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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Bonjour, bienvenue à tous, bienvenue à vous qui nous rejoignez dans 180 minutes info, l'actu n'attend pas dans deux minutes nous serons avec
00:00:07 Vincent Farandesh pour le journal, Yvan Réofold sera là aussi pour commenter l'actualité, c'est parti juste après l'éphéméride du jour, à tout de suite.
00:00:13 Passionné d'art et de collection, retrouvez votre programme avec ebay, l'e-commerce original.
00:00:23 Ce programme vous est proposé par la maison horlogère Colin MacArthur et sa montre hommage Johnny Hallyday.
00:00:30 Chers amis bonjour, nous souhaitons aujourd'hui une très bonne fête à tous les Anissés qui ne sont sans doute pas très nombreux.
00:00:42 Depuis 1945 il n'y a en effet pas plus de 20 bébés qui sont ainsi prénommés chaque année.
00:00:49 Anissé est pape, il est le dixième successeur de Saint Pierre mais on ne sait pas grand chose de lui.
00:00:55 On ne sait même pas s'il a été martyrisé comme à peu près tous les papes de l'époque.
00:01:00 Ce que l'on sait c'est qu'il a été proche de Saint Polycarpe, l'évêque de Smirne en Asie mineure,
00:01:06 qui lui-même a connu l'évangéliste Saint Jean, le disciple préféré de Jésus.
00:01:12 Par conséquent Anissé est le dernier pape qui a pu recueillir le témoignage direct d'un proche des apôtres.
00:01:19 Anissé est aussi connu pour avoir joué un rôle important dans la fixation de la date de Pâques
00:01:25 et pour avoir interdit aux prêtres de porter les cheveux longs.
00:01:29 Et voici enfin un extrait de l'évangile de Saint Jean qui est lu à la messe aujourd'hui.
00:01:34 Que celui qui voit le Fils et croit en lui est la vie éternelle.
00:01:40 C'est tout pour aujourd'hui, à demain chers amis, ciao !
00:01:44 Ce programme vous a été proposé par la maison horlogère Colin McArthur et sa montre hommage Johnny Hallyday.
00:01:53 C'était votre programme avec eBay et pour encore plus d'art et de collection rendez-vous sur ebay le e-commerce original.
00:02:01 Nous voici de retour avec Vincent Farandesh pour le journal. Bonjour Vincent.
00:02:05 À la une de l'actualité, l'évacuation du plus grand squat de France s'est passée tôt ce matin dans le sud de Paris.
00:02:12 Une opération attendue depuis quelques jours.
00:02:14 Le bâtiment, une entreprise désaffectée de vitrines sur scène a abrité jusqu'à 450 migrants, en grande majorité en situation régulière.
00:02:22 L'évacuation s'est déroulée dans le calme. Mathieu Deveze avec Sacha Roubaix.
00:02:26 Il est aux alentours de 7h du matin ce mercredi quand plus de 200 agents des forces de l'ordre évacuent le plus grand squat de France.
00:02:35 Une opération attendue depuis plusieurs jours dans cette entreprise désaffectée de vitrines sur scène.
00:02:40 Une centaine de migrants avaient donc quitté les lieux avant l'arrivée des forces de l'ordre.
00:02:44 Ils étaient encore 300, valise à la main ce mercredi matin.
00:02:48 Depuis 5h on est réveillés, ils viennent, ils tapent la porte, "allez dégagez".
00:02:52 Vraiment on est en colère, on n'a pas de logement, on habite comment, là on est très très en colère.
00:02:56 C'est très compliqué, ça fait 2 ans, 2 ans de travail.
00:03:00 5h du matin on est réveillés, tout le temps, même pas un jour de rest.
00:03:05 Comme lui, ils sont nombreux à affirmer travailler en Ile-de-France et à attendre depuis des années un logement social.
00:03:11 Mais selon certaines associations, l'hébergement d'urgence est saturé dans la région.
00:03:17 Elles dénoncent également un nettoyage social en vue des Jeux Olympiques.
00:03:20 Il y a un bus qui va vers le Sass de Bordeaux et un qui va vers le Sass du centre de la Loire.
00:03:26 Dans ces Sass, ils vont être prêts en charge pendant 3 semaines.
00:03:29 Après 3 semaines, certains auront des solutions et d'autres seront envoyés vers le 115
00:03:32 et se retrouveront inévitablement à la rue, mais dans des régions loin de Paris et loin des Jeux.
00:03:36 Présente lors de l'évacuation, la présidente du groupe LFI à l'Assemblée, Mathilde Panot, cible le chef de l'État.
00:03:43 Quand Emmanuel Macron est arrivé au pouvoir en 2017, il y avait 143 000 personnes à la rue.
00:03:48 Aujourd'hui, il y a 330 000 personnes à la rue, c'est-à-dire une augmentation de 130 %.
00:03:53 Selon les associations d'aide aux migrants, 80 % des personnes évacuées à vitrines sur scène sont en situation régulière dans le pays.
00:04:01 Sachez qu'à Grande-Synthe, dans le Nord, un homme retrouvé inconscient lundi soir est mort des suites de ses blessures hier.
00:04:11 L'enquête a été requalifiée en meurtre en bande organisée.
00:04:14 Les faits pourraient avoir été commis par au moins 3 personnes.
00:04:17 Sylva Barod, vous êtes avec nous en plateau.
00:04:19 Il y a eu pour le moment une interpellation. Que sait-on de cette affaire ?
00:04:22 Oui, alors le corps de Philippe a été découvert dans la nuit de lundi à mardi.
00:04:27 Le corps inconscient présentait plusieurs traces de coups, notamment au visage.
00:04:32 D'après les premières remontées d'informations, il a été agressé par plusieurs individus qui voulaient lui voler son téléphone portable sur le parking d'un centre commercial.
00:04:40 Les proches de Philippe expliquent qu'il travaillait dans un centre socio-éducatif, qu'il était honnête, généreux, plein de vie, toujours souriant et prêt à aider les autres.
00:04:47 Une enquête a été ouverte par le parquet de Dunkerque. Vous l'avez dit, elle a été requalifiée en meurtre en bande organisée.
00:04:53 Selon les premiers éléments de l'enquête, l'agression pourrait avoir été commise par 3 individus.
00:04:58 Un mise en cause mineur a été interpellé. Il est actuellement en garde à vue.
00:05:02 Les investigations se poursuivent activement afin de déterminer les circonstances exactes de ce drame,
00:05:07 mais aussi le rôle de chacun des mises en cause et de les identifier, de les interpeller.
00:05:11 Enfin, dans un message publié sur les réseaux sociaux, le maire de Grande-Synthe a fait part de son choc et demande à ses administrés
00:05:17 de ne pas céder à la peur ni à l'esprit de vengeance.
00:05:20 Une cagnotte en ligne a été organisée par les proches de Philippe. Près de 13 000 euros ont déjà été récoltés.
00:05:27 Merci beaucoup pour toutes ces précisions. Célia Barotte, on va aussi parler de cette fusillade à Nîmes qui a fait 5 blessés la nuit dernière.
00:05:34 Cela s'est déroulé dans le quartier du Bas-Chemin d'Avignon, connu pour être gangréné par le trafic de drogue.
00:05:39 La voiture utilisée par les tireurs a été retrouvée incendiée en banlieue de Nîmes. Écoutez Bruno Bartocetti.
00:05:46 Le quartier du Bas-Chemin d'Avignon est un quartier tristement connu pour des tentatives de règlement de comptes.
00:05:52 Vous savez, on est toujours sur cette pieuvre, très certainement, de la DZ mafia qui a sa place, comme on le sait, à Marseille,
00:06:01 mais qui continue à s'étendre et à vouloir prendre des quartiers dans des départements voisins.
00:06:08 Ce n'est pas nouveau, ce n'est pas que depuis quelques semaines qu'on déplore des règlements de comptes ou des tentatives de règlement de comptes à Nîmes.
00:06:16 Ça dure depuis des années.
00:06:18 On en vient à ce dispositif assez peu connu de la participation citoyenne.
00:06:23 Ils mettent en lien direct les habitants de certains quartiers avec les forces de l'ordre.
00:06:27 Le principe est très simple. Un groupe est créé sur une application de messagerie.
00:06:31 Ces habitants constatent une irrégularité dans leur secteur.
00:06:34 Ils envoient un message sur la plateforme en question et la police municipale agit en conséquence.
00:06:39 Exemple à Valoris avec Stéphanie Rouquier.
00:06:43 À Valoris, la sécurité est l'affaire de tous.
00:06:47 Lancé en 2021 dans la commune, le dispositif de participation citoyenne compte plus de 2000 habitants vigilants.
00:06:54 Le citoyen devient acteur de la chaîne de sécurité.
00:06:57 Immédiatement, il peut faire remonter de l'information utile.
00:07:01 Le fonctionnement est simple.
00:07:03 En cas de constatation d'incivilité ou de toute autre irrégularité,
00:07:07 la personne envoie un signalement sur la messagerie en liant 24h sur 24 avec la police municipale.
00:07:13 Par exemple, vous avez une personne suspecte qui a été signalée.
00:07:17 Un individu qui s'introduit dans un hameau et dans la foulée, on envoyait les motards.
00:07:22 Depuis 2021, sur des individus aux comportements suspects à proximité d'habitation,
00:07:28 on est à peu près à une centaine d'individus signalés.
00:07:30 Ça a débouché sur quelques interpellations, que ce soit pour des personnes porteuses d'armes,
00:07:34 donc peut-être un couteau, quelque chose comme ça,
00:07:37 ou alors sur des vols en effraction, par effraction en cours.
00:07:41 Il y a une agression, il y a quelqu'un qui est en train de taper une autre personne.
00:07:44 Évidemment qu'il ne va pas prendre photo,
00:07:45 évidemment qu'il ne va pas envoyer ça sur le groupe WhatsApp.
00:07:48 Là, la vraie urgence, là c'est le 17.
00:07:51 Et les habitants se sont rassurés.
00:07:54 C'est rassurant, oui.
00:07:55 C'est une bonne chose pour la ville.
00:07:57 Et le système est très bien.
00:08:00 Avec la mise en place de ce dispositif et l'installation d'un nouveau commissariat,
00:08:05 l'année dernière, la délinquance a baissé de 6% dans la commune.
00:08:09 On va parler de Damien Guéraud.
00:08:13 Son nom ne vous dit peut-être rien,
00:08:15 quoique ces derniers jours, on commence à voir fleurir les commentaires sur son acte de bravoure.
00:08:21 C'est lui qui a probablement sauvé plusieurs vies à Sydney la semaine dernière.
00:08:25 L'Australie lui a donné le surnom de héros français.
00:08:28 C'est lui qui s'est interposé, on le voit sur ces images,
00:08:31 face à un homme armé d'un couteau dans un centre commercial.
00:08:34 L'assaillant avait alors déjà fait plusieurs victimes.
00:08:36 Damien Guéraud s'est vu offrir hier la nationalité australienne.
00:08:40 On l'écoute.
00:08:41 J'ai tenté de le saisir alors qu'il descendait les escaliers.
00:08:46 On le suivait depuis l'étage du dessus dans l'espoir de lui lancer la borne,
00:08:49 mais c'était impossible.
00:08:50 On avait besoin d'un moyen de le capturer.
00:08:52 Sur le moment, on n'a pas réfléchi.
00:08:54 C'est impossible de penser dans ces moments-là.
00:08:55 C'est de l'adrénaline pure.
00:08:57 Ses yeux étaient vides,
00:09:00 comme s'il était complètement creux à l'intérieur.
00:09:02 Il n'était pas là.
00:09:03 Merci beaucoup Vincent.
00:09:05 On passe à la chronique éco sans plus tarder.
00:09:25 La "cheap flesh-on" c'est modifier la recette d'un produit alimentaire industriel
00:09:30 pour remplacer les ingrédients chers par des ingrédients bon marché.
00:09:33 D'où le mot "cheap".
00:09:34 Cela contribue à contenir la hausse des prix car les industriels font des économies
00:09:38 sur la fabrication et c'est une manière de lutter contre l'inflation.
00:09:41 C'est ainsi que l'on a retrouvé dans le commerce six grandes marques
00:09:44 qui pratiquent la "cheap flesh-on", ce qui a permis de garder les prix bas.
00:09:48 Par exemple, des escalopes de poulet cordon bleu avec moins de poulet
00:09:52 et surtout moins de fromage, mais beaucoup plus de chaplure.
00:09:55 La marque en question s'est expliquée, précisant qu'elle avait eu des problèmes
00:09:58 d'approvisionnement suite à la grippe aviaire.
00:10:00 Mais les exemples se multiplient et le consommateur n'y fait d'ailleurs pas attention.
00:10:05 Il y aurait déjà une centaine d'abus de ce type qui auraient été repérés
00:10:08 par l'association Foodwatch.
00:10:10 C'est donc le client de la grande distribution qui est roulé dans la farine,
00:10:14 si l'on peut dire, par ces industriels de l'agroalimentaire.
00:10:17 Et dans le cas des filets de porc vendus sous vide, l'association Foodwatch
00:10:21 a retrouvé dans l'emballage un peu de filet de porc, mais beaucoup de viande de porc
00:10:25 de moins bonne qualité, avec une quantité réduite.
00:10:27 À chaque fois, les industriels se justifient, ils expliquent que leur objectif,
00:10:31 c'est de maintenir les prix bas pour donner l'impression d'être stable.
00:10:34 Alors bien sûr, c'est bien de garder les prix bas, mais seulement on sacrifie la qualité.
00:10:39 Et surtout, l'industriel manque totalement de transparence.
00:10:42 À cela s'ajoute un autre scandale que vous connaissez, c'est la "shrink flesh-on",
00:10:46 qui consiste à conserver les gros paquets d'emballage,
00:10:50 mais à réduire le contenu.
00:10:52 Alors franchement, la grande distribution et l'industrie alimentaire
00:10:55 ne reculent vraiment devant rien pour ménager leurs marges.
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00:11:14 Domexpo !
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00:11:17 D'ici un tout petit instant, c'est Frédéric Durand aujourd'hui et Yvan Réufold
00:11:21 qui m'accompagneront pour commenter l'actualité.
00:11:24 On va parler de cette conférence débat à l'appel de Libre Palestine et de LFI
00:11:27 qui devait avoir lieu à l'Île-3.
00:11:28 L'université a finalement décidé d'annuler l'événement.
00:11:32 On verra aussi la réaction du mouvement politique.
00:11:35 À tout de suite.
00:11:36 De retour avec, je vous le disais, Frédéric Durand, qui est là, comme lundi.
00:11:44 Merci Frédéric d'avoir été présent.
00:11:45 Merci Yvan Réufold également.
00:11:47 Et on accueille Thomas Bonnet du service politique.
00:11:50 On vous a beaucoup parlé, vous étiez là d'ailleurs quand on a évoqué hier
00:11:52 de cette conférence débat à l'appel de Libre Palestine et de LFI
00:11:56 qui devait avoir lieu à l'université de Lille.
00:11:58 Et bien, Thomas Bonnet, on a appris qu'elle n'aurait pas lieu
00:12:00 puisque la présidence de l'université, vous allez nous en parler,
00:12:03 a finalement annulé sa tenue en invoquant des mesures d'ordre sécuritaire.
00:12:06 Ce sera juste après le rappel des titres de Vincent.
00:12:08 Et à l'œil de l'actualité Airbnb qui a été condamnée à verser
00:12:12 1,3 million d'euros à l'île de Léron,
00:12:13 lourde amende pour défaut à la taxe de séjour,
00:12:16 sanctions disproportionnées pour la plateforme qui pourrait ainsi faire appel.
00:12:21 Le plan A de la cérémonie d'ouverture des JO reste bien la scène.
00:12:24 Ce sont les déclarations de la ministre des Sports ce matin.
00:12:27 Mais pour Amélie Oudéa Castera, si la menace terroriste venait à s'intensifier,
00:12:31 une solution de repli serait alors à envisager.
00:12:34 Et puis enfin, puisqu'on parle des JO et des paralympiques,
00:12:37 voici la tenue que porteront nos athlètes aux cérémonies d'ouverture.
00:12:41 Costume basket signé Berluti, une marque de LVMH.
00:12:44 Couleur bleu nuit avec un col patiné bleu, blanc et rouge.
00:12:49 Merci Vincent. On vous en parle, on soumettra à votre appréciation
00:12:55 le choix de cette tenue qui a été savamment étudiée, choisie.
00:12:59 Enfin, on l'entendra d'ailleurs le directeur général de Berluti un petit peu plus tard.
00:13:02 Je vous parlais donc de cette conférence débat qui finalement a été annulée,
00:13:06 communiquée à l'appui.
00:13:07 Thomas Bonnet, que s'est-il passé entre hier et aujourd'hui ?
00:13:11 Alors la présidence de l'Université de Lille justifie son changement de décision
00:13:16 aux éléments internationaux, à l'escalade militaire,
00:13:19 c'est comme ça que c'est présenté dans ce communiqué,
00:13:21 l'escalade militaire intervenue les 13 et 14 avril derniers.
00:13:25 Et par conséquent, et vous le voyez, les conditions ne sont plus réunies
00:13:28 pour garantir la sérénité des débats en raison de la montée préoccupante
00:13:32 des tensions internationales.
00:13:34 Annulation donc de la part de l'Université de Lille
00:13:36 et puis réaction très rapide de la part de la France Insoumise
00:13:40 qui dénonce évidemment cette décision.
00:13:42 Elle pointe les agissements des élus de la majorité
00:13:45 mais aussi de la droite ou de l'extrême droite,
00:13:48 tels qu'ils sont qualifiés.
00:13:49 La France Insoumise indique d'ailleurs que cette réunion aura bien lieu
00:13:53 mais donc pas à l'Université de Lille,
00:13:55 dans un autre lieu qui sera indiqué ultérieurement.
00:13:57 Alors on précise que cette conférence a été décriée par beaucoup,
00:14:01 pas seulement les LR, il y avait aussi, on se souvient,
00:14:03 de Violette Spilbou pour Renaissance.
00:14:06 Car jugée propagandiste et antisémite,
00:14:09 comme le montrait le logo sans équivoque,
00:14:12 ça vaut peut-être le coup de regarder à nouveau
00:14:14 avec quel logo Libre Palestine se présente aujourd'hui.
00:14:17 C'est-à-dire qu'en gros, la Palestine recouvre
00:14:20 toute la bande de terre qui comprend aujourd'hui l'État hébreu,
00:14:23 vous l'aurez compris, il n'y a plus d'État hébreu selon eux.
00:14:25 Et alors ce qui est intéressant, c'est que dans la communication
00:14:27 de la France Insoumise que vous venez d'évoquer,
00:14:29 il y a ce passage où les Insoumis disent
00:14:32 "Nous dénonçons l'instrumentalisation de cette conférence
00:14:35 par les partisans du soutien inconditionnel
00:14:38 au gouvernement Netanyahou".
00:14:40 Yvan Rayoufol ne pouvait pas s'en empêcher donc.
00:14:43 C'était naturellement logique.
00:14:44 Moi, hier même, je m'étais en alerte sur cette tentative
00:14:47 qu'il y avait à vouloir interdire une libre discussion
00:14:52 dans le fond au cœur de l'université.
00:14:53 L'université est faite pour alimenter les débats,
00:14:56 elle est faite pour frotter sa cervelle à celle d'autrui,
00:14:58 pour reprendre la formule de Montaigne.
00:15:00 Or, je voyais bien qu'il y avait un danger
00:15:02 à vouloir imprimer une sorte de censure
00:15:04 en réponse aux censures d'ailleurs qui sont celles
00:15:07 dont comptent à subir tous les intellectuels
00:15:09 qui sont en rupture avec cette gauche totalitaire.
00:15:13 Je pense à Alain Finkielkraut, à Silvia Nagaszynski
00:15:16 et bien d'autres qui sont interdits d'université
00:15:19 sans que cela émeuve la France insoumise.
00:15:21 Notamment aujourd'hui, c'est la France insoumise qui est interdite.
00:15:23 Naturellement, la France insoumise va s'en servir pour se victimiser
00:15:27 et elle va naturellement alimenter encore un peu davantage,
00:15:30 me semble-t-il, les griefs qu'elle porte au lobby juif.
00:15:34 Le lobby juif est un terme qui avait été employé
00:15:36 par Jean-Luc Mélenchon, donc on voit bien que...
00:15:40 Il me semble que...
00:15:41 Alors j'entends qu'il y a peut-être des menaces maintenant
00:15:44 d'ordre public qui permettent, qui justifieraient
00:15:47 éventuellement cette interdiction,
00:15:49 mais il me semble que c'est quand même une grande maladresse
00:15:51 et que face à cette intolérance qui gagne partout,
00:15:54 en tout cas, la droite aurait pu s'éviter
00:15:57 et d'avoir à demander également de rentrer dans ces processus de censure.
00:16:01 Alors, Frédéric, l'excuse vous paraît-elle valable ?
00:16:05 L'excuse à invoquer de ce changement de situation,
00:16:08 effectivement de contexte international après les frappes iraniennes et américaines ?
00:16:11 D'abord, moi je pense qu'interdire les débats d'où qu'ils viennent,
00:16:14 ce n'est pas la bonne solution.
00:16:15 Et je crois qu'in fine, ça sert toujours ceux qui sont interdits
00:16:18 puisque évidemment, il y a l'idée que...
00:16:20 Se victimiser.
00:16:21 Oui, se victimiser, mais à droite comme à gauche d'ailleurs.
00:16:23 Et ils ont raison parce qu'il n'y a pas de raison d'empêcher les gens de parler
00:16:25 dès lors qu'on reste dans un cadre légal, bien entendu.
00:16:27 Ce n'est pas de pouvoir se permettre de dire absolument n'importe quoi.
00:16:30 La loi interdit certains propos, mais au-delà de ça,
00:16:33 le débat doit avoir lieu.
00:16:35 Ce que je remarque, c'est que les positions de plus en plus
00:16:38 sont à tel point, je dirais, de part et d'autre presque vitrifiées,
00:16:41 qu'on ne peut plus avoir l'échange.
00:16:43 Vous savez, c'est Jaurès qui disait, je crois, du "débat jaillit la lumière".
00:16:46 Aujourd'hui, plus personne n'espère d'un débat
00:16:49 que puisse éclore des idées nouvelles, des changements d'opinion, etc.
00:16:53 Et les réseaux sociaux, ils sont pour beaucoup, je pense,
00:16:56 parce qu'on le sait, les réseaux sociaux créent des sortes de bulles affinitaires,
00:17:00 en quelque sorte, on est d'entre soi,
00:17:03 et quand ces bulles se rencontrent, elles explosent, elles ne discutent pas,
00:17:06 elles se confrontent de la pire des manières.
00:17:09 Or, je crois, me semble-t-il, que la démocratie a gagné du débat.
00:17:13 Alors, je vais vous partager cet extrait de Mathias Tavelle,
00:17:17 il est député LFI de Loire-Atlantique.
00:17:19 C'était avant que la décision n'intervienne,
00:17:21 mais néanmoins, voilà, pour vous donner un petit peu la teneur
00:17:23 de cette conférence qui était prévue.
00:17:25 Ce qu'on voit à Lille est absolument inacceptable
00:17:29 et très dangereux d'un point de vue démocratique.
00:17:31 Quand vous avez l'ERN, LR, Renaissance,
00:17:35 qui demandent l'interdiction d'un événement organisé dans une université
00:17:40 par une association étudiante avec l'accord de l'université,
00:17:44 et qui visent à censurer l'expression de dirigeants politiques de l'opposition,
00:17:49 nous sommes dans une alerte démocratique gravissime.
00:17:53 Voilà, les mêmes élus qui sont d'ailleurs cités dans le communiqué en question
00:17:57 qui fait suite à la décision de l'université.
00:17:59 Je ne peux pas lui donner tort, parce que je plaide pour la même chose.
00:18:02 Simplement, je ne suis pas d'accord quand il s'agit de vouloir accuser,
00:18:06 quoi qu'il arrive, maintenant, les réseaux sociaux de tous les bouts.
00:18:08 Ce ne sont pas les réseaux sociaux qui portent l'intolérance,
00:18:11 en tout cas, au cœur même de l'université.
00:18:13 C'est cette gauche dogmatique, cette gauche totalitaire,
00:18:16 qui, depuis maintenant dix ans, à travers le wokisme notamment,
00:18:18 a interdit toute parole dissidente,
00:18:20 et qui a interdit à ceux qui précisément voulaient s'opposer
00:18:23 à cette gauche totalitaire et au wokisme d'aujourd'hui,
00:18:26 c'est-à-dire cette idéologie qui veut privilégier la parole des minorités,
00:18:29 d'avoir à s'exprimer.
00:18:30 C'est pour ça que je trouve que ce deux poids deux mesures
00:18:34 me semble tout à fait injuste, dans le fond,
00:18:37 que de désigner simplement ceux qui ont appelé à tort à la censure,
00:18:42 c'est-à-dire en effet une partie de la droite,
00:18:44 et de dire que la gauche serait victime de la droite.
00:18:46 - Non mais la droite est la victime de la gauche.
00:18:48 - Là, il faut remettre la mairie au centre du village.
00:18:51 C'est la droite qui voulait en fait de l'interdiction,
00:18:54 et ce n'est pas la gauche, par la force des choses.
00:18:56 Et ensuite, ce que je dis, je ne dis pas que les réseaux sociaux sont responsables,
00:18:59 c'est que les réseaux sociaux sont le thermomètre
00:19:02 de ce qui est en train de se passer,
00:19:03 c'est-à-dire qu'on ne parvient plus à débattre.
00:19:07 Or, débattre, c'est quoi ?
00:19:08 C'est ce qui nous empêche de nous battre.
00:19:10 Et donc, on débat.
00:19:11 Et si on ne débat plus, il n'y a plus de démocratie.
00:19:13 - C'est vrai que les réseaux sociaux vous forcent à choisir un camp de manière un peu binaire aujourd'hui.
00:19:17 - Encore une fois, je vous dis que les réseaux sociaux sont un bouc émissaire,
00:19:20 ce ne sont pas les réseaux sociaux qui sont à mettre en camp.
00:19:22 - Mais soyons plus nuancés.
00:19:23 - C'est le nouveau totalitarisme qui vient,
00:19:27 c'est ce fascisme qui vient de la gauche,
00:19:29 et qui empêche maintenant de vouloir...
00:19:31 - Allez, rapidement, s'il vous plaît, on a un referendum.
00:19:33 - Les réseaux sociaux, avec leurs algorithmes idiots,
00:19:37 forcent effectivement à des positionnements parfaitement frontaux,
00:19:41 et absolument pas de débat.
00:19:42 - On ne débat pas sur les réseaux sociaux.
00:19:44 - On ne va pas faire le débat des réseaux sociaux,
00:19:45 on va parler des réseaux sociaux maintenant.
00:19:46 - L'enfer, c'est le dogmatisme et le totalitarisme.
00:19:49 Et il est porté par ce mouvement dogmatique et totalitaire.
00:19:51 - On n'aura pas l'occasion de parler de ce qui s'est passé à Bruxelles,
00:19:52 a contrario aussi, si vous le voulez bien.
00:19:54 Thomas, un petit mot encore sur cette question.
00:19:55 - Juste une précision, parce que c'est vrai que le motif invoqué par l'université de Lille
00:19:58 est assez commode aujourd'hui pour annuler cette conférence,
00:20:01 alors même que la situation n'a pas véritablement changé
00:20:04 au vu de la situation internationale.
00:20:06 En fait, il y avait deux raisons pour interdire cette réunion.
00:20:08 C'était soit le logo que vous avez montré
00:20:10 et qui pouvait être considéré comme une négation de l'état d'Israël
00:20:13 et qui pouvait donc être condamné,
00:20:15 ou alors on préjugait que des propos antisémites
00:20:17 pouvaient être tenus dans le cadre de cette réunion
00:20:19 et alors on prenait les devant.
00:20:20 - Ça n'a pas été expliqué comme ça.
00:20:22 - Ça n'a pas été expliqué comme ça.
00:20:23 L'université veut dire qu'elle se préserve de toute pression politique.
00:20:26 Toujours est-il que la récupération qui va en être faite par la France insoumise,
00:20:29 ça va être cette fois.
00:20:30 - Et pour une parfaite information, l'association en question se défend
00:20:32 que le logo en question veuille dire cela.
00:20:34 Il faut aussi le dire.
00:20:35 - C'est vrai ou c'est faux ?
00:20:37 - Je ne sais pas, vous connaissez la carte du proche en l'amour ?
00:20:39 - Non mais eux disent que c'est un territoire effectivement
00:20:42 où il y a de la colonisation etc.
00:20:43 mais qu'ils ne sont absolument pas contre deux états etc.
00:20:45 Je dis juste ce que eux disent.
00:20:47 - Ça va compliquer comme obligation.
00:20:49 - Maintenant on aurait pu interdire le logo,
00:20:52 on aurait pu tout à fait interdire le logo,
00:20:53 sans interdire la conférence.
00:20:56 - Est-ce que ce n'était pas se cacher derrière les faux semblants ?
00:20:58 Un mot quand même de ce qui s'est passé à contrario.
00:21:00 Donc à Bruxelles, les autorités bruxelloises
00:21:04 avaient dans un premier temps ordonné l'interruption
00:21:06 de cette réunion à laquelle prenaient part
00:21:08 Victor Orban, Nigel Farage, Éric Zemmour.
00:21:11 Les participants avaient estimé que c'était une atteinte
00:21:14 à la liberté d'expression et décision du bourgmestre,
00:21:17 on le précise, d'une commune bruxelloise,
00:21:20 ça fonctionne par quartier, par commune distincte,
00:21:23 Saint-Jos, pour ne pas la citer, c'est un élu socialiste.
00:21:26 Et entre-temps, le conseil d'État belge
00:21:29 a invalidé l'arrêté d'interdiction
00:21:32 en estimant que le droit constitutionnel
00:21:34 de se réunir pacifiquement avait été ignoré par le bourgmestre.
00:21:37 Ce sont deux affaires qui trouvent forcément une résonance, Thomas.
00:21:39 - Oui, avec deux situations et deux fins
00:21:42 radicalement différentes et opposées.
00:21:44 - Et deux lieux d'accueil différents.
00:21:46 - Et deux lieux d'accueil différents.
00:21:47 On peut aussi dire que les personnalités
00:21:49 qui sont reçues à Bruxelles sont aussi différentes
00:21:51 de celles qui étaient prévues à Lille.
00:21:53 On parle quand même du Premier ministre hongrois,
00:21:55 qui a aussi un statut de chef de gouvernement.
00:21:57 En tout cas, ce que l'on peut dire aussi,
00:21:59 c'est que l'annulation, qui a finalement été retoquée
00:22:01 par le conseil d'État belge, était finalement l'illustration
00:22:03 de ce que venaient dénoncer les participants
00:22:05 à cette réunion, à savoir une mainmise
00:22:07 d'une certaine idéologie dans la ville de Bruxelles.
00:22:10 Parce que, ne nous cachons pas, là aussi,
00:22:12 les motifs qui ont conduit à l'annulation de cette réunion
00:22:14 ne sont pas d'ordre sécuritaire, comme il avait été annoncé.
00:22:16 Mais c'est bien une idéologie qui a été mise en avant.
00:22:19 - Parce que c'est le seul prétexte, le sécuritaire,
00:22:21 c'est le seul prétexte officiel pour pouvoir interdire.
00:22:23 - Eric Zemmour avait qualifié l'Europe et Bruxelles
00:22:25 de "faux soyeurs de la liberté d'expression".
00:22:28 Ça, c'était avant que le conseil d'État n'intervienne.
00:22:30 Je vous propose aussi d'écouter, ce matin,
00:22:32 sur les ondes, Jordan Bardella.
00:22:34 - Parmi les personnes qui ont été empêchées
00:22:37 de s'exprimer, il y avait un chef d'État en exercice.
00:22:40 Et notamment le Premier ministre hongrois, Victor Orban,
00:22:42 qui est Premier ministre de Hongrie,
00:22:44 qui est, par définition, l'un des chefs d'État
00:22:46 de l'Union européenne.
00:22:47 Donc, il y a aujourd'hui, en France,
00:22:49 comme dans beaucoup de pays d'Europe,
00:22:51 une gauche sectaire, totalitaire, antidémocratique.
00:22:55 - Totalitaire ?
00:22:56 - Quand on empêche des responsables politiques
00:22:58 démocratiquement élus, en l'occurrence un chef d'État,
00:23:00 de s'exprimer, je trouve ça parfaitement inadmissible.
00:23:03 Donc, moi, j'apporte, évidemment, mon total soutien
00:23:06 à M. Orban, comme à l'ensemble des intervenants.
00:23:08 Eric Zemmour a été empêché de s'exprimer.
00:23:10 Je ne suis pas dans le même mouvement politique qu'Eric Zemmour.
00:23:12 Ça ne vous aura pas échappé.
00:23:13 Il est candidat contre moi dans ces élections européennes,
00:23:15 mais il doit pouvoir s'exprimer,
00:23:16 et il a le droit de pouvoir tenir meeting.
00:23:19 Je vais vous dire, le sectarisme et la violence,
00:23:22 nous, on ne fait que la subir.
00:23:23 - Frédéric Durand, sectaire et totalitaire,
00:23:25 c'est une partie de la gauche ?
00:23:26 - Non, mais on ne peut pas dire d'un côté
00:23:27 que quand c'est la gauche qui tente d'interdire,
00:23:29 les sectaires et totalitaires,
00:23:30 lorsque c'est la droite,
00:23:31 et c'était le cas pour Jean-Luc Mélenchon,
00:23:32 ne serait pas sectaire et pas totalitaire.
00:23:34 Donc, on applique les mêmes recettes, je dirais,
00:23:38 ou les mêmes qualificatifs à chacun.
00:23:40 - Mais voyez-vous une droite sectaire et totalitaire par vous ?
00:23:42 - Non, je dis que lorsque la droite,
00:23:44 et c'était le cas pour Jean-Luc Mélenchon,
00:23:45 lorsque la droite tente d'interdire,
00:23:47 on ne peut pas dire dans un cas...
00:23:48 - La droite, c'est la même...
00:23:49 - Les motifs, les motifs.
00:23:50 - LR a demandé à l'espèce, et pas qu'LR,
00:23:53 et le RN aussi, ont demandé à l'interdiction.
00:23:57 Donc là, il ne peut pas y avoir de quoi de mesure.
00:23:59 - On revient au débat qu'on avait hier,
00:24:00 je ne sais pas si vous étiez pas là,
00:24:01 mais on parlait de cette...
00:24:03 En fait, ce qui interpellait et interloquait tout le monde,
00:24:06 c'était l'antisémitisme affiché par l'association.
00:24:09 Ok, c'est ça le problème.
00:24:10 - Non, mais pourquoi chacun...
00:24:11 - Pourquoi le fait qu'il s'exprime dans une...
00:24:12 - On le disait tout à l'heure,
00:24:13 pourquoi chacun invoque des raisons sécuritaires ?
00:24:15 C'est-à-dire sécuritaires,
00:24:16 c'est parce que, pour empêcher quelqu'un de parler,
00:24:18 le seul truc légal, j'allais dire,
00:24:21 c'est les questions sécuritaires.
00:24:23 Moi, je suis, et je le répète, pour,
00:24:25 j'aurais été contre le fait qu'on interdise,
00:24:26 puisque de toute façon, il va s'exprimer, Eric Zemmour,
00:24:28 mais je suis pour qu'il puisse s'exprimer au même titre.
00:24:31 Et pourtant, il a dit des choses
00:24:32 où il a été même deux fois condamné.
00:24:33 - Mais vous êtes de cette gauche,
00:24:34 vous interdisez l'interdire.
00:24:35 - Vous dites que...
00:24:36 Vous êtes pour que Zemmour s'exprime.
00:24:37 Enfin, encore heureux,
00:24:38 vous vous rendez compte un petit peu
00:24:39 de la banalité que vous dites,
00:24:40 on en est là maintenant de dire
00:24:41 qu'il est normal que Zemmour s'exprime.
00:24:42 - Ce que l'on voulait dire à propos de Mélenchon.
00:24:44 - Ce que l'on voit apparaître en Belgique
00:24:46 est catastrophique de l'état de la démocratie belge,
00:24:48 et cela montre, en tout cas,
00:24:50 les conséquences désastreuses du cordon sanitaire,
00:24:53 qui précisément veut exclure la droite,
00:24:55 enfin, en tout cas, la droite patriote
00:24:57 du débat démocratique,
00:24:59 et qui, en plus, montre, à travers l'alliance
00:25:01 qu'il y a eu entre la gauche,
00:25:02 en l'occurrence, en Belgique,
00:25:04 entre la gauche et l'islam radical,
00:25:06 cette sorte de fatwa qui a été décidée
00:25:08 par un maire de Bruxelles
00:25:09 pour interdire à ses membres
00:25:11 des mouvements conservateurs d'avoir à parler.
00:25:13 - Vous accusez la Belgique, alors que la Belgique...
00:25:16 - Oui, et son conseil d'état vient de dire
00:25:18 exactement l'inverse de ce que vous dites.
00:25:20 - C'est-à-dire ?
00:25:21 - Vous confondez le maire de la ville...
00:25:23 - Non, non, je ne confonds rien du tout.
00:25:25 Cela fait des années que la Belgique
00:25:27 applique ce cordon sanitaire.
00:25:28 Cela fait des années que la presse wallonne.
00:25:32 C'est interdit d'avoir donné la parole.
00:25:34 - Alors, vous pouvez, monsieur Rioufol...
00:25:36 - Regardez, l'état de la Belgique...
00:25:38 - On ne va pas finir cette phrase.
00:25:39 - L'état de la Belgique annonce
00:25:40 ce que va être l'état de la France.
00:25:41 - Merci.
00:25:42 - J'applaudis le conseil d'état.
00:25:44 - Vous pouvez donc honorer la décision
00:25:46 du conseil d'état.
00:25:47 - Je l'applaudis, bien sûr.
00:25:48 - Voilà, vous n'avez pas fini d'y arriver.
00:25:50 Merci beaucoup.
00:25:51 On s'interrompt deux secondes.
00:25:52 - La Belgique, c'est un désastre total.
00:25:54 - J'espère vraiment que les JO
00:25:56 vont vous mettre un peu plus d'accord.
00:25:57 - Peut-être.
00:25:58 - Sommes-nous prêts ?
00:25:59 Puisqu'on est à moins de 100 jours, maintenant.
00:26:00 A tout de suite.
00:26:01 14h30, il est temps de retrouver
00:26:07 les 500 fin en dej pour le journal.
00:26:09 Au restaurant ou dans la rue, attention,
00:26:10 au vol de téléphone portable.
00:26:12 - À Bordeaux, il se multiplie.
00:26:13 Les agresseurs, vous allez voir,
00:26:14 agissent parfois avec violence
00:26:15 pour forcer leurs victimes
00:26:17 à donner leur téléphone.
00:26:18 Reportage à Bordeaux de Jérôme Rampenau.
00:26:20 - Où que l'on regarde dans la rue,
00:26:23 le portable est omniprésent.
00:26:24 Et se promener avec, à la main,
00:26:26 peut comporter des risques.
00:26:28 Et même, lorsqu'il est dans votre poche,
00:26:30 il peut disparaître.
00:26:31 - Je me suis fait voler mon téléphone
00:26:32 il y a 15 jours, ici, dans le tram,
00:26:34 en descendant du tram.
00:26:35 Je suis monté 2 stations avant.
00:26:37 J'ai validé, avec l'application TBM, mon billet.
00:26:41 C'est pas pour autant que c'est une insécurité,
00:26:44 que c'est grave, etc.
00:26:45 Pas du tout, je veux dire,
00:26:46 j'ai aucun ressentiment par rapport à ça.
00:26:48 - Beaucoup d'utilisateurs ont conscience du risque
00:26:50 et font attention à ne pas tenter
00:26:51 les voleurs à la tire.
00:26:52 - Je suis obligé de faire gaffe,
00:26:53 parce qu'en réalité, on ne sait jamais
00:26:54 quand est-ce qu'ils peuvent réellement
00:26:55 prendre nos téléphones de nos mains, en fait.
00:26:57 - Je fais attention à le mettre sur la poche là.
00:26:59 J'en mets dans la poche du manteau
00:27:01 et je le tire bien fermement.
00:27:03 Quand je fais la main, il y a des quartiers à Bordeaux,
00:27:05 par exemple, que j'évite.
00:27:06 - Dans le sac ou dans la main.
00:27:08 - La poche arrière, c'est le...
00:27:09 - Non, ça c'est le pire.
00:27:10 Surtout quand t'as pas de coque, ça glisse facilement.
00:27:12 Donc non, à éviter.
00:27:14 - Certains n'hésitent plus à utiliser la violence.
00:27:16 Comme le mois dernier,
00:27:17 un jeune homme a été aspergé d'ammoniaque
00:27:19 pour lui prendre son téléphone à Bordeaux.
00:27:21 - Les vols et les agressions sont de plus en plus courantes,
00:27:24 notamment sur Bordeaux, par rapport à il y a une dizaine d'années,
00:27:27 où c'était encore la belle endormie.
00:27:30 Ça a beaucoup évolué.
00:27:31 Il y en a beaucoup plus de vols avec violence et d'agressions qu'auparavant.
00:27:36 - Chaque jour, une dizaine de plaintes pour vols
00:27:38 sont enregistrées au commissariat de Bordeaux.
00:27:41 - Et puis on va parler de vos courses,
00:27:43 que vous faites peut-être en partie avec vos tickets restaurants.
00:27:46 C'est peut-être bientôt la fin de ce système.
00:27:48 - Cela concerne quand même 5,4 millions de salariés en France.
00:27:51 La possibilité d'utiliser ces titres restaurants, supermarchés,
00:27:54 a été prolongée pour un an en fin d'année dernière.
00:27:57 Mais faire machine arrière pourrait être compliqué
00:27:59 pour le gouvernement.
00:28:01 Reportage de Michael Chahou.
00:28:03 - Dans cette commune plutôt ouvrière, située entre Nantes et Saint-Nazaire,
00:28:07 régler ses achats au supermarché en ticket restaurant
00:28:10 est devenu une habitude pour les consommateurs
00:28:13 depuis le feu vert du gouvernement en 2022.
00:28:16 En deux ans, le ticket restaurant a été complètement détourné
00:28:19 de sa vocation première.
00:28:21 - Je l'utilise essentiellement pour les courses.
00:28:23 C'est vrai que je l'utilise beaucoup moins pour les restos.
00:28:26 - Ça peut aider, surtout à la fin du mois, quand on cumule.
00:28:30 Puisque tout augmente, mais pas les salaires.
00:28:33 Donc oui, ça aide.
00:28:35 - 25 euros sur les courses, ce n'est pas négligeable.
00:28:37 - Au supermarché, les 25 euros quotidiens se limitent
00:28:40 à certains produits alimentaires.
00:28:42 Ici, on estime que le titre restaurant remplit son objectif,
00:28:45 tel que défini par la loi d'août 2022 en pleine crise Covid,
00:28:49 lutter contre l'envolée des prix.
00:28:52 - Ça représente entre 4 et 5 % du chiffre quotidien,
00:28:55 à savoir que ça aide certaines personnes
00:28:59 pour remplir le chariot avec l'inflation qu'on a eue ces derniers temps.
00:29:06 - Dans une étude menée par la Commission nationale des titres restaurants,
00:29:09 96 % des interrogés veulent que la mesure soit pérennisée.
00:29:13 Réduire le montant quotidien ou la liste des produits éligibles
00:29:17 serait un mauvais coup porté au pouvoir d'achat des consommateurs
00:29:21 dans les rayons des supermarchés.
00:29:24 - Les pays du Golfe font face depuis plusieurs jours
00:29:28 à des intempéries exceptionnelles qui ont donné lieu à des images
00:29:31 très impressionnantes et mortelles, puisqu'elles ont déjà fait
00:29:34 au moins 18 victimes.
00:29:36 - Au moins 18 personnes tuées à Oman, dont plusieurs écoliers,
00:29:39 à cause de ces inondations causées par les pluies d'Illuvienne à Dubaï.
00:29:43 Les écoles et certaines autoroutes sont toujours fermées.
00:29:46 Le trafic aérien perturbé aux Émirats.
00:29:48 C'est l'équivalent de deux ans de pluie qui se sont abattues
00:29:51 par la pluie de l'année.
00:29:53 Des explications de Noemi Hardy.
00:29:55 - Des avions surfent sur l'eau.
00:29:57 L'aéroport de Dubaï, l'un des plus fréquentés au monde,
00:30:01 s'est retrouvé complètement inondé.
00:30:04 L'équivalent de deux années de précipitation est tombé en 24 heures,
00:30:09 plus de 16 cm dans la nuit.
00:30:12 Habituellement, Dubaï reçoit en moyenne sur tout le mois d'avril
00:30:16 pas plus de 0,3 cm.
00:30:18 Une situation exceptionnelle pour la région.
00:30:21 - Pour ce secteur géographique, il y avait de l'air doux,
00:30:24 chargé en humidité, une atmosphère instable,
00:30:29 une situation météo propice à la formation d'orages exceptionnels
00:30:32 à répétition.
00:30:34 On va quand même signaler que les constructions de la métropole
00:30:37 de béton et d'acier n'ont pas favorisé l'écoulement des eaux.
00:30:40 - Dubaï n'est pas la seule concernée.
00:30:42 A Oman, au moins 18 personnes sont décédées depuis dimanche
00:30:46 dans ces inondations.
00:30:48 Les gouvernements émiratis et omanais ont averti
00:30:51 que le changement climatique risquait d'entraîner
00:30:53 davantage d'inondations.
00:30:55 - Et puis on va parler de ce portrait de Churchill,
00:30:58 exposé pour quelques jours en vue d'une mise aux enchères.
00:31:01 - Il s'agit précisément d'une étude pour un portrait
00:31:04 du célèbre Premier ministre britannique.
00:31:06 C'est une sorte de brouillon, car l'oeuvre en elle-même
00:31:09 a été brûlée par son modèle, par Churchill.
00:31:11 Elle ne lui plaisait simplement pas à l'époque.
00:31:14 - On pourrait quand même estimer entre 500 000 et 800 000 livres,
00:31:17 c'est-à-dire entre 600 000 euros et 1 million d'euros.
00:31:20 Difficile à acheter en Antikyrésio.
00:31:22 - Oui, j'aurais quand même bien aimé le trouver dans mon grenier
00:31:26 pour pouvoir le mettre en vente.
00:31:28 - Churchill ?
00:31:29 - Mais non, Churchill.
00:31:30 - Vous l'auriez gardé.
00:31:31 - Oui, c'est sûr que c'est une belle somme.
00:31:34 - Non, mais franchement, on trouve beaucoup de choses
00:31:37 comme ça dans les archives, dans les greniers des maisons
00:31:40 qu'on rachète.
00:31:41 Ça aurait été un beau cadeau.
00:31:42 Merci, Vincent.
00:31:43 - Merci à vous.
00:31:44 Pour l'instant, nos invités reviennent.
00:31:46 On va parler du Comte d'Arbourg, bien sûr, avant Paris 2024.
00:31:49 Mais sommes-nous prêts ?
00:31:50 Y a-t-il un réel engouement autour de l'événement
00:31:52 de la part des Français alors que l'échéance approche ?
00:31:54 A tout de suite.
00:31:55 De retour avec vous, Yvan Rioufolle, Frédéric Durand,
00:32:00 Thomas Bonnet, tandis que Sandra Buisson nous a rejoints
00:32:03 également sur ce plateau à 14h30.
00:32:05 On va parler du Comte d'Arbourg qui a démarré avant Paris 2024.
00:32:09 On est à moins de trois mois maintenant.
00:32:11 Vous avez compté vous-même.
00:32:12 On va parler de l'événement de l'Eiffel.
00:32:14 On va parler de l'Eiffel.
00:32:15 On va parler de l'Eiffel.
00:32:16 On va parler de l'Eiffel.
00:32:17 On va parler de l'Eiffel.
00:32:18 On va parler de l'Eiffel.
00:32:19 On va parler de l'Eiffel.
00:32:20 On va parler de l'Eiffel.
00:32:21 On va parler de l'Eiffel.
00:32:22 On va parler de l'Eiffel.
00:32:23 On va parler de l'Eiffel.
00:32:24 On va parler de l'Eiffel.
00:32:25 On va parler de l'Eiffel.
00:32:26 On va parler de l'Eiffel.
00:32:27 On va parler de l'Eiffel.
00:32:28 On va parler de l'Eiffel.
00:32:29 On va parler de l'Eiffel.
00:32:30 On va parler de l'Eiffel.
00:32:58 On va parler de l'Eiffel.
00:33:27 On va parler de l'Eiffel.
00:33:28 On va parler de l'Eiffel.
00:33:29 On va parler de l'Eiffel.
00:33:30 On va parler de l'Eiffel.
00:33:31 On va parler de l'Eiffel.
00:33:32 On va parler de l'Eiffel.
00:33:33 On va parler de l'Eiffel.
00:33:34 On va parler de l'Eiffel.
00:33:35 On va parler de l'Eiffel.
00:33:36 On va parler de l'Eiffel.
00:33:37 On va parler de l'Eiffel.
00:33:38 On va parler de l'Eiffel.
00:33:39 On va parler de l'Eiffel.
00:33:40 On va parler de l'Eiffel.
00:33:41 On va parler de l'Eiffel.
00:33:42 On va parler de l'Eiffel.
00:33:43 On va parler de l'Eiffel.
00:33:44 On va parler de l'Eiffel.
00:33:45 On va parler de l'Eiffel.
00:34:11 On va parler de l'Eiffel.
00:34:35 On va parler de l'Eiffel.
00:35:01 On va parler de l'Eiffel.
00:35:11 On va parler de l'Eiffel.
00:35:12 On va parler de l'Eiffel.
00:35:13 On va parler de l'Eiffel.
00:35:14 On va parler de l'Eiffel.
00:35:15 On va parler de l'Eiffel.
00:35:16 On va parler de l'Eiffel.
00:35:17 On va parler de l'Eiffel.
00:35:18 On va parler de l'Eiffel.
00:35:19 On va parler de l'Eiffel.
00:35:20 On va parler de l'Eiffel.
00:35:21 On va parler de l'Eiffel.
00:35:22 On va parler de l'Eiffel.
00:35:23 On va parler de l'Eiffel.
00:35:24 On va parler de l'Eiffel.
00:35:25 On va parler de l'Eiffel.
00:35:26 On va parler de l'Eiffel.
00:35:27 On va parler de l'Eiffel.
00:35:28 On va parler de l'Eiffel.
00:35:31 On va parler de l'Eiffel.
00:35:32 On va parler de l'Eiffel.
00:35:33 On va parler de l'Eiffel.
00:35:34 On va parler de l'Eiffel.
00:35:35 On va parler de l'Eiffel.
00:35:36 On va parler de l'Eiffel.
00:35:37 On va parler de l'Eiffel.
00:35:38 On va parler de l'Eiffel.
00:35:39 On va parler de l'Eiffel.
00:35:40 On va parler de l'Eiffel.
00:35:41 On va parler de l'Eiffel.
00:35:42 On va parler de l'Eiffel.
00:35:43 On va parler de l'Eiffel.
00:35:44 On va parler de l'Eiffel.
00:35:45 On va parler de l'Eiffel.
00:35:46 On va parler de l'Eiffel.
00:35:47 On va parler de l'Eiffel.
00:35:48 On va parler de l'Eiffel.
00:36:16 On va parler de l'Eiffel.
00:36:19 On va parler de l'Eiffel.
00:36:20 On va parler de l'Eiffel.
00:36:21 On va parler de l'Eiffel.
00:36:22 On va parler de l'Eiffel.
00:36:23 On va parler de l'Eiffel.
00:36:24 On va parler de l'Eiffel.
00:36:25 On va parler de l'Eiffel.
00:36:26 On va parler de l'Eiffel.
00:36:27 On va parler de l'Eiffel.
00:36:28 On va parler de l'Eiffel.
00:36:29 On va parler de l'Eiffel.
00:36:30 On va parler de l'Eiffel.
00:36:31 On va parler de l'Eiffel.
00:36:32 On va parler de l'Eiffel.
00:36:33 On va parler de l'Eiffel.
00:36:34 On va parler de l'Eiffel.
00:36:35 On va parler de l'Eiffel.
00:36:36 On va parler de l'Eiffel.
00:36:58 C'est un vrai problème.
00:36:59 C'est un vrai problème.
00:37:00 Parce qu'en réalité, au départ, personne n'en aurait voulu à Emmanuel Macron de
00:37:04 faire ça au Stade de France, de faire une belle cérémonie, etc.
00:37:07 Classique.
00:37:08 Assez classique, voilà.
00:37:09 Assez classique, voilà.
00:37:10 Alors, on a voulu être ambitieux, mais voilà, aujourd'hui, on montre des signes un peu
00:37:14 de fragilité.
00:37:15 Alors, on nous dit en fonction de la menace, mais on nous dit en même temps que la menace
00:37:19 est très élevée.
00:37:20 Alors, je ne sais pas si c'est...
00:37:21 Alors, je ne sais pas si c'est...
00:37:22 Alors, qu'est-ce qu'il faut comme menace plus élevée que très élevée pour reculer ?
00:37:25 Et voilà, nous, en tant que simple citoyen, on a un peu de mal à comprendre.
00:37:28 – Yvan, est-ce que c'est souhaitable quand même de se raviser, de revoir un peu...
00:37:33 de voir un peu moins grand, disons ?
00:37:34 – J'aurais préféré.
00:37:35 Moi, je me méfie des aphrodisiacs qui coupent des réalités.
00:37:38 Et là, je trouve que ce grand divertissement, ce grand spectacle, ce grand théâtre généralisé
00:37:43 sert d'aphrodisiac et sert précisément à faire oublier les énormes tensions qui
00:37:47 ont été rappelées, les guerres qui sont à nos portes et même les guerres qui sont
00:37:50 au cœur de notre société.
00:37:51 Donc, malgré tout, j'ai peu de confiance dans la lucidité du gouvernement qui, à
00:37:56 plusieurs reprises, a été pris en flagrant délit dans le fond d'angélisme ou dans
00:38:00 ses évaluations des dangers.
00:38:01 Alors, je ne veux pas non plus, naturellement, participer à ceux qui disent que ce n'était
00:38:07 pas opportun de faire ces jeux.
00:38:09 Ces jeux sont faits, j'espère, je fais confiance malgré tout en la sécurité intérieure
00:38:12 pour que ça se passe bien.
00:38:14 Mais je trouve tout de même que cette propension à vouloir à chaque fois, de la part du gouvernement,
00:38:18 de la part surtout du président de la République, à vouloir donner un spectacle, notamment
00:38:23 à travers cette affiche des Jeux Olympiques qui montre la France comme étant un grand
00:38:26 Disneyland dans le fond, vous savez, cette affiche qui est un peu ridicule, mais qui
00:38:32 va donner un petit peu ce sentiment-là d'avoir une France évanescente.
00:38:35 Elle a ses fans, non ?
00:38:36 Oui, elle a ses fans, je n'en fais pas partie.
00:38:38 Mais qui donne en tout cas le sentiment pour un certain nombre de Français de voir qu'il
00:38:42 y a une France officielle qui est un peu évanescente et qui se rit des dangers qui sont à nos
00:38:47 portes, comme les dangers étaient aux portes de Constantinople quand elle s'est effondrée
00:38:50 au bout de trois jours.
00:38:51 Donc il y a un petit peu quand même ce côté irréaliste qui m'inquiète un peu.
00:38:55 Maintenant, je veux faire confiance, bien sûr.
00:38:57 Oui, non, mais moi je partage assez cela, c'est-à-dire que faire comme si de rien
00:39:01 n'était n'aboutit pas au fait que rien ne serait.
00:39:03 Il y a un problème, on a des problèmes.
00:39:05 Sauf que là, il va falloir trancher à un moment, quand même.
00:39:07 Pas 15 jours en moins.
00:39:08 Pour l'instant, on est un peu dans l'expectative, un peu dans le déni, semble-t-il.
00:39:13 Et puis, comme je vous le disais au départ, la décision de reculer, c'est aussi une
00:39:17 décision importante, une forme de renoncement et de soumission pour certains même aux menaces.
00:39:23 Sandra, ça prend du temps quand même de prévoir un plan B et C.
00:39:28 Même les forces de sécurité doivent se dire, bon, nous on ne peut pas faire l'impossible
00:39:33 à une ou deux semaines de l'échéance.
00:39:35 En fait, ce n'est pas parce que ce plan B ou C serait mis en place à deux semaines
00:39:40 de l'échéance qu'il n'aurait pas été anticipé plus tôt.
00:39:43 C'est plus en termes de logistique que ça pose problème.
00:39:47 Le trocadéro tel qu'il est, c'est prêt, puisque c'est intégré dans la cérémonie
00:39:51 actuelle.
00:39:52 Le Stade de France, les autorités ont l'habitude de le sécuriser également.
00:39:56 Après, il faudrait prévoir le report des forces et le report du dispositif.
00:40:00 Ça oui, mais on peut difficilement croire que le président ait annoncé ça aujourd'hui
00:40:04 et qu'on ne travaille à mettre ça en place que deux semaines avant.
00:40:07 Bien sûr que ça va être très difficile.
00:40:08 Mais il faut faire un refi de prêtre, parce que ce n'est pas que la sécurité.
00:40:10 Pour le Stade de France, par exemple, est-ce qu'il y a une scénographie ?
00:40:14 On n'ose espérer que oui, sinon ça va faire un petit coup.
00:40:16 Je pense que le Stade de France, ce n'est pas vraiment à l'ordre du jour.
00:40:18 On n'est plus dans la solution de refi.
00:40:19 Donc il ne faudrait que la fête de la cérémonie.
00:40:20 Merci, merci.
00:40:21 Malheureusement, c'est tout le temps qu'on avait pour en parler pour cette heure.
00:40:23 En tout cas, on y reviendra dans le courant de notre après-midi.
00:40:26 Merci Yvan d'avoir été des nôtres et Frédéric.
00:40:28 On s'interrompt bien sûr à tous les deux, mais on va vous revoir cet après-midi, Sandra et Thomas.
00:40:32 Et on s'interrompt quelques secondes, on retrouve Vincent Farandaige pour le journal d'ici 15h.
00:40:37 A tout de suite.
00:40:38 Il est 15h, l'heure du JT de Vincent Farandage.
00:40:45 Et à la une, l'évacuation du plus grand squat de France qui a eu lieu tôt ce matin dans le sud de Paris.
00:40:50 Une opération attendue depuis quelques jours.
00:40:52 Le bâtiment, une entreprise désaffectée de Vitry-sur-Seine a abrité jusqu'à 450 migrants,
00:40:58 en grande majorité en situation régulière.
00:41:00 L'évacuation, elle, s'est déroulée dans le calme.
00:41:02 Les images, signées Sacha Robin avec le récit de Mathieu Devez.
00:41:05 Il est aux alentours de 7h du matin ce mercredi,
00:41:09 quand plus de 200 agents des forces de l'ordre évacuent le plus grand squat de France.
00:41:14 Une opération attendue depuis plusieurs jours dans cette entreprise désaffectée de Vitry-sur-Seine.
00:41:19 Une centaine de migrants avaient donc quitté les lieux avant l'arrivée des forces de l'ordre.
00:41:23 Ils étaient encore 300, valise à la main ce mercredi matin.
00:41:27 Depuis 5h, on est réveillés, ils viennent, ils tapent la porte, "Allez, dégagez".
00:41:30 Vraiment, on est en colère, on n'a pas de logement, on habite comment. Là, on est très, très en colère.
00:41:35 C'est très compliqué, ça fait 2 ans, 2 ans de travail.
00:41:38 5h du matin, on réveille, tout le temps, même pas un jour de réveil.
00:41:43 Comme lui, ils sont nombreux à affirmer travailler en Ile-de-France
00:41:47 et à attendre depuis des années un logement social.
00:41:50 Mais selon certaines associations, l'hébergement d'urgence est saturé dans la région.
00:41:55 Elles dénoncent également un nettoyage social en vue des Jeux olympiques.
00:41:59 Il y a un bus qui va vers le SASS de Bordeaux et un qui va vers le SASS du centre de la Loire.
00:42:05 Et donc dans ces SASS, ils vont être prêts en charge pendant 3 semaines.
00:42:07 Et après 3 semaines, certains auront des solutions et d'autres seront envoyés vers le 115
00:42:11 et donc se retrouveront inévitablement à la rue, mais dans des régions loin de Paris et loin des Jeux.
00:42:15 Présente lors de l'évacuation, la présidente du groupe LFI à l'Assemblée, Mathilde Panot, cible le chef de l'État.
00:42:22 Quand Emmanuel Macron est arrivé au pouvoir en 2017, il y avait 143 000 personnes à la rue.
00:42:27 Aujourd'hui, il y a 330 000 personnes à la rue, c'est-à-dire une augmentation de 130 %.
00:42:32 Selon les associations d'aide aux migrants, 80 % des personnes évacuées à Vitry-sur-Seine
00:42:38 sont en situation régulière dans le pays.
00:42:41 Et puis on va partir du côté de Grande-Synthe dans le Nord, où un homme retrouvé inconscient lundi soir est mort des suites de ses blessures hier.
00:42:50 L'enquête a été requalifiée en meurtre en bande organisée.
00:42:53 Les faits pourraient avoir été commis par au moins 3 personnes.
00:42:56 Célia Barotte, il y a eu pour le moment une interpellation. Que sait-on de cette affaire ?
00:43:00 Eh bien, le corps de Philippe, âgé de 22 ans, a été découvert dans la nuit de lundi à mardi.
00:43:05 Le corps inconscient présentait plusieurs traces de coups, notamment au visage.
00:43:10 D'après les premières remontées d'informations dont nous disposons,
00:43:13 il a été agressé par plusieurs individus qui voulaient lui voler son téléphone portable sur le parking d'un centre commercial.
00:43:19 Les proches de Philippe expliquent qu'il travaillait dans un centre socio-éducatif, qu'il était honnête, généreux, plein de vie, toujours souriant et prêt à aider les autres.
00:43:27 Une enquête a été ouverte par le Parquet d'Unkerk. Vous l'avez dit, elle a été requalifiée en meurtre en bande organisée.
00:43:33 Selon les premiers éléments de l'enquête, l'agression pourrait avoir été commise par 3 individus.
00:43:38 Un mis en cause mineur a été interpellé. Il est actuellement placé en garde à vue.
00:43:42 Les investigations se poursuivent activement pour connaître les circonstances précises de ce drame.
00:43:48 Dans un message publié sur les réseaux sociaux, le maire de Grande-Synthe a fait part de son choc
00:43:52 et demande à ses administrés de ne pas céder à la peur ni à l'esprit de vengeance.
00:43:57 Une cagnotte en ligne a été lancée par les proches de Philippe. Déjà près de 13 000 euros ont déjà été récoltés.
00:44:03 Merci beaucoup Célia pour ces premières précisions. Un mot aussi de cette fusillade à Nîmes, cette fois qui a fait 5 blessés la nuit dernière.
00:44:10 Cela s'est déroulé dans le quartier du Bas-Chemin d'Avignon, gangréné par le trafic de drogue.
00:44:14 La voiture utilisée par les tireurs a, elle, été retrouvée incendiée en banlieue de Nîmes. Bruno Partocetti.
00:44:20 Le quartier du Bas-Chemin d'Avignon est un quartier tristement connu pour des tentatives de règlement de comptes.
00:44:27 Vous savez, on est toujours sur cette pieuvre très certainement de la DZ mafia qui a sa place, comme on le sait à Marseille,
00:44:35 mais qui continue à s'étendre et à vouloir prendre des quartiers dans des départements voisins.
00:44:43 Ce n'est pas nouveau, ce n'est pas que depuis quelques semaines qu'on déploie des règlements de comptes
00:44:47 ou des tentatives de règlement de comptes à Nîmes. Cela dure depuis des années.
00:44:52 On en vient à ce dispositif assez peu connu d'ailleurs de la participation citoyenne qui met en lien direct les habitants de quartier avec les forces de l'ordre.
00:45:01 Le principe est simple. Un groupe est créé sur une implication de messagerie.
00:45:05 Si des habitants d'un quartier constatent une irrégularité dans leur secteur, ils envoient un message sur la plateforme en question
00:45:11 et la police municipale agit en conséquence. Exemple à Valoris avec Stéphanie Rouquet.
00:45:18 À Valoris, la sécurité est l'affaire de tous. Lancé en 2021 dans la commune, le dispositif de participation citoyenne compte plus de 2000 habitants vigilants.
00:45:29 Le citoyen devient acteur de la chaîne de sécurité. Immédiatement, il peut faire remonter de l'information utile.
00:45:36 Le fonctionnement est simple. En cas de constatation d'incivilité ou de toute autre irrégularité,
00:45:42 la personne envoie un signalement sur la messagerie en liant 24h sur 24 avec la police municipale.
00:45:48 Par exemple, vous avez une personne suspecte qui a été signalée, un individu qui s'introduit dans un hameau et dans la foulée, on envoyait les motards.
00:45:57 Depuis 2021, sur des individus aux comportements suspects à proximité d'habitation, on est à peu près à une centaine d'individus signalés.
00:46:05 On a débouché sur quelques interpellations, que ce soit pour des personnes porteuses d'armes, donc peut-être un couteau, quelque chose comme ça,
00:46:12 ou alors sur des vols en effraction, par effraction en cours.
00:46:16 Il y a une agression, il y a quelqu'un qui est en train de taper une autre personne.
00:46:19 Évidemment qu'il ne va pas prendre photo, évidemment qu'il ne va pas envoyer ça sur le groupe WhatsApp.
00:46:23 Là, la vraie urgence, là c'est le 17.
00:46:26 Et les habitants se sont rassurés.
00:46:29 Ils se sont rassurés, oui, c'est une bonne chose pour la ville.
00:46:33 Le système est très bien.
00:46:35 Avec la mise en place de ce dispositif et l'installation d'un nouveau commissariat, l'année dernière, la délinquance a baissé de 6% dans la commune.
00:46:45 Et tout de suite, on passe au sport.
00:46:48 Retrouvez votre programme avec Omer.
00:46:51 350 campings Village 4 et 5 étoiles pour vos prochaines vacances en France ou en Europe.
00:46:57 Retrouvez votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
00:47:00 Connecté tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
00:47:05 Le PSG s'est donc qualifié pour le dernier carré de la Ligue des champions.
00:47:08 Hier soir, victoire 4-1 à Barcelone face au Barça.
00:47:11 Les joueurs de Luis Henrique retrouveront le Borussia Dortmund en demi-finale.
00:47:15 À Barcelone, rien ne fut facile pour le PSG.
00:47:21 Alors, la qualification est encore plus belle.
00:47:24 Paris démarre fort, comme attendu. Paris a la possession mais pas le réalisme.
00:47:28 Au contraire des Barcelonais.
00:47:30 Attention à ce ballon ! Et Rafinha, de nouveau au bout du Paris Saint-Germain.
00:47:36 Il faut attendre plusieurs minutes pour voir une vraie réaction.
00:47:39 Bappé se rapproche, Ter Stegen résiste.
00:47:42 Tout bascule à la 29ème. Barcola subit une faute en dehors de la surface.
00:47:46 Rouge pour Aroro. Le PSG profite vite de sa supériorité numérique.
00:47:51 Pour écarter le début sur Barcola. Le centre !
00:47:55 Et Dembélé ! Un deuxième poteau qui ressuscite le Paris Saint-Germain !
00:48:01 En seconde période, les occasions se succèdent.
00:48:04 Une frappe d'Hakimi, un tir de Fabian Ruiz qui frôle le poteau.
00:48:08 Paris est-il maudit ? Peut-être pas.
00:48:10 Hakimi, Vitignac, pourquoi pas tenter la frappe ?
00:48:14 Pourquoi pas tenter la frappe !
00:48:16 Quel minuet ! Ça craint ! David Signeur qui ramène le Paris Saint-Germain en hauteur !
00:48:23 Le vent tourne. Chavi doit quitter son banc.
00:48:25 Dembélé provoque une faute dans la surface.
00:48:28 La suite ne contient aucune surprise.
00:48:31 C'est transformé !
00:48:34 Bien sûr, Paris va encore se faire peur.
00:48:37 Mais Donnarumma puis Marquinhos s'illustrent.
00:48:39 Jusqu'au soulagement final signé Kylian Mbappé.
00:48:44 Cette fois c'est fait ! Le Paris Saint-Germain va jouer les demi-finales de la Ligue des champions !
00:48:54 Malmenés, bousculés, les Parisiens l'ont fait et aborderont les demi-finales fortes de cet exploit.
00:49:01 C'était votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
00:49:06 Connectée, tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
00:49:10 C'était votre programme avec Omer.
00:49:13 350 campings village 4 et 5 étoiles pour vos prochaines vacances en France ou en Europe.
00:49:18 Une courte pause et mes invités du 15h nous rejoignent pour parler de cette conférence débat à l'appel de Libre Palestine et Al-Aifi à l'université de Lille
00:49:27 qui finalement a été annulée par l'université elle-même. A tout de suite.
00:49:31 Mes invités pour cet après-midi, cette partie débat de 180 minutes info.
00:49:39 Bonjour Caroline Pilas, merci d'être avec nous. Je rappelle que vous êtes éditorialiste, consultante. Alice Cordier est là également.
00:49:44 Bienvenue Alice, directrice du collectif Nemesis. A vos côtés Michael Tavernier, député RN du Nord.
00:49:50 Bonjour. Évidemment Thomas Bonnet, je me tourne vers vous dans un instant.
00:49:53 Vincent Roy nous a rejoint. Bonjour Vincent.
00:49:55 Et Louis Marguerite, député Renaissance de Saône-et-Loire.
00:49:58 Bienvenue à tous et merci de nous avoir rejoints.
00:50:00 On va parler de cette conférence débat à l'appel de Al-Aifi et de Libre Palestine
00:50:04 qui était prévue à l'université de Lille demain soir, qui finalement n'aura pas lieu.
00:50:08 Est-ce qu'on doit parler de rétro-pédalage, d'annulation dans un contexte sécuritaire ?
00:50:12 L'université a bien tenté de s'en expliquer Thomas.
00:50:15 Oui, pour justifier cette décision d'interdire cette conférence alors qu'elle l'avait autorisée la semaine passée,
00:50:20 l'université de Lille, dans un communiqué que vous voyez à l'image,
00:50:23 met en avant les événements des 13 et 14 avril derniers, soit un regain de tensions internationales au Proche-Orient,
00:50:30 pour estimer désormais que les conditions ne sont plus réunies pour garantir la sérénité des débats,
00:50:36 en raison donc de la montée préoccupante des tensions internationales.
00:50:39 Il n'en fallait pas plus pour que la France Insoumise réagisse très rapidement en dénonçant, je cite,
00:50:45 "l'instrumentalisation de cette conférence par des partisans du soutien inconditionnel au gouvernement Netanyahou,
00:50:51 sont notamment pointés du doigt par ce communiqué de la France Insoumise".
00:50:55 Le député socialiste Jérôme Gage et la députée Renaissance du Nord, Violette Spilbou,
00:51:01 tous deux avaient demandé à interdire cette conférence.
00:51:04 Ambiance, entre parenthèses, dans la coalition de gauche à l'Assemblée.
00:51:08 Olivier Faure a réagi en disant qu'il n'était pas favorable à cette interdiction, mais le mal est fait.
00:51:14 Donc ils ne sont pas tous au diapason.
00:51:16 On rappelle quand même que cette conférence a été décriée, et c'est pour ça que beaucoup avaient appelé à son annulation,
00:51:21 parce que jugés propagandistes et antisémites.
00:51:25 Je vous en donne pour preuve ce logo, quand même, de Libre Palestine,
00:51:29 dont vous voyez assez distinctement que la Palestine, pour eux, recouvre aujourd'hui ce qui constitue l'État d'Israël.
00:51:38 Regardez, vous parlez de la réaction de LFI, mais regardez aussi Jean-Luc Mélenchon qui a tweeté à ce propos,
00:51:43 il y a quelques minutes à peine, on a pu extraire ce tweet du leader de la France Insoumise.
00:51:48 "Tristesse de voir à l'université se dire victime de pression et y céder en interdisant une conférence à quelques heures de sa tenue".
00:51:53 Encore une fois, Jérôme Gage.
00:51:55 "Dénonce le logo de l'association étudiante et qu'une députée macroniste appelle à créer des désordres pour anéantir la liberté universitaire et ses garants.
00:52:01 Se coucher, sans résistance. Nous tiendrons la conférence demain à Lille".
00:52:05 Donc ils ont trouvé un lieu annexe où tenir ce rendez-vous. On en sait un peu plus d'ailleurs.
00:52:09 - Non, le lieu sera annoncé ultérieurement, c'est ce que disent les organisateurs.
00:52:13 - Réaction, parce que vous êtes aussi pris pour cible, Louis Marguerite, à travers ce communiqué chez Renaissance.
00:52:19 - Non, parce que ça... - Bah si, Renaissance, vous avez été mis dans l'eau.
00:52:22 - C'est peut-être un honneur d'être pris pour cible par la France Insoumise.
00:52:24 - Non, je crois que ça posait effectivement un énorme problème.
00:52:27 Pas tellement sur s'exprimer sur un certain nombre de sujets, qui sont des sujets graves, encore une fois.
00:52:31 Mais vous l'avez montré, un logo qui montre ostensiblement la négation de l'état d'Israël.
00:52:36 Alors, l'état d'Israël, qui je le rappelle, a été créé en 1948 dans les conditions concernes.
00:52:40 Évidemment, qui est source de conflits depuis tant d'années, qui a fait la paix avec certains pays arabes.
00:52:45 Je le rappelle, avec la Jordanie, avec l'Égypte, etc.
00:52:47 Mais c'est pas le cas avec d'autres... Je ne sais même pas pays, parce qu'on sait bien qu'on essaie de tendre vers la création de deux états.
00:52:54 Et c'est compliqué, parce que l'autorité palestinienne a du mal à se constituer depuis tant d'années.
00:52:59 Mais évidemment, ça posait problème.
00:53:01 Et je crois que la présidence de l'université de l'île de Troyes a pris ses responsabilités.
00:53:05 C'est aussi eux qui sont responsables, je le rappelle.
00:53:07 Alors, c'est pas une décision ni du préfet, ni du ministre de l'Intérieur, ni des gens...
00:53:10 - Non, mais eux disent qu'ils ont cédé à des pressions.
00:53:12 - Non, mais à l'occurrence, c'est eux qui prennent la décision.
00:53:14 Donc, il y avait un débat. D'ailleurs, si on en parle aujourd'hui, c'est qu'il y avait un débat sur la tenue ou pas de cette conférence.
00:53:20 Et je crois qu'effectivement, c'est sans doute la décision de raison, ne serait-ce que parce que ce logo posait un énorme problème.
00:53:25 - Ce qui est compliqué, en plus, dans leur communication, c'est d'invoquer, Michael Taverne, la paix,
00:53:30 qui serait la grande perdante, finalement, de cette annulation.
00:53:33 Parce que eux disent, eux vrais, tout faire pour la paix.
00:53:35 Sauf que le logo, lui-même, détruit à lui seul toute idée de paix, au fond.
00:53:40 - Oui, non, mais la France insoumise n'était pas en conférence, c'était un meeting politique.
00:53:43 Elle voulait surtout déverser sa haine, notamment envers nos compatriotes juifs, avec des propos antisémites.
00:53:51 Je rappelle juste que dans l'université de Montpellier, il y a eu des cris de "Israël assassin".
00:53:57 Donc, c'est l'idéologie, en fait, d'extrême-gauche, l'idéologie de la France insoumise, à répandre sa haine.
00:54:04 Mais je voudrais également rappeler que notre collègue député, vice-président de l'Assemblée nationale,
00:54:09 Sébastien Chuenu, avait également demandé l'annulation de ce meeting politique.
00:54:14 - Oui, il y avait plusieurs formations politiques.
00:54:16 - Oui, bien sûr, donc c'est une bonne nouvelle pour notre démocratie.
00:54:18 C'est également une bonne nouvelle pour cette université, puisque pour être élu du Nord,
00:54:22 pour bien connaître l'université de Lille, on a affaire à une minorité bruyante d'étudiants,
00:54:28 qui sont très proches des mouvements radicaux de gauche.
00:54:32 Et c'est une bonne nouvelle pour les étudiants qui veulent un peu plus de sérénité dans nos universités.
00:54:37 Je dois dire qu'on en a bien besoin.
00:54:39 - Si on élargit un peu le débat, Alice Cordier, est-ce qu'une université a vocation à accueillir,
00:54:44 en période électorale qui plus est, des meetings qui peuvent s'apparenter à des meetings politiques
00:54:51 sous couvert de traités d'actualité internationale ?
00:54:54 - Une université peut accueillir tous les opinions, en fait, le problème n'est pas tant là, ici.
00:54:58 Moi, ce qui m'amuse un petit peu, si vous voulez, c'est de voir la nupesse pleurer à la liberté d'expression,
00:55:03 alors que ce sont quand même les premiers censeurs de notre pays qui se réjouissent
00:55:07 quand cela arrive à des personnes d'autre bord.
00:55:09 Je pense par exemple à Florence Bergeau-Blacquart, qui a vu plusieurs fois ces conférences totalement annulées,
00:55:15 sous pression notamment d'une extrême gauche virulente,
00:55:17 ou plus récemment encore, une militante du collectif Nemesis,
00:55:20 qui a juste venu avec une pancarte dans un carnaval à Besançon,
00:55:24 et qui s'est vu finir en garde à vue suite à la plainte d'une maire Europe Écologie-Les Verts.
00:55:28 Donc ça m'amuse de voir la nupesse aujourd'hui pleurer sur la liberté d'expression,
00:55:31 alors que ce sont les premiers à vouloir la limiter.
00:55:33 - Liberté d'expression à géométrie variable, Vincent Rang ?
00:55:36 - Liberté d'expression tout le temps.
00:55:37 Moi, je suis tout à fait contre le fait qu'on puisse censurer, y compris la France Insoumise.
00:55:43 Je trouve que c'est totalement contre-productif,
00:55:45 parce que justement, je pouvais les entendre balancer, si j'ose dire, leur antisémitisme en bandoulière.
00:55:53 Et je trouve que plus on les entend, mieux on est renseigné,
00:55:58 et plus, lorsque nous y aurons voté, nous pourrons faire notre choix en conscience.
00:56:03 - Donc pour vous, il faut les exposer, les mettre en lumière ?
00:56:05 - Absolument. Je suis contre toute idée de censure.
00:56:08 C'est vrai pour Éric Zemmour, c'est vrai pour Jean-Luc Mélenchon, et c'est vrai pour tout le monde.
00:56:13 La censure est, à mon sens, un très mauvais procédé.
00:56:16 - Alors, les LR aussi avaient appelé à l'annulation.
00:56:19 On va écouter Éric Ciotti, qui est en déplacement à Marseille.
00:56:21 On en dira un mot un petit peu plus tard.
00:56:23 Et à qui on a posé la question, voici sa réaction.
00:56:27 - Cette annulation était indispensable.
00:56:29 Elle a été réclamée par des syndicats étudiants, par des élus, par l'Uni, notamment.
00:56:35 C'était une provocation.
00:56:37 C'était attiser un conflit et l'importer sur le territoire national.
00:56:44 M. Mélenchon sombre chaque jour un peu plus dans l'indignité,
00:56:49 en utilisant, en exploitant ce conflit, en exprimant sa haine d'Israël.
00:56:55 Et donc, il était légitime, dans un nécessaire souci d'extraire l'université
00:57:02 de ce climat de guerre civile que veut installer M. Mélenchon,
00:57:06 que cette provocation soit annulée et interdite.
00:57:11 - Alors, Caroline Pilas, je ne vous ai pas encore entendue.
00:57:13 Est-ce que vous êtes plutôt dans le sens de Vincent qui dit
00:57:17 "il faut les pousser un peu dans leur retranchement et montrer leur vrai visage"
00:57:20 - en fait, c'est un petit peu le résumé de son positionnement -
00:57:23 ou plutôt de la ligne Éric Thiety, qui appelait aussi à cette annulation,
00:57:28 disant que c'est une provocation pure et donc qu'à cet égard, il y a une forme de danger ?
00:57:33 - Je suis très métigénélie. Les deux, j'ai envie de vous dire, mon capitaine.
00:57:36 Je suis contre la censure, donc je vous rejoins Vincent, contre tout boycott.
00:57:40 Et en même temps, depuis le 7 octobre, plus personne n'est dupe,
00:57:45 à part LFI et les sympathisants qui pensent comme eux,
00:57:49 de l'attitude, de la posture, de l'idéologie, de l'électoralisme de ce parti.
00:57:54 Pardonnez-moi, mais demandez aux Français et Juifs ce qu'ils en pensent depuis des années.
00:57:59 Si beaucoup sont en train de changer de paradigme et de penser à voter pour Marine Le Pen,
00:58:03 c'est bien qu'il y a eu une situation différente concernant le PS, en l'occurrence la NUPES,
00:58:08 avec l'extrême gauche LFI en tête.
00:58:10 Donc, pour apprendre quoi de plus ?
00:58:12 Qu'ils ont une haine incommensurable vis-à-vis de l'État d'Israël,
00:58:15 vis-à-vis de la politique de Netanyahou.
00:58:17 À un moment donné, on n'est plus en train de parler de convictions, selon moi,
00:58:23 ni de posture politique, mais je pense que beaucoup d'entre eux ont une haine du Juif
00:58:29 qui est au-delà de ce qu'on peut imaginer pour beaucoup d'entre nous en France.
00:58:33 Donc, si c'est un délit, dans ces cas-là, ces gens-là doivent être condamnés,
00:58:37 parce que si ce ne sont pas des opinions, forcément, ça se passe devant la législation.
00:58:42 Ils doivent être condamnés.
00:58:43 Alors, on va les enregistrer avec ce logo de surcroît qui nie totalement l'existence d'Israël.
00:58:49 Ces gens-là ne veulent pas la paix.
00:58:51 Je ne sais plus lequel d'entre vous parlait de chaos, de révolution, de chianlis,
00:58:55 mais c'est exactement ça.
00:58:56 À chaque fois qu'il se passe quelque chose dans notre pays,
00:58:58 et encore plus depuis le 7 octobre,
00:59:01 ces gens-là sont remplis d'une haine et d'une rage qui est incroyable pour la majorité d'entre nous.
00:59:08 Alors, les laisser s'exprimer, très bien, mais pour apprendre quoi de plus ?
00:59:11 - Question candide. Vous qui avez été policier pendant longtemps,
00:59:14 vous êtes policier de profession, Michael Taverne,
00:59:17 est-ce que, par exemple, la préfecture qui n'a pas pris cette décision,
00:59:20 c'est venue de l'université elle-même,
00:59:21 aurait pu interdire au nom d'une forme de trouble à l'ordre public, par exemple,
00:59:27 parce que des slogans auraient pu être scandés niant qu'il existe en Israël,
00:59:33 appelant à la haine ?
00:59:36 Est-ce que ça aurait pu être pris en compte ?
00:59:38 - En fait, ça peut être pris en compte par le préfet,
00:59:41 pour des questions d'ordre public, notamment.
00:59:44 Mais ensuite, c'est le doyen de l'université qui a encore la compétence de la sécurité
00:59:49 au sein de son établissement.
00:59:50 Mais je pense que justement,
00:59:53 ça aurait pu créer un trouble et un chaos dans cette même université.
00:59:58 Je rappelle juste qu'effectivement, il y a des étudiants qui veulent étudier sereinement,
01:00:02 qui ne sont pas, on va dire, vraiment très encraints à écouter une idéologie,
01:00:09 un totalitarisme, une intolérance de l'extrême gauche,
01:00:13 et qui se satisfaient justement de cette annulation.
01:00:17 - Soit on juge... Le problème, il n'est pas tellement là.
01:00:21 Soit on juge les propos que peuvent tenir les gens déléphis...
01:00:28 - Délictuels.
01:00:29 - Délictuels, et auquel cas, on les condamne.
01:00:31 Bon. Soit ils ne sont pas condamnés, et par conséquent, ils peuvent s'exprimer.
01:00:38 C'est le principe démocratique.
01:00:41 - Alice, je suis d'accord, mais en fait, le souci aussi, c'est que dans les universités,
01:00:45 la droite n'a pas la possibilité de s'exprimer et de tenir ce genre de conférences.
01:00:48 A chaque fois, les présidents d'universités annulent ce genre de rendez-vous.
01:00:51 Donc en fait, c'est un peu ce déséquilibre aussi,
01:00:53 qui fait qu'aujourd'hui, on arrive presque à une égalité en faisant ça.
01:00:56 Donc je suis d'accord avec vous que c'est très...
01:00:58 - C'est justement parce qu'il faut dénoncer les universités qui ne sont pas diversifiées
01:01:01 dans leurs intervenants, que justement, on doit aussi laisser la possibilité à des mouvements,
01:01:07 ou même soient-ils condamnables par la suite, à s'exprimer dans ce domaine.
01:01:11 - Vous parlez de la droite. Il y a une autre affaire qui trouve une résonance.
01:01:14 C'est un peu les jeux de miroirs.
01:01:16 Les autorités bruxelloises avaient ordonné l'interruption d'une réunion
01:01:20 à laquelle prenaient part Victor Orban, Éric Zemmour, Nigel Farage.
01:01:24 Les participants estimaient que c'était une atteinte à la liberté d'expression.
01:01:28 Et revirement, le Conseil d'État belge, vous l'avez tous vu,
01:01:31 a décidé que cette décision du burkmestre socialiste d'une petite commune bruxelloise,
01:01:36 à Saint-Georges précisément, avait donc invalidé cet arrêté d'interdiction
01:01:41 en disant que, je reprends les termes,
01:01:44 "le droit constitutionnel de se réunir pacifiquement a été ignoré par le burkmestre".
01:01:49 Éric Zemmour avait même qualifié l'Europe et Bruxelles de "faux soyeurs de la liberté d'expression".
01:01:56 On va écouter un extrait de ce qu'il a dit, et puis je vous ferai réagir, Louis-Marguerite.
01:01:59 - Belgique était jadis un pays libre, où on accueillait Victor Hugo en exil.
01:02:04 Je vois qu'aujourd'hui, c'est un pays qui est, entre la charia et la dictature,
01:02:10 un triste destin pour ce pays.
01:02:13 Voilà. En tout cas, je maintiens que moi, je suis là pour défendre l'Europe,
01:02:20 la liberté de l'Europe et l'identité de l'Europe.
01:02:23 - Ça, c'était après l'interdiction initiale.
01:02:26 Entre-temps, ça a été réintégré, la Réunion a pu reprendre.
01:02:29 De la même manière, là, il fallait...
01:02:32 Le Conseil d'État belge est souverain, comme on dit,
01:02:35 le Conseil d'État français est réprochable, on ne peut rien contester.
01:02:40 - C'est pas le Conseil d'État en tant que tel, c'est les organisations démocratiques de la Belgique,
01:02:45 le cas échéant de la France, il s'agit aujourd'hui de la Belgique.
01:02:48 Et ce qui me choque dans les propos de Dérick Zoumour,
01:02:50 ce n'est pas la première fois, après tous ces propos,
01:02:52 c'est ce côté où la parole, finalement, ne compte plus.
01:02:55 Tout est relatif. Il a traité, je crois, la Belgique d'État,
01:02:59 je crois, entre la charia et la dictature, je crois que c'est les mots qu'il a appelés,
01:03:03 mais les mots ont un sens, donc évidemment, c'est n'importe quoi.
01:03:05 Et c'est d'autant plus choquant qu'on voit bien, d'ailleurs,
01:03:07 que les institutions démocratiques de la Belgique,
01:03:09 je ne connais pas particulièrement, mais ont joué,
01:03:11 puisqu'il y a 24 heures après, ils autorisent cette réunion.
01:03:14 - Ils ont contesté le bourgmestre.
01:03:16 - Ils ont dû considérer l'autorité, donc, suprême,
01:03:18 et c'est normal qu'il y ait des instances d'appel,
01:03:20 en s'agissant de décisions administratives, comme en France, d'ailleurs,
01:03:22 qui estiment qu'il n'y a pas vraisemblablement de troubles à l'ordre public,
01:03:25 ils ont le droit de se réunir.
01:03:27 Mais je crois que ce qui est très inquiétant, au-delà de ça,
01:03:31 c'est d'abord, je pense, que ça porte atteinte à la voix de la France,
01:03:34 même si, fort heureusement, M. Zemmour n'a pas de responsabilité électorale ou d'élu,
01:03:39 mais, par ailleurs, ça montre que toute parole se vaut,
01:03:42 et c'est ça qui est extrêmement dangereux.
01:03:44 Donc, moi, je crois que c'est dangereux pour les gens
01:03:46 de faire entendre que la Belgique puisse être, comme la France, d'ailleurs,
01:03:48 un pays qui ressemble à certains États totalitaires du Moyen-Orient ou ailleurs.
01:03:53 Et ça, c'est un énorme problème.
01:03:55 - Je crois que c'est Jordan Bardella, d'ailleurs,
01:03:57 qui a utilisé dans sa communication ce matin, sur une autre antenne,
01:03:59 le terme "totalitarisme", en évoquant cette interdiction.
01:04:03 En disant qu'il y avait ce sectarisme et ce totalitarisme permanents.
01:04:06 - Oui, bien sûr, mais Jordan Bardella a parfaitement raison.
01:04:08 C'est effectivement une violation manifeste de la liberté d'expression.
01:04:12 Mais vous savez, la Belgique, pour bien connaître ce pays,
01:04:14 puisque je suis frontalier, c'est un pays qui est gangréné par deux fléaux,
01:04:18 l'islam radical et l'idéologie gauchiste.
01:04:21 Voilà, c'est un fait.
01:04:22 Et là, justement, on voit qu'il y a une intolérance, un sectarisme,
01:04:27 une idéologie qui est en train de naître en Belgique,
01:04:29 qui n'est pas nouvelle, mais qui est en train de se développer,
01:04:31 comme en France d'ailleurs, puisque notamment dans le service public,
01:04:34 on a des personnages comme Andréa Mollm qui déverse sa haine,
01:04:38 notamment sur France Culture, par exemple, qui disait "sa joie"
01:04:41 par rapport au 7 octobre.
01:04:42 Donc en fait, la France est confrontée à exactement le même problème
01:04:45 que la Belgique.
01:04:46 Et il faut justement y mettre un terme et puis remettre la démocratie
01:04:49 au centre du jeu.
01:04:50 - Mais il a été démenti, la preuve, puisque 24 heures après,
01:04:53 une autorité suprême supérieure à la décision prise par le bourgmestre
01:04:56 vient invalider cette décision.
01:04:58 - Oui, bien sûr, mais dans un... - Heureusement d'ailleurs.
01:05:01 - Oui, mais les institutions fonctionnent, heureusement d'ailleurs.
01:05:03 - Mais il y a plusieurs degrés électifs.
01:05:05 - Je rappelle juste que, justement, cette manifestation,
01:05:08 il y avait Viktor Orban.
01:05:09 Viktor Orban, qui est le Premier ministre hongrois,
01:05:11 qui a été élu par le peuple hongrois, n'a pas pu lui-même participer
01:05:15 à cette manifestation.
01:05:16 Donc là, aujourd'hui, il a véritablement un problème démocratique
01:05:18 et si nous ne reprenons pas notre destin en main,
01:05:21 on risque d'avoir des problèmes dans les années qui arrivent.
01:05:23 - Preuve quand même que les institutions souveraines
01:05:26 peuvent être des remparts aussi contre les excès.
01:05:29 - On se plaint souvent en France de la pensée unique,
01:05:31 mais il faut aller en Belgique, c'est juste lunaire,
01:05:33 ce qui se passe en Belgique.
01:05:34 Il y a ce qu'on appelle le cordon sanitaire.
01:05:36 Alors le cordon sanitaire, c'est un accord entre les médias du service public,
01:05:39 il n'y a pas de médias privés comme chez nous en Belgique,
01:05:41 il faut le savoir aussi,
01:05:42 et les partis, notamment les partis qui gouvernent,
01:05:46 pour ne pas faire intervenir sous aucun prétexte
01:05:49 des personnalités pouvant remettre en question,
01:05:51 notamment la politique migratoire ou la relation à l'islamisme
01:05:54 au sein du pays, parce que c'est considéré comme étant d'extrême droite,
01:05:57 ce qui est extrêmement dangereux, et on appelle ça...
01:05:59 Oui, on peut se rapprocher d'un système dictatorial,
01:06:01 je suis désolée pour le coup, vraiment c'est le cas.
01:06:03 Quand vous empêchez à des gens de penser, de s'exprimer,
01:06:06 alors qu'ils sont dans la légalité,
01:06:07 à savoir qu'on a le droit de remettre en question
01:06:09 la politique migratoire du gouvernement,
01:06:10 et en Belgique du coup non, je suis désolée,
01:06:13 c'est la pensée unique.
01:06:14 - On ne peut pas tout mélanger, moi aussi je suis contre
01:06:16 l'islamisme radicule, l'islam politique,
01:06:18 et je ne suis pas d'extrême droite, enfin oui, il y a beaucoup de choses...
01:06:20 - Mais je ne parle pas à vous, je vous explique comment ça se passe en Belgique,
01:06:23 vous dites que c'est une dictature...
01:06:24 - Elle vous dit qu'elle a cette tendance accrue à interdire systématiquement.
01:06:26 - Moi je vous explique qu'il y a des tendances quand même à la pensée unique,
01:06:28 et de façon organisée, avec un cordon sanitaire,
01:06:30 comme si les gens qui remettaient en question la politique migratoire
01:06:32 étaient des pestiférés, c'est clairement comme ça que c'est expliqué,
01:06:35 et donc des gens comme ça ne peuvent pas apparaître à l'écran,
01:06:38 et donc on empêche à certaines personnes de réfléchir aussi,
01:06:41 c'est comme ça que ça se passe.
01:06:42 - Vincent.
01:06:43 - Non mais c'est d'autant plus intéressant de voir un bourgmestre bruxellois
01:06:46 nous faire la morale, quand il s'avère que c'est une ville que je connais bien,
01:06:50 avec les problèmes, parce que évidemment si on veut interdire Éric Zemmour,
01:06:54 c'est notamment pour les propos qu'il pourrait tenir sur une immigration incontrôlée,
01:06:59 c'est ça le fond de l'affaire.
01:07:01 - Qu'est-ce que c'est Saint-Georges comme commune alors ?
01:07:02 - Et effectivement, vous savez qu'à Bruxelles vous avez à peu près 20%,
01:07:07 20% de Belges d'origine belge qui vivent à Bruxelles,
01:07:12 vous avez 80%, il faut aller à Bruxelles voir de quoi ils retournent.
01:07:17 - Oui bon après il faut aussi nuancer dans le sens où c'est une ville
01:07:20 où il y a beaucoup d'institutions, il y a 20% de Belges,
01:07:24 il y a aussi des représentations internationales,
01:07:26 ça reste une ville capitale avec des dizaines d'ambassades,
01:07:29 non mais juste pour mettre un tout petit peu de mesure quand même.
01:07:31 - Absolument, mais ce n'est pas à cela que je faisais référence.
01:07:34 - D'accord, mais enfin je n'imagine pas qu'il y ait 80% de migrants non plus à Bruxelles,
01:07:37 enfin je veux juste remettre un petit peu de...
01:07:38 - Je ne parle pas de migrants.
01:07:39 - Ah, vous parlez de quoi alors ?
01:07:40 - J'ai dit de Belges d'origine étrangère.
01:07:43 - D'accord, mais bon, ça comprend.
01:07:44 - Une insécurité grandissante, Bruxelles est devenue un coup gorge réellement pour les jeunes femmes.
01:07:49 - Alors Saint-Jos, c'est quoi aujourd'hui ?
01:07:50 - Pour les policiers, c'est...
01:07:51 - Vous connaissez bien.
01:07:52 - En fait c'est une commune de la banlieue bruxelloise
01:07:55 et en fait c'est réputé une des villes les plus dangereuses de...
01:07:59 - Qui rencontrent des problèmes d'insécurité liés à la drogue.
01:08:01 - Bien sûr, comme Brest-Dèc, Villevord, Saint-Jos, etc.
01:08:04 Saint-Jos malheureusement fait partie de ces communes gangrénées
01:08:07 par les réseaux criminels, l'islam radical et puis la délinquance en toujours.
01:08:11 - Il faut surtout revenir, pardon Nelly, sur le profil de cette équivalence de maire chez nous.
01:08:15 C'est une personne qui est proche des loups gris, c'est-à-dire des nationalistes turcs
01:08:20 et de fait, lui aussi, dans une idéologie, pense à son électorat
01:08:26 et n'a pas envie d'un Éric Zemmour ou d'un Orban
01:08:30 qui viendraient dire tout le contraire de sa pensée.
01:08:33 Ça serait contre-productif pour lui et pour certains de ses administrés.
01:08:36 - D'où la tentation totalitaire de l'émusée.
01:08:39 - Exactement. On parle beaucoup d'idéologie en France comme en Belgique.
01:08:43 Je ne sais pas si l'on sait exactement de quoi l'on parle
01:08:46 lorsque l'on prononce le mot d'idéologie.
01:08:48 Il faut peut-être en revenir à la définition qu'en donne Roland Barthes,
01:08:51 notamment "l'idéologie, c'est l'idée en tant qu'elle domine".
01:08:54 Et dans la réaction de ce bourgmestre, on voit bien l'idée en tant qu'elle domine.
01:09:00 - Donc l'idéologie. Merci pour cette démonstration implacable.
01:09:02 On va parler du compte à rebours qui a démarré avant Paris 2024.
01:09:06 Il reste moins de trois mois, vous le savez.
01:09:07 Et cette question qui revient de manière assez persistante.
01:09:09 Sommes-nous prêts ? Il y a beaucoup d'aspects.
01:09:12 Il y a évidemment les infrastructures d'accueil des athlètes elles-mêmes.
01:09:15 Tout ce qui est lié au tourisme, au côté sanitaire.
01:09:19 A Paris, on a beaucoup parlé de l'eau de la Seine notamment.
01:09:21 Et puis bien sûr, la sécurisation et la menace terroriste
01:09:26 qui continue de planer depuis plusieurs semaines maintenant.
01:09:29 Regardez le tout mis en lumière par Miquel Dos Santos.
01:09:32 - Radar, caméras, ébrouilleurs.
01:09:35 Voici PARAD, le bouclier anti-drone des Jeux Olympiques.
01:09:39 Lors de sa présentation dimanche dernier, tout fonctionnait sans accro.
01:09:43 - On le bloque. Tac. Tu sais ce qu'il fait ? Il reste en place.
01:09:46 - Les tests réalisés grandeur nature se sont avérés moins concluants.
01:09:50 Mi-mars à Paris ou encore à Marseille,
01:09:52 plusieurs drones ont été interceptés mais dans un trop faible périmètre.
01:09:56 Une confidence faite par une source sécuritaire de haut niveau.
01:10:00 - C'est embêtant que cela sorte publiquement.
01:10:03 Mais oui, malheureusement, contrairement au discours officiel,
01:10:06 tout ne fonctionne pas vraiment comme on le voudrait.
01:10:09 - Le budget sécurité des Jeux Olympiques s'est lui aussi envolé.
01:10:12 La facture est passée de 300 à 500 millions d'euros,
01:10:15 soit 200 millions supplémentaires en l'espace de quelques mois.
01:10:18 Un budget qui pourrait néanmoins être revu à la baisse.
01:10:21 Tout dépendra de la tenue ou non de la cérémonie d'ouverture sur la Seine.
01:10:25 Mais là encore, Emmanuel Macron s'est montré évasif.
01:10:28 - On fera une analyse des menaces en temps réel.
01:10:31 On a des scénarios de repli, il y a des plans B et des plans C.
01:10:34 Pour tout vous dire, on a une cérémonie qui serait limitée aux trocadéros,
01:10:37 mais aussi qui pourrait être rapatriée au Stade de France.
01:10:40 - Au total, 35 000 policiers et gendarmes, 18 000 militaires et 20 000 agents privés
01:10:45 vont être déployés pour protéger les sportifs, les journalistes
01:10:49 et les centaines de milliers de touristes.
01:10:51 Pour le moment, aucune menace caractérisée n'a été identifiée.
01:10:55 - Louis Marguerite, même Emmanuel Macron commence à se raviser.
01:10:59 Parce que maintenant, il conçoit qu'il puisse y avoir un plan B, un plan C,
01:11:04 mais il donne un peu plus de détails.
01:11:06 Ça pourrait aller jusqu'au Stade de France.
01:11:08 C'est signe quand même qu'il n'y a pas de certitude absolue au plus haut de l'État.
01:11:13 Et ça reflète un petit peu le degré d'inquiétude autour de la menace terroriste.
01:11:18 - C'est normal de la part du président de la République qu'il rappelle les enjeux
01:11:22 et dire qu'il y a une menace terroriste qui existe à peu près depuis 2015,
01:11:25 d'ailleurs même avant en France.
01:11:27 Une menace terroriste qui d'ailleurs est plus difficile à détecter.
01:11:29 C'est moins organisé, moins militairement organisé,
01:11:32 comme on a pu connaître dans les attentats du début des années 2000.
01:11:36 Donc on a évidemment une difficulté.
01:11:38 Je tiens quand même à saluer les services spécialisés.
01:11:40 Toujours difficile, aucun d'entre nous sur ce plateau n'a les éléments
01:11:43 pour décrire l'incroyable travail qui est fait dans les différents services spécialisés
01:11:47 et qui déclenche des jours, tous les jours, peut-être pas tous les jours,
01:11:49 en tout cas très régulièrement, des menaces d'attentats,
01:11:51 des gens extrêmement radicalisés qui agissent souvent seuls,
01:11:54 sans argent, sans financement, etc.
01:11:56 Donc je crois qu'il a raison de râper cet élément
01:11:59 et dire qu'il y a peut-être des plans B, des plans C,
01:12:01 que ni vous ni moi ne connaissons, c'est aussi sain de dire qu'on se prépare à tout.
01:12:05 Maintenant, on nous avait déjà fait le coup pour la Coupe du monde de rugby
01:12:08 qui certes était un événement plus petit, qui évidemment n'a pas le même ampleur
01:12:11 que celle de la cérémonie d'ouverture des JO et de toutes les épreuves qui vont s'en suivre.
01:12:15 Mais pour autant, la Coupe du monde du rugby s'est extrêmement bien passée,
01:12:18 alors même qu'on avait eu les mêmes, non pas critiques, mais en tout cas éventuelles inquiétudes.
01:12:22 Et donc moi je pense qu'on peut faire confiance à tous les professionnels.
01:12:24 - Mais attendez, pardon, mais il y a quand même une différence entre organiser cette cérémonie
01:12:28 en grande pompe sur la scène et revenir à quelque chose de très classique dans le Stade de France.
01:12:33 - Non mais dire "on fait tout pour que ça marche sur la scène"
01:12:36 et dire "si jamais sur des éléments que de toute façon autour de ce plateau on n'aura pas,
01:12:40 qui pourront..." - On espère tous que tout se passe bien.
01:12:43 - Je suis persuadé que tous les services travaillent dans ce sens.
01:12:47 - Ok. Michael Taverne, il est heureux quand même qu'on ait pris la mesure de la menace
01:12:52 qui est accrue encore plus depuis Moscou, et puis depuis les menaces qui ont pesé
01:12:58 sur les rencontres des quart de finale de la Ligue des champions aussi.
01:13:00 - Oui, mais bien évidemment, et d'ailleurs je rappelle... - Il était temps, vous dites ?
01:13:03 - Oui, il est peut-être temps de se rendre compte qu'il pourrait y avoir un problème.
01:13:08 D'ailleurs Emmanuel Macron a fait un petit chantage parce qu'il disait
01:13:15 "oui, il faut une cérémonie de grande pompe" etc.
01:13:18 Les services de renseignement avaient alerté les ministres de l'intérieur et préfets de police
01:13:21 que cette cérémonie d'ouverture était risquée, qu'il fallait organiser autre chose.
01:13:26 Mais imaginez le déploiement extraordinaire des forces de sécurité intérieure.
01:13:33 Moi je n'ai jamais vu ça.
01:13:34 Il ne faut pas comparer une coupe du monde de rugby où vous organisez des matchs dans un lieu fermé
01:13:39 et une cérémonie d'ouverture sur 6 km avec des ouvertures à gauche, à droite
01:13:44 qui va mobiliser 45 000 policiers. 45 000 !
01:13:48 Mais c'est absolument incroyable.
01:13:50 Donc bien évidemment que le risque zéro n'existe pas.
01:13:52 Mais il y a un moment, il faut écouter les services de renseignement.
01:13:55 On aurait pu faire une cérémonie d'ouverture majestueuse dans un lieu fermé
01:14:01 qui serait beaucoup plus sécurisé et qui aurait pu mettre à l'honneur notre pays.
01:14:07 Il faut se réjouir qu'on ait les Jeux Olympiques.
01:14:09 Et là je pense que Emmanuel Macron a commis une erreur.
01:14:12 D'ailleurs il est en train de baisser de moitié la jauge.
01:14:15 Il est en train de parler de plan B, voire de plan C.
01:14:18 Donc c'est que dans son raisonnement il se dit "Ah, il pourrait peut-être y avoir un problème".
01:14:21 Nous c'est ce que nous disons depuis un certain nombre de mois maintenant.
01:14:25 Ce sera une belle cérémonie d'ouverture, risquée certes,
01:14:28 puisque quand on voit votre bilan sécuritaire, vous n'êtes même pas capable d'assurer la sécurité des Français.
01:14:34 Quand on voit le triste bilan aujourd'hui, c'est qu'on déchiffre.
01:14:37 Si justement c'est un rapport, si justement, puisque tous les jours on voit qu'on a des policiers blessés,
01:14:41 on a 1000 agressions par jour, heureusement nous avons des attentats déjoués
01:14:45 grâce à nos services de renseignement.
01:14:47 Il faut encore une nouvelle fois féliciter nos policiers.
01:14:49 Mais quand vous avez votre bilan, excusez-moi, on peut quand même craindre de certains risques
01:14:54 pendant la cérémonie d'ouverture.
01:14:55 - Vincent, le problème c'est qu'à un moment donné, il va falloir trancher aussi,
01:14:58 parce que sur le plan logistique, ça ne s'improvise pas en une semaine.
01:15:01 Donc on ne peut pas avoir trop d'attermoiements jusqu'au mois de juin.
01:15:05 - Ecoutez, soyons raisonnables avec Emmanuel Macron.
01:15:08 Il ne pouvait pas faire autrement.
01:15:11 S'il avait dit "non, non, mais à toute force, on maintient sur la scène la cérémonie d'ouverture",
01:15:18 on aurait dit qu'il était inconscient.
01:15:19 Maintenant il dit "attention, il y a une menace terroriste qui est importante,
01:15:22 donc nous avons un plan B". Il n'y a pas grand-chose à commenter.
01:15:25 Il est très raisonnable dans ses propos.
01:15:27 Pour le coup, là, vraiment, je ne suis pas un affidé d'Emmanuel Macron,
01:15:31 mais là je vois mal en quoi nous pourrions le...
01:15:36 - Il a juste précisé le Stade de France, qui n'était vraiment pas dans la balance jusqu'ici.
01:15:39 - Oui, il a juste précisé le Stade de France.
01:15:42 Mais la menace, les renseignements qu'il a et que nous n'avons pas,
01:15:46 sans doute commandent son propos.
01:15:49 - Un dernier mot. Alice, on peut aussi parler des autres aspects.
01:15:52 Il y a l'aspect sécuritaire, on ne va pas s'apesantir sur Emmanuel Macron pendant dix ans,
01:15:56 mais il y a aussi tout ce qui est lié à l'accueil du public, à l'état de Paris.
01:16:03 On arpente tous les rues de Paris.
01:16:06 Moi, je ne vois pas de changement majeur.
01:16:08 Et je me dis, ce sera un miracle si tout est prêt dans trois mois.
01:16:11 - C'est un petit peu la question qu'on se pose.
01:16:13 Et puis on pense à Paris, mais on pense aussi à hors-Paris,
01:16:16 où là, ça va être aussi une autre affaire, où déjà, il y a une forte insécurité en règle générale.
01:16:20 Ça ne date pas que du quinquennat d'Emmanuel Macron,
01:16:22 enfin des deux quinquennats, il faut quand même le reconnaître,
01:16:24 même si ça ne s'est pas forcément amélioré depuis.
01:16:27 Et moi, ma crainte, elle est plus par rapport aux gens qui vont être justement en "province",
01:16:31 qui là vont se retrouver avec des effectifs de policiers réduits.
01:16:34 Il me semble qu'il y a une centaine de policiers, par exemple,
01:16:36 qui partent de Rennes pour aller à Paris,
01:16:38 alors qu'on sait que l'état de Rennes est en train un petit peu de sombrer aussi lentement.
01:16:41 - Oui, il y a des déploiements.
01:16:42 - Oui, il y a des déploiements conséquents.
01:16:44 Et c'est plus pour les gens qui vont être hors Paris que moi, je me questionne.
01:16:48 Il y a l'effet monomène des "home-jacking" qui explose en ce moment.
01:16:51 Et c'est un petit peu sur ces questions-là que je pense que ça va être une phase de test.
01:16:56 - Caroline, aussi, vous partagez cette inquiétude au sens large,
01:16:59 au-delà de la menace terroriste rétocensue ?
01:17:01 - Oui, bien sûr, quand on voit l'état de Paris.
01:17:03 Alors moi, je vais revenir vraiment sur notre capitale
01:17:05 et puis vous prendre l'angle de l'accessibilité,
01:17:07 puisque vous savez que lorsque je ne suis pas dans les médias,
01:17:09 je défends la cause du handicap.
01:17:10 Donc on a reçu de la part du gouvernement des propositions dernièrement,
01:17:15 mais quand vous vous baladez en tant que personne à mobilité réduite,
01:17:19 dont je fais partie en tant que malvoyante,
01:17:21 vous avez des trous, des travaux de partout.
01:17:23 C'est l'insécurité à tout va.
01:17:25 Donc moi, je suis extrêmement dubitative de savoir comment ça va se passer
01:17:28 et comment d'un coup de baguette magique, d'ici trois mois,
01:17:31 les choses vont rentrer dans l'ordre.
01:17:33 Donc évidemment, c'est une concordance des genres
01:17:36 qui laisse craindre, à mon avis, le pire.
01:17:39 Enfin, je ne le souhaite pas non plus,
01:17:41 mais je ne vois pas comment les choses peuvent évoluer à ce niveau-là,
01:17:43 d'ici trois mois, sachant que ça n'a pas été fait jusqu'à présent.
01:17:46 - Alors, dernier thème que j'aimerais vous partager,
01:17:49 je l'évoquais à demi-mot tout à l'heure,
01:17:51 ce déplacement d'Eric Ciotti et François-Xavier Bellamy
01:17:54 à Marseille cet après-midi,
01:17:56 pour des échanges avec les acteurs de la lutte contre la drogue,
01:18:00 dans la foulée, évidemment, de Marseille PlaceNet,
01:18:03 ou ses opérations PlaceNet XXL,
01:18:05 des rencontres avec des forces de l'ordre.
01:18:07 On va peut-être apercevoir une image, a priori, en direct,
01:18:10 puisqu'on a une équipe sur place.
01:18:12 Les voici, les deux hommes.
01:18:14 Enfin, en tout cas, on aperçoit ici François-Xavier Bellamy,
01:18:17 sous un bon mistral, quand même, on le notera.
01:18:19 Et sur les points de deal qui donnent lieu à ces opérations
01:18:22 depuis plusieurs semaines maintenant,
01:18:25 je crois qu'on a une première réaction d'Eric Ciotti
01:18:27 à son arrivée tout à l'heure.
01:18:29 - Les points de deal qui sont démantelés,
01:18:32 ils se reconstituent immédiatement.
01:18:34 La réalité, elle est là.
01:18:35 Ce qu'il faut voir, c'est le solde.
01:18:37 Est-ce que ces quartiers sont durablement nettoyés ?
01:18:40 Je ne le crois pas.
01:18:42 Ce sont des actions à long terme.
01:18:44 Il y a trop d'enjeux financiers aujourd'hui,
01:18:46 donc il faut casser ces réseaux.
01:18:48 Il faut des opérations lourdes,
01:18:50 des saisies de biens, d'argent.
01:18:52 Il faut expulser des logements sociaux, les trafiquants.
01:18:56 C'est tout cela qui est en cause.
01:18:58 Ça nécessite une vraie mobilisation générale
01:19:00 et pas des opérations de communication.
01:19:03 - Est-ce que ce n'est pas là-même un peu de com'
01:19:05 de leur part à eux d'aller inspecter
01:19:07 ce que font les forces de l'ordre
01:19:09 à la demande des autorités ?
01:19:11 - Évidemment, c'est de bonne guerre.
01:19:13 Il faut à tout prix critiquer la politique du gouvernement.
01:19:17 Ils sont dans leur couloir,
01:19:19 puisqu'on n'est pas loin des JO.
01:19:21 Restons sur les métaphores sportives.
01:19:23 Ils sont dans leur couloir.
01:19:25 On sait bien de toute façon,
01:19:27 ils n'ont pas totalement tort sur le fond
01:19:29 puisque le problème de ces opérations PlastNet XXL,
01:19:32 c'est qu'une fois que la police est repartie,
01:19:35 les points de deal renaissent.
01:19:37 L'État n'en est pas totalement directement responsable.
01:19:42 Il y a une action du gouvernement.
01:19:45 On doit d'abord la saluer
01:19:47 parce qu'il faut combattre à toute force le trafic de drogue.
01:19:50 Mais on sait bien que la solution n'est pas traitée au fond.
01:19:55 - Et en même temps, vos détracteurs diront
01:19:57 "si on ne fait rien, on ne fait pas".
01:19:59 - Évidemment.
01:20:00 - Vous connaissez bien ces problématiques.
01:20:04 3 tonnes 6, j'ai aucune idée de ce que ça représente.
01:20:07 Quand on nous dit qu'il y a eu des saisies
01:20:09 à hauteur de 3 tonnes 6, 3800 interpellations,
01:20:11 est-ce que c'est des chiffres qui marquent ?
01:20:14 Est-ce qu'à l'aune, à la lumière du volume
01:20:17 qui est traité et qui est dillé en France,
01:20:19 c'est beaucoup ?
01:20:21 - En fait, pour un citoyen lambda,
01:20:23 3 tonnes, ça paraît énorme.
01:20:25 Pour les policiers, des brigades de stupéfiants
01:20:27 ou alors de la police judiciaire,
01:20:29 3 tonnes, ce n'est pas grand-chose.
01:20:31 C'est une petite goutte dans un océan.
01:20:33 - C'est-à-dire qu'on nage dans un océan de cannabis, de chine ?
01:20:35 - Oui, bien sûr.
01:20:37 Après, c'est la communication.
01:20:39 Je voudrais rappeler à Eric Sautier
01:20:41 et à François-Xavier Bellamy qu'ils ont été aux responsabilités.
01:20:43 Ils ont mis en place la révision générale des politiques publiques.
01:20:45 C'est-à-dire qu'un policier sur deux n'a pas été remplacé.
01:20:48 C'est quasiment 12 000 suppressions de postes.
01:20:51 Ensuite, il y avait le démantèlement
01:20:53 des services de renseignement
01:20:55 qui fonctionnaient très bien
01:20:57 à l'époque de Nicolas Sarkozy,
01:20:59 quand il est arrivé à l'Elysée.
01:21:01 Cette réforme du service de renseignement
01:21:03 qui, malheureusement, n'a pas eu que des effets positifs.
01:21:07 Mais là-dessus, avec Marine Le Pen et Jean-Denis Bardella,
01:21:09 nous avons été parfaitement clairs.
01:21:11 Le trafic de drogue à Marseille ne date pas d'hier.
01:21:13 Ça fait déjà un certain nombre d'années.
01:21:15 Mais il faut donner les moyens à la police judiciaire
01:21:18 et ne pas faire comme Gérald Darmanin
01:21:20 qui est en train de démanteler la police judiciaire
01:21:23 avec la départementalisation.
01:21:25 Ensuite, il faut reprendre les maîtrises aux frontières.
01:21:29 Quand on parle de Marseille,
01:21:31 je vous rappelle qu'il y a des réseaux criminels étrangers
01:21:34 qui sont impliqués dans les trafics de stupéfiants.
01:21:36 Il faut les interpeller.
01:21:38 Il faut expulser les clandestins
01:21:40 qui utilisent ces trafics,
01:21:42 notamment pour essayer de se faire de l'argent facile.
01:21:45 Ensuite, il faut une politique pénale ambitieuse.
01:21:48 C'est ce que vous ne faites pas depuis un certain nombre d'années.
01:21:51 Ça fait sept ans que vous êtes aux responsabilités.
01:21:53 Il faut des places nettes
01:21:55 pour que le ministre de l'Intérieur se réveille et se dise
01:21:57 qu'il y a un problème de stupéfiants.
01:21:59 - Louis Marguerite, c'est pour vous.
01:22:01 - Merci beaucoup de me laisser l'occasion de répondre.
01:22:03 - C'est normal, vous n'êtes pas pour ça.
01:22:05 - Je vous propose de ne pas faire de polémiques sur ce sujet.
01:22:07 On a été les seuls depuis sept ans à rétablir les effectifs,
01:22:09 comme vous l'avez rappelé,
01:22:11 qui avaient beaucoup baissé les années
01:22:13 qui ont précédé l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron.
01:22:15 On est revenu à peu près aux effectifs,
01:22:17 à la fois dans la police et dans la gendarmerie.
01:22:19 On est revenu en moins entre 2007 et 2017.
01:22:23 On a retrouvé à peu près les effectifs,
01:22:25 notamment les effectifs opérationnels.
01:22:27 C'est vrai aussi sur les brigades de gendarmerie,
01:22:29 où on est les seuls à recréer plus de 220 brigades,
01:22:31 alors que plus de 250 avaient disparu les dix dernières années.
01:22:33 Je propose qu'on ne fasse pas de guerre de chiffres,
01:22:35 ça n'intéresse personne.
01:22:37 En tout cas, ce qui est certain, c'est que sur un sujet
01:22:39 qui doit tous nous rassembler,
01:22:41 parce que c'est vrai que le trafic de drogue,
01:22:43 ça gangrène les quartiers,
01:22:45 et en particulier à Marseille, on a des scènes extrêmement violentes.
01:22:47 On a des scènes de la BAC marseillaise, avec qui j'ai pu échanger,
01:22:49 et qui nous expliquent qu'il y a des armes de guerre,
01:22:51 avec des mineurs qui les utilisent de plus en plus fréquemment.
01:22:53 - Mineurs notamment, non accompagnés.
01:22:55 - Mineurs aussi, non accompagnés.
01:22:57 Il faut traiter les sujets les uns après les autres.
01:22:59 Ce qui est certain, je partage mon voisin de droite,
01:23:01 - Et lui, il vous dit que c'est vain,
01:23:03 qu'il va revenir après.
01:23:05 - Il se trouve que là, par rapport à des précédentes opérations,
01:23:07 les effectifs restent aussi sur place.
01:23:09 Je rappelle qu'on a par ailleurs créé des effectifs spécialisés,
01:23:11 notamment qui sont intervenus à Nice,
01:23:13 à Marseille, avec des effectifs de CRS.
01:23:15 Vous devez le savoir, ils ont été spécialisés,
01:23:17 avec des dotations, notamment en équipement.
01:23:19 - Mais il ne reste pas à vous de s'enfuir.
01:23:21 - Attendez, je vous ai écouté.
01:23:23 Je ne dis pas que c'est parfait, sinon on ne serait pas en train de s'en parler.
01:23:25 Je ne dis pas que tout est résolu, parce que ce n'est pas vrai.
01:23:27 En revanche, ce que je dis, c'est qu'effectivement,
01:23:29 il y a un changement, en tout cas, il y a une évolution
01:23:31 de la doctrine d'emploi de nos forces spécialisées,
01:23:33 et c'est très important.
01:23:35 - C'est quoi la solution ?
01:23:37 C'est bien d'aller chercher en aval la drogue,
01:23:39 mais c'est quoi la solution ?
01:23:41 Comment on fait pour taper les plus gros à l'iscordier ?
01:23:43 - C'est compliqué, parce qu'il y a plusieurs réformes
01:23:45 qui seraient à mettre en place.
01:23:47 Il y a, d'abord, une réforme judiciaire.
01:23:49 Aujourd'hui, il y a une répression qui est très limitée,
01:23:53 sur le plan judiciaire, et les trafiquants,
01:23:55 et les mineurs qui sont utilisés là aussi.
01:23:57 Le code pénal des mineurs laisse place à,
01:23:59 et on en parle très régulièrement sur votre plateau,
01:24:01 à malheureusement des situations où...
01:24:03 - C'est un peu de la chair à canon.
01:24:05 - C'est de la chair à canon, mais il y a aussi des parents derrière
01:24:07 qui ne prennent rien, alors qu'il y a peut-être une responsabilité réelle.
01:24:09 Il y a une réforme à faire d'un point de vue migratoire aussi,
01:24:11 on sait que 80% du cannabis, notamment, vient du Maroc,
01:24:13 donc il y a quand même des réseaux qui sont mis en place.
01:24:15 Et là encore, il y a aussi des réformes sur la question migratoire,
01:24:19 en tant que telle, avec les MNA notamment,
01:24:21 qui sont un véritable fléau, d'un point de vue, en tout cas, de l'insécurité.
01:24:25 - Merci beaucoup, merci à tous d'avoir été des nôtres.
01:24:27 Caroline Pilla, je vous le garde pour la dernière heure, de toute façon.
01:24:30 Vincent, pour le rappel des titres,
01:24:32 avant de refermer cette deuxième partie d'émission.
01:24:34 - Et la une de l'actualité, AirBnB,
01:24:36 qui a été condamnée à verser 1,3 million d'euros
01:24:38 à l'île d'Oléron, Lourdes,
01:24:40 amende pour défaut à la taxe de séjour,
01:24:43 une sanction disproportionnée pour la plateforme,
01:24:46 qui pourrait donc faire appel.
01:24:48 Le plan A de la cérémonie d'ouverture des JO reste la scène,
01:24:51 ce sont les déclarations de la ministre des Sports, ce matin.
01:24:55 Mais pour Amélie Oudéa Castera,
01:24:57 si la menace terroriste venait à s'intensifier,
01:24:59 une solution de repli serait alors à envisager.
01:25:02 Et puis, puisqu'on parle justement des Jeux Olympiques,
01:25:04 regardez la tenue que porteront nos athlètes,
01:25:07 pour les JO et les Paralympiques.
01:25:09 - Je ne sais pas si on va la voir.
01:25:11 - Je vais la décrire autant de possible.
01:25:13 - C'est bien, ça c'est du teasing, vous avez en télé.
01:25:15 - On pourrait presque montrer le costume de Vincent Roy,
01:25:18 bleu blanc rouge, presque.
01:25:20 - Ah oui ?
01:25:21 - Je dis bien presque.
01:25:22 - Sauf que vous, c'est critiqué,
01:25:24 mais moi je trouve ça très élégant pour le coup.
01:25:26 - Non mais il est sans manches, chez les femmes.
01:25:28 - Voilà, regardez, c'est un costume pour les hommes et les femmes.
01:25:31 - Vous savez quel était le commentaire le plus lu sur ce sujet ?
01:25:34 Ah, vous n'avez pas fini, pardon, je vous écoute.
01:25:36 - Il me reste une phrase, mais c'est pas grave.
01:25:38 - C'est un costume bleu nuit, tout simplement,
01:25:40 avec un col patiné, bleu blanc rouge.
01:25:42 - C'est pas du meilleur goût.
01:25:44 - Tout ça pour ça, Vincent Roy.
01:25:46 - Non, c'est pour vous montrer un petit peu mes connaissances.
01:25:48 - Moi ce que j'ai lu depuis ce matin sur Twitter,
01:25:50 c'est que ça fait un peu costume Air France.
01:25:52 Mais bon, on en reparlera.
01:25:54 - C'est vrai, c'est le cas de un bon débat.
01:25:56 - La faute à la majorité, non ?
01:25:58 - C'est dommage, je ne serai plus là.
01:26:00 - Ce qui est très curieux aussi,
01:26:02 c'est qu'ils ont pris une marque,
01:26:04 et c'est une très bonne marque,
01:26:06 mais c'est un peu problématique.
01:26:08 Ils auraient pris Dior, ils auraient pris...
01:26:10 - C'est une filière des VMS.
01:26:12 - On va le terminer, je vous rassure.
01:26:14 - Merci.
01:26:16 - Merci.
01:26:18 - C'est en France, produit en Italie.
01:26:20 - Ah, ben justement.
01:26:22 Très mauvaise.
01:26:24 - Nous voici de retour avec Vincent,
01:26:26 pour l'EGT de 16h à la Une,
01:26:28 l'évacuation du plus grand squad de France
01:26:30 a eu lieu tôt ce matin dans le sud de Paris.
01:26:32 - Une opération attendue
01:26:34 depuis quelques jours.
01:26:36 Le bâtiment, une entreprise désaffectée
01:26:38 de Vitry-sur-Seine a abrité jusqu'à 450 migrants,
01:26:40 en grande majorité en situation régulière
01:26:42 sur le territoire.
01:26:44 L'évacuation, elle, s'est déroulée dans le calme.
01:26:46 Mathieu Devese avec Sacha Robin.
01:26:48 - Il est aux alentours de 7h du matin,
01:26:50 ce mercredi, quand plus de 200 agents
01:26:52 des forces de l'ordre évacuent
01:26:54 le plus grand squad de France.
01:26:56 Une opération attendue depuis plusieurs jours
01:26:58 dans cette entreprise désaffectée
01:27:00 de Vitry-sur-Seine.
01:27:02 Une centaine de migrants avaient donc quitté
01:27:04 les lieux avant l'arrivée des forces de l'ordre.
01:27:06 Ils étaient encore 300,
01:27:08 valise à la main ce mercredi matin.
01:27:10 - Depuis 5h, on est réveillés,
01:27:12 ils viennent, ils tapent la porte,
01:27:14 "Allez, dégagez".
01:27:16 - Vraiment, on est en colère, on n'a pas de logement,
01:27:18 on habite comment, là, on est très, très en colère.
01:27:20 - C'est très compliqué, ça fait 2 ans,
01:27:22 2 ans de travail. 5h du matin,
01:27:24 on réveille, tout le temps,
01:27:26 même pas un jour d'arrêté.
01:27:28 - Comme lui, ils sont nombreux à affirmer
01:27:30 qu'ils sont en France et à attendre depuis
01:27:32 des années un logement social.
01:27:34 Mais selon certaines associations,
01:27:36 l'hébergement d'urgence est saturé
01:27:38 dans la région. Elles dénoncent également
01:27:40 un nettoyage social en vue des Jeux olympiques.
01:27:42 - Il y a un bus qui va vers le Sass de Bordeaux
01:27:44 et un qui va vers le Sass
01:27:46 du centre de la Loire.
01:27:48 Et donc, dans ces Sass, ils vont être prêts
01:27:50 en charge pendant 3 semaines. Et après 3 semaines,
01:27:52 certains auront des solutions et d'autres seront envoyés
01:27:54 vers le 115 et donc se retrouveront
01:27:56 inévitablement à la rue, mais dans des régions loin de Paris
01:27:58 et loin des Jeux. - Présente lors de l'évacuation,
01:28:00 la présidente du groupe LFI
01:28:02 à l'Assemblée, Mathilde Panot,
01:28:04 cible le chef de l'Etat.
01:28:06 - Quand Emmanuel Macron est arrivé au pouvoir en 2017,
01:28:08 il y avait 143 000 personnes à la rue.
01:28:10 Aujourd'hui, il y a 330 000 personnes
01:28:12 à la rue, c'est-à-dire une augmentation
01:28:14 de 130 %. - Selon les associations
01:28:16 d'aide aux migrants,
01:28:18 80 % des personnes évacuées
01:28:20 à Vitry-sur-Seine sont en situation
01:28:22 régulière dans le pays.
01:28:24 - Sachez qu'à Grande-Sinte,
01:28:26 dans le Nord, un homme retrouvé inconscient
01:28:28 lundi soir est mort
01:28:30 suite à ses blessures hier.
01:28:32 - L'enquête a été requalifiée en meurtre
01:28:34 en bande organisée. Les faits pourraient avoir
01:28:36 été commis par au moins 3 personnes.
01:28:38 Célia Barotte, il y a eu pour le moment une interpellation.
01:28:40 Que sait-on de cette affaire ?
01:28:42 - Oui, lorsqu'il a été découvert dans la nuit
01:28:44 de lundi à mardi, le corps inconscient
01:28:46 de Philippe présentait plusieurs coups,
01:28:48 notamment au visage.
01:28:50 D'après les premières remontées d'informations, il a été
01:28:52 agressé par plusieurs individus qui voulaient lui
01:28:54 voler son téléphone portable sur le parking
01:28:56 d'un centre commercial. Les proches de Philippe
01:28:58 disent de lui qu'il travaillait dans un centre
01:29:00 socio-éducatif, qu'il était honnête, généreux,
01:29:02 plein de vie, toujours souriant et toujours
01:29:04 prêt à aider les autres. Une enquête a été
01:29:06 d'abord ouverte par le parquet de Dunkerque du chef
01:29:08 de tentative d'homicide volontaire, puis elle a été
01:29:10 requalifiée depuis hier soir en meurtre
01:29:12 en bande organisée. Selon les premiers
01:29:14 éléments de l'enquête, l'agression pourrait
01:29:16 avoir été commise par 3 individus.
01:29:18 Un des mis en cause, un mineur, a été
01:29:20 interpellé et placé en garde à vue.
01:29:22 Les investigations se poursuivent afin
01:29:24 d'identifier l'ensemble des mis en cause
01:29:26 et de préciser les circonstances exactes
01:29:28 du drame. Dans un message publié sur
01:29:30 les réseaux sociaux, le maire de Grande-Synthe a fait
01:29:32 part de son choc et demande à ses administrés
01:29:34 de ne pas céder à la peur ni à l'esprit de vengeance.
01:29:36 Merci beaucoup en tout cas pour toutes ces précisions.
01:29:38 Et puis on va aussi parler de cette fusillade
01:29:40 à Nîmes qui a fait 5 blessés
01:29:42 cette nuit dernière. - Ça s'est déroulé dans le quartier
01:29:44 du Bachemin d'Avignon,
01:29:46 connu pour son trafic de drogue.
01:29:48 La voiture utilisée par les tireurs a été
01:29:50 retrouvée incendiée dans la banlieue de Nîmes.
01:29:52 On écoute Bruno Bartocchetti.
01:29:54 Le quartier Bachemin d'Avignon
01:29:56 est un quartier tristement
01:29:58 connu pour des tentatives de règlement
01:30:00 de comptes. Vous savez, on est toujours
01:30:02 sur cette pieuvre
01:30:04 très certainement de la DZ
01:30:06 mafia qui a sa place, comme on le sait
01:30:08 à Marseille, mais qui continue
01:30:10 à s'étendre et à pouvoir
01:30:12 prendre des quartiers dans des
01:30:14 départements voisins.
01:30:16 Ce n'est pas nouveau, ce n'est pas
01:30:18 depuis quelques semaines qu'on déplore
01:30:20 des réglements de comptes ou des tentatives de règlement
01:30:22 de comptes à Nîmes.
01:30:24 Ça dure depuis des années.
01:30:26 - Enfin, on va évoquer ce dispositif assez peu
01:30:28 connu au fond et lié à la participation
01:30:30 citoyenne qui met en lien des
01:30:32 habitants de certains quartiers directement
01:30:34 avec les forces de l'ordre. - Le principe est simple.
01:30:36 Un groupe est créé sur une application
01:30:38 de messagerie. Si des habitants
01:30:40 constatent une irrégularité dans leur secteur,
01:30:42 ils envoient un message sur la plateforme
01:30:44 en question et la police municipale agit
01:30:46 en conséquence. Exemple à Valoris
01:30:48 avec Stéphanie Rouquet.
01:30:50 - À Valoris,
01:30:52 la sécurité est l'affaire de tous.
01:30:54 Lancé en 2021
01:30:56 dans la commune, le dispositif
01:30:58 de participation citoyenne
01:31:00 compte plus de 2000 habitants
01:31:02 vigilants. - Le citoyen devient acteur
01:31:04 de la chaîne de sécurité. Immédiatement,
01:31:06 il peut faire remonter de l'information
01:31:08 utile. - Le fonctionnement
01:31:10 est simple. En cas de constatation
01:31:12 d'incivilité ou de toute autre
01:31:14 irrégularité, la personne envoie
01:31:16 un signalement sur la messagerie
01:31:18 en lien 24h/24
01:31:20 avec la police municipale. - Par exemple, vous avez
01:31:22 une personne suspecte qui a été
01:31:24 signalée. Un individu qui s'introduit
01:31:26 dans un hameau
01:31:28 et dans la foulée, on envoyait les motards.
01:31:30 Depuis 2021,
01:31:32 sur des individus aux comportements
01:31:34 suspects à proximité d'habitation, on est à peu près
01:31:36 à une centaine d'individus signalés.
01:31:38 Ça a débouché sur quelques interpellations,
01:31:40 que ce soit pour des personnes porteuses
01:31:42 d'armes, donc peut-être un couteau,
01:31:44 quelque chose comme ça, ou alors
01:31:46 sur des vols en effraction, par effraction,
01:31:48 en cours. - Il y a une agression, il y a quelqu'un
01:31:50 qui est en train de taper une autre personne.
01:31:52 Évidemment qu'il ne va pas prendre photo,
01:31:54 qu'il ne va pas envoyer ça sur le groupe WhatsApp.
01:31:56 Là, la vraie urgence,
01:31:58 c'est le 17. - Et les habitants
01:32:00 se sentent rassurés. - C'est rassurant,
01:32:02 oui. C'est une bonne chose
01:32:04 pour la ville.
01:32:06 Le système est très bien.
01:32:08 - Avec la mise en place de ce dispositif
01:32:10 et l'installation d'un nouveau
01:32:12 commissariat, l'année dernière,
01:32:14 la délinquance a baissé de 6%
01:32:16 dans la commune.
01:32:18 - Beaucoup de monde
01:32:20 autour de moi pour commenter.
01:32:22 - On est très dissipés aujourd'hui. - Pourtant, ce sujet
01:32:24 n'a rien de drôle. D'ailleurs, je vais profiter de votre présence.
01:32:26 Axelle Ronde, ça me donne l'occasion de
01:32:28 vous présenter, vous représenter la CFTC
01:32:30 Police. Merci d'être avec nous.
01:32:32 Quand vous voyez ce genre de sujet, est-ce que c'est quelque chose qui est
01:32:34 vraiment amené à se multiplier,
01:32:36 où il faut rester, comme le disait ce dernier
01:32:38 collègue à vous,
01:32:40 il faut rester quand même mesuré
01:32:42 et privilégier le 17 en cas d'urgence.
01:32:44 - Mais la sécurité, c'est l'affaire de tous.
01:32:46 Donc effectivement, dès qu'il y a un comportement suspect,
01:32:48 ça peut être très bien, cet outil,
01:32:50 pour permettre d'appeler la police
01:32:52 municipale, puisque ça, c'est en
01:32:54 liaison avec vraiment la police municipale,
01:32:56 pour tout ce qui est agression,
01:32:58 vol, ne pas
01:33:00 hésiter à faire le 17 police secours.
01:33:02 Et là, ça sera la police ou la gendarmerie qui se déplaceront
01:33:04 sur place. - Bien sûr. Bon, c'est
01:33:06 un outil supplémentaire, mais... - Voilà, c'est un outil
01:33:08 supplémentaire pour la sécurité et pour rassurer
01:33:10 la population. - Donc c'était Axel Ronde, qui va
01:33:12 rester avec nous, à vos côtés, Marc Menand.
01:33:14 Salut Marc, merci d'être là. - Salut !
01:33:16 - On y va comme ça ! - Bah oui,
01:33:18 comme ça, il n'y a plus de respect.
01:33:20 On a beaucoup de sujets,
01:33:22 évidemment, à vous faire commenter. Caroline Pilastre
01:33:24 est là, Vincent Roy est resté aussi,
01:33:26 et Raphaël Amselem
01:33:28 est avec nous pour cette dernière heure. Bonjour, je rappelle que vous êtes chargé
01:33:30 d'études chez Génération Libre.
01:33:32 J'aimerais qu'on parle de ce compte à rebours
01:33:34 qui a débuté, ça ne vous a pas échappé, il reste
01:33:36 moins de 100 jours maintenant avant Paris
01:33:38 2024, et cette question qui revient
01:33:40 quand même de manière persistante, sommes-nous prêts ?
01:33:42 Sommes-nous prêts aussi à affronter
01:33:44 la menace terroriste ?
01:33:46 Emmanuel Macron a bien été
01:33:48 obligé de reconnaître que les plans B et les plans C
01:33:50 étaient à l'œuvre.
01:33:52 On va voir ce qui est en jeu, avant
01:33:54 d'en débattre avec vous,
01:33:56 à travers ce reportage de Mickaël De Santos.
01:33:58 - Radar,
01:34:00 caméra, ébrouilleur, voici
01:34:02 le parade, le bouclier anti-drone
01:34:04 des Jeux Olympiques. Lors de sa présentation
01:34:06 dimanche dernier, tout fonctionnait
01:34:08 sans accrocs. - On le bloque,
01:34:10 tac, qu'est-ce qu'il fait ? Il reste en place ?
01:34:12 - Les tests réalisés, grandeur nature,
01:34:14 se sont avérés moins concluants.
01:34:16 Mi-mars à Paris ou encore à Marseille,
01:34:18 plusieurs drones ont été interceptés
01:34:20 mais dans un trop faible périmètre.
01:34:22 Une confidence faite par une source
01:34:24 sécuritaire de haut niveau.
01:34:26 - C'est embêtant que cela sorte publiquement,
01:34:28 mais oui, malheureusement,
01:34:30 contrairement au discours officiel,
01:34:32 tout ne fonctionne pas vraiment comme on le voudrait.
01:34:34 - Le budget sécurité des Jeux
01:34:36 Olympiques s'est lui aussi envolé.
01:34:38 La facture est passée de 300
01:34:40 à 500 millions d'euros, soit 200 millions
01:34:42 supplémentaires en l'espace de quelques mois.
01:34:44 Un budget qui pourrait néanmoins
01:34:46 être revu à la baisse, tout dépendra
01:34:48 de la tenue ou non de la cérémonie d'ouverture
01:34:50 sur la scène. Mais là encore,
01:34:52 Emmanuel Macron s'est montré évasif.
01:34:54 - On fera une analyse des menaces
01:34:56 en temps réel. On a des scénarios de repli,
01:34:58 il y a des plans B et des plans C.
01:35:00 Pour tout vous dire, on a une cérémonie qui serait
01:35:02 limitée aux trocadéros, mais aussi
01:35:04 qui pourrait être rapatriée au Stade de France.
01:35:06 - Au total, 35 000
01:35:08 policiers et gendarmes, 18 000
01:35:10 militaires et 20 000 agents privés vont
01:35:12 être déployés pour protéger
01:35:14 les sportifs, les journalistes et les centaines
01:35:16 de milliers de touristes. Pour le moment,
01:35:18 aucune menace caractérisée n'a
01:35:20 été identifiée.
01:35:22 - Sandra Buisson est là, également du service
01:35:24 de la justice. Bonjour Sandra. Quel est-il
01:35:26 l'état de cette menace ?
01:35:28 Quel est l'état réel de la menace aujourd'hui ?
01:35:30 - Alors ce qu'on sait, et ça nous a été rappelé
01:35:32 de sources sécuritaires, c'est qu'en l'état,
01:35:34 les services n'ont pas détecté
01:35:36 de projet d'action terroriste sur
01:35:38 les Jeux Olympiques. Maintenant, on est encore un peu tôt
01:35:40 par rapport à l'événement et on sait que
01:35:42 les organisations terroristes cherchent toutes
01:35:44 les fenêtres d'opportunité pour frapper.
01:35:46 Donc, évidemment qu'elles pourraient avoir
01:35:48 un intérêt à intervenir
01:35:50 au moment des JO. On voit que déjà
01:35:52 la semaine dernière, l'État islamique a porté
01:35:54 des menaces sur les différents
01:35:56 matchs de foot qui se sont
01:35:58 déroulés dans les compétitions
01:36:00 la semaine dernière. Donc ça peut être
01:36:02 effectivement un avant-goût de ce qui
01:36:04 se fera au moment des JO.
01:36:06 La menace principale, ça reste depuis plusieurs
01:36:08 années, la menace endogène des individus qui
01:36:10 sont chez nous, qui n'ont pas de lien direct
01:36:12 avec les organisations terroristes,
01:36:14 qui ont des profils moins
01:36:16 endurcis qu'à une certaine époque,
01:36:18 qui ont peu de culture religieuse,
01:36:20 qui ont un ancrage idéologique
01:36:22 moins fort qu'avant et qui passent à l'acte
01:36:24 avec des moyens rudimentaires, souvent
01:36:26 ce sont des attaques au couteau.
01:36:28 On nous indique de source sécuritaire
01:36:30 que les événements en Ukraine et au Proche-Orient
01:36:32 ont un impact fort sur ces
01:36:34 individus-là parce que ça peut
01:36:36 servir de déclencheur pour leur passage
01:36:38 à l'acte. Il faut noter aussi que depuis
01:36:40 un an et demi, et plusieurs autorités
01:36:42 l'ont dit clairement dans les médias,
01:36:44 il y a une résurgence de la possibilité d'une action
01:36:46 projetée ou d'une action téléguidée
01:36:48 par des terroristes qui sont
01:36:50 actuellement dans les eaux de djihad
01:36:52 et notamment en Afghanistan. Vous savez que l'État
01:36:54 islamique au Khorasan, qui semble être
01:36:56 la branche la plus active, peut
01:36:58 actionner des individus
01:37:00 qui seraient sur notre sol déjà et originaires
01:37:02 d'Asie centrale ou en lien
01:37:04 avec le Nord Caucase.
01:37:06 - Merci pour toutes ces premières précisions.
01:37:08 Axel Ronde, c'est sûr que le contexte international
01:37:10 ne nous aide pas, loin de là.
01:37:12 On aurait souhaité qu'il en soit
01:37:14 autrement. Vous n'êtes pas
01:37:16 dans l'antiterrorisme donc je ne vais pas vous
01:37:18 rendre là-dessus. Plutôt sur les forces en présence,
01:37:20 on a coutume de dire ces dernières semaines
01:37:22 lorsqu'il s'agit des forces de l'ordre
01:37:24 qu'on déshabille un peu
01:37:26 Pierre pour habiller Paul,
01:37:28 enfin je ne sais plus dans quel ordre viennent les prénoms
01:37:30 mais vous aurez compris l'analogie.
01:37:32 Est-ce que c'est un peu vrai ? Est-ce qu'il y a
01:37:34 des régions qui vont rester un petit peu en déshérence
01:37:36 ou qui seront en sous-effectifs
01:37:38 alors que l'accent est mis
01:37:40 quand même sur la capitale ? - Alors c'est notre crainte
01:37:42 maintenant, rien n'est sur la table
01:37:44 puisque de toute façon nos collègues ne savent pas
01:37:46 où est-ce qu'ils vont être affectés
01:37:48 - Toujours pas - Non, toujours pas. Certains collègues
01:37:50 qui viendraient en renfort sur la capitale
01:37:52 ne savent absolument rien du tout
01:37:54 ça c'est un peu une inquiétude pour nous
01:37:56 on sait très bien qu'il va falloir
01:37:59 en termes logistiques, où est-ce qu'ils vont dormir ?
01:38:02 Où est-ce qu'ils vont manger ? Comment ils vont se déplacer ?
01:38:04 Ça va être réellement
01:38:06 un petit peu le système D parce que
01:38:08 dans la police nationale on a l'habitude de ça
01:38:10 finalement, de se débrouiller un petit peu
01:38:12 par nous-mêmes. Bon, pourquoi pas
01:38:14 maintenant, ce qu'on entend, c'est surtout
01:38:16 nous inquiéter, mais surtout les primes
01:38:18 les primes, on ne sait pas si elles vont être
01:38:20 versées réellement ou pas, il y a des
01:38:22 bruits de couloirs comme quoi il y aura des restrictions
01:38:24 budgétaires dans notre pays
01:38:26 donc nous, ça nous fait un petit peu peur
01:38:28 parce que c'est une motivation
01:38:30 pour les policiers, cette prime
01:38:32 faut pas se mentir, même si l'événement
01:38:34 pour eux est quand même
01:38:36 pas mal parce que
01:38:38 ça va arriver une fois dans leur carrière
01:38:40 mais on aimerait bien que les choses soient
01:38:42 claires, nettes et précises.
01:38:44 Donc, moi j'avais cru comprendre que les primes s'étaient réglées
01:38:46 outre les primes de garde, je crois qu'ils sont encore
01:38:48 autre chose pour les parents policiers par exemple
01:38:50 en gros ce que vous nous dites c'est
01:38:52 ils ont leur planning, est-ce que ça c'est clair le planning ?
01:38:54 Non, il n'y a pas de planning, ni planning
01:38:56 ni point de chute en fait. Non, pour l'instant on ne sait
01:38:58 pas grand chose. En tout cas
01:39:00 les policiers de base, après nos grands chefs peut-être
01:39:02 le savent, mais nous pour l'instant on ne le sait
01:39:04 absolument pas. Raphaël, MCLM, c'est un peu
01:39:06 bon, c'est inquiétant en soi
01:39:08 parce qu'ils sont quand même là et ils seront déployés
01:39:10 mais ça fait un peu amateur quand même, non ?
01:39:12 On a une impression d'impréparation
01:39:14 pas seulement sur le sujet de la sécurité
01:39:16 je suis assez attristé d'apprendre
01:39:18 les informations que vous nous
01:39:20 donnez ici, mais c'est
01:39:22 sur tout le reste, c'est sur les transports
01:39:24 on se demande comment on va être prêt
01:39:26 c'est sur les nombreux parisiens
01:39:28 qui s'en vont avec une mère de Paris qui dit "non, non mais restez"
01:39:30 alors qu'on sait très bien tout le
01:39:32 désordre qui est le point
01:39:34 d'être mis en place. Pareil
01:39:36 sur la question des SDF, il y a eu un reportage
01:39:38 tout à l'heure où vous avez montré
01:39:40 des associations qui sont très inquiètes sur le
01:39:42 traitement des SDF et donc oui, on a cette
01:39:44 impression que tout n'est pas
01:39:46 encore tout à fait préparé
01:39:48 alors que nous sommes à je crois deux, trois mois
01:39:50 des événements. - Moins de trois mois maintenant.
01:39:52 Marc, il y a un côté un peu branle-bas de combat
01:39:54 on essaie de tout faire en même temps mais
01:39:56 c'est un peu compliqué quoi.
01:39:58 Oui, mais c'est presque la logique
01:40:00 de ces supra-événements
01:40:02 c'est pas d'aujourd'hui. Quand on regarde
01:40:04 dans l'histoire, et même
01:40:06 j'ai évoqué il y a deux jours dans "Face à l'info"
01:40:08 l'expo universelle de 1900
01:40:10 avec les deuxièmes Jeux Olympiques
01:40:12 et le public
01:40:14 était accueilli le 18 avril
01:40:16 le 28 avril, le journal
01:40:18 "L'Illustration" écrit
01:40:20 "Les vitrines sont fermées
01:40:22 partout, portes interdites
01:40:24 il y a tout sauf
01:40:26 quelque chose à voir"
01:40:28 par conséquent, c'était déjà
01:40:30 mais l'ambition
01:40:32 de l'événement était phénoménale
01:40:34 et les Jeux Olympiques, c'était
01:40:36 la création du métro
01:40:38 et bien le métro ne sera
01:40:40 ouvert que le 19 juillet
01:40:42 vous voyez, et si vous prenez
01:40:44 tous les Jeux Olympiques tels qu'ils se déroulent
01:40:46 dans les autres pays depuis
01:40:48 une cinquantaine d'années - Vous en avez couvert un certain nombre d'ailleurs
01:40:50 - Oui, enfin - Vous nous rappeliez
01:40:52 76 Montréal - Oui 76, voilà
01:40:54 76 Montréal, et bien
01:40:56 Montréal 76, on avait peur
01:40:58 que le toit du stade ne soit pas construit
01:41:00 quand on regarde ce qui s'est passé à Rio
01:41:02 enfin, il n'y a pas un seul endroit
01:41:04 où on n'est pas dans cette agitation
01:41:06 avant de telles exécutions
01:41:08 d'un projet
01:41:10 pharaonique
01:41:12 alors en revanche, côté policier, moi ça ne me dérange pas
01:41:14 parce qu'on peut se dire aussi
01:41:16 que malheureusement pour la base
01:41:18 c'est pas très bien d'être dans l'incertitude
01:41:20 mais si on veut éviter les fuites
01:41:22 si on ne veut pas que les uns
01:41:24 et les autres sachent ce qui est en train de se présenter
01:41:26 il vaut mieux que ce soit un cercle
01:41:28 très très réduit qu'ils soient en train
01:41:30 de mettre en place la stratégie
01:41:32 - Il y a quelque chose de ce genre là, vous pensez ?
01:41:34 Une volonté quand même de garder les choses un peu secrètes encore ?
01:41:36 - Oui, je pense que c'est cela, de toute façon
01:41:38 il faut savoir que le mystère de l'intérieur est très performant
01:41:40 dans les situations de crise et d'urgence
01:41:42 donc j'imagine qu'au dernier moment
01:41:44 tous les plans d'action seront déployés
01:41:46 - En insufflant un peu une chose d'optimiste
01:41:48 - Non mais on sera à même, là c'est le syndicaliste
01:41:50 qui vous parlait pour les questions d'organisation
01:41:52 pour mes collègues, mais au niveau
01:41:54 de la sécurité pour les français
01:41:56 pour moi, enfin pour nous, notre syndicat
01:41:58 il n'y a pas de problème, on sait le faire
01:42:00 ça va nous coûter cher
01:42:02 en effectif
01:42:04 en force physique
01:42:06 parce qu'il va falloir tenir sur des vacations
01:42:08 extrêmement longues, mais
01:42:10 on sera au rendez-vous, on sera présent au rendez-vous
01:42:12 et on assurera la sécurité
01:42:14 ça, moi
01:42:16 j'en suis convaincu
01:42:18 - C'est la splendeur de votre métier d'être confronté à cela
01:42:20 c'est ce qui fait la motivation, c'est la grandeur
01:42:22 - C'est vrai, maintenant c'est pas comme si on organisait
01:42:24 les Jeux Olympiques depuis de nombreuses années
01:42:26 - C'est pas un événement qui était prévu
01:42:28 - C'est pas un événement qui vient d'arriver du jour au lendemain
01:42:30 - Caroline Pilastre, nous voici à peu près
01:42:32 rassurées ? Là ça va mieux que tout à l'heure
01:42:34 parce que j'en avais déjà parlé tout à l'heure
01:42:36 c'était pas tout à fait la même teneur
01:42:38 de discours - Je n'ai pas envie de jouer
01:42:40 les oiseaux de mauvaise augure, mais moi je ne suis absolument pas rassurée
01:42:42 alors par vous, monsieur, oui
01:42:44 mais en priorité c'est vous qui devez
01:42:46 savoir ce qu'il en est, être informé
01:42:48 avant nous, la sécurité de tout le monde
01:42:50 est primordiale, mais vous
01:42:52 vous ne pouvez pas rester dans l'expectative
01:42:54 de la raison que vous avez évoquée
01:42:56 après on souhaite tous que cela se passe bien
01:42:58 sans nier, évidemment, les menaces
01:43:00 avec lesquelles nous vivons
01:43:02 cette épée de Damoclès qui malheureusement
01:43:04 peut arriver à tout moment
01:43:06 mais il faut vraiment que ça fasse moins
01:43:08 amateur je pense extérieurement pour assurer
01:43:10 le plus grand nombre de Français
01:43:12 - Si je puis me permettre - Vas-y, allez-y
01:43:14 - Le débarquement, on n'était pas
01:43:16 les troupes ne savaient pas ce qui allait se passer
01:43:18 même 48 heures auparavant
01:43:20 il n'y avait vraiment qu'un cercle réduit
01:43:22 quand vous vous êtes confronté
01:43:24 à un risque aussi majeur
01:43:26 c'est le secret qui doit
01:43:28 s'imposer - Donc il y a une différence
01:43:30 entre l'organisation et la communication
01:43:32 - Pardon ? - Il y a une différence entre l'organisation et la communication
01:43:34 - Donc de ce point de vue là vous dites
01:43:36 - Voilà, après malheureusement il reste toujours
01:43:38 - C'est vrai qu'on est dans une société de communication
01:43:40 c'est vrai que la police nationale communique
01:43:42 de plus en plus, avant il y aurait eu 10-15 ans
01:43:44 on n'aurait pas parlé parce que
01:43:46 finalement tout aurait été secret
01:43:48 c'est vrai que la police nationale s'est ouverte
01:43:50 sur l'extérieur, communique beaucoup
01:43:52 - Oui et surtout les réseaux sociaux où chacun a son commentaire
01:43:54 - Les réseaux sociaux aussi, on vit notre époque
01:43:56 mais c'est vrai que la police nationale
01:43:58 actuellement est dans la communication
01:44:00 - Vincent Roitou va presque bien
01:44:02 dans presque le meilleur des mondes - Ah mais moi je trouve pas
01:44:04 - Comment ça vous avez trouvé ?
01:44:06 - Mais non mais moi je trouve pas parce que ça va
01:44:08 coûter une fortune aux gens qui vont vouloir
01:44:10 venir voir les JO
01:44:12 - Ah alors ça c'est encore autre chose mais c'est vrai que c'est scandaleux
01:44:14 - Ah mais attendez mais c'est scandaleux, je viens d'apprendre
01:44:16 que le passe Navigo
01:44:18 je m'étais pas renseigné mais le passe Navigo
01:44:20 va passer, si j'ose dire une redondance
01:44:22 mais enfin cette fois-ci elle passe
01:44:24 va passer à 70 euros
01:44:26 la semaine
01:44:28 alors attendez, attendez, soyons très clairs
01:44:30 - C'est 85-90 euros
01:44:32 - Non mais attendez, vous venez voir des épreuves
01:44:34 à Paris, vous habitez la province
01:44:36 vous avez déjà le trajet, après
01:44:38 vous avez le passe Navigo, il va falloir vous loger
01:44:40 on sait que Paris est une ville
01:44:42 extrêmement chère, mais enfin ce passe Navigo
01:44:44 à 70 euros la semaine
01:44:46 pendant les JO, c'est une honte
01:44:48 c'est tout simplement une honte
01:44:50 - En particulier, il faut dire la qualité des transports
01:44:52 - Absolument
01:44:54 - Ça fait des semaines qu'on a des augmentations de prix
01:44:56 au niveau du passe Navigo avec systématiquement
01:44:58 je les prends tous les jours, sur la B, sur la A
01:45:00 - Et on le rappelle, tous les Parisiens
01:45:02 vont pas déserter les lieux non plus
01:45:04 donc ils vont payer une facture assez salée
01:45:06 - Et puis là, vous avez vu, on est en train de faire une change extraordinaire
01:45:10 à l'occasion de ces JO, vous avez vu
01:45:12 on a trouvé un squat
01:45:14 avec 400 migrants dedans
01:45:16 - Circuler y'a rien à voir
01:45:18 - On ne sait pas exactement
01:45:20 où on va les mettre, la bonne question
01:45:22 à se poser, c'était de savoir s'il n'y avait pas eu
01:45:24 les JO, les 400 migrants
01:45:26 restaient dans leur squat sans que
01:45:28 l'on s'occupe de quoi que ce soit
01:45:30 donc on est en train de nettoyer la Californie
01:45:32 puisque la Seine-Saint-Denis, selon Emmanuel Macron
01:45:34 c'est la Californie sans... - La Smokone Valley
01:45:36 - Non, il avait dit c'est la Californie sans le soleil
01:45:38 mais là vraiment
01:45:40 de qui se moque-t-on ? Mais j'en reviens
01:45:42 au prix, je le trouve absolument
01:45:44 scandaleux, scandaleux de la part
01:45:46 de la RATP, de prendre en otage
01:45:48 d'abord les parisiens, puisqu'on va se retrouver
01:45:50 nous parisiens à payer 70 euros
01:45:52 notre passe Navigo
01:45:54 - La semaine - La semaine
01:45:56 et à prendre en otage
01:45:58 également les gens
01:46:00 qui vont venir voir les JO
01:46:02 parce que le coût va être exorbitant
01:46:04 il va falloir un sacré niveau de vie pour venir
01:46:06 avec ses anciens voir les JO - Je ne sais pas si vous avez vu l'état de la RATP
01:46:08 ces dernières semaines, il n'y a rien de mieux qu'avant
01:46:10 - Mais mais, c'est en dehors
01:46:12 des JO
01:46:14 - Ouais - L'état sinistré de la RATP
01:46:16 - Toute l'année quoi - C'est toute l'année
01:46:18 les seuls qui se portent bien dans le métro
01:46:20 sont les rats
01:46:22 - Ah eux, là, ils sont vraiment... - Mais survenez-nous Marc
01:46:24 - C'est chaud - Ouais, non, non
01:46:26 tout est fait pour eux, mais après
01:46:28 sur le coût du prix, j'aime beaucoup Vincent
01:46:30 je reviens aux JO de 1900
01:46:32 pour pouvoir
01:46:34 manger au moment
01:46:36 de...
01:46:38 dans la zone de l'exposition
01:46:40 il fallait payer
01:46:42 au minimum 2 francs 50
01:46:44 or
01:46:46 le prix de l'heure pour un ouvrier
01:46:48 c'était 40 centimes
01:46:50 vous vous rendez compte donc
01:46:52 si vous vouliez venir profiter
01:46:54 de ce moment d'exotisme
01:46:56 invraisemblable, le coût
01:46:58 rien que pour pouvoir manger
01:47:00 après le prix des places, c'était
01:47:02 1 franc par jour
01:47:04 toujours avec cette somme initiale
01:47:06 de 40 centimes
01:47:08 de l'heure, vous voyez que
01:47:10 malheureusement, ce type d'événement
01:47:12 - Moralité, ça arrive à chaque fois, à l'échelle
01:47:14 - A chaque fois
01:47:16 et le plus grand drame pour moi, ce sont
01:47:18 tous les interdits, les QR codes
01:47:20 toute cette sinistrose que l'on a subie
01:47:22 pendant le Covid et qui nous revient
01:47:24 au grand galop, bien rôdé
01:47:26 et apparemment ça ne fuste personne
01:47:28 - Oui, il faut bien trouver la mémoire - Non mais d'accord
01:47:30 - C'est pour la sécurité réelle, on ne peut pas craindre
01:47:32 et dire qu'il y a un risque sécurité
01:47:34 - Non mais au nom de
01:47:36 - Il y a le caractère du QR code et le filtrage de sécurité
01:47:38 - Si vous voulez vivre en Chine
01:47:40 moi je vous invite à le faire
01:47:42 j'ai pas envie de vivre en Chine
01:47:44 malheureusement c'est le coût de la déconnoissance
01:47:46 - J'ai compris ce que vous vouliez dire
01:47:48 vous ne voulez pas qu'on ait des données
01:47:50 vous concernant, retenues et enregistrées
01:47:52 - Avec des zones interdites
01:47:54 - Un dernier mot, vraiment
01:47:56 - Je rejoins absolument ce que vient de dire monsieur Menand
01:47:58 nous n'avons pas eu cette réflexion qui est que au nom de la lutte
01:48:00 contre le terrorisme, nous avons une surveillance
01:48:02 d'Etat qui est de plus en plus large avec cette histoire
01:48:04 de QR code, cette histoire de préinscription
01:48:06 et je pense que c'est un vrai débat de société
01:48:08 puisque lors des jeux olympiques
01:48:10 pour la première fois nous allons avoir ce qu'on appelle
01:48:12 des caméras augmentées, c'est à dire des caméras
01:48:14 sur lesquelles on ne va pas identifier
01:48:16 les gens mais on va pouvoir repérer
01:48:18 certains comportements sur la base
01:48:20 d'un algorithme, la CNIL a montré
01:48:22 à quel point c'était un dispositif
01:48:24 extraordinaire, c'est à dire qu'il sort totalement
01:48:26 des canons de l'état de droit, alors peut-être que la sécurité
01:48:28 - Il a été autorisé par le gouvernement
01:48:30 - Il a été autorisé mais la CNIL n'a pas été consultée
01:48:32 et la CNIL a dénoncé ce dispositif comme étant
01:48:34 exorbitant de l'état de droit et peut-être que
01:48:36 la sécurité implique ça mais nous n'avons pas eu ce débat
01:48:38 de société qui est un retournement de la liberté
01:48:40 au nom du contrôle social. - On s'attendra
01:48:42 quelques secondes, je vous rassure on continue d'en parler
01:48:44 des JO parce que je suis sûre que vous aurez beaucoup de choses à dire
01:48:46 concernant la tenue des athlètes
01:48:48 la tenue officielle signée Berluti
01:48:50 et présentée donc en grande pompe, à tout de suite.
01:48:52 (Musique)
01:48:54 (Musique)
01:48:56 - On retourne avec Vincent Faandeg pour le journal
01:48:58 Breux Bonjour Vincent, on va parler
01:49:00 des vols de téléphone portable qui se multiplient
01:49:02 au restaurant ou dans la rue.
01:49:04 - Et notamment à Bordeaux
01:49:06 les agresseurs vous allez le voir agissent parfois avec violence
01:49:08 pour forcer leurs victimes
01:49:10 à donner leur téléphone au reportage
01:49:12 de Jérôme Rompenou.
01:49:14 - Où que l'on regarde dans la rue
01:49:16 le portable est omniprésent
01:49:18 et se promener avec à la main peut comporter
01:49:20 des risques et même
01:49:22 lorsqu'il est dans votre poche, il peut disparaître.
01:49:24 - Je me suis fait voler mon téléphone il y a 15 jours
01:49:26 ici dans le tram, en descendant du tram.
01:49:28 Je suis monté deux stations avant
01:49:30 j'ai validé
01:49:32 avec l'application TBM
01:49:34 mon billet. Je ne sais pas pour autant
01:49:36 que c'est une insécurité, que c'est grave
01:49:38 etc. Pas du tout, je veux dire
01:49:40 j'ai aucun ressentiment par rapport à ça.
01:49:42 - Beaucoup d'utilisateurs ont conscience du risque
01:49:44 et font attention à ne pas tenter les voleurs à la tire.
01:49:46 - Je suis obligé de faire gaffe parce qu'en réalité
01:49:48 on ne sait jamais quand est-ce qu'ils peuvent réellement
01:49:50 prendre nos téléphones de nos mains en fait.
01:49:52 - Je fais attention à le mettre sur la poche là,
01:49:54 sur la poche du manteau et je le tiens bien
01:49:56 fermement. Quand je suis à la main, il y a des quartiers
01:49:58 à Bordeaux par exemple que j'évite.
01:50:00 - Dans le sac ou dans la main.
01:50:02 - La poche arrière c'est le... - Non ça c'est le pire.
01:50:04 Surtout quand tu n'as pas de coque, ça glisse facilement
01:50:06 donc non, à éviter.
01:50:08 - Certains n'hésitent plus à utiliser la violence
01:50:10 comme le mois dernier, un jeune homme a été
01:50:12 aspergé d'ammoniaque pour lui prendre
01:50:14 son téléphone à Bordeaux. - Les vols
01:50:16 et les agressions sont de plus en plus courantes
01:50:18 notamment sur Bordeaux par rapport
01:50:20 à il y a une dizaine d'années
01:50:22 c'était encore la belle endormie,
01:50:24 ça a beaucoup évolué, on a beaucoup plus
01:50:26 de vols avec violence et
01:50:28 d'agressions qu'auparavant.
01:50:30 - Chaque jour, une dizaine de plaintes pour vol
01:50:32 sont enregistrées au commissariat de Bordeaux.
01:50:34 - L'année dernière il n'y en a jamais eu autant.
01:50:36 - Avis à vous qui faites peut-être vos courses
01:50:38 en partie avec les tickets restaurants,
01:50:40 c'est peut-être bientôt la fin de ce système.
01:50:42 - Cela concerne quand même 5 millions
01:50:44 400 000 salariés en France.
01:50:46 La possibilité d'utiliser ces titres
01:50:48 restaurants/supermarchés a été prolongée
01:50:50 pour un an à la fin de l'année dernière
01:50:52 mais faire machine arrière pour le gouvernement
01:50:54 pourrait être assez compliqué.
01:50:56 Au reportage de Michael Chahy.
01:50:58 - Dans cette commune plutôt ouvrière
01:51:00 située entre Nantes et Saint-Nazaire,
01:51:02 régler ses achats au supermarché
01:51:04 en ticket restaurant est devenu
01:51:06 une habitude pour les consommateurs
01:51:08 depuis le feu vert du gouvernement en 2022.
01:51:10 En deux ans, le ticket restaurant
01:51:12 a été complètement détourné
01:51:14 de sa vocation première.
01:51:16 - Je l'utilise essentiellement pour les courses.
01:51:18 Je l'utilise beaucoup moins
01:51:20 pour les restos.
01:51:22 - Cela peut aider, surtout à la fin du mois
01:51:24 quand on cumule.
01:51:26 Tout augmente mais pas les salaires.
01:51:28 - 25 euros sur les courses,
01:51:30 ce n'est pas négligeable.
01:51:32 - Au supermarché, les 25 euros quotidiens
01:51:34 se limitent à certains produits alimentaires.
01:51:36 Ici, on estime que le titre restaurant
01:51:38 remplit son objectif
01:51:40 tel que défini par la loi d'août 2022
01:51:42 en pleine crise Covid,
01:51:44 lutter contre l'envolée des prix.
01:51:46 - Cela représente entre 4 et 5 %
01:51:48 du chiffre quotidien.
01:51:50 Cela aide certaines personnes
01:51:52 pour remplir le chariot
01:51:54 avec l'inflation
01:51:56 qu'on a eue ces derniers temps.
01:51:58 - Dans une étude menée
01:52:00 par la commission nationale
01:52:02 des titres restaurant,
01:52:04 96 % des interrogés
01:52:06 veulent que la mesure soit pérennisée.
01:52:08 Réduire le montant quotidien
01:52:10 ou la liste des produits éligibles
01:52:12 serait un mauvais coup porté
01:52:14 au pouvoir d'achat des consommateurs
01:52:16 dans les rayons des supermarchés.
01:52:18 - Un portrait de Winston Churchill
01:52:22 exposé pour quelques jours
01:52:24 est exposé pour quelques jours
01:52:26 en vue de sa mise aux enchères.
01:52:28 - Il s'agit d'une étude
01:52:30 pour un portrait du célèbre
01:52:32 Premier ministre britannique.
01:52:34 C'est une sorte de brouillon
01:52:36 car l'oeuvre en elle-même
01:52:38 a été brûlée par son modèle.
01:52:40 La peinture est quand même
01:52:42 entre 500 000 et 800 000 livres,
01:52:44 c'est-à-dire entre 600 000 et 1 million d'euros.
01:52:46 - Cet incroyable portrait
01:52:52 est donc l'un des plus grands portraits
01:52:54 survivants de Winston Churchill
01:52:56 que Graham Sutherland ait conservé
01:52:58 et qui se rapporte à la commande passée
01:53:00 en 1954 pour les 80 ans de Churchill.
01:53:02 Le dernier portrait commandé
01:53:04 pour son 80e anniversaire
01:53:06 a été détruit deux ans après avoir été peint
01:53:08 lors de son retour à Chartwell.
01:53:10 Il s'agit donc là
01:53:12 de l'une des plus belles études
01:53:14 conservées de ces séances de portraits
01:53:16 de 1954.
01:53:18 - Marc, il est fou !
01:53:20 Imagine ce que ça vaudrait
01:53:22 ce portrait en bonne et due forme
01:53:24 si l'esquisse est déjà à 800 000 livres.
01:53:26 - Celui qui va l'acquérir
01:53:28 sera tout feu, tout flamme !
01:53:30 - Oh, joli !
01:53:32 - Vous savez que
01:53:34 Churchill était peintre.
01:53:36 - Ah, c'est pour ça alors
01:53:38 qu'il n'était pas conscient du studio ?
01:53:40 - Il a beaucoup peint,
01:53:42 notamment dans le sud de la France
01:53:44 qu'il adorait.
01:53:46 - Il a cessé de connaître des tunnels
01:53:48 et sa façon de se régénérer,
01:53:50 c'était un grand dépressif,
01:53:52 c'était de prendre ses tableaux
01:53:54 et de se laisser aller à la crasse.
01:53:56 - Une formule peut-être de Churchill
01:53:58 qui est très drôle,
01:54:00 "La démocratie, c'est bien quand on est deux
01:54:02 à décider et que l'autre est malade."
01:54:04 - Ses héritiers apprécieront.
01:54:06 - On va se passer sur un plus gros pactole encore.
01:54:08 Merci beaucoup, Vincent,
01:54:10 on se retrouve demain dès 14h pour de nouvelles aventures
01:54:12 liées à l'actualité.
01:54:14 Caroline Pilastrella, Vincent Roy,
01:54:16 vous l'avez entendu,
01:54:18 et Raphaël Amselen, vous êtes chargé d'études
01:54:20 chez Génération Libre.
01:54:22 On continue de parler des JO,
01:54:24 on a abordé tout ce qui avait trait à la sécurité,
01:54:26 aux infrastructures, à la logistique,
01:54:28 mais parlons aussi de l'engouement
01:54:30 que ça suscite chez les Parisiens,
01:54:32 pour commencer, même s'ils ne sont pas très contents
01:54:34 d'avoir mis en place un ligo 70 euros la semaine.
01:54:36 On l'a bien compris.
01:54:38 Petit échantillon des réactions
01:54:40 entendues ces derniers jours.
01:54:42 - L'excitation, non, désolée,
01:54:44 c'est certainement pas la bonne réponse,
01:54:46 mais moi, j'ai aucune excitation vis-à-vis des JO,
01:54:48 mais j'ai beaucoup d'inquiétude,
01:54:50 à plein de niveaux.
01:54:52 - Je pense que la ville de Paris en elle-même,
01:54:54 je ne pense pas qu'elle soit prête.
01:54:56 En fait, il y a des choses qu'il aurait fallu
01:54:58 prévoir plus tôt,
01:55:00 comme je pense au chantier de la Tour Montparnasse.
01:55:02 En fait, on a promis plein de trucs.
01:55:04 Je me rappelle même qu'on avait promis
01:55:06 que les transports seraient gratuits,
01:55:08 et il n'y a rien qui est fait.
01:55:10 Donc, je ne pense pas qu'on soit prêts.
01:55:12 - Au moment où les syndicats ne font pas grève,
01:55:14 mais bon, je crois que ça devra aller,
01:55:16 mais honnêtement,
01:55:18 c'est vrai,
01:55:20 je suis enthousiasté, tout ça devra aller.
01:55:22 - C'est vrai qu'on n'a pas encore parlé
01:55:24 des grèves, ça c'est vrai.
01:55:26 C'est un aspect qu'on a omis aujourd'hui,
01:55:28 mais on va en parler, je n'en doute pas.
01:55:30 - On avait cru comprendre quand même que Paris serait une fête.
01:55:32 Or là, on voit bien que l'engouement
01:55:34 est plutôt mesuré pour l'instant.
01:55:36 - D'abord, moi, tout mon entourage,
01:55:38 le parisien, professionnel, personnel,
01:55:40 tout le monde a envie de partir, tout simplement.
01:55:42 À cause des transports, à cause de toutes les zones
01:55:44 qui vont être fermées, de la galère que ce sera
01:55:46 de passer d'un côté de Paris à l'autre.
01:55:48 Ça c'est le premier point. Deuxième point,
01:55:50 j'ai cette impression quand même qu'on a
01:55:52 un pouvoir qui se satisfait beaucoup
01:55:54 des cérémonies pour essayer
01:55:56 de masquer une forme
01:55:58 d'insatisfaction profonde de la politique
01:56:00 qui est pratiquée par le gouvernement
01:56:02 actuel. Troisième point,
01:56:04 je pense qu'en termes, on en parlait tout à l'heure,
01:56:06 la question de la liberté
01:56:08 avec des mesures exorbitantes qui vont
01:56:10 être mises en place et ce débat que nous n'avons
01:56:12 pas eu sur quelle est la
01:56:14 légitimité totale de la sécurité
01:56:16 qui déborde sur la liberté. Puis le dernier
01:56:18 point, c'est la question de la sauvegarde
01:56:20 de la dignité, puisque vous avez
01:56:22 des étudiants qui vont être dégagés de leur
01:56:24 logement crousse, vous avez des associations
01:56:26 qui sont très inquiètes sur
01:56:28 comment est-ce que les SDF vont être
01:56:30 invisibilisés dans l'espace public,
01:56:32 ils vont simplement être relocalisés
01:56:34 ailleurs. On parlait de la question des
01:56:36 transports, ce sont des parisiens
01:56:38 qui ne sont pas toujours très fortunés
01:56:40 et qui vont subir la hausse des prix.
01:56:42 On nous explique que la hausse
01:56:44 des prix des transports ne sera imputée
01:56:46 qu'aux seuls touristes,
01:56:48 aux seules personnes qui ne sont pas de Paris.
01:56:50 Ce que dénoncent ces associations de consommateurs,
01:56:52 c'est comment vous faites la différence entre
01:56:54 quelqu'un qui est de Paris et quelqu'un qui n'est pas de Paris ?
01:56:56 On est de Paris
01:56:58 intramuros ou si on est
01:57:00 à Vincennes, on est déjà un étranger ?
01:57:02 Non mais Marc, quand même,
01:57:04 sérieusement, tout cela donne en effet
01:57:06 une impression de trompe-l'œil
01:57:08 gigantesque.
01:57:10 Je vous dis, les polémiques avant les Jeux
01:57:12 olympiques prenaient partout
01:57:14 les trente dernières
01:57:16 années, à chaque fois,
01:57:18 les autochtones se plaignent de l'organisation.
01:57:20 Alors après, on peut
01:57:22 pleurer comme ça encore pendant cent jours.
01:57:24 Reste un événement, quelque chose
01:57:26 qui doit faire rêver le gamin.
01:57:28 Celui qui est là, dans un quotidien où il n'y a
01:57:30 jamais la moindre étincelle, soudain,
01:57:32 il voit des individus
01:57:34 qui sont capables de
01:57:36 tenter la transcendance, de donner
01:57:38 le meilleur d'eux-mêmes.
01:57:40 Et ce principe-là, dans un monde
01:57:42 où malheureusement plus de 60%
01:57:44 des gamins sont en surpoids,
01:57:46 eh bien ça peut être une phénoménale
01:57:48 mobilisation. Ils sont
01:57:50 là, ils peuvent écarquiller. Et c'est
01:57:52 ouvert à tout un chacun. Parce que
01:57:54 si vous voulez un jour être champion de
01:57:56 Formule 1, il faudra avoir un karting
01:57:58 quand vous avez quatre ans, des parents
01:58:00 milliardaires. Là, avec
01:58:02 vos chaussures, vous pouvez courir.
01:58:04 Et ça, ça ne coûte pas très
01:58:06 cher, les chaussures, sans oublier que
01:58:08 Bikila, lui, il a même gagné le marathon
01:58:10 en étant nu-pied. Alors
01:58:12 tout ça, moi je trouve cela formidable.
01:58:14 Et c'est cela qu'il nous faut
01:58:16 entretenir, ce feu
01:58:18 ardent, celui de l'enthousiasme,
01:58:20 celui de la passion. Oui, on ronchonne,
01:58:22 on a raison, mais si on ne fait
01:58:24 que ça, je crois qu'au bout d'un moment, on
01:58:26 participe à l'écroulement du monde.
01:58:28 - Marc Menand, s'il vous plaît, l'éternel optimiste.
01:58:30 Non mais, sans rire, c'est vrai que...
01:58:32 - Qu'est-ce que vous venez que je dise après ça ?
01:58:34 - Il faut voir l'aspect positif, là,
01:58:36 il évoque l'affrai de ce que ça peut insuffler.
01:58:38 Après, on a vu en effet qu'il y a eu
01:58:40 un lien de cause à effet entre l'organisation
01:58:42 de la Coupe du monde de rugby et le nombre
01:58:44 d'inscriptions d'adhésions dans
01:58:46 la fédération de rugby, il y a eu un réel engouement
01:58:48 autour de ce sport, donc là, on peut imaginer que ça va être le cas aussi.
01:58:50 - Oui, oui, non mais ça, c'est
01:58:52 évidemment l'aspect positif, c'est-à-dire que... - On va mettre la France au sport, quoi.
01:58:54 - On peut très bien
01:58:56 imaginer que ces Jeux olympiques,
01:58:58 comme à chaque fois, vont susciter
01:59:00 des vocations de sportifs,
01:59:02 sans aucun doute, on peut le...
01:59:04 Et Marc parlait de
01:59:06 l'imaginaire des gamins, c'est vrai que
01:59:08 tout cela est fait pour,
01:59:10 d'une certaine manière, pour l'exciter,
01:59:12 pour faire germer
01:59:14 ces vocations dont je parlais. Mais
01:59:16 le côté négatif, outre
01:59:18 l'argent dont j'ai déjà parlé,
01:59:20 c'est peut-être aussi le côté sécuritaire,
01:59:22 parce que moi, ce qui m'inquiète beaucoup, c'est que quand
01:59:24 on met en place un certain
01:59:26 nombre de systèmes, une fois les
01:59:28 Jeux finis, je n'ai jamais le sentiment
01:59:30 que ces systèmes
01:59:32 disparaissent avec les Jeux,
01:59:34 mais j'ai vraiment le sentiment qu'on va
01:59:36 s'en servir à d'autres fins.
01:59:38 Et voilà qui m'inquiète davantage.
01:59:40 - Vous êtes en train de dire quoi ? Qu'il va y avoir une forme
01:59:42 de citoyenneté fliquée en permanence ?
01:59:44 - On a un changement de paradigme,
01:59:46 en fait, concrèt, pendant que la
01:59:48 surveillance devient le principe.
01:59:50 Et d'ailleurs, juste pour rejoindre ce que vous venez
01:59:52 de dire, à Génération Libre, on a beaucoup
01:59:54 travaillé sur les questions de liberté publique. Lorsqu'il y avait
01:59:56 eu les états d'urgence et confinement,
01:59:58 nous avions publié un observatoire de liberté
02:00:00 confinée, et très bientôt, on va publier un
02:00:02 observatoire de liberté publique, qui va
02:00:04 essayer de quantifier et d'objectiver l'évolution
02:00:06 de la liberté publique depuis 20 ans.
02:00:08 En réalité, les mesures d'urgence,
02:00:10 à chaque fois qu'elles sont introduites,
02:00:12 toujours pour des bonnes raisons,
02:00:14 elles deviennent pérennes et s'inscrivent
02:00:16 à long terme dans les états de droit. Ce sont des choses
02:00:18 et ça nous fait rentrer dans un paradigme
02:00:20 de surveillance. - On est quand même dans un contexte
02:00:22 de menace terroriste, on s'est habitués à
02:00:24 Opération Sentinelle, Vigipirate,
02:00:26 ce sont des choses qui sont restées à la maison.
02:00:28 - Le risque zéro, le risque zéro...
02:00:30 - On ne peut pas dire ça parce que, voilà, Moscou,
02:00:32 c'est quand même pas l'endroit en flâne,
02:00:34 en errance
02:00:36 sifflotante au quotidien.
02:00:38 Il s'est passé quoi ?
02:00:40 Vous pouvez prendre en Chine les événements ?
02:00:42 Non, il faut sortir de ça.
02:00:44 Je crois que le prix de la liberté...
02:00:46 - C'est Caroline Pilastre.
02:00:48 - Non, mais le prix de la liberté, il ne faut jamais l'oublier.
02:00:50 Jamais, jamais, jamais.
02:00:52 Être dans une cage, ça peut être sensationnel,
02:00:54 n'empêche que vous êtes en dépression
02:00:56 et vous êtes en train de crever à petit feu.
02:00:58 - On a le droit de voir le verre
02:01:00 à moitié plein autant que le verre à moitié vide.
02:01:02 L'émulation, le côté festif
02:01:04 d'une ambiance ne se décrète pas.
02:01:06 Il y a une telle fracture en France
02:01:08 et dans le monde que les questions
02:01:10 que vous avez évoquées d'insécurité,
02:01:12 liberticide lié au QR code,
02:01:14 etc., sont réelles.
02:01:16 Mais il y a aussi l'inflation,
02:01:18 la difficulté de vie,
02:01:20 la difficulté de vivre,
02:01:22 qui fait qu'actuellement, beaucoup de gens n'ont pas forcément
02:01:24 envie d'être très heureux et réjouis
02:01:26 malgré cet événement international.
02:01:28 - Vous dites qu'on ne peut pas être heureux
02:01:30 de manière factice, quoi.
02:01:32 - Non, pas du tout.
02:01:34 Je sais, et je m'inclus totalement,
02:01:36 nous sommes des râleurs invétérées.
02:01:38 Quant aux Parisiens et aux Franciliens,
02:01:40 on est régulièrement blasés.
02:01:42 Malgré tout, le jour où il y a un gros événement,
02:01:44 une cérémonie, il y a notre côté patriote,
02:01:46 franchiard, qui revient
02:01:48 et qui est merveilleux
02:01:50 à voir aussi, parce que ça crée
02:01:52 une cohésion. Souvenez-vous
02:01:54 des événements sportifs, tels
02:01:56 les Coupes du monde de foot. On arrive tous,
02:01:58 malgré tout, une fois de plus, à se réunir.
02:02:00 Mais il faut être quand même conscient
02:02:02 que la vie qui est de plus en plus difficile,
02:02:04 en dehors des questions que vous avez évoquées,
02:02:06 on n'a pas forcément envie de faire la fête.
02:02:08 - On est encore loin de l'égéance, quand même.
02:02:10 - Oui, tout à fait. Il y a un manque de préparation notoire.
02:02:12 - D'accord, mais est-ce que l'on doit...
02:02:14 Je partage, mais ça, c'est la lutte
02:02:16 au quotidien. Comment faire en sorte
02:02:18 que nos sociétés permettent à toutes et à chacun
02:02:20 un épanouissement, une réalisation ?
02:02:22 Ce qui est extraordinaire, c'est que
02:02:24 dans ce monde de douleur,
02:02:26 le seul endroit
02:02:28 où un individu peut germer
02:02:30 dans sa splendeur, c'est grâce au sport,
02:02:32 s'il a l'investissement nécessaire.
02:02:34 Et c'est cette image-là qu'il faut
02:02:36 donner aux gamins, parce que sinon,
02:02:38 ils ont quoi comme lendemain ?
02:02:40 Ils n'ont même pas un présent, ils n'auront pas
02:02:42 de lendemain. Et là, c'est de leur dire
02:02:44 "Regardez, eh bien, vous avez
02:02:46 des jeunes qui étaient comme vous,
02:02:48 dans une sorte de léthargie,
02:02:50 et ils ont trouvé l'énergie de se propulser."
02:02:52 Il faut avoir l'âme
02:02:54 de l'aéropostale. Et ça, c'est ce que l'on voit
02:02:56 dans le sport et les Jeux olympiques.
02:02:58 - Si vous restez optimiste à la vue de cette
02:03:00 photo, on l'a découvert aujourd'hui,
02:03:02 la tenue officielle
02:03:04 que porteront les athlètes français.
02:03:06 Voilà, déclinée
02:03:08 en trois versions, vous le voyez.
02:03:10 Le costume dame,
02:03:12 le costume homme, le costume dame pantalon,
02:03:14 dame jupe et homme.
02:03:16 Avec, vous le noterez,
02:03:18 des manches courtes pour les femmes.
02:03:20 - C'est très l'air.
02:03:22 - C'est toujours ouvert, c'est extrêmement l'air.
02:03:24 - Donc on pourrait dire, enfin je ne sais pas, c'est la première chose qui m'est venue,
02:03:26 bon ben c'est l'été, pourquoi pas.
02:03:28 Mais les hommes, eux, continuent de porter la veste.
02:03:30 - Oui, mais les femmes refusent de faire la manche.
02:03:32 - C'est vrai.
02:03:34 Bon, blague à part, avant de vous faire
02:03:36 réagir à la vue de cette tenue,
02:03:38 on va écouter quand même celui qui préside au
02:03:40 dessiné de Berluti, puisque c'est la maison
02:03:42 au sein de l'LVMH qui avait été sélectionnée
02:03:44 parmi six autres enseignes pour
02:03:46 designer, pour dessiner
02:03:48 ce costume, enfin cette tenue
02:03:50 officielle. Écoutez-le.
02:03:52 - Il fallait mettre du beu blanc rouge
02:03:54 et puis surtout il fallait que ce soit extrêmement confortable.
02:03:56 - Pour les sportifs,
02:03:58 adapter aussi à la fois aux athlètes
02:04:00 olympiques et aux athlètes paralympiques.
02:04:02 - Exactement, c'est pour les deux cérémonies.
02:04:04 - Il fallait que ça montre l'élégance à la française.
02:04:06 - Exactement, l'élégance à la française
02:04:08 et que nos athlètes puissent briller.
02:04:10 Beaucoup d'entre eux, parce qu'on en a rencontré
02:04:12 beaucoup avant de concevoir.
02:04:14 - Vous aviez un petit comité d'athlètes
02:04:16 qui vous ont conseillé, guidé,
02:04:18 donné leur avis.
02:04:20 - En fait c'est comme quand on fait du sur-mesure dans la maison,
02:04:22 le client nous dit exactement ce qu'il veut.
02:04:24 C'est à la fois évidemment l'élégance, l'esthétique, mais aussi le confort.
02:04:26 Et il nous en dit combien c'était important
02:04:28 de se sentir bien. Et il faut qu'il se sente bien
02:04:30 pour quelques heures, parce que ça va durer
02:04:32 quelques heures. - Bon, on ne va pas tourner
02:04:34 autour du pot dix ans. Une minute chacun.
02:04:36 C'est réussi ou c'est raté ?
02:04:38 - Je trouve ça raté
02:04:40 sur deux points d'abord. D'abord c'est fabriqué,
02:04:42 c'est dessiné
02:04:44 à Paris mais fabriqué en Italie.
02:04:46 Donc déjà je trouve que c'est pas
02:04:48 franco-français. Deuxièmement,
02:04:50 on prend Madame
02:04:52 Nakamura
02:04:54 au motif qu'elle est connue dans le monde entier
02:04:56 pour chanter a priori
02:04:58 Edith Piaf. Très bien, je retiens
02:05:00 ce qu'on vient de me dire. Et là, on prend
02:05:02 une marque connue simplement
02:05:04 d'un petit cercle, une marque
02:05:06 d'élite qui ne porte pas
02:05:08 le nom Berluti,
02:05:10 ne fait absolument
02:05:12 pas référence à un symbole français.
02:05:14 On aurait pris Dior, on aurait pris...
02:05:16 L'élégance à la
02:05:18 française, ça n'est pas...
02:05:20 Quand vous lancez cette formule, l'élégance
02:05:22 à la française, ça n'est pas Berluti que vous
02:05:24 pensez, sauf un petit cercle restreint.
02:05:26 En revanche, si vous dites Dior, si vous dites Chanel,
02:05:28 si vous dites que sais-je, là
02:05:30 effectivement, vous avez tout de suite, ça c'est clair,
02:05:32 l'élégance à la française.
02:05:34 - C'est sûr que Berluti se dépense pas 1000 balles.
02:05:36 - Absolument. Non, plutôt à 2000.
02:05:38 - Ah mais vous les connaissez, vous jouez !
02:05:40 - C'est...
02:05:42 - Le scro !
02:05:44 - Et c'est par conséquent
02:05:46 absolument pas emblématique
02:05:48 de la France. Donc je comprends
02:05:50 mal ce choix, outre le fait que
02:05:52 je trouve absolument pas... - C'est ça joli ou moche ?
02:05:54 - Non, je trouve ça moche, affreusement moche.
02:05:56 Ce revers en satin, là, je trouve ça à la fois
02:05:58 moche, démodé, enfin tout ce que vous voulez.
02:06:00 - Caroline Pilas ? - Eh bien moi, je trouve ça joli.
02:06:02 Je tiens à préciser que je n'ai aucune action
02:06:04 chez LVMH.
02:06:06 - C'est parce que vous... - Que les gens soient clairs.
02:06:08 - C'est ce qui existe. - Arrêtez de créer la polémique à tout prix.
02:06:10 - Non, c'est parce que j'ai trouvé ça joli. Alors je me suis évidemment
02:06:12 rapprochée pour aller voir de très près.
02:06:14 J'ai trouvé... - Oui, tout à fait, vous connaissez ma situation.
02:06:16 - Ah non, je croyais que vous aviez eu l'occasion.
02:06:18 - Ah non, non, je n'en ai pas essayé. Je n'ai pas fait le mannequin
02:06:20 Fashion Week pour les JO. Mais j'ai
02:06:22 trouvé que c'était pour le coup emblématique
02:06:24 en termes de coloris. C'était assez pastel,
02:06:26 passe-partout. Et puis les marques
02:06:28 que vous avez citées, pardonnez-moi, mais ça reste
02:06:30 du luxe. Ça n'est pas
02:06:32 accessible pour le sujet tout le monde. - Mais ça aussi c'est du luxe.
02:06:34 - Pour la personne lambda. - C'est hyper luxe. - Non mais bien sûr,
02:06:36 vous parlez de Berluti, mais Berluti est une filiale
02:06:38 d'LVMH. Et LVMH est française.
02:06:40 - Non mais Berluti, très peu de gens connaissent.
02:06:42 - Oui, quand même, beaucoup de gens connaissent.
02:06:44 Et malgré tout... - Ah, dans les milieux autorisés ?
02:06:46 - Comme Dior ou Chanel.
02:06:48 - Dior, tout le monde connaît.
02:06:50 - Mais moyenne gamme, Lacoste,
02:06:52 Keisarel ? - Alors, je n'en sais
02:06:54 rien, mais en attendant, la majorité des
02:06:56 Français ne peuvent pas se payer tous les 4 matins
02:06:58 du Dior, du Chanel ou une marque de luxe.
02:07:00 - Donc, en gros, vous vous aimez. - Moi, je trouve ça...
02:07:02 Moi, je ne trouve pas ça du tout moche. Et j'ai trouvé
02:07:04 ça assez sobre. Et si c'est confortable
02:07:06 pour les athlètes, très bien. - Mais confortable
02:07:08 en s'en moque ? Ils ne vont pas...
02:07:10 - Ils représentent ! - Ils ne vont pas jouer ?
02:07:12 Non, ils ne vont pas courir ?
02:07:14 - Ils ne vont pas s'aider à avoir à l'intérieur.
02:07:16 - Ah, non, mais d'accord, ils ne vont pas courir.
02:07:18 - Il y a de belles bretelles, d'ores et déjà. Je note quand on lui
02:07:20 rappelle cravate. - Non, mais juste en 30 secondes.
02:07:22 - Cravate ? - Non, mais on parle de l'élégance
02:07:24 à la française. Elle est directement liée aussi
02:07:26 à l'élégance à l'italienne. L'élégance à l'italienne
02:07:28 depuis quelques années a pris le pli sur l'élégance
02:07:30 à la française. - Merci.
02:07:32 - Bon, ça reste les jeux en France et pas en Italie.
02:07:34 On n'est pas au jeu de rhum, c'est ça le problème.
02:07:36 Raphaël, vous aimez ou pas trop ?
02:07:38 - Mon commentaire se résume à dire que je trouve
02:07:40 ses revers très moches. - Ok.
02:07:42 Qu'est-ce qui vous a des plus,
02:07:44 Marc ? - C'est vrai
02:07:46 que le revers, il faut le voir en 5-7
02:07:48 parce que sinon... - Le revers, c'est le col.
02:07:50 (rires)
02:07:52 - Il m'a pris du temps.
02:07:54 C'est le col, c'est ça le revers ? - Non, mais oui.
02:07:56 - C'est un revers.
02:07:58 - Les couleurs sont bizarres.
02:08:00 - Je partage, je suis vraiment pas
02:08:02 conquis, après, on va pas épiloguer
02:08:04 pendant des heures là-dessus.
02:08:06 Il est vrai que LVMH profite
02:08:08 de l'aubaine pour faire émerger
02:08:10 une marque qui est sans doute
02:08:12 la moins connue
02:08:14 de son ensemble.
02:08:16 Mais ça aurait été Dior,
02:08:18 ça aurait été
02:08:20 Lanvin, ça aurait été... Enfin, il y a des grandes marques
02:08:22 qui symbolisent la France.
02:08:24 Bon, après, on va pas épiloguer.
02:08:26 - L'élégance à la française, personne ne pense
02:08:28 à Berluti. - C'est peut-être le cas.
02:08:30 - On est d'accord. - En tout cas,
02:08:32 si je peux me permettre, c'est juste, ce qui me frappe,
02:08:34 c'est que je trouve pas le costume en lui-même
02:08:36 absolument moche, c'est juste
02:08:38 la chemise blanche sous ce costume bleu marine
02:08:40 avec déjà un col, je trouve que ça fait un peu chargé.
02:08:42 - Oui, mais déjà, vous dites...
02:08:44 - Ils auraient pu mettre un tee-shirt simple à toile rin.
02:08:46 - Nelly, vous dites "je ne trouve pas ça moche",
02:08:48 j'aurais aimé que vous disiez
02:08:50 "c'est resplendissant". - Oui, mais c'est pas la première
02:08:52 fois que je m'y ai venue, personne, je crois,
02:08:54 autour de ce programme. - Une dose de puissance.
02:08:56 - Un petit sondage que j'ai vu sur Twitter,
02:08:58 ça n'a pas valeur absolue, mais
02:09:00 85% disaient "non, c'est raté".
02:09:02 - L'égout et les couleurs. - Ça fait pas consensus.
02:09:04 Merci beaucoup, c'est la fin de cette émission,
02:09:06 mais on s'amuse toujours en votre compagnie,
02:09:08 donc merci à vous d'avoir été parmi nous.
02:09:10 - Peut-être que la semaine prochaine, Caroline aura le costume.
02:09:12 - Allez, c'est à voir, en mode hôtesse de l'air.
02:09:14 Tout de suite, punchline
02:09:16 avec Laurence Ferrer.
02:09:18 ♪ ♪ ♪

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