• il y a 8 mois
Marilyne Baranes, docteur en psychologie clinique, sur le fonctionnement d'une cellule psychologique : «La parole est essentielle pour éviter de garder en nous un imaginaire de violence».

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Transcription
00:00 Alors en règle générale, c'est donc ce qu'on appelle les CUMP, qui sont donc les cellules d'urgence
00:07 médico-psychologiques, qui travaillent étroitement au sein des SAMU, des hôpitaux de France.
00:15 En règle générale, quand on a un drame comme ça dans une collectivité, on va donc dans un premier temps
00:23 réunir la collectivité, en tout cas ceux qui veulent venir à cette réunion, et on va d'une part leur parler,
00:31 leur expliquer un petit peu ce qui s'est passé, en tout cas exprimer les faits qui viennent de se dérouler,
00:38 et laisser la parole ouverte. C'est-à-dire que ça va être très important à ce moment-là que les jeunes
00:45 qui sont là puissent dire "moi j'étais là, c'était un ami à moi, j'ai vu, j'ai pas vu, je suis très triste,
00:52 je suis très triste". - Faut que chacun puisse dire ce qu'il a sur le cœur ?
00:55 - Chacun puisse dire ce qu'il a sur le cœur, ça va être très important, la parole est essentielle dans ces moments-là,
01:01 c'est-à-dire pour éviter de garder à l'intérieur de nous un imaginaire de violence, pour pouvoir exprimer
01:12 ce qu'on ressent, c'est-à-dire le choc, on est en train de parler d'un traumatisme collectif, de façon à ce qu'on
01:20 n'ait pas un gel psychique, c'est-à-dire qu'on soit enfermé dans notre traumatisme.
01:26 [Musique]
01:29 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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