La bande de "Julie jusqu'à minuit" réagit à l'étude de EY-Parthenon qui place la chaîne néerlandaise en tête du classement des enseignes préférées des Français, devant Decathlon et Leroy Merlin
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00:00 L'enseigne Action est devenu le magasin préféré des Français, enseigne de art discount hollandaise,
00:06 qui est arrivée en France il y a 10 ans, elle mise sur des produits à moins de 5 euros.
00:12 Le renouvellement des stocks, une implantation dans les zones rurales,
00:15 et quand on voit le podium, c'est en 1 Action, en 2 Decathlon, en 3 le Roi Merlin.
00:19 Ça vous surprend ou pas ?
00:21 Alors c'est la consécration de la tragédie que nous vivons aujourd'hui dans notre société,
00:25 dans notre monde de consommation.
00:27 On est vraiment dans la caricature d'associations de sociétés de consommation,
00:30 dans un consumérisme bas de gamme,
00:32 évidemment qui s'adresse d'une façon démagogique aux gens qui ont peu de moyens.
00:36 Alors il y a pour vous des produits d'origine absolument infâme,
00:41 alors c'est fabriqué au Vietnam, en Chine, en Afrique du Nord, dans des conditions sociales abominables,
00:45 des produits à la qualité extrêmement douteuse.
00:47 Je voyais notre ami Dover se dire "mais c'est formidable parce que du coup,
00:50 quand on va dans ces magasins-là, on peut accéder à des choses qu'on ne peut pas acheter dans d'autres".
00:55 Il faut bien savoir qu'il n'y a pas de secret en économie.
00:58 Le bas de gamme, il y a un prix, il y a une valeur négative.
01:00 Et la somme de la valeur négative de ces produits vendus en hard discount en général,
01:05 et dans Action en particulier qui est un groupe néerlandais,
01:07 les Hollandais sont des grands marchands, on sait bien,
01:09 donc on est vraiment dans une forme très mercantile de la consommation.
01:13 Il n'y a de quoi s'inquiéter.
01:14 Je ne peux pas jeter la pierre aux gens qui vont se fournir
01:17 parce qu'ils n'ont peut-être pas les moyens de s'acheter autre chose,
01:19 mais que ces gens-là sachent bien que lorsqu'ils achètent à 5 euros
01:23 un produit, un bien de consommation,
01:25 peut-être que la facture environnementale, sociale, sanitaire,
01:28 elle est de 15, 20, 30 ou 40 %,
01:30 que ce n'est pas eux qui la paieront,
01:31 c'est peut-être eux un jour qui la paieront sur le plan alimentaire.
01:34 La malbouffe, elle est faite pour les pauvres,
01:36 elle engendre des maladies épouvantables qui provoquent des tragédies sinistres,
01:40 et c'est la collectivité, en tout cas en France, qui paie la facture sanitaire.
01:44 Que dit le lobby pharmaceutique au lobby de la malbouffe ?
01:46 "Continue comme ça, je m'enrichis".
01:48 Donc vive le hard discount, vive le low cost,
01:50 que les pauvres continuent à bouffer de la merde,
01:52 à acheter des produits bas de gamme,
01:53 on pourrit la planète, ça vient de Chine,
01:56 un bilan carbone catastrophique,
01:57 et le monde est bien réglé comme ça.
01:59 Ce n'est pas la vision que je me fais d'une société développée,
02:02 avec une concurrence loyale et non faussée,
02:04 avec une industrie qui crée des emplois et des richesses,
02:06 parce que ces gens-là, s'ils sont pauvres...
02:08 17 000 salariés dans l'hexagone, quand même, en France.
02:10 Les clients de Action, s'ils sont pauvres,
02:13 c'est parce que le système économique qu'on a mis en place,
02:15 le néolibéralisme financier,
02:16 fait qu'ils seront condamnés à acheter chez Action.
02:18 Moi, je ne veux pas enfermer ces gens-là
02:21 dans ce destin, dans ce consumérisme-là.
02:23 Je veux pour eux une forme de consommation
02:26 plus humaine, plus loyale, plus durable,
02:29 et qui leur donne surtout une qualité auxquelles ils ont droit.
02:31 Ils ne sont pas condamnés à bouffer de la merde.
02:33 C'est que là, on est loin des engagements durables
02:36 et écologiques de certaines autres enseignes,
02:39 et en même temps, ça permet, c'est ce que disait Perricot,
02:42 aux personnes qui ont de bas revenus
02:45 d'accéder à certains produits.
02:48 La question centrale, c'est celle du pouvoir d'achat.
02:51 Vous avez vu qu'il y a une dégradation du pouvoir d'achat
02:53 de 60% des Français,
02:55 une augmentation du pouvoir d'achat des 10% des plus hauts revenus.
02:59 Donc, il y a un problème de répartition des revenus,
03:01 il y a un problème de justice sociale,
03:03 il y a un problème d'augmentation des salaires dans les entreprises.
03:07 Et j'espère que les négociations de branches qui doivent commencer
03:10 vont permettre l'augmentation des salaires.
03:13 Aujourd'hui, les bas salaires et les moyens salaires
03:16 souffrent énormément de la hausse du prix d'énergie
03:18 et de la hausse des prix en général,
03:20 qui ne sont pas suffisamment contrôlés,
03:21 qui ne sont pas suffisamment verrouillés.
03:23 La hausse du prix d'énergie, il y a des solutions,
03:25 il faut sortir du marché européen de l'énergie,
03:27 ça c'est évident.
03:29 On vient d'avoir la révélation des spéculateurs,
03:32 vous savez, sur le segment entre la production d'énergie
03:38 et la vente d'énergie.
03:39 Tous ceux qui spéculent parce que l'Europe a imposé
03:42 la pseudo-libre concurrence sur ce secteur
03:45 de la commercialisation d'énergie, c'est un vrai scandale.
03:48 Et par conséquent, je crois qu'il y a des solutions
03:51 dans la réglementation et le contrôle des prix.
03:53 À cause de quoi des artisans ont déposé le bilan,
03:54 c'est Golan Royal.
03:55 Oui, et les boulangers en particulier, alors qu'il y a des solutions.