:11 c'est ce qu'a fait la Grande-Bretagne,
02:13 c'est-à-dire au nom de la liberté d'expression,
02:15 le fait que dans Hyde Park, les gens disaient
02:18 "Allez, on va tuer les mécréants,
02:20 et regardez aujourd'hui ce qui se passe en Angleterre.