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00:00 Dans l'invité du 6/9 France Bleu Orléans, nous recevons aujourd'hui Christine Ennaudy,
00:04 directrice territoriale de la Protection judiciaire de la jeunesse pour le Loiret et l'Eure-et-Loire.
00:09 Exactement, bonjour Christine Ennaudy.
00:11 Bonjour.
00:12 Merci d'être là.
00:13 La PJJ recrute des éducateurs et des éducatrices actuellement ici.
00:18 Quel type de profil vous cherchez et comment faire si je suis intéressée ?
00:24 Alors d'abord c'est un concours national qui permet à des jeunes gens de bénéficier
00:31 d'une formation de 18 mois rémunérée à l'école nationale de protection judiciaire
00:36 de la jeunesse qui se situe à Roubaix.
00:39 Ils sont en stage une douzaine de mois en milieu ouvert et en hébergement pour s'éprouver
00:46 à l'exercice du métier dans les différents dispositifs et ils ont toute une part théorique
00:51 de la doctrine, le corpus, le cadre d'intervention.
00:57 Pour candidater on a jusqu'au 6 mai.
01:00 Sur le site internet ?
01:02 Sur le site www.justice.gouv.fr et on trouve toutes les informations qui permettent de
01:10 candidater.
01:11 Vous manquez de candidats dans ces formations, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que les
01:15 métiers du social n'ont pas bonne image et ça on ne le découvre pas non plus ?
01:18 Non, alors c'est pas nouveau.
01:20 C'est vrai qu'on manque de candidats pour pouvoir avoir un choix, si je puis dire, de
01:30 pouvoir choisir les meilleurs parmi les candidats par rapport aux postes offerts.
01:34 Depuis plusieurs années on est dans cette difficulté de recruter au social, on l'a
01:40 j'ai envie de dire un peu collectivement construit puisque les métiers de la relation…
01:45 Ils sont mal valorisés, ils ne sont pas assez rémunérés aux yeux de certains, des jeunes
01:50 notamment.
01:51 Oui et qui n'ont pas la cote, c'est-à-dire qu'ils ont la cote au moment où on en a
01:56 besoin et puis dans le reste du temps on n'y pense pas.
01:59 Or le métier de la relation est essentiel aux liens sociaux.
02:03 On va rappeler Christine Ennody vos missions, protéger, encadrer, accompagner des jeunes
02:08 en danger, des jeunes en rupture avec leur milieu familial défaillant, des jeunes qui
02:12 vous sont confiés sur décision de justice.
02:15 Le partenaire c'est le ministère de la justice, vous dépendez du ministère de la
02:19 justice.
02:20 On dépend complètement du ministère de la justice et nous n'intervenons que sur
02:22 décision du juge, soit parce qu'effectivement le magistrat considère qu'il a besoin d'investiguer
02:28 sur une situation d'un mineur en danger, soit parce qu'il a commis une infraction
02:33 à la loi et là nous avons à naturellement mettre en oeuvre tous nos outils, tous nos
02:38 moyens pour l'aider à revenir dans le droit chemin.
02:42 - Combien de structures dans le Loir-et-Horet ?
02:44 On aurait le Loir-et-Milieu ouvert, Milieu fermé, mais combien de structures d'accueil ?
02:47 - On a 9 unités sur le centre Orléans avec un centre éducatif fermé sur le Loir-et-Horet,
02:55 un service de milieu ouvert avec 3 unités, Montargis, Orléans, nous en avons 2, on a
03:00 entendu une des responsables d'unité ce matin et puis nous avons une unité éducative
03:07 d'activité du jour où nous accueillons les jeunes dans la journée pour les soutenir
03:11 dans leur projet d'insertion et nous avons une UHDR, une unité éducative d'hébergement
03:16 diversifié qui travaille avec les familles d'accueil.
03:20 - Des jeunes aussi qui pour certains ont commis eux-mêmes des infractions, que ce soit lié
03:23 à la violence, à l'alcool, à la drogue...
03:26 - Absolument.
03:27 - C'est aussi ce public-là, des jeunes qui peuvent être en rupture, qui sont eux-mêmes
03:31 en danger de par leur milieu familial, mais des jeunes aussi qui ont commis des infractions.
03:36 - Des infractions essentielles de la PSG et juste pour le Loir-et-Loire nous avons une
03:41 unité éducative d'hébergement collectif et un service aussi de milieu ouvert avec
03:45 deux unités, une à Chartres et une à Dreux.
03:47 - Alors on parle ce matin aussi sur France Bleu Orléans des familles d'accueil, ces
03:51 bénévoles indemnisés comme vous aimez les appeler et là aussi vous cherchez des candidats.
03:56 - Oui, on cherche des candidats et on a aujourd'hui un volume sur le Loir-et-Loire d'une dizaine
04:01 de familles d'accueil, on aimerait pouvoir doubler, donc on n'a pas une ambition non
04:07 plus extraordinaire, pour autant ce sont des partenaires essentiels qui permettent
04:14 de pouvoir accueillir des jeunes dans un cadre de vie familiale, ordinaire, qui permet aux
04:19 gens de continuer à exercer leur activité et qui bénéficient effectivement d'une indemnité
04:26 journalière en dédommagement du gîte et du couvert.
04:31 On attend de ces familles d'accueil qu'elles soient chaleureuses, qu'elles aient envie
04:36 finalement d'être utiles et de pouvoir donner un coup de pouce à ces jeunes qui sont souvent
04:43 moins européens.
04:44 - Et changer le regard aussi sur ces jeunes.
04:46 - Oui, les aider à changer de regard sur eux-mêmes aussi, puisque très souvent on voit bien
04:51 que ces jeunes ont une estime d'eux-mêmes égale à zéro presque.
04:58 - Dernier mot, Emmanuel Macron a demandé hier à Gabriel Attal de lancer une grande
05:02 concertation sur la violence des mineurs, l'ultra-violence dans le quotidien selon ses
05:07 propres termes et il dit que cette concertation sera d'aussi grande ampleur que le plan sur
05:12 les violences faites aux femmes.
05:14 Vous avez entendu ça, de quelle oreille ?
05:16 - Bien sûr, très attentivement et je crois effectivement qu'on a tout intérêt à ce
05:21 que l'ensemble des acteurs qui travaillent, qui veillent sur notre jeunesse, qui la conduisent,
05:27 ont à faire ensemble pour pouvoir changer et rendre efficace notre intervention de tous.
05:34 - Merci beaucoup Christine Ennaudi, directrice territoriale de la Protection Judiciaire de
05:40 la Jeunesse, la PJJ, dans le Loiret, en Or et Loire.
05:42 Bonne journée.