Mis en cause dans l'assassinat de Philippe dans le Nord, le site «Coco» est cité dans plusieurs histoires de trafic de drogues, de pédocriminalité et d'agressions. Et pour Fabice Epelboin, entrepreneur, «les réseaux sociaux reflètent la société».
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00:00 Ces usages qui sont faits avec les réseaux sociaux, ils reflètent la société.
00:04 Il y a une augmentation des violences dans la société et donc forcément les réseaux sociaux vont être vecteurs de ça.
00:09 Là-dessus, c'est un bon catalyseur, il ne faut pas se cacher les choses, mais c'est aussi un thermomètre.
00:16 Et ça, il ne faut pas se voiler la face, c'est un thermomètre qui donne un diagnostic de la société.
00:22 Le problème, ce n'est pas les réseaux sociaux, c'est quelque chose qui est au sein de notre société.
00:27 Cela veut dire qu'il faudrait pouvoir contrôler les réseaux sociaux.
00:31 Est-ce que c'est possible en France ? Il y a beaucoup de politiques qui le préconisent, mais qui n'ont pas les moyens de le faire.
00:38 Il y a une comparaison assez simple à faire qui est la Chine.
00:43 La Chine a 800 millions d'utilisateurs de réseaux sociaux, c'est-à-dire un peu plus du double de ce qu'on a en Europe.
00:49 Et pour modérer et surveiller ces 800 millions d'utilisateurs, ils ont une force de travail qui se compte entre 1 et 2 millions de personnes.
00:57 Cela veut dire qu'au niveau européen, il faudrait un demi-million à un million de personnes pour surveiller les réseaux sociaux.
01:02 Ce n'est pas du tout compatible avec le modèle économique des réseaux sociaux, que ce soit Coco, Facebook ou Twitter.
01:08 Et évidemment, ce n'est pas l'Europe qui va financer une telle masse salariale pour surveiller les réseaux sociaux.
01:13 C'est un faux problème, cela permet d'éviter de regarder les choses en face, de repousser à plus tard et de s'imaginer qu'une loi va régler les choses.
01:20 Mais la réalité, malheureusement, est plus compliquée que ça.
01:22 Oui.
01:23 [Musique]
01:26 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]