• il y a 7 mois
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Transcription
00:00 Bonjour à tous.
00:00 Guillaume, cet alarmant phénomène d'ultra-violence
00:04 semble de plus en plus fréquent aux abords de nos écoles.
00:07 Oui, même s'il reste très difficile à quantifier
00:09 puisqu'il n'existe encore aucun chiffre précis.
00:11 Une chose est sûre, ce phénomène s'inscrit dans l'augmentation
00:14 des crimes et délits révélés fin janvier par le ministère de l'Intérieur,
00:17 +7% en un an.
00:19 Au-delà de l'augmentation du phénomène,
00:20 c'est surtout la violence de ces actes que constatent les policiers de terrain.
00:23 Reda Bellage porte parole du syndicat de police Unité.
00:26 Avant, quand on faisait une rixe, c'était pieds, poings, bâtons.
00:28 Et puis, tout le monde rentrait chez soi.
00:30 Aujourd'hui, on poignarde, on met des coups de marteau sur la tête.
00:33 Une violence perpétrée par des auteurs de plus en plus jeunes.
00:36 Selon le ministère de l'Intérieur, une majorité des crimes et délits
00:39 en France sont commis par des jeunes entre 15 et 24 ans.
00:42 Alors hier, Guillaume en déplacement dans une école parisienne,
00:45 Emmanuel Macron a dénoncé, je cite, "une violence désinhibée".
00:49 Comment on l'explique ?
00:51 Eh bien, pour Reda Bellage, c'est avant tout un sentiment d'impunité
00:54 chez les jeunes qui expliquent ces actes d'ultra-violence.
00:56 Aujourd'hui, un jeune qui se fait interpeller,
00:58 qu'il soit mineur, majeur, qu'il soit récidiviste ou non,
01:00 s'il a un couteau avec une lame de 30 centimètres sur lui,
01:03 il ne va jamais prendre, alors que c'est prévu dans la loi,
01:05 15 000 euros d'amende et un an de prison.
01:07 Il ne prendra même pas un jour de prison.
01:09 Les jeunes, ils agissent en toute impunité.
01:11 Un sentiment d'impunité exacerbé par l'effet de masse sur les réseaux sociaux
01:14 qui se traduit quand les adolescents se croisent dans les établissements scolaires,
01:18 selon Jérémy Destenave, professeur en SVT au collège.
01:21 Les conflits, ça peut être de l'homophobie, de la grossophobie, du sexisme,
01:24 ça peut être de la religion, ça peut être n'importe quoi.
01:27 Le problème, c'est que c'est sur les réseaux sociaux
01:29 qu'ils sont montés en épingle et qu'il y a un phénomène de masse
01:33 qui conduit les individus à ne pas avoir d'autres réactions possibles que la violence.
01:37 Parce qu'ils se sentent débordés par la pression sociale
01:42 et leur image numérique est mise à mal.
01:44 Et à travers leur image numérique, c'est leur image qu'ils ont d'eux-mêmes.
01:46 Une influence des réseaux sociaux que l'on retrouve dans l'affaire de la jeune Samara,
01:50 cette adolescente passée à Tabac à Montpellier,
01:52 victime de harcèlement en ligne depuis plusieurs semaines.
01:55 Merci beaucoup, Guillaume Dominguez.

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