J-100 avant les Jeux olympiques de Paris 2024. Le double champion du monde junior en saut en longueur, Erwan Konaté et le judoka Walide Khyar, médaillé aux championnats du monde et d'Europe, sont les invités de RTL Bonsoir.
Regardez L'invité de RTL Soir avec Julien Sellier du 17 avril 2024
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00:00 (Générique)
00:02 Julien Cellier, Isabelle Choquet et Cyprien Signy, RTL bonsoir !
00:06 RTL bonsoir, 19h14, la deuxième heure qui continue, émission olympique en quelque sorte ce soir à son jour tout pile.
00:13 Dégio, le patron de Paris 2024, Tony Estanguet est avec nous dans la première heure et on accueille maintenant dans cette deuxième heure nos grands invités de champions qui vont nous faire rêver cet été.
00:22 Au jeu le sauteur en longueur Erwan Konaté, double champion du monde junior, bonsoir ! Et notre judoka en moins de 66 kilos Walid Kiar médaillé au championnat du monde et d'Europe, bonsoir !
00:32 Merci à tous les deux d'être avec nous. C'est la première fois ou pas que vous vous rencontrez ? D'ailleurs je vous ai vu discuter de l'autre côté de la vitre.
00:37 Première fois. C'est vrai ? Très naturel mais c'est la première fois.
00:40 C'est aussi ça la magie des jeux, les rencontres. Vous avez prévu par exemple de prendre des selfies avec qui au village olympique ? Genre si vous croisez des stars, enfin je sais pas d'ailleurs.
00:49 C'est une bonne question. Moi j'ai eu l'occasion de participer en 2016 à Rio et j'ai vu Saint-Bald, j'ai vu Federer. On les croise à la cantine comme ça ? Nadal pardon. Ouais on les croise à la cantine.
01:00 C'est dingue ! C'est chic ! Franchement c'est des beaux moments.
01:05 Et à 100 jours des jeux, votre quotidien à tous les deux c'est quoi ? C'est entraînement, dodo et c'est tout ?
01:10 Exactement. C'est bien défini. Franchement là on n'a pas le loisir de pouvoir faire autre chose parce que voilà on est dans notre pays, on a envie de défendre au mieux les couleurs de la France et on a envie de ramener des médailles.
01:26 Et vous aussi Walid Kiar ? C'est tatamis toute la journée ?
01:29 Beaucoup de tatamis, un peu de repos quand même il faut. Mais beaucoup centré sur le judo et sur la prépa physique surtout.
01:36 Avant de mieux vous connaître tous les deux, Erwann Konaté ou Walid Kiar, on vous propose un petit quiz.
01:41 Histoire des JO, on va voir qui est le plus calé. Vous pouvez jouer en équipe et les auditeurs peuvent jouer avec nous de l'autre côté du poste. Cyprien c'est parti, c'est vous le maître du quiz.
01:49 Alors attention c'est pas facile. Vous êtes prêts ? On joue contre qui ? Vous jouez l'un contre l'autre.
01:55 Au final on peut pas être ensemble. Vous pouvez faire équipe si vous voulez. C'est pas facile.
02:00 Le détenteur du record olympique de 100 en longueur ? Ça c'est pour vous Erwann Konaté normalement.
02:06 Mike Powell ? Non non non, Olympique. C'est pas le record du monde.
02:10 J'ai dit record du monde ou j'ai dit record olympique ? Record olympique.
02:13 Olympique c'est pas Mike Powell. C'était pas à Mexico ?
02:18 C'était à Mexico en 68 et c'est un certain Bob Beeman.
02:23 Oh mais je me suis trompé. En fait franchement pour moi j'ai dit...
02:31 Mike Powell c'est le record man du monde. C'est pour ça on peut confondre aussi.
02:35 Il y avait eu ce concours formidable entre Lewis et Powell. Bon bref.
02:38 Le nombre de médailles d'or individuelle de Teddy Riner ?
02:41 Ça c'est plus pour vous Olivier. Aux Jeux Olympiques ? Individuelle ouais.
02:44 3 ? 2 ? La troisième c'est en équipe.
02:48 Médaille d'or ? C'est très four. 2 ? 2 ? 2 ? 2 ? 2 ? Pardon.
02:52 On est pas assez. 2 à Rio et à Londres.
02:55 Allez, trouvez-nous 3 joueurs de la mythique Dream Team de basket en 92 à Barcelone.
02:59 Vous étiez même pas nés. C'est pas facile ça.
03:02 Michael Jordan ? Oui. C'est bon.
03:05 C'est pas facile. Si il y en a plein. Ah oui il y en a plein.
03:09 Il y en a un il est magique.
03:12 Pippen ? Pippen c'est bon.
03:14 Et Mr Mallow ? Oui bien joué.
03:18 Il y avait aussi Charles Barclay, Magic Johnson.
03:20 Mais oui John Stockton. C'est pas mal vous en êtes bien sortis.
03:23 Surtout que vous étiez pas nés je le rappelle.
03:25 Le surnom des handballeurs lors de leur premier titre à Pékin en 2008.
03:29 Est-ce que ce sont les barjots, les bronzés ou les experts ?
03:34 Les barjots je dirais. Ah bien sûr.
03:36 Non, 2008. Les bronzés ? Non.
03:39 Les experts. Oui les experts.
03:42 Au final c'était un peu plus simple.
03:45 Le sportif le plus titré de l'histoire des jeux.
03:48 Le sportif le plus titré de l'histoire des jeux.
03:51 Et je vous aide il fait de la natation. Ah oui, oui, Fels.
03:54 Michael Fels. 28 médailles dont 23 en or.
03:58 Vous imaginez 23 médailles.
04:00 C'est le Mozart du sport.
04:03 Il faisait pipi dans la piscine. Ah bon ?
04:05 C'est normal il passe sa journée dedans.
04:08 Il a expliqué ça. Il faisait tellement d'heures d'entraînement qu'au bout d'un moment.
04:11 Allez on va apprendre à vous connaître maintenant.
04:13 Erwann Konaté on commence avec vous.
04:15 Vous êtes double champion du monde junior de saut en longueur.
04:17 Si tout va bien vous allez disputer vos premiers jeux à 20 ans seulement.
04:20 Vous êtes issu d'une famille athlée.
04:22 Papa triple saut, maman lanceuse de marteau.
04:25 Et pourtant au début vous ne vouliez pas faire d'athlée.
04:27 Non. Vous avez fait du hockey sur glace, du handball.
04:30 Pourquoi vous ne vouliez pas faire d'athlée ?
04:31 Parce que je ne voulais pas faire comme papa ou maman.
04:33 Raté du coup ?
04:35 Franchement c'est raté. Franchement aujourd'hui c'est raté.
04:37 C'était un âge où on dit non aux parents.
04:41 Et on n'a pas envie de faire comme eux.
04:43 Parce qu'on est en train de se découvrir.
04:45 Et on est en train d'apprendre ce qu'on a envie de faire, qui on est.
04:49 Donc oui j'ai toujours fait du sport.
04:52 Parce que le sport ça a quand même été central pour moi.
04:54 Et c'est quelque chose qui m'est primordial.
04:56 Mais oui j'ai fait plusieurs sports.
04:58 Beaucoup de sports collectifs.
05:00 Et je pense qu'au final je me suis naturellement dirigé vers l'athlétisme.
05:03 Voilà parce que papa, maman.
05:05 Et surtout parce que je pouvais compter sur moi.
05:08 Si je perdais c'était de ma faute et si je gagnais.
05:10 Parce que franchement les sports collectifs ça me réussissait.
05:15 J'étais très bon dans ce que je faisais.
05:17 Trop d'exigence vis-à-vis des coéquipiers.
05:19 Exactement.
05:20 Ça vous rappelle quelqu'un ?
05:22 On ne dira rien.
05:24 Vous avez une réputation de showman.
05:26 C'est pour ça que vous avez choisi le saut en longueur ?
05:28 Parce que faire applaudir la foule avant de se lancer ça vous booste ?
05:30 Ça vous galvanise ?
05:32 Je fais applaudir le public.
05:35 Imaginez-vous un stade entier faire un clapping à l'unisson.
05:39 D'avoir cette sensation, les poils qui s'irissent.
05:41 D'entendre cette vibration collective.
05:45 Franchement c'est ce qui me transcende.
05:46 Et c'est pour ça que je veux faire du sport.
05:47 Vivement le Stade de France.
05:48 Exactement.
05:49 Entendre un stade de France entier clapper pour moi.
05:52 Et pour me donner de la force.
05:54 Franchement ça me donne des ailes.
05:55 En revanche il y a un truc étrange.
05:56 Le saut en longueur vous tombez dans un sac, dans un bac de sable.
05:59 Et il paraît que vous n'aimez pas le sable.
06:01 Je déteste le sable.
06:02 Mais c'est quand même un sport.
06:04 On va dire que le sable c'est bien à la plage.
06:07 Parce qu'ensuite après on a la douche.
06:09 Mais franchement s'entraîner dedans.
06:10 Avoir du sable dans les chaussures.
06:12 Ensuite rentrer chez soi, faire le ménage.
06:13 Parce qu'on met du sable partout.
06:15 Donc il y a du sable partout chez vous.
06:16 Et en même temps, imaginez.
06:17 À côté j'ai une double vie.
06:20 Je suis mannequin.
06:21 Et on va dire que pour les photos, quand je suis rempli de sable,
06:24 franchement ce n'est pas très esthétique.
06:26 Alors qu'au judo, on est l'image conquérante.
06:29 Le beau ghost, la transpiration très virile, très mâle.
06:32 Alors que moi, j'ai du sable partout.
06:35 Vous sortez un peu du cadre.
06:37 Vous êtes effectivement mannequin.
06:38 On vous a vu lors de défilés de shooting par exemple pour Armani.
06:41 Vous assumez aussi votre amour de la fête.
06:43 Votre côté bon vivant.
06:44 Vous êtes paraît-il très vin et très fromage.
06:45 C'est un peu le cliché du français quand même.
06:47 C'est le cliché mais je le suis.
06:48 Je suis français.
06:49 Et très fier de l'être.
06:50 Et franchement, nos beaux produits français.
06:54 Je pense que je suis le premier fan de ces produits.
06:57 J'adore le saucisson.
06:58 J'adore la charcuterie en général.
07:00 Le fromage et le vin bien sûr.
07:02 Parce que le vin, c'est la France.
07:04 Et j'aime la France.
07:05 Mais les coachs, ils ne vous disent rien ?
07:06 Franchement ?
07:07 Après vous avez la ligne.
07:09 Vous êtes à côté de moi là.
07:10 Il est mannequin, il n'a pas à dire.
07:12 Il suffit de compartimenter et de bien savoir quand le faire.
07:15 Parce que franchement, c'est bien beau.
07:17 On peut penser que je fais ça tous les jours.
07:18 Mais non, je compartimente et je fais ça intelligemment.
07:21 Mais bien sûr, c'est hyper important de prendre du temps pour soi.
07:25 Pour les joueurs, Juan Conate, vous annoncez la couleur.
07:27 Vous voulez une médaille si possible la plus belle.
07:29 Et vous vous assumez.
07:30 Vous dites que ce n'est pas de la prétention.
07:31 Même si ce sont vos premiers Jeux.
07:33 Même si le champion olympique sortant, le grec,
07:35 a un record à 40 cm plus élevé que le vôtre.
07:37 Vous êtes ambitieux, vous l'assumez.
07:39 On va dire que je suis un diesel.
07:40 Je suis jeune.
07:41 Donc au bout d'un moment, je vais arriver à sa hauteur.
07:45 Je vais le dépasser même carrément.
07:46 Et franchement, avec le coach et avec moi-même personnellement,
07:50 j'ai appris à me connaître.
07:52 J'ai appris à travailler encore plus dur, encore plus fort.
07:55 Et franchement, de ce que je vois et de ce que je ressens à l'entraînement,
07:59 franchement, je rêve de cette médaille.
08:03 Et je compte bien réaliser ce rêve.
08:05 Vous avez un point commun avec Walid Khiar,
08:08 c'est que votre maman n'est jamais très très loin.
08:10 Vous, Erwan Conate, c'est votre préparatrice physique, c'est ça ?
08:14 Exactement.
08:15 Depuis mon plus jeune âge.
08:16 Et c'est pour ça que j'ai la chance d'avoir un Corse-Velte aujourd'hui, je pense.
08:20 Merci maman.
08:21 Elle est très tendre.
08:22 Vous me donnerez son numéro après.
08:24 Pas de problème, après on se tient au contact.
08:26 Mais non, c'est ma préparatrice physique.
08:29 On pourrait dire, c'est parce que c'est maman que c'est sa préparatrice physique,
08:33 mais non, pas du tout.
08:34 C'est ma mère, oui, je l'aime beaucoup.
08:36 Mais si elle ne sait pas faire son travail,
08:38 et s'il n'y a pas les résultats escomptés,
08:40 franchement, je lui dirais, maman reste maman et c'est tout.
08:43 Non, franchement, elle fait du travail remarquable.
08:46 Elle a passé tous ses diplômes.
08:48 Elle a vraiment un talent pour ça.
08:50 Et c'est pour ça que je continue à travailler avec elle.
08:52 - Et votre maman, Najat, elle est quasiment toujours au bord du tatami.
08:56 La preuve, avant votre demi-finale, c'était les derniers mondiaux au Qatar.
08:59 - On est fiers et on est contents de tout ce qu'il a fait aujourd'hui.
09:03 Mais on attend quand même cette médaille.
09:05 - La médaille, vous l'avez ramenée, votre maman, c'est le confrère de l'équipe.
09:08 - Le sourire de Walid Kiar quand il entend sa mère, c'est magique, il faut le dire.
09:11 - Donc elle sera là au bord du tatami, sous la nef du Grand Palais, au Jio.
09:14 - Bien sûr, bien sûr.
09:15 Ma mère n'est pas préparatrice physique comme Erwan,
09:19 mais elle est tout le temps présente.
09:21 Elle est, en général, depuis mon plus jeune âge,
09:23 c'est la première personne à m'accompagner en compétition.
09:26 Et aujourd'hui, elle n'est toujours pas très loin.
09:28 - Maman, c'est la princesse, dites-vous.
09:30 - Oui, clairement.
09:31 - Elle a bien raison.
09:32 - C'est vrai, elle vous a élevée seule avec vos frères,
09:34 parce que vous avez eu une histoire de famille qui n'est pas très rigolote.
09:37 Votre papa est décédé, je crois, avant votre naissance.
09:39 Et vous dites que vous lui devez beaucoup.
09:41 J'ai lu en préparant l'interview qu'elle vous emmenait en bus de nuit,
09:43 parfois à l'aube, au tournoi, quand vous étiez gamin.
09:46 - Exactement.
09:47 On l'a fait à plusieurs reprises.
09:48 Les compétitions étaient très tôt le matin,
09:51 et on devait partir dans la nuit, juste avant le lever du soleil.
09:54 Et ça nous est arrivé à plusieurs reprises,
09:56 de traverser toute l'île de France avec les bus de nuit,
09:59 pour partir à une compétition.
10:00 - Et vos frangins ne sont jamais loin aussi ?
10:02 - Aussi, toujours.
10:03 Un en particulier qui est toujours là.
10:05 Et les deux ont fait du judo.
10:06 Il y en a un qui est ceinture noire.
10:08 Et toujours pas très loin aussi.
10:09 - Donc c'est une histoire de famille.
10:10 Walid Khar, vous le judo,
10:11 qu'on va apprendre là aussi à vous connaître un peu plus,
10:13 juste après la pause, dans quelques secondes.
10:15 Vous êtes comme Erwann Konaté, notre sauteur en longueur,
10:17 notre grand invité.
10:18 RTL bonsoir !
10:19 Olympique ce soir, J-100 avant les Jeux.
10:21 On revient juste après ça.
10:22 Allez RTL bonsoir !
10:33 19h27, la deuxième heure, J-100, tout pile,
10:37 avant les Jeux Olympiques de Paris.
10:39 Émission spéciale JO ce soir, nos grands invités.
10:41 Erwann Konaté, sauteur en longueur.
10:43 Walid Khar, notre judoka en moins de 66 kg,
10:45 médaillé de bronze de dernier championnat d'Europe et du monde.
10:48 Vous aviez déjà, je le précise Walid, été champion d'Europe
10:50 en moins de 60 kg, cette fois, il y a quelques années.
10:53 - Et vous êtes comme Erwann, vous visez l'or cet été.
10:55 C'est ça qui vous anime ?
10:57 Seulement l'or ?
10:58 - Seulement l'or, seulement l'or, ouais.
11:00 Et surtout le jour où on a découvert ces médailles olympiques
11:03 qui étaient incroyables, avec les petits bouts de Tour Eiffel,
11:05 franchement ça a rajouté un petit truc en plus.
11:07 Et ouais, clairement c'est la médaille d'or.
11:09 - Et quand on est un gamin de la région parisienne,
11:11 je crois que vous avez grandi au Blanc-Méni,
11:13 la Châtenais-Malabrie, Abri contre Robert.
11:15 Les Jeux, alors là, pour vous, c'est vraiment à la maison.
11:18 - Ouais.
11:19 - C'est un truc de fou.
11:20 - Vraiment, dès le début.
11:21 - Vous êtes vraiment un local de l'étape.
11:22 - Ouais, c'est ça, c'est ça, c'est fou.
11:24 Et encore, il n'y a pas si longtemps que ça,
11:25 je discutais avec quelqu'un qui habite dans Paris
11:27 et ses parents vont aller à pied, en fait, à la salle.
11:30 C'est pas très loin, c'est fou.
11:32 Moi j'ai déjà eu la chance de voyager dans le monde entier,
11:34 de faire des compétitions dans le monde entier
11:36 et de se dire qu'en fait, pour les Jeux olympiques,
11:38 la famille, elle va juste prendre la voiture pour aller.
11:40 - Ouais.
11:41 - C'est incroyable.
11:42 - Prendre le RER pour y aller.
11:43 - Ouais, c'est ça.
11:44 - Vous vous imaginez, d'ailleurs,
11:45 parce que c'est sous la nef du Grand Palais, le judo,
11:48 c'est quand même un endroit absolument magnifique.
11:51 Je ne sais pas si vous avez déjà visité le Grand Palais avant,
11:53 mais c'est...
11:54 - C'est juste avant.
11:55 - C'est vrai ?
11:56 - Juste avant, oui.
11:57 - Bah oui, bien entendu.
11:58 Mais ça doit être... ça va être fou, quoi.
11:59 - Ouais, c'est fou, la vue est incroyable.
12:00 On voit la Tour Eiffel.
12:01 - Bien sûr, au pied de la Tour Eiffel,
12:02 c'est fou, on a vu des photos un peu comment ça va être,
12:05 mais il faudra le voir quand ça sera prêt
12:07 pour vraiment se rendre compte de ce que ça va être,
12:09 mais c'est sûr que ça sera incroyable.
12:11 - À la maison, quoi, vraiment.
12:12 - À la maison, ouais.
12:13 - À 28 ans, on l'a dit, ce sera votre deuxième Jeux.
12:15 La première fois, c'était en 2016, vous étiez tout jeune.
12:17 Est-ce qu'on se nourrit de l'expérience des anciens ?
12:20 Au PSG judo, par exemple, vous côtoyez un certain Teddy Riner.
12:23 On écoute le vieux sage ?
12:25 - Ouais.
12:26 - Qu'est-ce qu'il vous dit ?
12:27 - Ouais, on l'écoute, on l'écoute.
12:29 Moi, je me rappelle, vous avez parlé de mon titre de champion d'Europe,
12:32 juste avant ma finale au championnat d'Europe,
12:34 c'était mon premier championnat d'Europe senior,
12:36 j'avais 19-20 ans, et il vient me voir et il me dit
12:38 « Tu ne sais pas si tu en auras d'autres, des finales, donc gagne-la ».
12:41 Et ça m'avait fait sourire sur le coup,
12:44 et je me suis dit vraiment, il ne faut pas que je la loupe, celle-là,
12:47 parce qu'en fait, on ne sait pas de quoi il fait demain
12:50 et si un jour je vais me retrouver encore sur un carré final comme celui-ci et tout.
12:54 Et au final, j'ai gagné, et on écoute, il est de très bons conseils,
12:58 il m'a un peu pris sous son aile très rapidement,
13:01 j'étais le plus jeune de l'équipe, il m'a appris beaucoup de choses,
13:04 il m'a conseillé, et franchement, c'est toujours bien de discuter avec lui,
13:08 sachant que là, il va faire ses 5e Jeux Olympiques,
13:11 et il a de l'XP, comme on dit.
13:13 - Et puis, vous, vous avez l'air de rebondir,
13:15 parce qu'à cette époque-là, vous étiez gamin,
13:17 il y a eu des années suivantes qui étaient un peu plus mitigées,
13:19 il y a eu le Covid, il y a eu une blessure, il n'y a pas eu de JO 2021 à Tokyo,
13:22 et vous avez décidé de changer de catégorie,
13:25 donc passer de moins de 60 à moins de 66 kilos,
13:27 ce qui évite quelques régimes aussi, j'imagine,
13:29 et après être parti notamment seul, vous vous entraînez en Tchéchenie,
13:32 vous avez pris cette discussion, pourquoi vous étiez là-bas,
13:34 qu'est-ce que vous êtes allé y faire ?
13:36 - Après les Jeux Olympiques de Tokyo, je m'étais dit,
13:38 il faut que j'aille quelque part, un peu me vider la tête,
13:40 c'était à une période où il y a eu le Covid,
13:42 il y a eu plein d'échecs, on va dire, dans ma carrière sportive,
13:45 et il fallait que j'aille un peu prendre du recul,
13:48 réfléchir par moi-même, prendre du temps pour moi,
13:51 et voilà, j'ai choisi la Tchéchenie.
13:54 Pourquoi ? Parce que dans un club en particulier,
13:58 il y a de nombreux judokas qui sortent de ce club-là,
14:01 et qui ont un judo tout simplement incroyable,
14:03 que j'adore regarder, et que je regarde très souvent,
14:06 et voilà, j'ai eu l'occasion de pouvoir y aller,
14:09 je connaissais quelqu'un sur place, et ça s'est super bien passé.
14:12 - C'est un judo différent ? - Ouais, totalement.
14:14 - Pourquoi ? - C'est un judo...
14:16 Comment dire, c'est des acrobaties, c'est de belles attaques,
14:19 quand on regarde des judokas de Tchéchenie, c'est incroyable,
14:21 leur judo, il est fou, il est fou, ça va dans tous les sens,
14:23 à droite, à gauche, pardon, et il n'y a pas de...
14:27 comment dire, ils n'ont aucune limite dans leur judo, pardon.
14:31 Donc voilà, c'est fou, et il fallait que j'aille là-bas pour le voir.
14:35 - On parlait d'ambition assumée tout à l'heure,
14:38 vous, vous avez toujours assumé, et un peu plus jeune,
14:40 vous portiez un chignon, on vous comparait souvent
14:43 à cet homme-là, Zlatan Ibrahimović, le footballeur grande gueule.
14:46 - I came like a king, I left like a legend.
14:51 - Je suis arrivée comme un roi, je pars comme une légende,
14:55 c'est ça qu'il a dit, Zlatan qui quitte Paris.
14:57 Walid, vous avez un petit côté comme ça, Zlatan ?
15:00 - Je pense que quand j'étais plus jeune...
15:02 - Vous n'avez plus le chignon déjà ?
15:03 - J'ai plus le chignon, oui.
15:04 Quand j'étais plus jeune, c'est vrai qu'il y avait un truc
15:07 où je me retrouvais à travers lui, et maintenant peut-être un peu moins,
15:11 parce que j'ai grandi, j'ai changé un petit peu,
15:14 mais c'est vrai qu'à ce moment-là, j'aimais beaucoup son caractère,
15:17 sa manière d'aborder les matchs, son regard,
15:20 toutes ces choses-là, je trouvais ça incroyable.
15:22 Par contre, la coupe de cheveux, ça s'est vraiment fait par pur hasard,
15:25 c'était pas une volonté de...
15:27 - C'est lui qui vous a copié ?
15:28 - Ouais, ça doit être ça.
15:29 - Vous êtes fan de Zlatan, vous êtes membre du PSG Judo,
15:32 fan du PSG aussi, j'imagine ?
15:34 - Bien sûr.
15:35 - J'imagine aussi que vous avez regardé la qualif' de Mbappé et compagnie,
15:38 vous êtes tous les deux contents ?
15:39 - Oui, on est contents aussi.
15:40 - Très contents.
15:41 - C'était un beau match.
15:42 Mais merci le carton rouge aussi.
15:44 - Merci l'arbitre, quoi.
15:46 Franchement, même le coach et le sous-coach,
15:48 ils ont pris un carton rouge, c'est une folie quand même.
15:51 À Barcelone.
15:52 - Fan de sport, donc au sens très large, tous les deux, on l'a compris.
15:55 Walid, comme beaucoup de judoka, je crois que vous avez,
15:57 je ne sais pas si c'est une fascination, en tout cas un attrait pour le MMA.
16:00 C'est vrai qu'on en parle énormément en ce moment,
16:02 c'est un sport qui est violent, qui mixe tous les arts martiaux,
16:04 qui est très à la mode.
16:05 Est-ce que c'est juste un attrait,
16:06 ou est-ce que comme ça commence à l'être, je crois,
16:08 chez certains judoka, c'est une idée de reconversion pour plus tard ?
16:11 - Déjà, pour commencer, c'est un sport que je regardais déjà depuis un bon moment.
16:15 - Avant que ce soit à la mode ?
16:16 - Voilà, c'est ça, avant que ce soit à la mode.
16:17 C'est vrai qu'il y a eu le côté un peu Connor McGregor
16:19 qui a relancé tout le monde,
16:20 et qui a mis du chaud dans ce sport un peu plus qu'avant.
16:24 Il y a beaucoup de judoka, en fait.
16:26 Le dernier UFC 300, il y a eu Kayla Harrison,
16:29 qui est double championne olympique de judo,
16:31 qui a combattu et qui a gagné son combat.
16:32 C'est sûr qu'on regarde un petit peu plus quand il y a des judoka.
16:35 Et ça reste que un loisir, on va dire.
16:39 - Un loisir pour l'instant.
16:40 - D'accord.
16:41 Walid Kher, vous nôtre judoka, médaillé mondial en 66 kilos,
16:44 vous restez avec nous Erwan Kennot,
16:46 et vous, nôtre champion du monde junior de saut en longueur.
16:48 Vous ne bougez pas aussi, vous êtes nos grands invités.
16:50 RTL, bonsoir.
16:51 Olympique, à 100 jours des Jeux, pour mieux vous connaître,
16:53 on va aussi écouter les musiques sur lesquelles vous vous échauffez.
16:56 Alors, c'est vraiment deux salles, deux environs.
16:58 - Oui, je pense que c'est vraiment le cas.
17:00 - Il y en a un, il y a deux.
17:01 - Franchement, il va me regarder bizarre.
17:02 - Il y en a un avec Joakim Jodhassa, mais on ne dit pas lequel.
17:05 On garde le suspect.
17:06 La musique, c'est aussi la suite avec votre playlist, Jean-Baptiste, Jam, salut.
17:10 - Bonsoir, ça ne vous chauffe pas peut-être de devenir chanteur ?
17:13 - Oui, pourquoi pas ? Je fais beaucoup de musique, donc pourquoi pas ?
17:17 Mais je préfère mixer des produits.
17:18 - Ah, un DJ.
17:19 - Bon, je vais vous prouver que vous pouvez le faire,
17:21 puisque je vous ai trouvé trois champions, trois sportifs devenus chanteurs.
17:25 - Et puis à suivre aussi la cuisine, la guinguette d'Angèle Ferromac.
17:28 Salut Angèle.
17:29 - Bonsoir tout le monde.
17:30 - On prolonge cette semaine "asperge" entre guillemets.
17:33 Quelle est la recette du soir ?
17:35 - Tout simplement des asperges grillées avec du parmesan bien fondant et croustillant dessus.
17:41 C'est très bon.
17:42 - C'est forcément bon, c'est toujours bon avec le parmesan, à tout de suite.
17:44 à tout de suite.
17:45 RTL. Bonsoir.