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Avant les élections européennes, Valérie Hayer (tête de liste Renaissance) débat face à Marion Maréchal (tête de liste Reconquête!) sur CNEWS (Émission du 08/04/2024).

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00:00:00 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes. Bienvenue sur CNews et sur Europe 1 pour le premier face à face des élections européennes.
00:00:07 Ravie de vous retrouver ma chère Sonia pour cette émission en partenariat avec le JDD, le journal du dimanche.
00:00:12 Et aussi vos réactions, vous pouvez réagir sur les réseaux sociaux avec le hashtag #faceaface.
00:00:18 Et nous sommes bien sûr très heureuses avec Laurence de vous retrouver pour cette grande soirée politique.
00:00:22 On va remercier nos deux invités d'avoir accepté le principe de ce face à face.
00:00:27 Bonsoir à vous Valérie Ayé et merci de votre présence d'être la tête de liste Renaissance.
00:00:32 Bonsoir à vous Marion Maréchal, vous êtes la tête de liste Reconquête.
00:00:35 Mesdames, nous avons une heure pour aborder les grandes questions qui rythment la campagne des élections européennes et qui intéressent aussi les Français.
00:00:42 Nous souhaitons tous et toutes surtout un débat vivant, dynamique mais intelligible pour nos auditeurs et nos téléspectateurs.
00:00:48 Alors essayez de ne pas trop vous interrompre pour que l'on comprenne bien vos projets, votre projet à l'une et à l'autre.
00:00:56 Et les grands thèmes qui sont proposés ce soir qui touchent évidemment aux préoccupations des Français.
00:01:00 Quelle agriculture française en Europe alors que la colère de nos paysans reste vive.
00:01:06 Et puis où est-ce qu'on trouve le pouvoir aujourd'hui en France ou à Bruxelles.
00:01:09 Au programme de ce face à face également les enjeux de sécurité pour la France et sur le continent dans un contexte de guerre en Ukraine.
00:01:16 Et puis nous abordons également la question migratoire en Europe et plus largement l'enjeu fondamental évidemment de notre souveraineté, souveraineté européenne ou souveraineté française.
00:01:24 Alors vous connaissez toutes les règles, le temps sera réparti équitablement entre vous deux.
00:01:29 Vous avez le chronomètre sous les yeux donc vous verrez et vous pourrez vous calibrer l'une et l'autre.
00:01:33 Le tirage au sort vous a désigné Valérie Eyé pour commencer.
00:01:37 C'est donc Marion Maréchal qui fera la conclusion.
00:01:39 Et avant d'aborder d'autres premiers thèmes, nous démarrons ce face à face par des questions d'actualité.
00:01:44 En l'espace de quelques jours Valérie Eyé, nous avons connu le drame de Viri Châtillon, un adolescent chème-sédine est mort après avoir été tabassé à tabac.
00:01:52 Le choc est évidemment immense à Montpellier.
00:01:55 La jeune Samara a été violemment agressée.
00:01:58 D'abord comment vous qualifiez ce qui s'est passé ?
00:02:00 Quel mot vous mettez sur une telle situation et une aussi grande gravité ?
00:02:04 D'abord je voudrais évidemment avoir un mot pour la famille de chème-sédine et pour Samara et sa famille également.
00:02:12 Ce qui s'est passé, ces actes sont inqualifiables, innommables, insupportables.
00:02:19 Dans l'école de la République, l'école de la République doit être préservée, doit rester un sanctuaire.
00:02:28 Et dans le contexte qu'on connaît, il y a deux réactions, ceux qui commentent et qui souvent exploitent des drames comme celui-là.
00:02:37 Certains l'exploitent en ce moment ?
00:02:38 Oui, qui instrumentalisent.
00:02:39 Vous pouvez les nommer ?
00:02:40 Pour diviser, l'extrême droite notamment.
00:02:43 Et puis d'autres qui agissent.
00:02:45 Moi je suis dans le camp de ceux qui agissent en responsabilité.
00:02:48 Ce n'est pas facile d'agir.
00:02:50 C'est évident, on voit encore qu'il y a des drames comme ceux-là, mais très clairement l'école doit rester un sanctuaire.
00:02:56 Il faut davantage protéger les professeurs.
00:02:58 Évidemment je voudrais avoir une pensée pour Dominique Bernard et Samuel Paty.
00:03:01 Il faut davantage protéger des élèves.
00:03:03 On s'y emploie avec la majorité présidentielle en exercice depuis 2017.
00:03:08 Créer les conditions pour que l'école reste un sanctuaire.
00:03:11 Marion Maréchal, comment est-ce que vous qualifiez ces deux événements ?
00:03:14 Un qui a conduit à la mort d'un jeune, l'autre une jeune fille gravement blessée.
00:03:18 Est-ce que vous nommez les choses ?
00:03:20 Déjà je regrette que la moitié du temps de parole soit consacrée à la dénonciation d'une soi-disant instrumentalisation.
00:03:26 Parce que je pense qu'on gagnerait du temps à poser les véritables mots sur ce qui se passe à l'école.
00:03:31 Et ces mots sont de deux ordres.
00:03:32 D'une part l'école est victime collatérale, si je puis dire, de l'ensauvagement général de la société.
00:03:37 On aura l'occasion de reparler peut-être d'un cadre selon moi à la fois de laxisme judiciaire et de destruction de l'autorité de l'État.
00:03:43 Et un autre mot qui est celui de la gangrène islamiste.
00:03:47 Et vous disiez que vous faites partie de ceux, madame Ayé, qui agissent.
00:03:52 Moi je vous le dis, je ne vois pas aujourd'hui des actes à la hauteur de la gravité de la situation.
00:03:56 Il n'y a pas seulement ce cas de cette jeune fille qui a été lynchée parce qu'elle a eu l'outrecuidance de ne pas porter le voile ou de se teindre les cheveux.
00:04:03 Il y a l'effondrement général aujourd'hui à l'école de la laïcité.
00:04:08 Je ne vais pas vous décrire le tableau.
00:04:10 Vous avez vu ces proviseurs qui démissionnent parce qu'ils ont peur.
00:04:12 Vous avez vu ces professeurs qui n'osent plus utiliser le mot "juif" lorsqu'ils enseignent la Seconde Guerre mondiale.
00:04:16 Ou montrer des tableaux de nus de la Renaissance.
00:04:18 Ou même utiliser simplement l'expression "n'écris pas comme un cochon" de peur de se faire reprocher cela par des élèves étudiants.
00:04:26 Donc la situation est dramatique.
00:04:27 Et quand je vous dis que je ne vois pas les actes, je veux dire, il y a quelques jours de cela, moi j'étais à Châteauchynon.
00:04:32 Châteauchynon en Bourgogne, dans cette campagne pittoresque au milieu de Vache, se trouve l'Institut européen des sciences humaines.
00:04:40 L'Institut européen des sciences humaines, c'est une école coranique qui forme aujourd'hui des imams et qui reçoit des personnes de toute l'Europe.
00:04:46 Et qui a été fondée par les frères musulmans.
00:04:48 Cette école aujourd'hui est ouverte et elle n'a pas été fermée par le gouvernement Frenzé.
00:04:54 J'étais à Saint-Chamond dans la Loire il y a peu.
00:04:56 Il y a là-bas une mosquée, une mosquée tenue par Miligorus, qui est aussi un courant islamiste, qui est instrumentalisé aujourd'hui par l'état turc pour imposer la charia en Europe et en France.
00:05:06 Ce n'est pas moi qui le dit, c'est les services de renseignement allemands ou ce sont les rapports parlementaires.
00:05:10 Je vous donne là deux exemples symptomatiques.
00:05:11 Mais quelles conclusions en tirez-vous par rapport au gouvernement ?
00:05:15 La conclusion, elle est très simple.
00:05:16 C'est qu'aujourd'hui, il y a donc des associations islamistes qui sont dans la revendication d'un projet de conquête, qui sont toujours à l'œuvre et qui gangrènent notre jeunesse et subvertissent notre jeunesse.
00:05:25 Il y a des mosquées salafistes, une centaine d'après les services de renseignement, qui sont toujours verts.
00:05:29 Il y a des fichés S, y compris étrangers, qui sont sur le sol français et qui ne sont pas expulsés.
00:05:34 Bref, je ne vois pas l'action dont vous parlez.
00:05:36 Et donc malheureusement, ça finit par se ressentir.
00:05:38 Madame Meillet, pour les réponses.
00:05:39 L'action dont on parle, elle est très concrète.
00:05:41 C'est le discours des Mureaux qui s'est traduit directement par la loi sur le séparatisme.
00:05:45 Avec la loi sur le séparatisme, on a renvoyé des imams étrangers.
00:05:50 On a fermé des associations qui ne respectent pas notre valeur.
00:05:53 On exige le respect de notre pacte républicain.
00:05:56 C'est ça l'action pour davantage protéger nos valeurs et notre laïcité.
00:06:01 Et je voudrais quand même faire une remarque.
00:06:03 Vous associez systématiquement musulmans et islamisme.
00:06:08 Moi, je fais la distinction entre les musulmans et l'islam.
00:06:16 Ils sont des offensivistes dans les écoles de la République.
00:06:18 Et donc contre l'islamisme, on a effectivement cette loi sur le séparatisme pour protéger nos valeurs.
00:06:25 Pourquoi vous n'interdisez pas les frères musulmans ?
00:06:27 On agit. Dès lors qu'ils rentrent dans le cadre de la loi, on agit.
00:06:29 Mais donc qu'est-ce que vous faites contre les frères musulmans aujourd'hui,
00:06:31 qui est une organisation islamiste reconnue de terrorisme par un certain nombre de pays ?
00:06:34 L'Autriche a interdit par exemple ce courant. Pourquoi vous ne faites rien ?
00:06:36 Pourquoi vous laissez ces institutions ouvertes ? Pourquoi vous laissez ces mosquées ouvertes ?
00:06:39 Quelle est la justification à cela ?
00:06:41 Dans le cadre de la loi, on examine si ces associations, ces structures,
00:06:44 ont vocation ou pas, si elles répondent ou pas à notre pacte républicain.
00:06:49 Si c'est le cas, elles ont vocation à l'existence.
00:06:51 Si ce n'est pas le cas, elles sont fermées.
00:06:54 Les islamistes ont l'obligation de répondre au pacte républicain.
00:06:57 On est dans le passapas sur CNews et sur Europe 1 Valérie Ayé, Marion Maréchal.
00:07:00 On continue sur les questions d'actualité Sonia.
00:07:02 Pardonnez-moi, je vous relance. Vous n'avez pas qualifié ce qui se passe.
00:07:05 Vous dites que c'est innommable, inqualifiable.
00:07:07 Est-ce que vous parleriez, comme avait dit Emmanuel Macron, d'un ensevagement de la société aujourd'hui ?
00:07:11 Je fais le constat d'une hyper-violence, parfois, de la société,
00:07:17 parfois de nos jeunes également, qui peut être accentuée sur les réseaux sociaux.
00:07:22 On a vu notamment le cyber-harcèlement, le harcèlement.
00:07:28 On a agi aussi pour réguler les réseaux sociaux.
00:07:31 Et clairement, il faut qu'on accompagne nos jeunes.
00:07:35 Excusez-moi, Marion Maréchal.
00:07:37 La solution à l'ensevagement, c'est de réguler les réseaux sociaux ?
00:07:40 C'est l'un des éléments.
00:07:41 C'est pas possible que le premier élément que vous mettiez en avant, c'est de réguler les réseaux sociaux.
00:07:45 Pas seulement.
00:07:46 A l'école, très clairement, on met plus de moyens pour l'éducation nationale.
00:07:49 On met en place des brigades dédiées.
00:07:51 On accompagne les professeurs.
00:07:53 On s'assure que les enfants harceleurs changent d'établissement.
00:07:57 Ça commence par là.
00:07:59 Mais comment vous faites en urgence ?
00:08:04 Déjà, j'aurais aimé que le gouvernement tienne ses engagements, par exemple, en termes de construction de prison.
00:08:09 Il y a eu des engagements qui ont été pris, qui n'ont pas été tenus.
00:08:11 On est très loin du compte.
00:08:12 Donc aujourd'hui, on gère la pénurie.
00:08:14 J'aurais aimé, par exemple, qu'il puisse défendre l'idée des peines planchées en cas de récidive.
00:08:18 Par exemple, j'aurais aimé qu'il aille vers le fait de priver ses parents de délinquants, des aides sociales.
00:08:24 Ce qui n'a jamais non plus été abordé.
00:08:26 J'aurais aimé une simplification du code de la procédure pénale,
00:08:29 qui aujourd'hui fait que malheureusement, nous avons la plupart de nos criminels condamnés
00:08:34 qui ne vont pas au bout de leur peine.
00:08:35 Bref, j'aurais aimé un véritable chantier et pas simplement, une fois de plus, la régulation sur les réseaux sociaux.
00:08:40 On parle de violences physiques qui touchent la vie et le quotidien des gens, pas seulement de cyberharcèlement.
00:08:45 Le cyberharcèlement, c'est une toute petite partie émergée de l'iceberg.
00:08:48 C'est l'un des éléments.
00:08:49 On renforce par ailleurs les moyens de la police et les moyens de la justice.
00:08:52 C'est une approche globale qu'il faut avoir.
00:08:53 Il faut responsabiliser plus les parents, Valérie Ayé.
00:08:56 Il faut aller plus loin que ce qu'il fait actuellement.
00:08:58 On a un engagement de l'ensemble de la société à avoir sur ces questions-là, bien entendu.
00:09:01 Y compris des parents, du corps enseignant, des responsables politiques.
00:09:06 Il faut qu'on puisse répondre en responsabilité.
00:09:09 J'engage l'ensemble des partis politiques et des responsables politiques à discuter sur cette question
00:09:14 pour accompagner au mieux nos enfants et faire en sorte que des drames comme ceux-là...
00:09:18 Mais comment on fait quand des enfants ont peur d'autres enfants ?
00:09:20 Quand des professeurs ont peur de certains élèves ?
00:09:23 Quand un proviseur du lycée, Maurice Ravel, même si c'est sa décision, est contraint de partir.
00:09:28 Est-ce qu'il y a une forme de démission de l'État ?
00:09:30 On a mis fin au pas de vague avec la majorité présidentielle.
00:09:35 C'est-à-dire qu'on incite les enseignants à parler, à relever des attitudes qui ne sont pas tolérables.
00:09:43 On incite les élèves à parler, à s'exprimer.
00:09:45 C'est la première action, c'est la première pierre.
00:09:47 C'est la condition sine qua non pour ensuite entamer une action pour permettre de réduire la violence.
00:09:53 J'ai une petite question.
00:09:54 Croyez-vous, Mme Ayé, que Nicole Belloubet, qui est aujourd'hui ministre de l'Étudiation nationale,
00:09:58 soit bien placée pour répondre à ces deux mots "hyperviolence" et "islamisme",
00:10:02 alors qu'elle a été la ministre qui a libéré 12 000 détenus de manière anticipée au moment du Covid,
00:10:08 et qu'elle a, je le rappelle, dans le cadre de l'affaire Mila, cette jeune fille,
00:10:11 qui s'était fait harceler, cyber harceler d'ailleurs, notamment, mais pas seulement,
00:10:16 et menacé de mort pour avoir simplement critiqué l'islam,
00:10:18 à ce moment-là, suite à cette affaire, Mme Belloubet n'a pas soutenu Mila,
00:10:22 et a dit que les propos qu'elle avait tenus étaient une atteinte à la liberté de conscience.
00:10:27 Elle a été rétractée, c'était sur Europe 1, quelques heures plus tard.
00:10:30 Oui, elle a fini par se rétracter, mais on voit bien que le premier réflexe a été celui-ci.
00:10:33 Donc, croyez-vous qu'aujourd'hui, cette ministre, au regard de ce passif, soit bien placée pour répondre à ces deux mots ?
00:10:37 Il a été accompagnée, elle a été protégée, ce n'est pas grâce à vous,
00:10:41 elle a été accompagnée par les services français.
00:10:43 Ce n'est pas le sentiment qu'elle a.
00:10:44 Elle témoigne encore régulièrement.
00:10:46 Il n'empêche, effectivement, ce qu'elle a subi est insupportable, et inqualifiable, et inadmissible,
00:10:52 mais elle a été accompagnée, protégée par les services français, pas par vous.
00:10:55 Si elle était restée à l'école, elle serait probablement morte.
00:10:58 On va avancer dans ce débat, si vous voulez bien, Marion Maréchal, Valérie Ayé.
00:11:02 Quelle agriculture française en Europe ?
00:11:03 Vous avez toutes les deux des visions très différentes de ce qu'il faut faire pour protéger nos agriculteurs
00:11:07 tout en ayant une alimentation saine dans nos assiettes.
00:11:10 Est-ce que vous estimez qu'il y a eu un sursaut européen depuis la colère des agriculteurs,
00:11:14 qui s'est exprimée au début de l'année, ou est-ce qu'en réalité, rien ne s'est passé ?
00:11:18 Marion Maréchal, je vous passe la parole en premier.
00:11:19 C'est comme d'habitude, avec ce gouvernement, il a fallu attendre qu'il y ait des agriculteurs
00:11:24 au bord du suicide et du désespoir qui aillent dans la rue jusque sous les fenêtres du Parlement européen
00:11:28 pour qu'enfin vous entendiez leur détresse et leur opposition à un grand projet politique,
00:11:33 et celui du pacte vert que vous avez soutenu coûte que coûte,
00:11:36 qui est un projet dont toutes les études américaines, irlandaises, européennes,
00:11:40 démontrent qu'elles allaient aboutir à une baisse de la production de 10 à 20 %,
00:11:45 donc à une forme de décroissance agricole et donc mécaniquement à une augmentation des importations.
00:11:51 Je note d'ailleurs que Patrick Canfin, qui est eurodéputé de votre parti,
00:11:58 qui est le président de la commission environnement, a déploré que le texte "restauration de la nature",
00:12:03 qui est la partie agricole de ce pacte vert, soit reporté après les élections.
00:12:08 Donc il n'y a pas d'abandon, il y a bien un report.
00:12:10 Il a été adopté le texte.
00:12:11 Donc c'est la vôtre.
00:12:12 Il a déjà été adopté.
00:12:13 Oui, une partie, madame, parce que vous savez que sur le pacte vert...
00:12:15 Pardonnez-moi, je suis députée européenne, je peux vous dire que la loi de restauration de la nature a été adoptée.
00:12:19 Oui, elle a été adoptée, mais il y a beaucoup d'autres législations en cours qui sont en attente.
00:12:22 Vous le savez, c'est un gros, gros pacte vert.
00:12:24 On ne va pas finaliser tous les textes.
00:12:26 On n'est pas sortis de nos peines.
00:12:28 Tout ça pour dire que ce gouvernement a soutenu un projet,
00:12:31 et continue d'ailleurs de soutenir un projet de décroissance agricole.
00:12:34 C'est quoi la décroissance agricole ? Dans quel texte vous avez vu un texte "décroissance agricole" ?
00:12:39 Le mot "décroissance agricole" ?
00:12:40 C'est la conséquence, madame.
00:12:41 C'est la conséquence d'un tsunami de normes, un tsunami de règles, un tsunami de taxes
00:12:47 qui ne sont que l'aboutissement, on va dire, logique aux objectifs complètement délirants que vous mettez
00:12:52 derrière les objectifs écologiques qui sont ceux du pacte vert.
00:12:55 Et je vais vous donner deux exemples, par exemple, de cette surtransposition des normes, de cette surtaxation
00:13:01 qui sont le choix du gouvernement français.
00:13:03 Et après, on laisse répondre, madame, de qui les quelques inters sont le chrono.
00:13:06 Vous avez, par exemple, interdit l'intégralité des néonicotinoïdes,
00:13:09 vous le savez, qui sont par ailleurs partiellement autorisés ailleurs en Europe,
00:13:13 donc ces produits phytosanitaires, et donc vous êtes allée dans une forme de surtransposition.
00:13:16 Sans qu'il y ait de solution derrière.
00:13:18 Et vous avez de ce fait-là condamné, par exemple, la filière de la Bécrave-Pas-de-Moi.
00:13:22 Personnellement, je suis contre les interdictions sans solution.
00:13:25 On écoute la réponse de Valérie Ayé à cette interpellation de Marion Maréchal.
00:13:29 Sur les produits phytosanitaires, le principe "pas d'interdiction sans solution", ça tombe bien,
00:13:33 c'est nous qui l'avons acté et qui avons posé ce principe-là.
00:13:37 Vous avez changé ?
00:13:38 Sur l'ensemble des produits phytosanitaires, on veut accompagner les agriculteurs
00:13:42 pour utiliser moins de produits phytosanitaires, mais la règle de principe,
00:13:47 c'est "pas d'interdiction sans solution".
00:13:49 Mais ce n'est pas ce que vous avez fait le 18 juin.
00:13:50 On a vu dans la séquence qu'on vient de voir, qu'on vient de traverser,
00:13:54 la colère du monde agricole s'exprimer.
00:13:56 La colère s'est exprimée tant vis-à-vis de mesures nationales que vis-à-vis de mesures européennes.
00:14:00 Il y a des ajustements qui ont été faits au niveau national et au niveau européen.
00:14:04 Moi, je ne veux pas opposer agriculture et environnement.
00:14:08 Depuis le début du mandat, on s'est battu.
00:14:10 Je me suis battue personnellement d'abord pour sécuriser le budget de la politique agricole commune.
00:14:14 C'est 10 milliards d'euros.
00:14:16 Ensuite, on a négocié cette politique agricole commune pour qu'elle accompagne mieux les agriculteurs
00:14:21 dans la transition environnementale, qu'elle soit plus rémunératrice,
00:14:24 qu'elle crée les conditions de garantir notre souveraineté alimentaire.
00:14:27 Et d'ailleurs, votre collègue, votre collègue Nicolas Vey, l'a voté, cette politique agricole commune.
00:14:32 Donc, il a voté les contraintes de la PAC, mais il ne vote pas le budget qu'on donne à nos agriculteurs.
00:14:39 Et donc, oui, on est en soutien du monde agricole.
00:14:42 Sur la transition environnementale, on accompagne nos agriculteurs et on fait des ajustements quand c'est nécessaire.
00:14:48 C'est intéressant. Sur la PAC et le budget, quelle est votre position ?
00:14:51 Je vais vous dire, moi, j'aurais aimé que le gouvernement se batte sur des choses beaucoup plus concrètes,
00:14:55 parce que madame nous dit qu'elle n'a pas surtransposé, qu'il n'y a pas eu d'interdiction sans solution.
00:14:59 Ce n'est pas vrai. Ce n'est pas ce qu'a fait le gouvernement jusqu'ici.
00:15:01 Je viens de vous donner un exemple. Je pourrais vous en donner beaucoup d'autres.
00:15:05 J'aurais aimé que le gouvernement, par exemple, se batte sur la possibilité de mettre en place la préférence nationale dans la restauration collective.
00:15:11 Ça, ça aurait été un beau combat européen à mener, parce que le droit européen ne nous le permet pas.
00:15:15 On a que des l'air sur la restauration collective avec des objectifs de production locale.
00:15:19 Vous avez pû consacrer 7 ans de votre temps à voter justement le pacte vert,
00:15:23 qui en fait est l'agenda des écologistes et du fanatisme écologique,
00:15:26 plutôt que de vous battre sur ces mesures de bon sens qui auraient permis de déboucher sur un véritable marché considérable pour nos agriculteurs.
00:15:32 Je rappelle ces 2,5 milliards de repas chaque année,
00:15:36 alors qu'il y a aujourd'hui moins de 50% de la viande consommée dans la restauration collective qui est issue de la France et de notre pays.
00:15:43 Donc ça, c'était un vrai combat à mener.
00:15:44 Une autre vision qui nous sépare radicalement, vous parliez de la PAC, la politique agricole commune,
00:15:49 qui aujourd'hui, à travers des objectifs écologiques, est devenue là aussi, sous votre impulsion, plus contraignante.
00:15:54 Les agriculteurs expliquent que c'est encore du temps de l'administratif supplémentaire,
00:15:58 qu'ils ont donc des retards dans le fait de toucher ces aides.
00:16:00 Moi, j'aurais aimé qu'on soit non pas dans une écologie punitive, mais une écologie incitative.
00:16:04 C'est-à-dire que j'étais d'accord avec le commissaire, pour le coup, polonais, à l'agriculture,
00:16:08 qui disait qu'il fallait qu'il y ait, à l'inverse, des incitations sur le modèle des écoregimes,
00:16:12 plutôt qu'une écologie de la contrainte.
00:16:14 Et ce, en cela, nous sommes évidemment totalement éloignés dans nos visions des choses.
00:16:19 C'est exactement ça, les écoregimes que vous citez, c'est ce qu'on a introduit dans la politique agricole commune,
00:16:23 qu'on a négocié au début du mandat.
00:16:25 On est sur une dynamique incitative et on accompagne nos agriculteurs
00:16:29 dans l'engagement sur la transition environnementale.
00:16:32 Sur la simplification, c'est un serpent de mer, très clairement.
00:16:35 On doit avancer, la Commission européenne a fait des propositions à la demande du gouvernement français,
00:16:39 donc on accélère.
00:16:40 Il y a aussi, clairement, chacun doit le balayer devant sa porte, et c'est aussi le cas au niveau national.
00:16:45 Mais on est là en accompagnement du monde agricole.
00:16:48 Pas de surtransposition.
00:16:50 Moi, j'entends quand vous ne dites pas surtransposition.
00:16:52 Vous voulez davantage d'harmonisation européenne.
00:16:55 Très bien, c'est ce qu'on porte.
00:16:56 Madame, je suis en train de vous reprocher d'aller plus loin aujourd'hui que les interdictions européennes.
00:17:00 Je vous reproche d'augmenter les taxes aujourd'hui qui pèsent sur l'agriculture.
00:17:04 Je pourrais vous parler de la taxation sur la pollution diffuse, que vous avez augmentée du sous-ventre mandat.
00:17:09 C'est une accumulation de contraintes, de normes, de taxes, au-delà même du droit européen,
00:17:14 qui aboutissent aujourd'hui à une forme de décroissance,
00:17:16 parce que les agriculteurs n'arrivent plus à faire front face à la fois à cette fiscalité et à ces normes.
00:17:21 Je voudrais réagir quand même sur le sujet de la décroissance.
00:17:25 Pardonnez-moi, mais moi, je suis fille d'agriculteur.
00:17:28 Ce n'est pas moi qui vais vous dire ou qui vais supporter d'entendre que je suis tenant de la décroissance.
00:17:32 C'est le bilan de votre politique.
00:17:33 On a perdu 600 000 agriculteurs en 10 ans.
00:17:35 La politique agricole commune, c'est le premier budget, c'est la plus grosse part du budget européen.
00:17:40 Donc, on ne va pas dire qu'on assume la décroissance si le budget européen est essentiellement dédié à l'agriculture.
00:17:46 Moi, j'assume les NGT.
00:17:48 Vous savez ce que c'est les NGT ?
00:17:49 Qu'est-ce que c'est ?
00:17:50 Explique, c'est les techniques géonomiques.
00:17:52 Les nouvelles techniques géonomiques qui permettent d'accompagner les agriculteurs avec des semences nouvelle génération pour que leurs produits soient plus forts.
00:18:00 Mais vous n'êtes pas obligé de monter les comptes à côté ?
00:18:02 Et qu'on puisse accompagner davantage les agriculteurs.
00:18:04 Et puis, accords commerciaux.
00:18:05 Pardon, mais sur les enjeux d'accords commerciaux.
00:18:08 On va y venir.
00:18:09 Pardonnez-moi, il y a une question qui se pose.
00:18:10 On peut soutenir et apporter des bouchées à nos agriculteurs en plus de la restauration collective et du produit à local.
00:18:14 Qui nous regarde sur CNews et qui nous écoute sur repas se pose une question.
00:18:16 Où est le pouvoir ?
00:18:17 Vous avez deux visions très différentes sur l'agriculture et sur l'Europe.
00:18:20 Est-ce que le pouvoir est encore en France ?
00:18:22 Est-ce qu'on a notre souveraineté ou est-ce qu'il est à Bruxelles ?
00:18:24 Mais il est négocié.
00:18:25 Tous les textes dont on parle aujourd'hui sont négociés au Parlement européen et avec les États.
00:18:30 C'est le processus, il est démocratique.
00:18:32 L'Europe, elle est démocratique et on travaille ensemble à 27.
00:18:36 Alors, on ne gagne pas sur tout, bien évidemment, parce que c'est ça aussi la logique du compromis.
00:18:40 Mais on sait fixer nos lignes rouges, nos priorités.
00:18:43 Et tout ce dont on parle aujourd'hui, ça a été négocié.
00:18:46 L'Europe et les règles et les budgets dont on parle, c'est le fruit de négociations portées au niveau européen.
00:18:52 Mais moi, je suis contente que Mme Baillet assume totalement.
00:18:55 En réalité, elle ne se défausse pas pour le coup à corde de l'URSSA.
00:18:57 Elle fait partie de la majorité d'Ursula von der Leyen.
00:18:59 Elle co-gouverne aujourd'hui avec le groupe des LR au PPE, avec les socialistes.
00:19:03 Et ils suivent d'ailleurs l'agenda des écologistes.
00:19:06 Donc le pacte vert, en effet, c'est leur constitution.
00:19:08 Le pacte vert des écologistes, pas du tout.
00:19:10 C'est le nôtre.
00:19:11 C'est l'agenda qu'on a fixé à Ursula von der Leyen en 2019.
00:19:15 C'est l'idéologie à l'œuvre du fanatisme écologique, avec des objectifs complètement délirants,
00:19:20 qui aboutissent, comme je vous le disais, à l'appauvrissement et à la décroissance.
00:19:23 Donc vous considérez que le changement climatique n'a pas du tout d'impact sur la production de nos agriculteurs ?
00:19:27 Allez voir les agriculteurs dans le sud de la France,
00:19:29 qui eux subissent tous les jours l'effet du changement climatique.
00:19:32 Madame, on a perdu 100 000 agriculteurs en 10 ans.
00:19:34 Donc en l'occurrence, le bilan, c'est celui-ci.
00:19:36 C'est le vôtre.
00:19:37 Depuis 2000, les importations ont explosé.
00:19:39 Elles ont doublé. Nous n'avons jamais été aussi dépendants des denrées étrangères.
00:19:43 Notre balance commerciale agricole est déficitaire, hors vins et spiritueux, de près de 8 milliards d'euros.
00:19:48 Donc quand vous me dites qu'on est aux côtés des agriculteurs,
00:19:50 moi je veux bien que vous soyez dans une espèce de déclaration d'autosatisfait.
00:19:53 Si, mais excusez-moi de vous dire que ce n'est pas le sentiment qu'ils ont.
00:19:55 Et s'ils sont allés danser dans l'Union Européenne, Marion Maréchal ?
00:19:58 Oui, bien sûr.
00:19:59 Mais pas avec cette politique-là, pas avec cet agenda-là, pas avec cette PAC-là, et pas avec une fête de cette Allonge.
00:20:05 Donc la PAC, par exemple, on la revoit mais l'Union Européenne ?
00:20:07 C'est une politique écologique. Et je vous l'ai dit, moi je ne suis pas dans une logique d'écologie punitive.
00:20:10 Je souhaite que le principe, ce soit l'écologie incitative.
00:20:13 Je suis sur le principe, je vous l'ai dit tout à l'heure, de la préférence nationale et de la préférence communautaire.
00:20:17 Je refuse la surtransposition et je considère qu'il y a aussi un levier sur lequel vous n'êtes pas allés.
00:20:21 C'est la question de comment on produit à moins cher aussi pour être plus compétitif.
00:20:24 La question de la fiscalité.
00:20:25 Aujourd'hui, le coût du travail est 1,7 fois plus élevé en France qu'en Espagne, par exemple.
00:20:30 Ou 1,5 plus fois en France qu'en Allemagne.
00:20:32 Et donc il y a aussi des leviers sur lesquels vous n'allez pas.
00:20:35 En plus, il y a beaucoup de communication, beaucoup d'agitation.
00:20:37 Mais on attend toujours les arts d'agriculture, Madame Ayé.
00:20:39 Vous nous dites donc qu'il faut plus d'Europe, puisqu'il faut harmoniser.
00:20:41 Mais pas du tout, Madame.
00:20:42 Vous parlez de taxation de différenciation.
00:20:46 Je vous parle du coût du travail en France, Madame.
00:20:48 Ce n'est pas l'Europe qui fixe le coût du travail en France pour la formation.
00:20:50 C'est à l'échelle européenne qu'on pourra aussi harmoniser nos régimes sociaux et fiscaux.
00:20:54 Et là encore, c'est plus d'Europe pour mettre sur un même pied d'égalité.
00:20:58 Vous êtes pour avoir un salaire minimum commun à l'ensemble de l'Union Européenne ?
00:21:01 Vous pensez qu'on va s'accorder avec les pays qui ont des salaires minimums ?
00:21:04 Figurez-vous qu'on l'a fait.
00:21:05 On vient de la voter un salaire minimum adapté dans tous les pays.
00:21:08 60% au minimum du salaire moyen, en effet.
00:21:10 C'est comme ça qu'on protégera davantage nos agriculteurs et nos travailleurs.
00:21:14 C'est la première étape.
00:21:15 C'est ça, véritablement.
00:21:16 Si on veut avancer, harmoniser et être plus fort en Européen,
00:21:20 mieux sécuriser et protéger nos agriculteurs, nos travailleurs français,
00:21:24 ça passe par une harmonisation.
00:21:25 Il n'y aura pas d'harmonisation fiscale.
00:21:27 Vous savez, ça fait 25 ans qu'on promet cela.
00:21:29 Et d'ailleurs, ça n'est pas souhaitable.
00:21:30 Parce que la réalité, Madame Ayé, vous le savez très bien,
00:21:32 c'est qu'il y a aujourd'hui des divergences économiques entre les pays qui sont telles
00:21:35 que si on devait aboutir à une harmonisation, ce serait une harmonisation par le bas,
00:21:38 dont notre modèle social serait la première victime.
00:21:42 La première tierce, la négociation va être mise en œuvre à l'échelle de 2026
00:21:46 et impôts minimums sur les sociétés.
00:21:47 Vous savez quoi ? Si vous voulez qu'on soit compétitif,
00:21:49 commencez tout simplement à arrêter de surtransposer le droit européen.
00:21:52 N'allez déjà pas plus loin.
00:21:53 Attaquez-vous au coût du travail.
00:21:55 On harmonise.
00:21:56 On harmonise.
00:21:57 À la fiscalité.
00:21:58 Et vous verrez déjà que vos agriculteurs iront beaucoup mal réayer,
00:22:00 et que vous allez beaucoup mal réayer.
00:22:02 On poursuit évidemment notre débat sur CNews et Europe 1.
00:22:04 Dans les temps de parole, Mme Ayé, vous êtes à 9 minutes 17,
00:22:07 et Mme Ayé, vous êtes à 7 minutes 45.
00:22:10 Nous allons passer à présent aux enjeux sécuritaires pour la France et l'Europe,
00:22:14 avec évidemment la guerre en Ukraine et les conséquences.
00:22:18 Quelle est aujourd'hui, selon vous, la plus grande menace pour la France ?
00:22:21 On n'a pas parlé des traités de libre-échange.
00:22:23 On peut parler des traités de libre-échange avec plaisir.
00:22:26 On va y revenir.
00:22:27 On va rester d'abord sur l'aspect sécuritaire.
00:22:29 Quelle est aujourd'hui la plus grande menace pour la France ?
00:22:31 Est-ce que la menace existentielle pour la France,
00:22:33 c'est la guerre en Ukraine et les conséquences, et donc Vladimir Poutine ?
00:22:36 Ou est-ce que c'est la menace islamiste, selon vous ?
00:22:39 Valérie Ayé.
00:22:40 Manu Ayé.
00:22:41 Très clairement, il faut expliquer aux Français,
00:22:45 aujourd'hui, quel est l'impact de la guerre en Ukraine
00:22:47 sur la stabilité de l'Union européenne.
00:22:52 Aujourd'hui, la menace de Vladimir Poutine sur l'Ukraine, elle est réelle.
00:22:55 Il nous attaque aussi.
00:22:57 Il attaque aussi notre modèle.
00:22:59 C'est la déstabilisation, les manipulations d'informations,
00:23:02 des attaques cyber sur des hôpitaux.
00:23:06 C'est les fameuses étoiles juives qui ont été taguées au lendemain
00:23:09 des attaques du 7 octobre,
00:23:11 pour déstabiliser, créer de la division au sein de notre pays.
00:23:16 Donc la menace russe, elle est présente, elle est réelle.
00:23:18 Il ne faut pas la sous-estimer.
00:23:20 Il faut être en soutien de nos amis ukrainiens.
00:23:22 Je vois Vladimir Zelensky juste derrière vous.
00:23:24 J'ai eu l'occasion de le rencontrer il y a deux semaines.
00:23:26 Et de lui redire notre soutien indéfectible.
00:23:29 Parce que les ukrainiens se battent pour leur sécurité.
00:23:32 Et leur sécurité, c'est aussi notre sécurité.
00:23:35 A ma question, vous dites que la principale menace pour la France,
00:23:37 ça reste la guerre en Ukraine.
00:23:39 La lutte contre le terrorisme est aussi fondamentale.
00:23:42 Évidemment, c'est une autre menace.
00:23:44 Et on doit, dans les deux cas, répondre en européen,
00:23:47 pour être plus fort et créer les conditions de se protéger davantage.
00:23:50 Marion Maréchal, est-ce que Vladimir Poutine attaque notre modèle,
00:23:53 comme l'a dit Valérie Ayé,
00:23:55 contre la menace que lui représente et la menace terroriste,
00:23:59 que vous faites une différence ?
00:24:00 Vous les mettez sur le même plan ou pas ?
00:24:01 Je considère aujourd'hui que la menace existentielle pour notre pays,
00:24:04 c'est d'une part en effet l'islamisme et la subversion migratoire,
00:24:07 que vous contestez vous d'ailleurs, Madaïa Maïé,
00:24:09 j'ai vu dans le JDD hier.
00:24:11 C'est en effet le grand remplacement.
00:24:12 Et c'est donc la disparition de la civilisation française et européenne.
00:24:15 En tout cas, la menace de disparition à l'èvre,
00:24:17 à travers votre politique migratoire.
00:24:19 Poutine n'est pas un danger pour nous ?
00:24:20 Et d'ailleurs, je constate que d'une certaine manière,
00:24:22 même le président de la République hiérarchise.
00:24:24 Puisqu'il dit qu'il est prêt à travailler avec Vladimir Poutine
00:24:27 pour lutter justement contre la menace djihadiste.
00:24:30 Donc a priori, il a fait une forme de hiérarchie.
00:24:32 Je ne considère pas aujourd'hui, bien sûr,
00:24:34 que la Russie est en guerre avec l'Ukraine, c'est évident.
00:24:37 Et nous souhaitons, et je souhaite d'ailleurs,
00:24:38 que l'Ukraine puisse défendre sa souveraineté.
00:24:40 Et j'ai fermement condamné, bien sûr,
00:24:41 cette violation du droit international et des frontières.
00:24:43 Mais je ne crois pas aujourd'hui que la France soit menacée
00:24:45 dans ses frontières physiques par la Russie.
00:24:47 Voilà, ça me paraît inexact de le dire.
00:24:50 Et demain, est-ce qu'il y a selon vous des visées impérialistes ?
00:24:53 Et même demain, pour une raison très simple,
00:24:55 c'est que si la Russie s'aventurait sur le sol otanien,
00:24:57 il y aurait mécaniquement une riposte de l'ensemble des membres de l'OTAN
00:25:03 qui sont deux à trois fois plus nombreux qu'aujourd'hui les Russes.
00:25:07 Donc de cette façon-là, je ne crois pas aujourd'hui
00:25:09 qu'il y ait une menace existentielle.
00:25:11 21h24, toujours en direct sur CNE, Valérie Ayé.
00:25:13 Jusqu'où est-ce qu'il faut aller pour que Poutine
00:25:15 ne gagne pas cette guerre en Ukraine ?
00:25:18 Pas de limite, pas de ligne rouge dans l'aide à apporter à l'Ukraine,
00:25:22 y compris éventuellement l'envoi de troupes françaises.
00:25:25 Il ne faut pas se fixer une ligne rouge.
00:25:27 Vladimir Poutine ne comprend que le rapport de force.
00:25:29 Il faut qu'on puisse accélérer sur la livraison d'armes,
00:25:31 la livraison de munitions, c'est ce que le président Zelensky demande en urgence.
00:25:35 Il faut qu'on apporte tout le soutien nécessaire à l'Ukraine
00:25:39 pour qu'elle sorte victorieuse de cette guerre,
00:25:42 qu'elle recouvre son intégrité territoriale,
00:25:44 et qu'on l'aide non pas aussi longtemps que possible,
00:25:48 mais le plus rapidement possible et de façon la plus intense possible,
00:25:51 pour qu'elle puisse sortir vainqueur de cette guerre.
00:25:54 Intégrer l'Ukraine dans l'OTAN, dans l'Union Européenne,
00:25:57 ce qui a été annoncé et promis, est-ce que ça changerait beaucoup pour vous,
00:26:01 Mme Valérie Ayé ?
00:26:02 Mario Maréchal, vous y êtes frontalement opposé.
00:26:04 Pourquoi ? Qu'est-ce que ça changerait pour nous, pour la France et l'Europe ?
00:26:07 Pour revenir au début de la question,
00:26:09 moi évidemment j'ai soutenu l'idée qu'il puisse y avoir
00:26:12 une aide logistique, matérielle, humanitaire à l'Ukraine,
00:26:15 mais je considère en effet qu'il y a des intérêts de la France au milieu de ça,
00:26:19 et si on peut souhaiter la victoire de l'Ukraine,
00:26:22 et que l'Ukraine est aujourd'hui en guerre face à la Russie,
00:26:24 et qu'on veut aider l'Ukraine, ce n'est pas pour autant à la France
00:26:27 de faire la guerre à sa place.
00:26:28 Je crois qu'en cela, la déclaration du président Emmanuel Macron
00:26:30 sur l'envoi des troupes est absolument catastrophique,
00:26:32 et elle a d'ailleurs démontré l'isolement de la France sur le sujet.
00:26:35 Il n'y a aucun membre de l'OTAN qui a envisagé sérieusement cette hypothèse,
00:26:40 et tous d'ailleurs ont été effarés,
00:26:42 parce qu'ils ont perçu comme une forme de fuite en avant.
00:26:45 Il suffit de regarder les déclarations.
00:26:47 Moi, ce que je constate aujourd'hui, c'est qu'il y a donc le choix
00:26:50 d'envoyer des armes, de produire ces armes et de les envoyer en Ukraine,
00:26:54 ce que ne dit pas malheureusement le gouvernement,
00:26:56 et j'aimerais qu'il soit un peu plus honnête avec les Français de ce point de vue-là.
00:26:59 C'est-à-dire ?
00:27:00 C'est un budget qui est grévé sur notre budget aujourd'hui militaire,
00:27:05 donc pour fournir l'Ukraine.
00:27:07 Ce sont donc des armes qui sont envoyées en dépeçant malgré tout l'armée française,
00:27:11 alors qu'on connaît aujourd'hui la situation de l'armée française.
00:27:13 Trois jours de munitions devant nous,
00:27:15 la possibilité de tenir 100 km de front en cas de guerre de haute intensité.
00:27:20 Et je conclurai en disant que, pardonnez-moi, mais une fois de plus sur ce sujet,
00:27:24 vous avez changé d'avis.
00:27:26 C'est-à-dire que depuis qu'Emmanuel Macron est arrivé aux affaires,
00:27:28 la première chose qui est arrivée, c'est la démission du chef d'état-major des armées,
00:27:32 Pierre de Villiers, parce qu'il considérait qu'il y avait une baisse
00:27:34 beaucoup trop drastique des budgets.
00:27:36 Vous avez refusé par exemple de réinstaller...
00:27:38 Oui, mais pardonnez-moi, mais c'est quand même important, on a perdu beaucoup de temps.
00:27:40 Vous avez refusé de réinstaller aujourd'hui la production de munitions
00:27:43 et de distribuer l'occasion par des commandes publiques sur le sol français.
00:27:45 Nous sommes aujourd'hui le seul membre permanent du conseil de sécurité de l'ONU
00:27:48 à ne pas produire nos munitions sur le sol français.
00:27:51 Vous avez même proposé de partager notre siège permanent du conseil de sécurité avec l'Allemagne.
00:27:55 Donc excusez-moi, je considère qu'aujourd'hui la position belliciste qui est la vôtre...
00:27:59 Vous allez veiller, vous avez trois minutes de retard.
00:28:01 Vous allez vous dire, pas vous, le président de la République n'est pas en mesure aujourd'hui
00:28:05 de pouvoir être cohérent entre la politique de défense qu'il a menée
00:28:09 et ce qu'il est en train aujourd'hui de pouvoir proposer.
00:28:11 Le budget de défense en France a été doublé.
00:28:13 Et depuis le début au Parlement européen, avec la majorité présidentielle,
00:28:17 on insiste pour créer cette fameuse Europe de la défense
00:28:19 en complément de ce qu'on peut faire au niveau national
00:28:21 et en complément en tant que deuxième jambe de l'OTAN.
00:28:24 Parce que oui, on sera plus fort si on consolide à 27 notre Europe de la défense.
00:28:28 Ça veut dire se réarmer ensemble, ça veut dire accélérer sur nos capacités de production.
00:28:33 Ce n'est pas un leurre l'Europe de la défense, un serpent de mer, un mythe.
00:28:36 Je peux vous dire qu'au début, quand on est arrivés au Parlement européen,
00:28:40 on était un peu isolés quand on disait qu'il fallait qu'on accélère sur l'Europe de la défense.
00:28:44 Malheureusement, l'actualité nous a rattrapés et nos partenaires
00:28:48 maintenant acceptent l'idée qu'il faille qu'on accélère sur l'Europe de la défense.
00:28:51 Et véritablement, ça veut dire avoir une véritable industrie de l'armement
00:28:57 sur le sol européen, y compris sur le sol français.
00:29:00 Et quand on promet une délivraison d'armes et de munitions aux Ukrainiens,
00:29:04 bien sûr, ça s'accompagne en parallèle d'une accélération de nos moyens de production,
00:29:08 bien entendu. Et je le redis, c'est en aidant les Ukrainiens
00:29:12 qu'on contribuera à notre souveraineté.
00:29:14 Par ailleurs, sur la perspective d'adhésion à l'OTAN et d'élargissement à l'Union européenne,
00:29:19 ça ne se fera pas demain matin, mais c'est important, y compris pour le moral des troupes ukrainiennes.
00:29:23 Pourquoi ? En quoi c'est important ?
00:29:24 C'est le symbole. L'Ukraine, aujourd'hui, elle se défend, évidemment,
00:29:29 pour récupérer son intégrité territoriale, mais elle se bat aussi pour nos valeurs.
00:29:33 Elle se bat pour nos valeurs, nos valeurs de liberté, de démocratie, de paix.
00:29:37 Et d'ailleurs, malheureusement, cette guerre nous rappelle à quel point notre projet européen,
00:29:42 il est fort aussi. On a bâti l'Europe pour préserver un monde de paix,
00:29:46 et l'Union européenne, pour le moment, elle nous le garantit.
00:29:48 Et on a aux portes de l'Union européenne un pays qui veut intégrer l'Union...
00:29:51 Mais encore l'Europe de la paix ? Encore ?
00:29:53 Pour créer les conditions de la paix, il faut qu'on se prépare à la guerre,
00:29:57 à jouer le rapport de force avec Vladimir Poutine, parce que lui ne nous fera pas de cadeaux.
00:30:01 Mes collègues qui sont baltes, qui sont polonais, me le disent très clairement.
00:30:06 Évidemment, quand on est français, on se dit "la Russie, c'est loin, l'Ukraine, c'est loin".
00:30:10 Les frontières de l'Ukraine, elles sont à 1000 km de Strasbourg.
00:30:13 Aux confins de l'Europe ?
00:30:14 Il y a autant en distance que Strasbourg et Brest.
00:30:19 Si demain, Vladimir Poutine gagne en Ukraine, c'est une certitude.
00:30:24 Il n'en restera pas là, et potentiellement, il attaque d'autres pays de l'Union européenne,
00:30:29 des pays membres de l'Union européenne.
00:30:31 Donc, il faut jouer le rapport de force. Moi, je suis allée en Ukraine.
00:30:34 J'ai vu aussi, pour réagir aux propos du président de la République,
00:30:37 les Ukrainiens ont remercié Emmanuel Macron d'avoir eu un propos
00:30:43 jouant sur le rapport de force, et m'ont-ils dit qui a changé les termes du débat.
00:30:48 C'est-à-dire ?
00:30:49 Qui a changé les termes du débat.
00:30:50 Ça veut dire que le message à Vladimir Poutine, il est clair.
00:30:53 On ne se fixe pas nous-mêmes des lignes rouges.
00:30:55 Nous avons compris le rapport de force et nous serons jusqu'au bout aux côtés des Ukrainiens.
00:30:59 Et ça, ça a beaucoup de valeur en Ukraine et dans le débat public international.
00:31:02 Marie-Marie Fial, c'est une posture européenne ou pas ?
00:31:04 Je réponds là-dessus parce qu'on a parlé tout à l'heure.
00:31:06 Je crois même que vous êtes pour la mise en place d'une armée européenne.
00:31:09 Si je ne me trompe pas, j'ai cru.
00:31:11 Moi, j'aimerais qu'on sache exactement de quoi on parle.
00:31:13 Parce que je crois que vous êtes également, j'en suis même sûre,
00:31:15 pour la fin de l'unanimité en Europe, c'est-à-dire la fin du droit de veto potentiel d'un pays.
00:31:20 Donc, ça veut dire que si on cumule ces deux propositions,
00:31:22 demain, des soldats français pourraient être envoyés en guerre sur un terrain extérieur
00:31:27 sans l'accord de la France.
00:31:28 Je veux bien qu'on comprenne de quoi on parle.
00:31:30 Il y a déjà de la coordination aujourd'hui et des équipes qui travaillent ensemble.
00:31:33 Ça existe déjà.
00:31:34 Ça existe déjà, la coopération ensemble.
00:31:36 Sauf qu'aujourd'hui, aucun soldat français, Madame,
00:31:38 n'est envoyé sur un territoire étranger en guerre sans l'aval de la France.
00:31:41 Il ne met sa vie de son jeu.
00:31:43 Parce que quand on envoie un soldat, si vous voulez,
00:31:45 jouer sa vie sur un terrain d'opération, c'est pour défendre les intérêts français.
00:31:49 Moi, je suis très attachée à cette idée.
00:31:51 Je considère qu'il ne faut pas d'armée européenne
00:31:53 parce que l'armée, c'est évidemment le corollaire de la diplomatie européenne.
00:31:57 Or, je souhaite que la France puisse conserver la singularité de sa voie diplomatique,
00:32:02 son autonomie, son indépendance,
00:32:04 et qu'elle a un rôle spécifique à jouer de ce point de vue-là.
00:32:06 Donc voilà deux sujets qui nous opposent radicalement.
00:32:08 Autre sujet évidemment qui nous oppose,
00:32:10 c'est la question de l'intégration de l'Ukraine à l'OTAN.
00:32:13 Même les Américains y ont renoncé parce qu'ils ont bien compris
00:32:16 qu'intégrer l'Ukraine aujourd'hui ou demain à l'OTAN,
00:32:19 c'est mécaniquement prendre le risque d'une escalade vers une troisième guerre mondiale
00:32:22 et un conflit nucléaire.
00:32:24 Évidemment, ce serait totalement irresponsable.
00:32:26 Et enfin, moi je suis opposée personnellement à toute forme de nouvel élargissement.
00:32:30 Je considère qu'on a déjà beaucoup de choses à régler à 27
00:32:32 et qui dysfonctionnent dans cette Union européenne.
00:32:34 Donc ça vaut pour des pays comme la Turquie, mais aussi pour l'Ukraine,
00:32:39 pour des raisons d'ailleurs en partie liées également à la question agricole.
00:32:42 Je sais, madame Eyer, que vous avez commencé par voter d'ailleurs
00:32:45 l'ouverture des marchés européens aux denrées agricoles ukrainiennes.
00:32:49 Alors sur ce sujet, comme sur d'autres,
00:32:51 le gouvernement a fini par changer d'avis ou rétropédaler.
00:32:53 Mais en tout cas, la conséquence, c'est qu'on a eu une explosion
00:32:57 de la concurrence déloyale sur un certain nombre de marchés,
00:32:59 notamment celui de la volaille, puisque vous n'êtes pas sans savoir
00:33:01 que l'Ukraine, c'est un de quart des terres agricoles européennes.
00:33:04 C'est un salaire minimum autour de 200 euros.
00:33:06 C'est des exploitations qui sont parfois grandes comme le Jura.
00:33:08 Bref, c'est une concurrence insoutenable.
00:33:10 La ménifestion répond pour la concurrence déloyale pour les agriculteurs.
00:33:14 Alors, ce qu'on a dit vis-à-vis des Ukrainiens, c'est qu'on aide évidemment les Ukrainiens.
00:33:18 Mais on a apporté des mesures d'ajustement pour s'assurer
00:33:21 que les produits ukrainiens qui arrivent sur notre marché,
00:33:24 ils ne viennent pas déstabiliser notre marché.
00:33:26 Donc, on a eu des mesures d'ajustement s'agissant du poulet, notamment.
00:33:29 Après, il y a la question du blé.
00:33:31 La vraie question fondamentale, c'est comment on s'assure
00:33:34 que le blé ukrainien, il aille là où il doit aller, c'est-à-dire au Moyen-Orient.
00:33:38 C'est très important, mais l'aspect essentiel dans cette partie, c'est la sécurité.
00:33:42 Est-ce qu'on peut parler aujourd'hui de paix par rapport à la Russie et à l'Ukraine
00:33:47 sans être qualifiée de défaitiste, d'avoir une attitude munie ?
00:33:51 Vous avez eu des propos qui ont interrogé à ce sujet Valérie Ayé.
00:33:55 Pourquoi aujourd'hui, dans le débat public et politique, quand on parle de paix,
00:33:58 c'est comme si on souhaitait finalement être, ou alors on est considéré comme étant collabos ?
00:34:03 Parce que trop souvent dans le débat public français et européen,
00:34:06 même ceux qui parlent de paix aujourd'hui sont des anciens alliés
00:34:10 ou des alliés de Vladimir Poutine qui ne s'assument pas,
00:34:13 qui prétendent ou qui ne voient pas la réalité,
00:34:16 qui ne voient pas que Vladimir Poutine ne s'arrêtera pas là.
00:34:19 Donc ce n'est pas la paix, c'est la capitulation.
00:34:22 C'était bien avant le début de la guerre en Ukraine.
00:34:25 Et donc dans leur esprit, c'est plus la capitulation et le renoncement
00:34:29 ou c'est ne pas avoir la lucidité de la réalité,
00:34:33 c'est-à-dire qu'en envisageant la paix, on peut apporter la guerre demain.
00:34:38 Donc pas de lucidité absolue vis-à-vis du régime de Poutine, vis-à-vis de ses velléités,
00:34:43 pas de renoncement, pas de capitulation.
00:34:46 Et vous soyez fort, parce que si vous dites Marine Le Pen et Dalladier,
00:34:49 qui est Marion Maréchal ?
00:34:51 L'Ukraine doit sortir vainqueur de cette guerre.
00:34:57 Alors la position de Marion Maréchal, notamment vis-à-vis de Vladimir Poutine,
00:35:01 j'ai vu que vous étiez allée à plusieurs reprises encenser Vladimir Poutine.
00:35:05 Éric Zemmour, juste avant la guerre en Ukraine, avait dit que Vladimir Poutine
00:35:09 était un grand démocrate et un grand responsable politique
00:35:12 qu'il fallait respecter et qui était tout à fait respectable.
00:35:15 Donc entre ce que vous dites et les votes de Nicolas Baye au Parlement européen,
00:35:19 je ne vois pas un soutien absolu à l'Ukraine,
00:35:21 je vois plutôt une proximité avec Vladimir Poutine.
00:35:23 Je dénonce votre instrumentalisation absolument honteuse que vous faites de cette guerre.
00:35:28 Vous jouez à la guerre comme au Playmobil et vous utilisez cette guerre
00:35:32 pour cliver le débat politique, pour diviser le camp de notre pays
00:35:38 entre d'un côté les lâches, les muniquois, les extrémistes, les collabos,
00:35:43 et puis de l'autre les gentils, les courageux, les solidaires.
00:35:46 Je trouve que c'est irresponsable parce que c'est un sujet
00:35:49 qui ne devrait pas susciter de l'hystérie,
00:35:51 mais qui devrait appeler à un peu de nuance, de mesure, de complexité.
00:35:55 Vous en appelez souvent à la responsabilité.
00:35:57 Je trouve que sur ce sujet, vous êtes à la fois caricaturo et outrancier
00:36:01 et surtout vous jouez, une fois de plus, avec un sujet extrêmement grave,
00:36:04 à des fins électoralistes immédiates, ce que je trouve totalement condamnable.
00:36:08 Je refuse de rentrer dans votre espèce d'intimidation morale
00:36:13 qui consisterait à dire que parce que demain on est contre l'intégration de l'Ukraine à l'OTAN,
00:36:17 on serait des collabos.
00:36:19 Je ne crois pas que ce que j'ai dit, moi, je ne sais pas pourquoi,
00:36:21 une certaine proximité avec Vladimir Poutine, pas des positions
00:36:24 s'agissant de l'élargissement de l'OTAN demain.
00:36:27 J'ai fait partie lorsque j'étais députée du groupe d'amitié franco-russe.
00:36:29 Vous y êtes allée en dehors du cadre du groupe d'amitié franco-russe.
00:36:33 Vous y êtes allée en dehors de ce cadre-là.
00:36:34 C'est des déclarations qui datent de la même époque où Emmanuel Macron
00:36:36 recevait Vladimir Poutine à l'Elysée.
00:36:37 Donc tout ça est grotesque et il n'y a eu aucune réalité.
00:36:39 Des déclarations de Désiré Derek Zemmour qui datent, qui sont très récentes.
00:36:42 Excusez-moi, moi j'assume en effet totalement que ma boussole,
00:36:44 c'est d'abord la défense des intérêts français,
00:36:46 que la solidarité, une fois de plus, ça dépasse le suicide.
00:36:48 Il se trouve que la défense des intérêts français, c'est la défense des intérêts ukrainiens.
00:36:52 C'est le même combat.
00:36:53 Il se défend pour nos valeurs et notre sécurité.
00:36:55 Beaucoup de sympathie pour les soldats, évidemment,
00:36:57 et les civils qui aujourd'hui se battent pour la souveraineté de leur pays.
00:36:59 Mais pour autant, je ne vais pas aller sacrifier l'intégralité de l'agriculture française,
00:37:03 déjà très mal en point, au nom d'une solidarité qui serait sans limite.
00:37:07 Voilà, je vous le dis, c'est une différence entre vous et moi.
00:37:09 En aucun cas, autant de moins que nos agriculteurs français.
00:37:12 On a ouvert aux produits ukrainiens nos marchés en les sécurisant
00:37:18 pour ne pas déstabiliser notre marché.
00:37:20 Votez l'ouverture, c'est marché.
00:37:23 Nos agriculteurs français européens ne sont pas aujourd'hui soumis à une déstabilisation
00:37:26 du fait des produits ukrainiens. On accompagne les Ukrainiens.
00:37:29 Vous êtes pour l'intégration de l'Ukraine à terme au sein de l'Union Européenne.
00:37:31 Bien sûr, et je l'assure.
00:37:32 Vous êtes pour l'intégration de l'Ukraine au sein du marché européen.
00:37:34 De toute façon, ce sujet de l'ouverture, de l'accès au marché, il aura lieu dans votre volonté d'élargissement.
00:37:39 Vous êtes même d'ailleurs pour l'Europe.
00:37:41 Dites-moi, à quelle condition ça sera un élargissement ?
00:37:43 Vous êtes pour l'Europe à 30, non ? Comme Madame Van der Leyen.
00:37:45 Je considère que l'Ukraine a une vocation à un destin européen.
00:37:49 Mais au-delà de l'Ukraine, vous êtes pour l'élargissement.
00:37:51 Je ne suis pas absolument pro-élargissement.
00:37:54 Ça m'intéresse parce que c'est pour vous, Madame Van der Leyen.
00:37:57 Je vais vous le dire, moi j'assume totalement.
00:37:59 Je pense que l'Ukraine a une vocation à un destin européen.
00:38:04 Mais ça ne sera pas demain matin et ça ne sera pas sans condition.
00:38:07 Tout élargissement doit se faire sur la base du mérite.
00:38:10 C'est la condition sine qua non.
00:38:12 Je ne vais pas vous répondre élargissement par élargissement.
00:38:15 La condition du mérite, ça veut dire les réformes qui sont menées dans chacun des pays.
00:38:19 Et puis, il faut que nous-mêmes, on puisse se réformer.
00:38:22 On est dans une Europe qui dit fonctionne, avec votre ami Victor Orban,
00:38:25 qui à la première occasion fait du chantage et oppose des veto
00:38:30 pour obtenir davantage d'argent pour son pays,
00:38:32 ou simplement pour cacher une proximité avec Vladimir Poutine et gagner du temps.
00:38:37 Victor Orban, votre allié, c'est le cheval de Troie de Vladimir Poutine aujourd'hui.
00:38:40 Et donc, on a un problème, nous, au sein même de l'Union Européenne,
00:38:43 il faut qu'on puisse se réformer.
00:38:45 C'est la réalité aujourd'hui du débat politique.
00:38:47 Élargissement, vocation européenne de l'Ukraine.
00:38:50 Est-ce que pour vous, l'intégration de la Turquie est une option envisageable ?
00:38:53 Non, absolument pas.
00:38:55 Non mais écoutez, la réalité aujourd'hui...
00:38:58 Je vous signale qu'aujourd'hui, votre majorité continue de verser des crédits à la Turquie
00:39:02 en vue de son intégration au sein de l'Union Européenne.
00:39:04 On a des accords de partenariat avec la Turquie.
00:39:07 Il y a une procédure d'intégration en cours avec des crédits qui sont versés sous votre majorité.
00:39:13 Je suis d'accord avec vous sur le fait qu'il faut la cesser.
00:39:16 Et donc, moi, j'aurais aimé avoir la réponse, mais je ne l'ai pas eue.
00:39:18 Est-ce que vous êtes, comme Mme Ursula von der Leyen, pour l'Europe à 30 ?
00:39:22 Est-ce que c'est quelque chose que vous visez ou pas ?
00:39:24 Mais moi, je ne suis pas pour l'Europe à 30 en termes d'objectifs.
00:39:26 Je pense que l'élargissement est un outil aussi de puissance géopolitique.
00:39:32 Moi, je vous propose de nouvelles formes d'élargissement.
00:39:34 Mais ça se fait sur la base de conditions qui doivent être respectées.
00:39:36 Et par ailleurs, un élargissement, ça ne se fait pas d'un claquement de doigts comme ça.
00:39:40 Les Ukrainiens, un, ils n'intégreront pas demain matin.
00:39:43 Et ça nécessite du travail, de la négociation.
00:39:45 Les exploitations ukrainiennes, ce sont des immenses exploitations.
00:39:48 Je n'imagine pas qu'on offre cette réunion européenne avec la politique agricole commune d'aujourd'hui.
00:39:53 Il faut qu'on se réforme, c'est une réalité.
00:39:55 Je suis tout à fait confiante sur notre capacité à intégrer l'Ukraine dans 10, 15 ans.
00:40:00 Souvenons-nous, en 1986, l'Espagne...
00:40:03 C'est la fin des crédits de PAC.
00:40:05 C'était en 1986 quand l'Espagne a intégré l'Union européenne.
00:40:08 On en est où aujourd'hui ?
00:40:09 C'est notre capacité de négocier et de préserver cette politique agricole commune.
00:40:13 Je peux vous garantir que, je ne sais pas si je serai encore députée européenne au moment où l'Ukraine intégrera l'Union européenne,
00:40:18 mais je me battrai et je continuerai de me battre, comme je l'ai fait depuis le 1er juillet.
00:40:21 Vous n'avez pas cessé de vouloir ouvrir les marchés sans cesse.
00:40:24 Vous n'avez pas soutenu le financement de la politique agricole commune avec Nicolas Bay.
00:40:29 Vous n'avez de cesse de vouloir ouvrir les marchés sans cesse.
00:40:31 J'aurais aimé qu'on puisse en parler à la fois à l'extérieur des frontières européennes, mais aussi à travers ce marché.
00:40:35 Mais dans le même temps, vous ne faites rien pour avoir une politique plus compétitive en France.
00:40:38 On a un déficit commercial historique, un record de déficit commercial dans notre pays.
00:40:41 Je ne connais pas un agriculteur français qui vous dira qu'il faut fermer les frontières françaises.
00:40:44 Je ne connais pas un agriculteur français qui vous dira "je n'ai pas besoin du marché européen".
00:40:49 Et vous allez trouver un agriculteur français ?
00:40:50 Qui vous dira "je n'ai pas besoin du marché européen et je suis en attente d'harmonisation à l'échelle européenne".
00:40:54 Et sur les accords commerciaux, c'est une réalité.
00:40:57 Aujourd'hui, nos agriculteurs ont besoin d'accords de commerce.
00:41:00 Qu'est-ce que vous allez dire demain aux viticulteurs des côtes du Rhône, par exemple,
00:41:04 quand vous leur expliquerez que plus d'accords de commerce et qu'ils devront s'asseoir sur 50% de leurs revenus ?
00:41:10 Qu'est-ce que vous direz demain aux producteurs de Comté et d'Andura
00:41:14 si on arrête de commercer et s'ils arrêtent de ménager de la Corsetta dont on a beaucoup parlé ?
00:41:19 On a besoin d'accords de commerce.
00:41:21 20% de la production française qui est exportée, 50% si on parle des céréaliers.
00:41:27 On a besoin de ces accords de commerce. C'est des rentrées d'argent pour nos agriculteurs.
00:41:30 Et je refuse qu'on renonce à ces rentrées d'argent.
00:41:32 Une réponse à plusieurs changements de thème.
00:41:33 Vous avez soutenu notamment le CETA, l'accord de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande.
00:41:36 Qu'est-ce que vous dites aux Français qui vont avoir demain dans leur assiette du bœuf aux antibiotiques nourri à la farine animale ?
00:41:43 C'est le meilleur exemple, c'est le meilleur contre-exemple.
00:41:46 On a négocié des clauses miroirs de la réciprocité.
00:41:49 Vous me répondez à son problème juste après.
00:41:51 On a aujourd'hui des Français qui vont avoir dans leur assiette ce bœuf nourri à la farine animale.
00:41:55 Je rappelle que la farine animale, c'est une farine qu'on a interdite en Europe à la suite du scandale de la vache folle.
00:42:01 Clause de réciprocité négociée. Ça n'existe pas ce que vous dites.
00:42:04 Donc en l'occurrence, non c'est faux. Il n'y a pas de clause de réciprocité dans cet accord. C'est totalement faux.
00:42:08 C'est pour ça d'ailleurs qu'on a très peu de bœuf canadien qui arrive.
00:42:11 0,034% du bœuf français consommé est canadien. C'est justement parce que ces clauses-là ont été...
00:42:17 Je vais vous répondre, les clauses miroirs existent ou pas ?
00:42:19 Non, elles n'existent.
00:42:20 Elles n'existent. Et preuve en est, 0,034% du bœuf consommé en France est canadien.
00:42:26 Sinon la preuve, on va créer des conditions esthétiques.
00:42:29 Madame Ayé, vous savez pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui le Canada n'utilise pas ces quotas.
00:42:32 Nous à l'heure actuelle, nous utilisons 100% de ces quotas au sein de cet accord.
00:42:36 Alors que le Canada ne les utilise pas. Vous avez accordé un quota.
00:42:39 Et donc tout va bien. Vous confirmez donc que cet accord CETA, il est favorable à la vie de nos Français.
00:42:44 Quand ils vont l'utiliser, parce qu'ils vont l'utiliser, ça va être une catastrophe.
00:42:46 Et pourquoi ils ne l'utilisent pas maintenant et ils l'utilisent demain ?
00:42:49 Vous avez autorisé un quota d'entrée gratuit de 64 000 tonnes sur un marché de 400 000.
00:42:55 Ça peut totalement déstabiliser le marché et c'est ce qui arrivera à terme.
00:42:58 Parce que si les Canadiens ont accepté cela, et si les Canadiens ont négocié cela,
00:43:02 c'est parce qu'ils comptent bien, croyez-moi, à un moment donné, utiliser ces quotas.
00:43:06 Donc ne mentez pas aux Français en disant que c'est des raisons de la France.
00:43:09 Ne pas mentir aux Français, c'est leur dire que nos agriculteurs ont besoin d'accords de commerce.
00:43:13 Le CETA, c'est plus 6,1 millions de dollars.
00:43:16 Et on va passer à la partie qui va suivre.
00:43:19 Marie-Marie Echal, vous avez 17h42.
00:43:23 Valérie Ayé, 17h49.
00:43:25 Alors, 17 minutes 49, pardon.
00:43:27 Mesdames, s'il vous plaît, on ne comprend rien à ce qu'on vous dit si vous parlez l'une sur l'autre.
00:43:31 On va passer à la quatrième partie sur la politique migratoire européenne et française.
00:43:35 Ce mercredi, ce sera l'heure de vérité pour le pacte asile et immigration,
00:43:39 censé remodeler le visage de la politique migratoire européenne.
00:43:42 De toutes les têtes de liste, vous êtes la seule à le soutenir, Valérie Ayé.
00:43:45 En quoi est-ce que c'est une réponse au défi migratoire que nous autres, en français, abordons,
00:43:51 mais que l'Europe aussi aborde ?
00:43:53 C'est une réponse parce qu'avec cet ensemble de textes,
00:43:56 on va pouvoir enfin contrôler les flux migratoires irréguliers.
00:44:01 Comment ?
00:44:02 Très simplement, je voudrais dire d'abord que ça fait deux ans qu'on négocie sur ce paquet de textes.
00:44:06 C'est un dossier, un sujet, une problématique qu'on sait extrêmement difficile, complexe,
00:44:12 qu'on ne résout pas à coup de phrases simplistes.
00:44:18 Et donc, on a un ensemble de textes qui vont nous permettre,
00:44:21 un, d'accueillir les migrants au niveau des frontières de l'Union européenne,
00:44:27 d'examiner si ou non ils ont accueilli aux frontières extérieures,
00:44:31 d'examiner ou non dans des centres avec infiltrage, d'abord infiltrage,
00:44:35 prise d'empreintes, photos d'identité, contrôle sanitaire, contrôle sécuritaire.
00:44:40 On voit ensuite s'ils ont vocation à être accueillis ou pas sur le territoire européen.
00:44:44 Si oui, ils sont accueillis, sinon ils sont renvoyés immédiatement,
00:44:47 notamment via l'agence Frontex.
00:44:49 Donc c'est ça, efficacité.
00:44:50 Et dans deux ans, puisque ces textes vont s'appliquer d'ici à deux ans,
00:44:53 dans deux ans, on n'a plus de Lampedusa, on n'a plus de jungle de Calais.
00:44:57 On n'a plus de Lampedusa ?
00:44:58 Parce qu'on a apporté des réponses concrètes avec des centres, des accueils.
00:45:04 Parce qu'on aura réparti les migrants en réalité ?
00:45:06 Pardon ?
00:45:07 On aura réparti les migrants qui seront arrivés ?
00:45:08 Non, parce qu'en fait, on filtre.
00:45:10 On filtre.
00:45:11 Mais qui filtre ?
00:45:12 Eh bien, dans les centres qui seront mis en place.
00:45:14 Et qui les tient, qui les gère ?
00:45:15 C'est piloté par l'Union européenne et par les pays frontaliers, évidemment.
00:45:18 Et donc, est-ce que les migrants ont vocation ou pas à rester sur le territoire européen ?
00:45:23 Si oui, ils peuvent rester.
00:45:25 On sait où ils sont.
00:45:26 Sinon, ils sont renvoyés immédiatement.
00:45:28 Alors, Marion Maréchal, vous vous parlez d'une submersion migratoire.
00:45:31 Est-ce que vous pouvez nous dire, selon vous,
00:45:33 en quoi l'Europe organise de manière consciente une telle submersion ?
00:45:38 Déjà, Mme Ayyé, qui nous promet que dans deux ans, il n'y aura pas de Lampedusa,
00:45:41 fait partie du même gouvernement qui nous avait affirmé, il y a quelques années,
00:45:44 qu'ils appliqueraient 100% des OQTF.
00:45:46 Et quelques années après, on est à 7%.
00:45:48 Et demain, on n'aura plus ce problème, puisqu'il n'y aura plus d'immigration irrégulière.
00:45:51 Elle sera régulière.
00:45:52 Bien sûr.
00:45:53 7%.
00:45:54 Et l'année dernière, 46 femmes, seulement connues dans la presse,
00:45:56 qui ont été violées par des clandestins sous OQTF, dont des grands-mères.
00:45:59 Mais ça, évidemment, ça ne rentre pas en ligne de compte,
00:46:02 puisque la réalité, Mme Ayyé, vous l'avez dit vous-même hier dans le JDD,
00:46:05 vous considérez qu'il n'y a pas de submersion migratoire.
00:46:07 Et vous avez même dit, d'ailleurs, dans une interview,
00:46:09 que de toute façon, vous considérez que c'était aux acteurs économiques
00:46:11 de décider de notre politique migratoire.
00:46:14 Donc, à partir de là, vous ne considérez pas l'immigration comme un sujet en soi.
00:46:17 C'est une grande différence entre nous deux.
00:46:19 Pardonnez-moi, je suis en responsabilité.
00:46:21 Je suis la seule, avec ma collègue Fabienne Keller, qui a négocié ce pacte.
00:46:25 J'apporte des solutions concrètes.
00:46:26 Je considère que nous sommes très loin avec ce texte de répondre à la situation,
00:46:30 puisqu'il n'y a jamais eu, je rappelle quand même,
00:46:32 autant d'immigration clandestine aux frontières européennes.
00:46:34 Et d'ailleurs, vous détenez, vous, avec votre gouvernement,
00:46:36 le record historique d'immigration, à la fois légale et illégale, sur le sol français.
00:46:39 Mais ça, on y reviendra peut-être.
00:46:41 Donc, pas sûr que vous soyez très bien placée pour aujourd'hui mener cette politique.
00:46:44 Ce texte, il veut répartir de manière forcée les migrants sur le sol européen.
00:46:48 Moi, j'aurais préféré, voyez-vous, que vous défendiez,
00:46:50 vous êtes opposée à l'époque face à Georgia Meloni, le blocus naval européen.
00:46:53 Mais Georgia Meloni, elle ne l'a pas mis en place, ce fameux blocus naval.
00:46:56 Elle voulait un blocus naval européen.
00:46:57 Comment vous expliquez ça ?
00:46:58 Et le gouvernement français et allemand s'y sont opposés.
00:47:00 Georgia Meloni, voyez-vous, aujourd'hui, elle bloque les ONG,
00:47:04 les bateaux tenus par des ONG qui se font les complices des trafics de migrants,
00:47:07 quand au même moment, vous ouvrez Grand-Oport et vous accueillez l'Océan Viking.
00:47:11 Georgia Meloni, elle fait de la communication sur une même journée.
00:47:15 Elle laisse l'Océan Viking venir chez nous et elle accueille sur la même journée les bateaux chez elle.
00:47:20 L'Océan Viking, c'est vous qui l'avez fait, vous en allant à l'Ange-Pédouza,
00:47:24 vous faire la photo et simplement vous faire de la communication sur les migrants.
00:47:28 Madame Georgia Meloni ne voulait pas de l'Océan Viking et c'est notre ministre de l'Intérieur qui a ouvert le port de Toulon.
00:47:32 Un autre exemple, Georgia Meloni, elle a voulu et elle a d'ailleurs obtenu,
00:47:35 après une longue lutte, des accords avec la Tunisie et l'Égypte,
00:47:38 qui ont eu des effets indéniables puisqu'il y a eu une baisse de plus de 70%
00:47:41 des débarquements depuis la Tunisie après cet accord.
00:47:43 Vous êtes également opposée à cet accord.
00:47:46 Georgia Meloni, elle veut une réforme, par exemple, du droit d'asile
00:47:49 pour en avoir une lecture beaucoup plus restrictive qu'aujourd'hui,
00:47:52 puisque malheureusement, dans la lecture actuelle, c'est devenu une nouvelle filière d'immigration clandestine.
00:47:56 Georgia Meloni, elle soutient pas quasi l'immigration qu'on va voter merci de lui.
00:47:59 Vous vous soutenez ou pas ? Vous êtes alignée avec Georgia Meloni ou pas ?
00:48:02 Vous savez pourquoi ? Vous savez pourquoi ?
00:48:03 Vous êtes alignée avec elle ou pas ? Est-ce qu'elle est votre alliée ?
00:48:06 Madame, je vais vous expliquer pourquoi.
00:48:07 Pour une raison très simple, c'est que Georgia Meloni, légitimement, vous lui accorderez,
00:48:10 ne veut pas devenir le centre d'accueil à ciel ouvert de l'intégralité de l'Europe.
00:48:13 Ce qui lui arrive pour des raisons géographiques,
00:48:15 parce que la politique française est tellement laxiste, tellement incitative,
00:48:19 que, évidemment, les personnes rentrent par l'Italie pour ensuite aller en France.
00:48:22 Et donc, pour éviter cela, et bien oui, en désespoir de cause,
00:48:25 puisque vous avez refusé toutes les mesures qu'elle a proposées et que je viens de vous citer,
00:48:29 et bien de fait, elle est contrainte à contre-coeur d'accepter la répartition
00:48:32 pour que son pays ne subisse pas directement les conséquences.
00:48:34 Moi, quand même, faudrait rappeler.
00:48:35 Alors, Georgia Meloni, pendant sa campagne, elle dit "ne vous inquiétez pas, avec moi,
00:48:39 plus de problèmes migratoires, je vais mettre en place un bloc plus naval".
00:48:41 Elle n'y arrive pas. Non seulement...
00:48:43 Vous avez vu votre bilan en matière migratoire, Madame Meillet ?
00:48:46 Mais vous êtes bien placée.
00:48:47 Georgia Meloni, elle ouvre 450 000 de titres de séjour de migration régulière.
00:48:50 Mais Madame Meillet, vous êtes bien placée, vous croyez ?
00:48:51 Arrêtez de nous donner des leçons de gestion migratoire de migration zéro,
00:48:54 puisque, sur la base de ce que fait Georgia Meloni,
00:48:56 elle appelle et elle ouvre des titres de séjour,
00:48:58 rappelant à la migration régulière, parce qu'elle a besoin de titres de travail.
00:49:02 Vous voulez qu'on parle de l'Italie ?
00:49:03 Parlons de l'Italie, c'est un sujet que je connais bien.
00:49:04 Marion Maréchal.
00:49:05 Parlons de l'immigration de travail en Italie. Très intéressant.
00:49:07 Vous savez comment ça fonctionne, l'immigration de travail en Italie ?
00:49:09 Sachez qu'il y a d'abord une exigence de priorité nationale.
00:49:11 C'est-à-dire que vous n'avez pas le droit de faire venir un travailleur
00:49:13 si vous n'avez pas d'abord fait la preuve que vous avez cherché un Italien
00:49:17 pour remplir ce travail.
00:49:19 Évidemment, c'est une exigence qui n'existe pas en France, vous vous en ditez.
00:49:22 Quand il y a une immigration de travail en Italie,
00:49:23 les gens viennent, travaillent et repartent.
00:49:26 Ce qui n'est évidemment, malheureusement, pas le cas en France.
00:49:28 Par ailleurs, sachez-le, en Italie,
00:49:30 ça n'est pas un pays qui subit une immigration de peuplement,
00:49:33 parce qu'en Italie, il n'y a pas le droit du sol.
00:49:35 Le droit du sol que vous défendez ouvertement en France
00:49:38 et que moi, je souhaite abolir.
00:49:40 Il n'y a pas toute la politique sociale incitative,
00:49:43 y compris lorsque vous ne travaillez pas,
00:49:45 puisque vous pouvez toucher en France quand vous êtes étranger
00:49:47 et que vous ne travaillez pas,
00:49:48 le RSA, les APL, les allocations familiales.
00:49:50 Et donc, de ce fait-là, évidemment, c'est un pays de transit
00:49:53 bien davantage qu'un pays de destination filiale.
00:49:56 Donc, excusez-moi, mais je vous trouve extrêmement mal placée
00:49:58 pour aujourd'hui faire des leçons sur ce sujet.
00:50:00 Mais on fait le constat que le gouvernement de l'Union,
00:50:02 Madame Ayeg, le seul projet de loi
00:50:04 et à chaque fois, on le voit, les populistes,
00:50:06 entre Georgia Melloni, les Brexiters,
00:50:08 qui disaient "take back control" Donald Trump
00:50:10 sur ces questions-là, n'apportent aucune solution.
00:50:12 Qu'est-ce que vous proposez concrètement sur les questions migratoires ?
00:50:15 Le seul texte que vous avez voté, il a abouti à une augmentation
00:50:18 des titres de séjour accordés aux clandestins,
00:50:21 c'est-à-dire une augmentation de la régularisation des clandestins.
00:50:23 Donc, un nouvel appel d'air,
00:50:25 un nouvel appel d'air aujourd'hui,
00:50:27 c'est en France, mais Madame, c'est votre gouvernement,
00:50:30 mais justement, votre gouvernement,
00:50:32 c'est votre gouvernement, vous avez voté un défi migratoire.
00:50:34 Qu'est-ce que vous proposez alors, à l'échelle européenne ?
00:50:36 Qu'est-ce que vous proposez, pour répondre au défi migratoire ?
00:50:38 Le blocus naval européen, je viens de vous le dire,
00:50:41 Donc ça veut dire quoi concrètement, puisque Georgia Melloni
00:50:43 n'a pas pu le mettre en oeuvre ? Comment vous le faites ?
00:50:45 Une coopération militaire de moyens matériels
00:50:47 sur le modèle de l'opération Sofia.
00:50:49 Vous faites quoi ? Il y a des bateaux qui arrivent
00:50:51 et vous tirez sur les gens ? Vous tirez sur les migrants ?
00:50:53 Non pas du tout, c'est démanteler les trafics de passeurs,
00:50:55 c'est faire en sorte d'intercepter les bateaux pour les ramener sur les côtes d'origine.
00:50:57 Et l'immigration, c'est merveilleux. Pourquoi le CR, pourquoi Nicolas Meyne ne va pas le voter ?
00:51:01 C'est fou.
00:51:02 Lutte contre les réseaux de passeurs, pour renvoi à la frontière.
00:51:05 Je suis pour les accords avec les pays de départ,
00:51:07 chose à laquelle vous vous opposez, et vous vous opposez encore aujourd'hui.
00:51:11 Je suis pour le financement des hot spots à l'étranger,
00:51:14 c'est-à-dire des centres d'études, des demandes d'asile,
00:51:16 à l'extérieur de nos frontières, pour éviter justement que ce soit
00:51:18 une incitation à l'immigration.
00:51:20 Je suis pour les réformes, mais tous les pays, Madame Nécessaire,
00:51:23 qui sont aujourd'hui des pays de départ.
00:51:25 Je suis également pour une réforme de Schengen,
00:51:27 pour que la libre circulation de Rennepont soit réservée aux Européens
00:51:30 et non plus aux personnes extra-européennes.
00:51:32 Voilà des pistes très concrètes.
00:51:33 Et je suis bien sûr pour une réforme aujourd'hui du droit d'asile,
00:51:36 puisqu'il y a une liste des pays sûrs qui est à revoir,
00:51:39 parce que malheureusement aujourd'hui elle est beaucoup trop large,
00:51:41 et qu'il faut donc recentrer selon moi le droit d'asile,
00:51:44 parce qu'il était à l'origine, c'est d'abord la défense et l'accueil
00:51:47 des personnes qui sont des militants politiques menacés dans leur pays,
00:51:50 et non pas simplement une immigration économique qui arrive massivement sur le territoire.
00:51:53 On va harmoniser le droit d'asile.
00:51:55 Aujourd'hui en Europe, on a 27 droits d'asile différents,
00:51:57 avec le pacte asile-immigration, on va l'harmoniser.
00:52:00 Et on va permettre, j'y viens, un dernier point sur la question de la solidarité,
00:52:04 avec les pays d'entrée, la France va être bénéficiaire du mécanisme de solidarité.
00:52:10 Aujourd'hui, les pays qui sont de première entrée,
00:52:13 c'est l'Espagne, la Grèce, l'Italie, la France.
00:52:15 Et qu'est-ce qui se passe ?
00:52:17 Viktor Orban en Hongrie refuse d'accueillir des migrants.
00:52:20 L'enjeu demain, avec le texte qu'on va voter la semaine prochaine,
00:52:22 c'est que, Viktor, vous voulez faire un déviktor Orban, plutôt que là,
00:52:25 puisque pour que chaque pays, les Slovaques, les Polonais, les Roumains, les Suédois,
00:52:30 prennent leur part pour accueillir les migrants qui ont vocation à rester sur le territoire,
00:52:34 c'est-à-dire les réfugiés.
00:52:36 Est-ce que vous croyez en la diversité heureuse ?
00:52:37 Est-ce que vous pensez aujourd'hui qu'avec plus d'immigration,
00:52:39 il est encore possible de construire un imaginaire collectif ?
00:52:42 Je ne vous parle pas de plus d'immigration, la question ce n'est pas est-ce que plus ou moins d'immigration.
00:52:46 Les flux migratoires existent.
00:52:48 On a vocation, nous, Européens, à accueillir un certain nombre de demandeurs d'asile
00:52:53 qui arrivent en Europe pour des raisons, parce qu'ils ont vocation à être protégés.
00:52:57 Ce n'est pas plus ou moins, c'est comment on gère les flux migratoires.
00:53:02 Je vous pose une question un peu plus philosophique.
00:53:04 Est-ce que vous estimez que c'est une chance ? Est-ce que c'est un défi ?
00:53:06 Est-ce que c'est un problème ? Est-ce que vous croyez à une diversité heureuse,
00:53:08 à une société multiculturelle ou pas ?
00:53:10 C'est un défi, la question migratoire.
00:53:13 C'est un défi planétaire qu'on doit gérer et régler à l'échelle européenne.
00:53:18 C'est une illusion de penser qu'à l'échelle nationale, on pourra répondre aux défis migratoires.
00:53:22 Donc pas de souveraineté nationale sur ce sujet, souveraineté européenne.
00:53:25 Mais alors moi je n'oppose jamais la souveraineté nationale et la souveraineté européenne.
00:53:28 Elles se complètent dans le monde qu'on connaît aujourd'hui.
00:53:30 Qui peut penser que seul, à l'échelle de la France, on peut répondre à tous les problèmes du monde ?
00:53:35 Le défi migratoire, la question de la transition environnementale,
00:53:38 la régulation des géants numériques, la paix face à la guerre et aux menaces de Vladimir Poutine,
00:53:44 être compétitif dans le jeu de la mondialisation.
00:53:47 On a besoin de se renforcer avec des politiques déployées à l'échelle européenne.
00:53:51 Ça vaut pour ces sujets-là, ça vaut pour les enjeux migratoires.
00:53:54 N'opposons pas souveraineté nationale et souveraineté européenne. Elles se complètent.
00:53:57 Marion Maréchal, il manque environ 40 millions de travailleurs pour faire tourner l'économie européenne.
00:54:03 Est-ce qu'on peut croire à l'immigration zéro ?
00:54:06 Je réponds juste très très rapidement parce que Madame Eyer, évidemment,
00:54:09 elle ne comprend pas qu'il y ait des pays qui ne veulent pas subir la répartition des migrants
00:54:12 puisque c'est un projet la répartition des migrants en France.
00:54:15 C'est même un projet de répartition de peuplement.
00:54:18 Ce sont les mots d'Emmanuel Macron.
00:54:20 Dans tous les villages de France et de Navarre, on va avoir des...
00:54:22 Emmanuel disait que c'est ce qui est en train de se passer.
00:54:24 Il s'agit de réfugiés qui ont vocation à rester sur le territoire européen.
00:54:29 C'est ce qui est en train de se passer à l'heure actuelle.
00:54:31 C'est-à-dire que pour faire bonne figure lors des invitations pour les JO,
00:54:34 c'est en train de répartir en catémini et contre l'avis des maires et dans leur dos
00:54:37 des migrants sur l'ensemble du sol français.
00:54:40 C'est un projet qui a été revendiqué.
00:54:41 Ce sont les mots du président Emmanuel Macron comme un projet de peuplement.
00:54:45 Je comprends que vous ayez du mal à comprendre qu'il y ait des pays qui ne veulent pas cela
00:54:48 puisque c'est votre politique en France.
00:54:50 Moi, je vous le dis, je suis toujours sidérée de voir que vous ne tenez pas compte aujourd'hui
00:54:54 du poids social, identitaire, culturel et sécuritaire que fait peser l'immigration dans notre pays.
00:54:58 Vous n'en parlez jamais.
00:54:59 Mais même aujourd'hui, le ministre de l'Intérieur fait le lien entre immigration et insécurité.
00:55:03 50% d'indélinquance à Paris et Marseille qui est liée à des personnes de nationalité étrangère.
00:55:08 Près de 60% des agressions sexuelles dans les transports en Ile-de-France qui sont le fait de personnes étrangères.
00:55:12 Près de 20% des détenus, même un peu plus dans nos prisons aujourd'hui,
00:55:15 qui sont des personnes de nationalité étrangère.
00:55:18 Est-ce que vous entendez cela ?
00:55:19 Est-ce qu'à un moment donné, vous pouvez comprendre que l'explosion de la criminalité en France a un lien direct avec l'immigration ?
00:55:25 Excusez-moi, mais si vous considérez que tous les migrants sont des criminels
00:55:31 ou en puissance, moi ce que je vois, par exemple, quand on regarde vos amis ailleurs en Europe, les brexiteurs...
00:55:39 Mais vous n'en parlez pas de mes amis républicains. Est-ce qu'il y a un lien entre sécurité et immigration, madame ?
00:55:43 Non, mais je cherche à aller voir ce que vos modèles ont mis en place.
00:55:47 Par exemple, Donald Trump.
00:55:48 Vous n'êtes pas à l'aise ?
00:55:49 Je ne suis pas mal à l'aise.
00:55:50 Pourquoi vous ne vous prenez pas ?
00:55:51 La criminalité a explosé sous Donald Trump.
00:55:54 Mais qu'est-ce que vous voulez que Donald Trump...
00:55:56 C'est simplement parce que vous avez le même modèle et la même obsession sur le lien entre la migration et la criminalité.
00:56:00 Vous n'avez tellement pas envie de me répondre qu'en fait vous allez chercher Donald Trump dans le débat pour vous défausser et pas me dire que...
00:56:06 Non, je vous dis qu'il y a des enjeux de criminalité, mais que je ne lis pas les sujets migratoires au sujet de criminalité.
00:56:10 Vous avez votre réponse.
00:56:11 Les migrants, les migrants dont on parle, ce sont des réfugiés.
00:56:14 L'immigration de travail, vous ne m'avez pas répondu, c'est important.
00:56:16 Un élément.
00:56:17 C'est intéressant parce que si madame Ayenne nie le fait qu'il y ait un lien entre immigration et insécurité, évidemment elle ne veut pas réguler ou réduire l'immigration.
00:56:22 Au contraire, la question que je vous pose, c'est pour faire fonctionner l'économie européenne et française, est-ce qu'il faut des immigrants ?
00:56:28 Je vous le dis, aujourd'hui, nous sommes dans un pays où il y a près de 6 millions de chômeurs, toutes catégories confondues.
00:56:33 Il y a aujourd'hui 5 millions de pauvres.
00:56:35 Il y a aujourd'hui un taux d'inactivité d'ailleurs chez les résidents étrangers qui est beaucoup plus important que chez les Français.
00:56:42 Il y a à peu près chez les résidents algériens, ce n'est pas mes chiffres, c'est ceux de l'INSEE, 42% aujourd'hui des résidents algériens sur le sol français qui sont sans activité et sans emploi.
00:56:49 Il y a près de 1,3 million de jeunes en âge de travailler qui ne sont ni en formation, ni en activité, ni en emploi.
00:56:54 Donc moi je vous le dis, plutôt que de faire venir une fois de plus une immigration de travail qui se cumule sur toutes les autres,
00:57:00 pitié, commençons déjà par faire en sorte que ces personnes sans emploi et sans formation retrouvent un travail, en particulier dans ces métiers.
00:57:06 Mais pour ça Madame, encore faut-il faire l'effort, ce dont vous êtes incapable depuis le début de ce mandat,
00:57:11 de faire en sorte que le travail paie correctement et donc de rapprocher le net du brut, donc de bêcher les charges sur les salaires.
00:57:18 Mais pour cela, il faudrait évidemment faire des économies à la fois sur l'immigration et sur la cisterna, chose qui n'a jamais été une piste.
00:57:23 - 4 minutes 30, Madame Ayé est à 23 minutes 03. Vous répondez, puis j'ajoute une question corollaire à celle de Laurence.
00:57:30 Est-ce que vous pensez que l'immigration peut venir résoudre le problème de natalité, ou plutôt de dénatalité dans notre pays ?
00:57:37 - D'abord, je voudrais quand même rappeler un point sur le pacte asile-immigration qu'on va voter la semaine prochaine.
00:57:42 Il y a des contrôles de sécurité à l'entrée. Donc toutes les personnes réfugiées qui intègreront le sol européen seront contrôlées.
00:57:50 On sait exactement qui ce sera et elles pourront exercer et vivre pleinement sur le territoire européen en toute sécurité.
00:57:59 - On connaît souvent que c'est compliqué de savoir exactement qui rentre.
00:58:01 - Mais c'est bien l'objet du pacte asile-immigration avec ce qu'on appelle en screening en bon français, c'est-à-dire du filtrage.
00:58:07 - Et là, vous n'arrivez pas à les renvoyer ?
00:58:09 - Demain, on le fera. C'est tout le changement et c'est une révolution du pacte asile-immigration.
00:58:14 - Vous ne donnez pas les moyens d'avoir des accords avec les pays de départ ?
00:58:16 - En force france-tex, c'est l'essentiel. Par ailleurs, on travaille sur des accords avec les pays de départ.
00:58:20 - Des accords consulaires ? Mais oui, vous êtes incapable de le faire. Vous êtes à 7 % d'application d'OQTF.
00:58:24 - Et ça, c'est l'avis d'avant, le pacte asile-immigration. Moi, je vous apporte des solutions concrètes avec ce pacte.
00:58:30 - Le pacte asile-immigration ne règle pas le problème des laissés-passer consulaires.
00:58:33 - Justement, au contraire, on peut travailler sur les visas aussi. Voilà pour le premier point.
00:58:38 - Deuxième point, c'est donner crédit à la théorie de Marion Maréchal-Le Pen sur le grand emplacement.
00:58:51 - Oui, mais ça n'existe pas, c'est sûr.
00:58:53 - Aujourd'hui, on a 7 % d'étrangers en France. En 1930, c'était 5 %.
00:59:01 - C'est normal, madame. Vous distribuez la nationalité française comme des petits pains.
00:59:05 - Vous avez donné la nationalité française à 400 000 personnes entre 2017 et 2021.
00:59:10 - On a besoin de régulariser des gens qui travaillent dans des conditions...
00:59:14 - On va probablement, toutes nous quatre, dans des restaurants à Paris.
00:59:18 - Malheureusement, il y a la réalité de travailleurs qui travaillent, qui respectent nos valeurs.
00:59:23 - Ce discours de beau Parisien, c'est pas possible.
00:59:26 - Pardonnez-moi.
00:59:27 - J'ai le discours de bon Parisien.
00:59:29 - J'aime à Laval, à Léphagne, dans mes cuisines et faire mon ménage.
00:59:33 - J'ai pu avoir mes Uber Eats.
00:59:35 - A Laval, en Mayenne, pas de caricature, s'il vous plaît.
00:59:38 - Excusez-moi, vous en rendez compte, ce que vous dites.
00:59:40 - C'est la réalité des travailleurs aujourd'hui, dans les cuisines, pour faire du ménage,
00:59:46 dans les exploitations, pour faire les vendanges.
00:59:51 Il faut qu'on puisse aussi accueillir ces travailleurs dans ces métaux.
00:59:56 - Vous allez pouvoir le dire dans la conclusion.
00:59:57 - C'est la dernière partie.
00:59:58 On a respecté le chrono et le temps de parole à une poussière de seconde près.
01:00:03 Place à la conclusion à présent, Laurence.
01:00:05 - C'est Marie-Hélène Meyrier qui va commencer la conclusion.
01:00:08 Et c'est Marion Maréchal qui va conclure.
01:00:10 - Merci.
01:00:11 Je pense que ce soir, nous aurons vu ce qui sépare la majorité présidentielle de l'extrême droite aujourd'hui.
01:00:19 Mme Marion Maréchal-Le Pen vote contre le pacte asile-immigration.
01:00:24 En tout cas, ses alliés français voteront contre le pacte asile-immigration.
01:00:28 Moi, j'assume de voter pour ce pacte, pour trouver une réponse aux défis migratoires à l'échelle européenne.
01:00:34 Mme Marion Maréchal-Le Pen remet en question le dérèglement climatique.
01:00:40 Moi, j'assume que nous devons lutter et accompagner les agriculteurs pour lutter contre le changement climatique.
01:00:48 Mme Marion Maréchal-Le Pen estime que la France doit être isolée.
01:00:53 Moi, j'assume que c'est en européen que nous devons créer les conditions d'être compétitifs dans le jeu mondial
01:01:00 et pour faire rayonner nos entreprises et nos agriculteurs.
01:01:03 Donc, en fait, vous pensez que cette élection européenne ne sert à rien.
01:01:07 Moi, je pense que cette élection européenne, elle est utile parce que c'est en européen qu'on va régler le problème migratoire,
01:01:12 la question de la transition environnementale, la régulation des yéans du numérique encore
01:01:16 et créer les conditions d'être d'une vraie puissance économique à l'échelle européenne.
01:01:20 Donc, nous avons besoin d'Europe.
01:01:21 La conclusion est présente pour Marion Maréchal-Le Pen.
01:01:24 Je ne vais pas répondre à cette litanie d'éléments de langage.
01:01:26 Je vais simplement vous dire une chose, c'est que le 9 juin prochain, vous avez la possibilité de battre Emmanuel Macron au Parlement européen.
01:01:31 Parce que ça, Mme Ayer, vous ne me le contesterez pas.
01:01:33 S'il y a un groupe aujourd'hui qui peut battre le vôtre au Parlement européen, c'est le groupe auquel j'appartiens,
01:01:37 c'est le groupe des conservateurs et réformistes européens.
01:01:40 Non seulement, évidemment, pour dépasser votre groupe et donc faire en sorte de casser la majorité d'Ursula von der Leyen,
01:01:45 pour pouvoir avoir une Europe non plus gouvernée au centre et à gauche, comme c'est le cas aujourd'hui avec vous,
01:01:50 mais véritablement à droite pour défendre notre civilisation.
01:01:53 Ce n'est pas les LR qui peuvent vous offrir ça, parce que les LR, aujourd'hui, gouvernent avec vous au Parlement européen.
01:01:58 Ce n'est pas malheureusement non plus le RN, parce qu'aujourd'hui, ils sont isolés au Parlement européen.
01:02:01 C'est bien aujourd'hui, reconquête.
01:02:03 Et donc, le 9 juin prochain, je ne peux qu'inviter ceux qui souhaitent véritablement changer cette Union européenne,
01:02:08 de saisir cette opportunité historique et de voter pour notre liste afin de battre Emmanuel Macron.
01:02:12 Merci beaucoup à toutes et à tous.
01:02:14 Merci, mesdames.
01:02:15 Merci à vous.
01:02:16 Merci, Michel. Merci, Sonia.
01:02:18 La soirée politique se poursuit sur CNews et sur Europe 1.
01:02:20 Sur CNews, Julien Pasquet, qui va faire le débrief de ce face-à-face.
01:02:24 Et sur Europe 1, Maël Hassani pour le journal.
01:02:27 Merci à vous de votre présence.
01:02:29 Merci à vous, chers auditeurs, téléspectateurs.
01:02:31 A demain.
01:02:32 On vous dit à demain.
01:02:33 Bonne soirée. A demain, sur nos ordres.
01:02:34 Avec grand plaisir.
01:02:35 [Musique]

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