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00:00 (sonnerie)
00:02 - On demande pas la lune, on demande la normalité.
00:05 - C'est une trentaine de chauffeurs d'autobus de la région
00:08 qui veulent se faire entendre.
00:09 - Les enfants d'aujourd'hui, ils sont pas les enfants d'avant.
00:12 Puis on a beaucoup à gérer dans un autobus scolaire.
00:16 On a les petites crises, on a l'étinée qui coule.
00:19 On a plein de choses à gérer,
00:21 mais c'est de plus en plus difficile.
00:22 - Même encore aujourd'hui, j'ai deux emplois.
00:25 On peut pas, avec juste ce salaire-là,
00:27 juste ce salaire du transport scolaire,
00:29 c'est impossible d'arriver à faire vivre notre famille.
00:31 - Ce sont 26 circuits au centre de service scolaire
00:34 de Kamouraska-Rivière-du-Loup
00:36 et 4 circuits au centre de service scolaire Fleuve-et-Deslacs
00:39 qui sont touchés par la semaine de grève.
00:41 Des parents d'élèves au secondaire
00:42 doivent même faire une heure de route aller-retour.
00:45 Le mot d'ordre pour tous, s'adapter.
00:47 - On s'y conforme, on n'a pas le choix.
00:49 C'est juste dommage que ce soit le seul moyen de pression
00:52 pour les chauffeurs d'autobus de procéder.
00:54 Malheureusement, c'est les enfants que ça impacte.
00:56 Un peu nous, mais d'abord les enfants.
00:57 - Il faut s'adapter, hein!
00:59 On est pris en otage, on va le dire demain,
01:01 mais c'est correct, regardez.
01:02 C'est pas pendant toute l'année, ça fait que c'est correct.
01:04 - C'est sûr qu'on est plus à la course,
01:06 mais on se prépare en conséquence
01:07 pour avoir un peu plus de bonheur.
01:09 - Plusieurs écoles ont pris des mesures
01:10 pour éviter des problèmes de circulation
01:12 et pour que tout se passe bien.
01:13 - Somme toute, la première cloche vient de sonner,
01:15 les élèves sont tous à l'intérieur,
01:17 puis tout s'est bien passé.
01:19 Donc les gens ont suivi ce qu'on leur avait recommandé,
01:22 ça fait que c'est ça qui est important.
01:24 - Par voix écrite, l'entreprise Kamimayu
01:26 a déclaré regretter la situation
01:28 et affirme qu'elle tentera de négocier une entente.
01:30 (cris et applaudissements)
01:32 - Des meilleurs salaires, c'est vraiment le salaire
01:34 à l'honneur de la guerre.
01:36 - Tous sont unanimes,
01:37 ils veulent que leur métier soit reconnu.
01:39 - Pour moi, les plus vieux ici,
01:41 ils font parce qu'ils aiment ça,
01:43 parce que question salaire,
01:45 ça ferait longtemps qu'on serait partis ici,
01:47 on aimerait pas ça.
01:49 - Les syndiqués ne comptent pas lâcher le morceau
01:51 et pourraient aller jusqu'à déclencher
01:52 une grève générale illimitée.
01:54 Charline Gros, CMT-TVA, à Rivière-Zoulou.
01:57 - On va le voir. - On va le voir.