• il y a 7 mois

Dans Le jour où, tous les matins du lundi au vendredi, le passé éclaire le présent : grâce à ses archives, la rédaction d'Europe 1 fait le récit d'un événement relié à l'actualité.
Retrouvez "Le jour où" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-jour-ou

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Transcription
00:00 - Le César du meilleur acteur...
00:03 - Et puis on essayera un jour de faire une grande cantine...
00:05 - Grattos...
00:06 - Serginsbourg...
00:07 - Il n'y a eu qu'un vainqueur...
00:09 - C'est l'espoir...
00:10 - Europe 5 !
00:11 - Et à 7h24 sur Europe 1, c'est l'heure du jour où...
00:14 - Il y a exactement 50 ans, le 18 avril 1974, Marcel Pagnol nous quittait.
00:19 Lui, l'auteur inoubliable de tant de chefs-d'oeuvre populaires,
00:23 "La Gloire de mon père", "Le Château de ma mère",
00:25 "La Trilogie Marseillaise"...
00:26 Pagnol, l'or d'Autriche, c'est le Sud !
00:28 - Oui, il suffit de prononcer son nom, Pagnol,
00:31 pour que surgisse la garigue, le chant des cigales,
00:33 le bel accent de Marseille.
00:35 Réaction de Marseillais à la mort de Marcel Pagnol,
00:38 le 18 avril 1974 sur Europe 1.
00:40 - Angèle ! Il est mort ce Marcel, Marcel Pagnol, pocher !
00:44 C'était mon artiste, il chantait bien et tout...
00:46 - Il chantait beaucoup ?
00:47 - Oui, il chantait, Marcel Pagnol, il chantait pas !
00:49 - Oh...
00:50 - Qu'est-ce qu'il faisait ? Il faisait des films, il faisait...
00:52 "Angèle", "Fanny", tout ça...
00:54 Oui, je comprends, ça me fait de peine, pocher...
00:56 - Il a fait connaître Marseille dans le monde entier, quoi !
00:59 On considère le Marseillais moins bête qu'avant, quand même, maintenant...
01:02 Grâce à lui, surtout !
01:03 - Et c'est sa passion du théâtre qui va le mener à Paris dans les années 20,
01:06 au début de sa carrière.
01:08 Écoutez-le, Marcel Pagnol sur Europe 1,
01:10 un an avant sa mort en 1973.
01:12 - La Provence intéresse prodigieusement les Parisiens.
01:15 - Il n'y a pas de parfum, ni de couleur qui vous manque à Paris ?
01:18 - Oui, bien sûr !
01:19 Moi, j'ai hésité à venir à Paris,
01:21 parce que je croyais qu'il pleuvait continuellement,
01:25 et qu'il faisait de très gros froids.
01:27 - À la mort de Pagnol en 1974, une question se pose,
01:30 doit-on faire du Pagnol sans Pagnol,
01:32 remonter ses pièces, adapter ses livres au cinéma ?
01:35 En 1986, le réalisateur Claude Berry
01:38 adapte avec succès Manon Dessours, Jean de Florette,
01:41 avec Yves Montand dans le rôle du papet.
01:44 - Je me suis senti formidablement à l'aise
01:46 de pouvoir me délecter de la belle langue de Pagnol,
01:48 où l'excessivité de l'accent n'était pas indispensable,
01:51 qu'il n'y avait qu'à se laisser porter par le texte.
01:53 - Oh, Galinette, je me régale !
01:55 - Jean de Florette était le livre dont Pagnol était le plus fier,
01:58 confie sa femme Jacqueline Pagnol sur Europe 1 en 1986.
02:02 - C'était le livre préféré de Marcel,
02:04 mais je ne sais pas, il n'avait pas eu envie de faire la promotion de ce livre.
02:07 Ça, le barbade passé à des émissions littéraires,
02:11 ça le rasait vraiment.
02:13 Et il a eu peur, parce que comme c'est une oeuvre qu'il aimait.
02:16 Dans le train, il écrivait dans le train, il écrivait partout.
02:19 Mais il l'a écrite avec beaucoup de jubilation.
02:21 - Marcel Pagnol voulait aussi être un auteur populaire,
02:23 faire connaître son oeuvre littéraire et ses films.
02:26 Dès la fin des années 30, il avait ses propres studios,
02:29 ses laboratoires ou encore son propre magazine de cinéma.
02:32 - Voilà, ce n'est pas moi qui pleure, ce sont mes yeux.
02:35 Ça, c'est Jean de Florette qui dit ça, hommage à Pagnol.