Valerie Hayer, la tête de liste Renaissance pour les élections européennes, estime qu’il y a "un risque de donner les clés du camion à l’extrême droite et à des gens qui veulent détruire le projet européen".
Retrouvez tous les entretiens de 8h20 sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien
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00:00 Elle est députée européenne, tête de liste "Besoins d'Europe" et il faut comprendre par là la majorité présidentielle et ses alliés aux élections européennes.
00:09 Bonjour Valérie Ayé.
00:10 Bonjour.
00:10 Vous dialoguerez dans un instant avec les auditeurs d'Inter mais même question qu'à François-Xavier Benhamy, même question qu'à tous nos invités.
00:19 L'Union européenne pour la France c'est une bonne ou une mauvaise chose ?
00:22 Une bonne chose, sans conteste.
00:24 Alors j'en étais convaincue déjà en 2019 en arrivant au Parlement européen, j'en suis encore plus convaincue aujourd'hui.
00:30 Vous n'êtes que la deuxième sur six tête de liste que nous avons reçue à répondre aussi clairement oui.
00:35 Je le déplore d'autant plus que je crois profondément que les cinq années qui viennent de s'écouler confirment le besoin d'Europe.
00:42 La crise sanitaire, l'inflation, la guerre en Ukraine, la crise énergétique, on y a répondu en européen et je crois qu'on aurait été beaucoup plus faibles sans l'Union européenne.
00:51 Et puis c'est l'occasion aussi de dire que ces élections, on l'a beaucoup dit, ces élections elles sont historiques.
00:56 Ce n'est pas galvaudé de le dire, elles sont historiques à double titre.
00:59 Les défis qui sont devant nous ils sont colossaux et c'est en européen, à 27, avec l'Union européenne qu'on pourra y répondre.
01:05 Je pense évidemment à la défense de l'Union européenne, construire cette puissance pour nous préserver de la paix quand on voit la guerre aux portes de l'Europe.
01:13 C'est aussi bâtir cette puissance économique, réussir la transition environnementale.
01:18 Et bien entendu ces élections elles sont aussi historiques puisqu'on a un risque de donner les clés du camion aujourd'hui à l'extrême droite et donc à des gens qui veulent détruire le projet européen.
01:27 Ce discours-là Valérie Ayé, il n'est pas audible en tout cas auprès des jeunes si on en croit un sondage qui est publié par le Figaro aujourd'hui.
01:34 D'après ce sondage, Renaissance ne récolterait que 7% des voix chez les moins de 35 ans.
01:39 C'est loin derrière Jordan Bardella du RN à 30%.
01:43 C'est moitié moins que le score fait par Renaissance lors du dernier scrutin européen.
01:48 Comment vous l'expliquez ?
01:50 D'abord ce qu'il faut rappeler aussi, et c'est ce qu'on va s'employer à expliquer aux jeunes aujourd'hui.
01:55 L'Europe c'est un formidable espace de paix et de liberté.
01:58 Moi je suis née en 1986.
02:00 En 1986 quand je suis née il y avait un mur qui séparait Berlin.
02:04 Mais l'Espagne et le Portugal rejoignaient l'Union.
02:08 Effectivement.
02:09 La communauté européenne.
02:10 Aujourd'hui les jeunes peuvent aller faire la fête à Berlin, payer en euros.
02:14 Et c'est ça aussi l'Union européenne.
02:16 Et par ailleurs dans le mandat qu'on vient de traverser, on a accéléré sur la transition environnementale.
02:21 On a préservé les droits des personnes LGBTI et des droits humains de manière générale.
02:25 Ce sont des préoccupations importantes pour les jeunes.
02:27 Maintenant, les chiffres que vous avez donnés, je ne m'en satisfais pas.
02:30 Donc il faut qu'on puisse avoir une meilleure communication vis-à-vis des jeunes.
02:34 Aller chercher d'autres moyens de les toucher puisqu'ils ne connaissent pas ou n'écoutent pas les médias traditionnels.
02:39 L'analyse de l'IFOP dit que la jeunesse veut de la radicalité et qu'elle n'est donc pas réceptive en même temps.
02:44 Moi je ne renonce pas.
02:46 Effectivement, on a un discours de la nuance versus les extrêmes, notamment qui ont des discours de radicalité populiste.
02:52 Qui sont peut-être plus faciles à entendre.
02:54 Mais ce n'est pas uniquement le cas de la jeunesse.
02:56 Donc on va trouver d'autres moyens de parler à la jeunesse.
02:59 Je pense qu'on a beaucoup parlé de TikTok notamment et des réseaux sociaux.
03:02 Les extrêmes sont très présentes sur TikTok.
03:05 Nous on a fait le choix de respecter la consigne du Parlement européen et de la Commission européenne.
03:09 Parce qu'il y a des risques d'ingérence chinoise avec TikTok.
03:12 Néanmoins, ceux qui portent un autre projet que nous sont très présents et touchent les jeunes.
03:17 Donc il faut qu'on trouve les bonnes voies pour parler à la jeunesse.
03:20 L'Union européenne ne se bâtira pas sans la jeunesse.
03:22 Donc c'est absolument nécessaire.
03:24 Parler à la jeunesse, parler même aux militants.
03:26 Parce que lors de votre meeting à Lille, des dizaines de militants ont été acheminés depuis Paris en chœur.
03:30 Parce que le Président de la République lui-même a dû intervenir pour demander aux figures de la majorité,
03:34 à Edouard Philippe, à François Bayrou, de s'impliquer plus dans votre campagne.
03:38 Elle a du mal à décoller ?
03:40 Elle n'a pas du tout mal à décoller cette campagne.
03:42 Les militants, moi je suis une militante de la première heure.
03:45 Je suis parlementaire, je suis tête de liste aujourd'hui, mais je suis surtout une militante.
03:48 Et les militants, je peux vous le dire, ils avaient des fourmis dans les jambes depuis des semaines et des mois.
03:52 À Lille, il n'y en a pas ?
03:53 À Lille, il n'y en a pas, mais il y avait des militants à Lille.
03:55 C'est une question.
03:56 Il y avait des ministres qui étaient présents.
03:57 Pourquoi les faire venir de Paris alors ?
03:58 Ecoutez, c'était un meeting national.
04:01 Les militants sont venus.
04:02 Je peux vous dire que moi je suis en Mayenne dans les pays de la Loire,
04:04 où j'ai vu des militants du sud de la France qui sont venus.
04:06 Ils avaient envie de ce lancement de campagne.
04:08 Les ministres sont sur le pont.
04:09 On est tous mobilisés.
04:11 Je crois que s'il y a une chose qu'on ne peut pas nous reprocher, c'est d'être pro-européen.
04:15 Et c'est d'avoir l'Europe au cœur et de n'avoir jamais, jamais renoncé à l'engagement européen.
04:19 Même mieux, dès le premier jour, Emmanuel Macron, le Président de la République,
04:23 a assumé l'ambition européenne.
04:24 Là où pour des candidats à l'élection présidentielle, très souvent, trop souvent,
04:28 l'Europe c'est quelque chose, ou c'était quelque chose, qui mettait dans l'embarras
04:32 parce qu'on avait un peu l'Europe honteuse.
04:33 Avec la majorité présidentielle, on a un projet européen fort.
04:36 On a une vision pour le projet européen.
04:38 Et on l'a démontré le premier jour.
04:40 Sujet important pour l'Europe et pour les jeunes.
04:42 Le sujet de l'environnement.
04:44 Hier, les députés français ont adopté une proposition de loi qui vise à réduire l'exposition aux polluants éternels,
04:49 les pifasses qui sont dangereuses pour la santé,
04:51 et qui sont présentes notamment dans le textile et les ustensiles de cuisine,
04:54 qui ont finalement été écartés de cette loi.
04:56 Mais le gouvernement, lui, avait renvoyé justement à l'Europe cette question.
05:00 Il ne voulait pas que ce soit légalisé, que ce soit réglementé en France.
05:04 Vous regrettez du coup ce vote qu'il ait eu lieu au Parlement français ?
05:08 Non, je ne le regrette pas.
05:09 Je vous dirais même qu'on a commencé à y travailler au niveau européen.
05:13 Et je pense qu'il faut qu'on accélère.
05:15 On a demandé à la Commission européenne d'avoir des propositions concrètes pour l'année prochaine.
05:18 Donc ça va se traduire dans les faits très prochainement.
05:20 Ça va prendre un peu plus de temps ?
05:22 C'est la mécanique européenne, c'est la logique.
05:25 On a une proposition sur la table, on discute à 27 au Parlement européen.
05:29 C'est compliqué, il faut le dire.
05:31 En tout cas, c'est le jeu de la négociation.
05:33 On a fait beaucoup de choses sur le précédent mandat, parfois en des temps records.
05:37 Je crois qu'on a intérêt, sur ce sujet-là comme sur d'autres, à légiférer au niveau européen.
05:41 C'est comme ça qu'on est plus efficace et qu'on a une harmonisation des réglementations.
05:45 Vous avez aussi décidé d'alléger les contraintes liées à la politique agricole commune,
05:49 notamment la question des jachères, 4% des terres qui devaient être mises en jachères,
05:53 en réponse au mouvement des agriculteurs.
05:56 C'est vraiment ça la bonne réponse aux malaises agricoles ?
05:59 C'est de déverdir la PAC ?
06:01 On a vu la crise agricole qui s'est produite en France, mais dans d'autres pays, dans l'Union européenne.
06:07 Moi, je ne voudrais pas opposer agriculture et environnement.
06:10 D'ailleurs, les agriculteurs, ce sont les premières victimes du changement climatique
06:14 et ce sont les premiers acteurs de la lutte contre le changement climatique.
06:16 Mais là, c'est ce qui se passe ?
06:17 Aujourd'hui, on a négocié dès le début du mandat une politique agricole commune qui est la plus verte qui soit.
06:22 Elle n'a jamais été aussi verte.
06:24 Et les agriculteurs sont engagés dans la transition environnementale.
06:27 L'ajustement, j'ai entendu parler de renoncement, on est sur un ajustement,
06:31 un ajustement temporaire sur ce qu'on avait négocié dans la politique agricole commune.
06:35 Et je pense qu'il faut effectivement écouter les agriculteurs
06:38 et continuer à les accompagner dans la transition environnementale.
06:41 Pas d'opposition entre mon agricole et environnement.
06:44 Et sur la question du glyphosate, en novembre dernier,
06:48 la France a permis la reconduction de l'autorisation du glyphosate pour 10 ans en s'abstenant de voter
06:53 alors que la substance est cancérogène probable.
06:55 Là, pareil, pas d'opposition ?
06:57 Là, pareil, sortons des caricatures.
06:58 La France n'a pas permis de la réintroduction du glyphosate.
07:04 Il y avait un ensemble de pays qui s'étaient opposés.
07:06 Dans la France, quelle que soit la position de la France, la décision de la Commission aurait été la même.
07:10 Les chiffres sont là.
07:11 La position de la France, elle était claire.
07:13 C'était d'européaniser ce qu'on connaît en France, à savoir interdiction,
07:17 sauf s'il n'y a pas d'alternative économique viable.
07:21 C'est la position qu'on a portée nous au niveau du Parlement européen.
07:27 La Commission a décidé de passer en force contre l'avis des trois plus grandes puissances agricoles.
07:31 Contre l'avis de la France, contre l'avis de l'Espagne, contre l'avis de l'Italie.
07:35 C'est une erreur majeure.
07:37 On file au standard.
07:38 Bonjour Vincent.
07:39 Bonjour Renaud, parlons.
07:41 Renaud, vous nous appelez devant.
07:43 Bienvenue sur France Inter.
07:45 Bonjour Emmaillard, j'avais une question au niveau du Parlement européen.
07:49 Alors que plus de 100 000 viols sont enregistrés chaque année en Europe,
07:54 pourquoi la France a-t-elle bloqué par la voix d'Emmanuel Macron
07:57 la criminalisation du viol à l'échelle européenne,
08:00 portée pourtant par l'ensemble des organisations féministes,
08:03 des grands pays comme l'Espagne, l'Italie ou la Belgique,
08:06 et même ses propres députés européens au Parlement ?
08:09 Merci pour votre question.
08:11 Il y a plusieurs questions qui vont dans ce sens.
08:13 C'est cette décision française qui a été peut-être mal comprise.
08:17 Vélie Réillet.
08:18 Merci Renaud de cette question.
08:19 Comme vous l'avez justement rappelé,
08:20 les députés de la majorité au Parlement européen ont soutenu ce texte
08:23 qui est un texte important,
08:24 qui a d'ailleurs été porté dans l'esprit par la France,
08:27 qui a demandé à la Commission de faire cette proposition.
08:30 Les débats se sont beaucoup cristallisés autour de la question
08:33 de la définition du viol et du consentement.
08:35 Il faut dire que dans ce texte, il y a d'autres choses qui ont été votées.
08:38 C'est la criminalisation des mutilations génitales,
08:42 du mariage forcé, notamment.
08:44 Donc c'est une avancée majeure.
08:46 Après, sur cette question particulière du viol,
08:48 il y avait une différence d'interprétation des analyses juridiques
08:51 du côté français, du côté du gouvernement.
08:54 Nous, on avait une appréciation différente.
08:56 Je regrette qu'on n'ait pas pu avancer.
08:58 La France n'était pas la seule dans cette situation-là.
09:01 Cette directive a été adoptée sans cette mention-là.
09:05 Je le regrette effectivement.
09:07 Néanmoins, on continuera d'avancer.
09:09 C'est quand même un bon texte.
09:10 On continuera sur le prochain mandat à accélérer
09:12 et à avoir des éléments complémentaires sur cette question-là.
09:15 Comment expliquer pourquoi vous soyez dans les sondages
09:17 aussi loin du RN ?
09:19 Aussi faible par rapport aux intentions de vote du RN ?
09:23 Est-ce que vous avez un début de commencement d'explication ?
09:26 A l'inverse, je vous dirais comment expliquer
09:28 que le RN est si haut dans les sondages.
09:31 Vous êtes censée être la majorité présidentielle.
09:33 Non, mais simplement.
09:34 Aujourd'hui, le RN a 30% dans les intentions de vote.
09:37 Évidemment que ça pose question, que ça m'inquiète.
09:41 On voit la dynamique de l'extrême droite en France
09:43 mais partout en Europe.
09:44 Et donc ça suppose que, un, on apporte des réponses claires
09:48 aux questions, aux interrogations des Français et des Européens.
09:51 Si l'extrême droite est si haute dans le pays,
09:54 il y a des éléments d'explication qu'il faut apporter.
09:56 Nous, sur les politiques qu'on met en œuvre,
09:58 on n'a pas tout bien fait.
09:59 Donc vous ne vous interrogez pas sur votre faiblesse ?
10:01 Je vous y réponds.
10:02 On n'a pas tout bien fait, c'est une évidence.
10:04 Il faut qu'on puisse continuer à avancer,
10:08 à expliquer notre projet européen.
10:09 Moi, je ne renonce pas à convaincre les Français
10:12 durant cette campagne que le projet du RN,
10:15 c'est un projet de division de la société
10:17 et de destruction du projet européen.
10:18 Alors justement, une pièce à verser au dossier.
10:20 Elle est issue de l'étude de la Fondation Jean Jaurès
10:23 qui a été publiée il y a quelques jours
10:25 sur 100 électeurs déclarant vouloir voter
10:28 pour la liste PS Place Publique menée par Raphaël Glucksmann
10:31 aux prochaines élections européennes.
10:33 30 sur ces 100 sont d'anciens électeurs d'Emmanuel Macron.
10:38 Là aussi, comment est-ce que vous expliquez
10:40 que 30 anciens électeurs d'Emmanuel Macron
10:43 choisissent aujourd'hui d'aller voter à gauche ?
10:47 L'aile gauche de la majorité dans le macronisme,
10:49 ça existe encore ?
10:50 Bon, écoutez, vous n'allez pas me faire commenter
10:52 les sondages pendant toute la matinale.
10:54 Non, en revanche, c'est une étude sérieuse
10:57 et qui est une étude de fond.
10:59 Ce que je veux dire, c'est que moi, je suis dans l'action
11:01 dans cette campagne.
11:02 Je vais parler à l'ensemble des électeurs
11:04 de la majorité présidentielle
11:06 et typiquement les électeurs
11:10 qui croient dans le projet européen.
11:12 Je veux leur dire que nous avons une vision
11:16 pour le projet européen.
11:17 Nous voulons bâtir cette Europe puissance
11:19 et que, puisque vous m'y invitez,
11:23 le candidat socialiste,
11:25 on a des divergences majeures avec le candidat socialiste
11:27 sur l'énergie, sur la question de l'imposition,
11:30 sur la question de l'immigration,
11:32 qui sont des divergences majeures
11:34 et qui, je crois, parleront à notre électorat.
11:37 Alors, très très rapidement,
11:38 parce qu'on arrive à la fin de cet entretien,
11:39 on va parler de puissance,
11:40 il y a la souveraineté aussi,
11:42 la Chine l'a mis de l'industrie européenne.
11:44 Ça, c'était le titre d'une étude parue dans le journal Le Monde hier.
11:47 Est-ce qu'il faudrait aller vers plus de protectionnisme européen
11:50 comme les Etats-Unis qui mettent une taxe de 27,5%
11:53 sur les voitures électriques chinoises ?
11:55 On est à 10%, on n'est pas l'idiot utile de la mondialisation ?
11:57 Ce qui est sûr, c'est qu'on a longtemps été naïfs
11:59 dans la mondialisation, notamment vis-à-vis des Chinois.
12:01 Quand on a laissé les Chinois acheter le port du Pyrée, en Grèce,
12:04 quand on a laissé les Chinois inonder nos marchés
12:07 avec des panneaux photovoltaïques sursubventionnés,
12:09 avec des voitures aussi électriques sursubventionnées.
12:11 On sort de cette naïveté-là.
12:13 D'ailleurs, on a commencé à le faire,
12:15 on a mis en place un mécanisme de filtrage des investissements étrangers,
12:18 dont les investissements chinois, parmi d'autres.
12:20 On est en train de réindustrialiser en Europe
12:22 pour ne plus dépendre de l'Inde pour les médicaments,
12:24 de la Chine pour les voitures électriques
12:26 ou les panneaux photovoltaïques.
12:28 Donc oui, il faut muscler notre jeu dans la concurrence mondiale.
12:30 Les Chinois et les Etats-Unis ne nous attendent pas.
12:32 Il faut d'urgence faire entrer l'Ukraine dans l'Union Européenne ?
12:35 L'Ukraine a un destin européen, c'est une évidence.
12:38 Un destin ou une urgence ?
12:40 Ça ne se fera pas demain matin, il faut le dire.
12:42 Il faut que l'Ukraine sorte de la guerre,
12:44 il faut que l'Ukraine accélère sur les réformes.
12:46 L'élargissement, ça veut dire l'adhérer à l'Union Européenne,
12:48 ça se fait sur la base du mérite.
12:50 Et que nous, on se réforme aussi,
12:52 parce qu'on a un processus de décision qui est extrêmement complexe,
12:54 qui donne des droits de veto à certains gouvernants,
12:57 on cite souvent Viktor Orban, le Hongrois,
12:59 qui utilise le droit de veto, la règle de l'unanimité,
13:01 pour faire du chantage.
13:03 Et c'est inacceptable.
13:05 Ce sont les trois conditions nécessaires à l'adhésion
13:07 et à la perspective d'adhésion pour le Créme.
13:09 Un dernier mot, pourquoi voter pour la liste "Besoins d'Europe"
13:12 considérant que vous appartenez à un petit groupe
13:14 au Parlement Européen
13:16 et que le Parlement Européen est dominé
13:18 par le Parti Socialiste Européen
13:20 et le Parti Populaire Européen,
13:22 donc par la gauche et la droite ?
13:24 Comment vous convaincre qu'il faut voter pour vous
13:26 et que vous pouvez avoir autre chose
13:28 qu'une influence ou le ministère du Verbe ?
13:31 L'influence, c'est typiquement ce qui est décisif au Parlement Européen.
13:34 Et mon groupe est le plus influent, tout simplement pour une bonne raison,
13:36 c'est le groupe qui fait l'ajonction
13:38 entre la droite et la gauche.
13:40 C'est le groupe sans lequel aucune majorité n'est possible.
13:42 Sans mon groupe, les textes ne passent pas au Parlement Européen.
13:45 C'est ce qui différencie mes collègues LR et PS
13:49 dans leur propre groupe.
13:51 Mes collègues LR et PS, comme vous l'avez dit,
13:53 ils siègent dans les deux plus gros groupes du Parlement Européen.
13:55 Ils n'ont pas d'influence, ils se mettent en minorité dans leur propre groupe.
13:57 Moi, je préside le troisième groupe sans lequel aucune majorité n'est possible
14:00 et ce qui nous permet d'avoir une vraie influence sur les textes infinis.
14:04 Merci Valérie Ayé d'avoir été notre invitée tête de liste "Besoins d'Europe".
14:09 Bonne journée et bonne campagne !