Yaël Braun-Pivet en Ukraine : un déplacement pour réaffirmer le soutien de la France

  • il y a 5 mois
Yaël Braun-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale, s'est rendue en Ukraine avec une délégation de députés ; Valérie Rabault vice-présidente socialiste, chargée des relations internationales, Thomas Gassilloud, qui préside la commission défense et Benjamin Haddad, à la tête du groupe d'amitié France-Ukraine. 4 jours passés entre Kiev et Odessa pour réaffirmer le soutien indéfectible de la France à l'Ukraine. Discours devant le Parlement ukrainien, rencontre avec Volodymyr Zelensky, visite du port d'Odessa, la Chaîne Parlementaire a accompagné la délégation dans son déplacement en Ukraine.

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Transcript
00:00 Gare de Pschemelsch, en Pologne.
00:05 Dernière ville avant la frontière ukrainienne.
00:29 Yael Broun-Pivet et la délégation de députés
00:32 montent à bord du train de 20h28.
00:35 Le train bleu, direction Kiev.
00:55 Il faut plus de 10h pour rejoindre la capitale ukrainienne.
00:59 Un voyage effectué en train couchette.
01:03 Dans sa cabine, la présidente de l'Assemblée nationale
01:07 a convié les trois parlementaires qui l'accompagnent.
01:10 Valérie Rabault, vice-présidente socialiste,
01:13 chargée des Relations internationales.
01:16 Thomas Gassillou, qui préside la Commission Défense.
01:20 Et Benjamin Haddad, à la tête du groupe d'amitié français-ukraine.
01:25 - Toi, t'es retourné en Ukraine après nous.
01:28 - Oui, je suis allé à quatre reprises depuis le mandat.
01:31 La dernière fois avec le groupe d'amitié en septembre.
01:34 Il faut évaluer les besoins, les besoins de munitions,
01:37 d'armement, les besoins économiques.
01:40 - Est-ce qu'ils vont le dire clairement ?
01:43 J'ai l'impression qu'il y a un an et demi,
01:46 la cohésion au sein du pays, c'est un peu...
01:49 Je parle de l'Ukraine.
01:51 - C'est un problème au niveau politique, c'est fragilisé.
01:54 - C'est vrai qu'au Parlement, l'unité s'est effritée.
01:57 Il y a certaines lois qui sont difficiles à faire passer.
02:00 Ils sont en train de parler d'une loi sur la mobilisation.
02:03 Et là, ils connaissent de l'obstruction.
02:06 4 000 amendements.
02:08 7h30, arrivée à Kiev.
02:14 C'est la deuxième fois que Yael Broun-Pivet
02:17 parcourt les 2 000 km qui séparent
02:20 le palais-bourbon de la capitale ukrainienne.
02:23 Pour les accueillir, Ruslan Stephanchuk,
02:37 le président de la Rada, le Parlement ukrainien.
02:47 Yael Broun-Pivet a répondu à l'invitation de son homologue.
02:51 Direction le Parlement,
02:53 pour s'exprimer devant les députés ukrainiens.
02:56 - Thank you.
02:58 - Yael Broun-Pivet.
03:03 Yael Broun-Pivet.
03:05 Applaudissements.
03:07 - Enfin, me voici devant vous,
03:15 pour redire dans cette enceinte
03:18 l'indéfectible soutien de la France à l'Ukraine.
03:22 - Devant la représentation ukrainienne,
03:25 la présidente de l'Assemblée nationale
03:28 reprend la ligne fixée par le chef de l'Etat.
03:31 - La Russie, qui ne respecte aucune règle,
03:34 doit savoir que nous ne mettons pas de limites
03:37 a priori à notre engagement.
03:40 Et que rien n'est a priori exclu
03:43 que ce révélé nécessaire pour vous appuyer,
03:46 pour défendre votre pays et les valeurs universelles
03:49 pour lesquelles combattent vos soldats.
03:52 Vous pouvez compter sur moi, vous pouvez compter sur nous,
03:55 comme vous pouvez compter sur la France et sur l'Europe.
03:58 Slava Ukraina.
04:01 Applaudissements.
04:04 - C'est très émouvant parce que vous êtes devant un Parlement étranger.
04:11 C'est déjà un honneur qui m'est fait
04:14 de pouvoir m'exprimer devant ce Parlement et c'est très rare.
04:17 Nous espérons toujours que nous réussirons à gagner la paix
04:20 et que nous aurons justice.
04:23 Mais il faut être prêt à tout
04:26 parce que malheureusement, la situation est vraiment compliquée.
04:29 Il est important de leur montrer que nous sommes là,
04:32 que nous nous organisons pour fournir l'appui dont ils ont besoin.
04:35 - Les besoins de l'Ukraine sont justement au menu du président.
04:38 Les besoins de l'Ukraine sont justement au menu du prochain rendez-vous
04:41 de la délégation.
04:44 Le passage obligé des officiels occidentaux,
04:47 une rencontre avec Volodymyr Zelensky.
04:50 La seule vidéo de l'entretien est publiée par l'équipe du président ukrainien.
04:53 - Merci de nous avoir rencontrés.
04:56 Je suis un écouteur de votre commande
04:59 et nous sommes heureux de vous voir.
05:02 Nous sommes heureux de vous voir.
05:05 - Sécurité renforcée,
05:08 communication ultra maîtrisée.
05:11 Valéry Rabeau nous raconte l'échange.
05:14 - Il est très cash quand il parle.
05:17 C'est sujet vers complément.
05:20 Donc ça, c'est bien.
05:23 - Et il vous demande quoi ?
05:26 Il vous demande de l'argent, des armes, des soldats ?
05:29 - Il ne demande pas de soldats.
05:32 C'est clair.
05:35 Les dangers qu'il a pointés,
05:38 c'est les alertes sur le ciel.
05:41 Il demande un soutien plus renforcé
05:44 sur tout ce qui est anti-missiles.
05:47 Et bien entendu, de pouvoir continuer
05:50 les offensives qui sont menées avec des munitions.
05:53 Ça fait partie des plans discutés avec les Européens.
05:56 - Vous êtes devant votre rôle de diplomatie parlementaire.
05:59 - C'est un échange direct.
06:02 C'est toujours très bien.
06:05 On ne passe pas par quelqu'un qui vous a dit que...
06:08 Là, on a vraiment entendu de sa bouche et de sa part.
06:11 Comme on l'a entendu du président de la Rada.
06:14 C'est toujours très bien de pouvoir le rapporter
06:17 à nos collègues à l'Assemblée.
06:20 - La fameuse phrase du président de la République,
06:23 n'excluant pas d'envoyer des troupes au sol en Ukraine,
06:26 est au coeur des débats.
06:29 - Ah, mais ils ont inversé nos noms, Thomas.
06:32 Regarde. Ça, c'est Thomas. Et ça, c'est moi.
06:35 Regarde. H-A-D-A-D, c'est A-D-A-D.
06:38 - C'est bon.
06:41 - Lors d'une conférence de presse,
06:44 la présidente de l'Assemblée n'échappe pas aux questions
06:47 sur les propos présidentiels.
06:50 - Il y a eu beaucoup de nouvelles
06:53 sur la question de Emmanuel Macron.
06:56 Il peut envoyer les troupes françaises en Odessa.
06:59 La question est si Emmanuel Macron
07:02 s'adresse au Parlement de la France
07:05 pour envoyer les troupes françaises en Ukraine.
07:08 Est-ce que le Parlement soutient ce passage ?
07:11 - Il ne faut pas se méprendre.
07:14 Le président de la République a juste indiqué
07:17 qu'il ne fallait rien exclure à priori dans l'action de soutien.
07:20 À ce jour, il n'a rien dit de plus
07:23 et il ne faut rien comprendre de plus.
07:26 - Chez les journalistes ukrainiens,
07:29 il y a aussi une inquiétude.
07:32 Les Français vont-ils continuer à soutenir l'Ukraine
07:35 plus de 2 ans après le début de la guerre ?
07:38 - Il y a toujours ce risque que vous soulignez dans votre question.
07:41 Et c'est aussi notre responsabilité.
07:44 C'est pour ça qu'on se rend aussi.
07:47 On est au courant de l'intérêt de nos concitoyens
07:50 dans les médias, sur le terrain,
07:53 de l'importance de ce qui se passe ici
07:56 et de la raison pour laquelle nos intérêts directement
07:59 sont concernés par le sort de l'Ukraine.
08:02 - De retour à l'hôtel,
08:05 en plein milieu de la nuit.
08:08 Les 5h13 du matin,
08:11 nous sommes dans l'abri antiaérien de l'hôtel.
08:14 Nous avons eu 3 alertes cette nuit.
08:17 La 3e alerte a manifestement été plus grave.
08:20 On nous a demandé d'évacuer nos chambres
08:23 et de nous rendre dans l'abri.
08:26 On voit que tout le pays est en alerte au maximum.
08:29 C'est des effets très visibles pour la population.
08:32 Il faut se dire qu'à l'heure où on se parle,
08:35 il y a des enfants qui ont été réveillés cette nuit
08:38 et qui ont été amenés par leurs parents dans ces abris
08:41 et qui ont peur tout simplement.
08:44 - Décryptage de la situation en temps réel
08:47 avec le président de la commission de la défense.
08:50 - Visiblement, cette nuit, ils ont détecté des missiles
08:55 qui se rendaient sur Kiev.
08:58 Une fois qu'on a détecté ces missiles,
09:01 on peut activer des systèmes de défense antiaérienne
09:04 qui vont essayer d'intercepter les autres missiles.
09:07 Ce soir, c'est une petite expérience personnelle
09:10 qui vient effectivement s'ajouter
09:13 aux éléments objectifs d'analyse du risque qu'on a déjà.
09:16 - La mise à l'abri aura duré plus d'une heure.
09:22 Nouveau voyage en train pour la délégation,
09:31 ils vont parcourir 500 km
09:34 pour rejoindre le sud du pays, Odessa.
09:38 - Odessa est frappée quasiment tous les jours par des tirs.
09:41 Hier encore, il y a eu des dégâts, des blessés,
09:44 il y a eu des morts récemment.
09:47 Donc c'est important de manifester notre solidarité
09:50 aussi partout sur le territoire.
09:53 - Un déplacement sous haute protection.
09:56 Officiers de sécurité français et ukrainiens,
09:59 membres du GIGN, l'unité d'élite de la gendarmerie.
10:02 - On est en train de partir.
10:05 - Au cours de la semaine, l'unité d'élite
10:08 de la gendarmerie nationale convoie blindé.
10:11 Les députés ne pourront rester sur place que quelques heures.
10:14 Chaque jour, des missiles et des drones kamikazes
10:17 s'abattent sur la ville.
10:20 A Odessa, la cible des Russes,
10:23 c'est le port poumon économique du pays.
10:26 Une zone tellement sensible
10:29 que nous avons l'obligation de flouter nos images.
10:32 Après un blocus total du port,
10:35 un corridor a permis la reprise des exportations.
10:38 Mais le danger est toujours présent.
10:42 - Les mines ont été posées en nombre partout
10:45 ou sur des zones spécifiques.
10:48 Comment ça se passe, en fait?
10:51 - Ce bâtiment, c'est un missile?
11:06 - Oui, c'est un missile.
11:09 - C'est un missile?
11:12 - Oui.
11:15 - C'est fondamental d'être là ensemble.
11:33 Quand on est représentant et chef de parlement,
11:36 on est représentant du peuple.
11:39 Notre place, c'est d'être avec les citoyens,
11:42 avec le peuple sur le terrain, là où ils souffrent.
11:45 - Merci.
11:48 Odessa, symbole de la résilience des Ukrainiens,
11:51 leur capacité à continuer à vivre malgré la guerre.
11:54 Comme ici, à l'Opéra.
12:03 - Pendant les moments les plus forts des bombardements,
12:06 l'Opéra a-t-il été interrompu?
12:09 - C'est quand même très symbolique d'avoir un lieu
12:23 tel que celui-ci, qui brille de mille feux
12:26 et qui représente l'histoire d'Odessa,
12:29 mais qui représente aussi la culture, la musique, l'art,
12:32 la culture des Ukrainiens, alors que la ville a subi
12:35 et subit encore des bombardements successifs,
12:38 des alertes à la bombe, etc.
12:41 - Odessa est baptisée la Perle de la Mer Noire,
12:44 inscrite depuis la guerre au patrimoine mondial
12:47 en péril de l'UNESCO.
12:50 La délégation s'arrête à admirer l'emblématique escalier
12:53 du Potemkin, une alerte retentissante.
12:56 ...
13:12 A Odessa, la vie continue au rythme des sirènes.
13:17 ...
13:28 Quand arrive l'heure des adieux, ou plutôt des au revoir,
13:31 Yael Brounpivé et Ruslan Stefanchouk
13:34 se font une promesse,
13:37 continuer le dialogue entre les deux pays.
13:40 ...
13:46 [Bruit de la mer]

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