Claude François sabotait les prestations de certains artistes à l'époque. Nicoletta en a été témoin !
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00:00 - Il savonnait la planche lorsque vous faisiez les premières parties, Claude François ?
00:02 - Oui, oui. Mais Claude François, tout le monde le sait, il était pénible dans le travail.
00:07 Il était tellement professionnel, il était épouvantable dans le travail.
00:11 Mais dans la vie, il était sympathique !
00:12 - Mais avec les premières parties, en revanche, dont vous avez fait justement partie,
00:15 c'était un peu plus compliqué parce qu'il était un peu jaloux.
00:17 - Mais non, je ne sais pas quel était son sentiment, mais il ne l'a pas fait qu'à moi.
00:21 Il a fait à Véronique Sanson, il a fait à ce qui est très grave, il l'a fait à la Chanfort.
00:25 Il changeait le son, il supprimait l'écho, il supprimait la réverbe.
00:29 Et on souffrait, j'avais l'impression de chanter mon estomac dans le micro.
00:33 (Rires)
00:35 - Vous vous sentiez bien que vous n'aviez plus de sono ?
00:37 - Je chantais fort, j'y allais. Mais je me disais "mais qu'est-ce qui se passe ? Il est mauvais sa sono".
00:41 Mais je l'ai appris plus tard, c'était lui qui disait aux preneurs de son "attention".
00:46 Il gardait tout pour lui, tous les effets spéciaux pour lui.
00:49 - Claude François, beaucoup de gens du métier le craignaient.
00:51 Pas vous, Nicoletta, un jour, alors que vous le croisez dans un club,
00:54 il vous appelle par votre nom de famille.
00:55 - Ouh là là, je n'ai pas aimé.
00:56 - Vous le recadrez.
00:57 - Oui, j'ai dit une chose horrible.
00:59 On ne s'est plus reparlés.
01:01 Puis déjà j'étais avec Joly, il était fâché avec Jojo.
01:04 J'étais en tournée avec Joly.
01:06 - Qu'est-ce que vous lui dites à ce moment-là ?
01:07 - Je l'ai poussé, j'ai dit "comment ? Je ne te permets pas de m'appeler comme ça par mon nom de famille.
01:13 Déjà, quand je t'entends avec ta voix de cresselle, je change de poste".
01:18 - Il a dû l'aimer.
01:19 (Rires)
01:21 - Moi on était des gamins, j'avais 25 ans.
01:23 - Oui, en fait, c'est ce qui vous boycotte dans son magazine pendant plusieurs ans.
01:25 - J'avais rien à faire. J'ai pas besoin de coup de François pour exister.
01:29 Ça m'était complètement égal, vraiment.