• il y a 7 mois
M6, 23/11/1996 :
- Jingle pub
- Fin "Culture Pub" (Christian Blachas, Anne Magnien)
- Publicités
- Bande annonce "Concert Privé"
- Bande annonce "Les deux séances du Lundi"

A noter :
- Dans la "saga des marques", l'équipe de "Culture Pub" revient sur l'histoire de la marque Thomson.

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Transcription
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00:16 Culture pub suite l'histoire de Thompson dont vous entendez parler dans tous les médias est passionnante car elle illustre assez bien le problème d'un grand nombre d'entreprises françaises
00:23 de très fortes technologies, grandes compétences, erreurs fréquentes de marketing et intervention permanente de l'état qui fout la pagaille Rémy
00:29 Bah oui, dirigisme et manque de synergie dans le groupe. Par exemple, ce sont des militaires, des ingénieurs militaires de chez Thompson
00:35 qui ont découvert le micro-ondes. En fait, ils ont découvert le magnétron, ils ne savaient pas quoi en faire, ils l'ont vendu aux japonais pour une poignée de riz
00:41 les japonais ils ont dit qu'ils n'allaient pas en faire une arme militaire mais qu'ils allaient en faire plutôt un instrument de cuisine.
00:45 Ils ont inventé le four à micro-ondes. Et depuis, Thompson qui a fabriqué les micro-ondes a dû payer des royalties pour le faire.
00:51 Et puis il y a aussi le cas de la haute définition, c'est l'état qui a poussé Thompson à investir un argent fou, 500 millions de francs
00:56 pour gagner une guerre que l'état voulait gagner contre les japonais. Résultat, on a eu une très belle télévision haute définition
01:01 il n'y avait pas de programme à mettre dedans donc ça a été un échec cuisant.
01:04 On a pu mettre Culture Pub. Alors cela dit, c'est dommage qu'il arrive à Thompson car depuis 3 ans on peut dire que le marketing a fait des progrès, ainsi que le design.
01:09 Le design oui, parce que tous les produits ont été redessinés par Stark, vous voyez, on aime ou on n'aime pas.
01:15 Ceci dit, c'est quand même mieux que des grosses boîtes noires. Et dans la communication, il y avait une communication jusque là
01:21 qui était essentiellement à base d'arguments techniques, de magnétoscope à 12 000 têtes. Ils sont venus depuis à une communication plus proche du consommateur et de ses désirs.
01:29 On ne peut qu'applaudir.
01:30 Malheureusement, tous ces éléments ne font pas partie du bilan comptable de l'entreprise Thompson.
01:34 Il descend ses ordures par le trou dévié car il a fait installer un broyeur Thompson.
01:44 Rapide et hygiénique, le broyeur Thompson évacue en les broyant tous les déchets ménagers.
01:49 C'est à l'exposition universelle de Paris en 1889 qu'Eliot Thompson, industriel américain, rencontre des ingénieurs français avec qui il fonde 4 ans plus tard la compagnie française Thompson Houston.
02:05 Objectif, exploiter sous forme de holding commercial les nombreux brevets de l'inventeur américain.
02:11 Premier gros chantier, le tramway. Au début du siècle, la France compte 1 700 km de lignes, 1000 d'entre elles seront équipées par Thompson.
02:18 Dans les années 20, Thompson diversifie ses activités dans la téléphonie, les boîtes à musique ou encore l'électroménager.
02:25 En 1929, Thompson rachète Ducretet, spécialiste de la TSF et l'alsacienne de construction qui devient Alstom.
02:33 La guerre est finie, le pays se reconstruit, Thompson est de la partie.
02:39 8 600 exposants français et étrangers prennent part à cette manifestation de la renaissance économique française.
02:46 *Musique*
02:50 1954, Thompson lance le premier poste de télévision aux normes nationales de 819 lignes.
02:56 La marque fabrique également des caméras, des régis, des émetteurs et bénéficie des marchés d'Etat.
03:02 Nous sommes en pleine guerre froide et Thompson développe ses activités dans le militaire.
03:11 Mars 57, signature du traité de Rome, l'Europe commence sa lente construction.
03:16 Pour Thompson, le recul des barrières douanières est synonyme de débarquement de la concurrence sur un marché jusque là très protégé.
03:22 "Et nous voici réunis pour accueillir à son arrivée la plus grande vedette."
03:26 "Voilà la vedette."
03:27 "Non, mais il est tellement plus sympathique."
03:30 "Et tellement mieux rasé."
03:33 "Ca c'est vrai."
03:34 "Mieux rasé avec Thompson Microtomic."
03:36 Face aux monstres européens comme Philips, Thompson doit grossir pour tenir le coup.
03:40 "Je vais tout simplement vous acheter un second poste Philips."
03:43 En 58, Thompson rachète Patte et Marconi et double ses ventes de radios et d'électrophones.
03:48 En 61, des accords de sous-traitance sont conclus avec Teleavia et Telefunken.
03:53 "Les journées laborieuses."
03:56 Dans l'électroménager, la bataille est plus âpre.
03:58 Les marques sont nombreuses et le marché atomisé, de nombreux regroupements ont lieu.
04:02 "C'est bon d'affaire."
04:05 En 65, Thompson fusionne son département électroménager avec son principal concurrent, Brant,
04:10 qui apporte une autre marque en dot.
04:12 "Cadeau, une vedette."
04:14 Et la vedette de chez Vedette, cela va être la mère de Nî qui apparaît en 73.
04:18 "Ah oui, c'est vrai ça."
04:20 "Le sens de l'économie est une vertu."
04:26 73, premier choc pétrolier, les Français découvrent les économies d'énergie,
04:29 Thompson recentre ses activités sur l'électroménager et l'électronique.
04:32 "Le silence s'il vous plaît."
04:34 "François Chattel, vous nous disiez que vous utilisiez les caméras Thompson."
04:36 "Oui, j'ai trois caméras couleur Thompson et je souhaite que la couleur passe l'écran, qu'elle crève l'écran."
04:41 Mais face à la concurrence internationale, Thompson s'enlise.
04:45 "Thompson, technique française de renommée mondiale."
04:48 Le groupe français de renommée mondiale va devoir apprendre la productivité, pas simple.
04:52 "Mais chez Thompson, on est à la minute près."
04:55 Décentralisation de la production à Singapour,
04:57 absorption de Telefunken, puis de Dial, puis de Sabah,
05:00 Thompson grossit, mais souffre d'une communication technique bien trop technique.
05:05 "Dans le monde entier, Thompson, c'est l'électronique des professionnels de la télévision."
05:11 "La puce Thompson, c'est le microprocesseur Thompson,
05:14 relié par des fils d'or à votre lave-vaisselle électronique Thompson."
05:19 "Les maths, les langues, les jeux, on peut tout faire."
05:22 "Mais nous on n'a pas l'éternité."
05:23 Ajouté à cela, un échec cuisant dans l'informatique et des difficultés en téléphonie et bureautique,
05:28 et Thompson arrive en 81 avec un endettement record.
05:31 "Thompson, tout un monde dans un cadeau."
05:33 La gauche avait inscrit la nationalisation de Thompson dans son programme commun,
05:38 "Ces choses faites", le 11 février 82.
05:41 "Le gouvernement entend que le nouveau secteur public soit à la pointe de la démocratie économique."
05:47 Mais les affaires ne vont pas s'arranger.
05:49 Persuadé que l'avenir était au vidéodisque, Thompson loupe le train du magnétoscope.
05:53 Le retard sur Philips, Matsushita ou Sony ne sera rattrapé qu'à la fin des années 80.
05:58 "Jamais l'image Thompson n'a été aussi parlante."
06:01 Autre erreur sur la mini chaîne IFI,
06:04 Thompson tente de faire du bas de gamme, ce qui va brouiller l'image de la marque,
06:08 qui éprouvera par ailleurs les pires difficultés à mettre en place des chaînes de fabrication.
06:12 "Thompson T9000 laser, le voyage à la vitesse du son."
06:17 "J'ai réuni les ministres de mon gouvernement."
06:20 Lorsque la droite revient aux affaires en 86,
06:22 il s'en faut de peu qu'elle ne vende l'activité grand public de Thompson
06:25 pour se concentrer sur le seul secteur qui marche alors, le militaire.
06:29 Le gouvernement choisit finalement d'allier Thompson avec son concurrent européen, Philips,
06:36 pour bouter les japonais hors du marché de la télé du futur, la haute définition.
06:41 "La haute définition va ouvrir un espace plus grand."
06:45 Ah la haute définition !
06:47 Concrètement, c'est ce téléviseur D2Mac qui coûte à l'époque 35 000 francs
06:51 et qui ne se vendra d'ailleurs qu'à 35 000 exemplaires.
06:54 Aujourd'hui, le D2Mac est à l'abandon.
06:59 Le futur est désormais à la télévision numérique,
07:01 et une fois n'est pas coutume, Thompson s'en sort bien
07:04 grâce à sa filiale américaine RCA, l'un des acteurs clés de la télévision numérique.
07:08 "Thompson, comment faisiez-vous avant ?"
07:11 Mais pour racheter RCA, Thompson s'est endetté
07:14 et a dû vendre tout son secteur électroménager à un groupe italien exploitant la marque Océan.
07:19 "Océan, puoi contarci."
07:21 Cette année-là, Thompson réalise une vraie révolution dans son marketing.
07:27 "Waouh !"
07:29 On lui rapproche un catalogue de marques aux produits semblables et concurrents les uns des autres.
07:33 Le groupe choisit de n'en garder que trois et les recentre sur des cibles spécifiques.
07:38 Saba pour la simplicité et la jeunesse,
07:41 Telefunken pour la tradition et le confort,
07:43 et Thompson pour la qualité et la modernité.
07:46 "C'est une télévision, c'est un cinéma !"
07:48 "C'est le super planar de Thompson !"
07:50 Dans le même temps, Thompson fait un gros effort sur le design de ses produits.
07:54 Et puis, la communication fait un virage à 180 degrés.
07:59 "La technologie n'est pas une fin en soi, le futur est une idée en ciel."
08:04 Fini l'époque des surenchères d'arguments techniques, on s'intéresse enfin au désir du consommateur.
08:09 "Il faut inventer le présent."
08:10 Fini également la communication éclatée, les campagnes sont désormais globales.
08:14 "Thompson innove en technologie digitale,
08:18 et opère pour un nouveau rapport avec la télévision, les vidéos et les produits de Noël."
08:23 "Et JTM, la technologie peut devenir son ami."
08:28 "Thompson, le favori de l'Europe."
08:31 Marque repositionnée, communication dans l'air du temps,
08:34 avenir prometteur dans la télévision de demain,
08:36 on a le sentiment chez Thompson que le plus dur a été fait.
08:39 Dès lors, c'est sûr, il y a des mots qui blessent.
08:42 "Dans l'état actuel des choses, ça ne vaut rien, ça vaut des dettes, ça vaut 14 milliards de dettes."
08:47 L'actualité autour de Thompson nous amène bien naturellement à parler du péril jaune,
08:52 puisqu'on parle des coréens et plus globalement de ces asiatiques qui nous font peur,
08:55 de ces entreprises asiatiques qui nous font peur.
08:57 Et bien il faut reconnaître que la pub ne fait rien pour éliminer notre angoisse du jaune,
09:01 regardez plutôt comment la pub met en scène les jaunes.
09:05 "Badu"
09:06 "Allô, Nicole, comment je veux reconnaître le nouveau président Naoko Sato,
09:12 les petits, les grands, les commons?"
09:13 Lui, on dirait qu'il serait le parfait cadre lambda qui travaillerait chez Thompson
09:17 et qu'il aurait pour la première fois rendez-vous avec son nouveau big boss de déou.
09:21 Et donc c'est normal, il a les foies.
09:24 "Bonjour madame."
09:25 "Pas de mi-marsite."
09:27 Il faut dire que quand on parle des entreprises, le jaune fait aussi peur que le rouge.
09:31 Alors pour exorciser, la pub depuis toujours ridiculise les kamikazes.
09:35 "Chez Schneider, nous pouvons toujours des perfectionnements que d'autres aimeraient bien avoir."
09:43 Mais si on les épingle aussi bien, c'est parce que l'on sait qu'ils sont à la pointe de la technologie.
09:47 Coréens ou japonais, tout ça c'est du même tonneau,
09:50 ils ont l'air tristes à mourir, pas de problème,
09:52 la pub organise pour eux des super Kinder Parties.
09:55 La peur du jaune est universelle dans le monde du business,
09:59 d'ailleurs ils n'ont pas l'air pareils pour acheter les entreprises au franc symbolique.
10:02 Alors les publicitaires des quatre coins du monde en rajoutent des tonnes pour tourner en dérision le choc des cultures.
10:08 Chacun le sait, si les japonais nous vantent les mérites de leur super technologie,
10:13 c'est pour mieux nous rouler dans le soja.
10:15 Regardez cet homme d'affaires mis en scène par les brésiliens,
10:18 il nous dit d'acheter beaucoup, mais vraiment beaucoup de voitures japonaises.
10:21 Mais en fait il se fout de nous, parce qu'avec tout l'argent gagné avec ces bagnoles,
10:24 et bien il va pouvoir se payer une Volvo.
10:26 Ah le fourbe !
10:28 Et voilà, c'est connu, le japonais en affaires, il est hyper dur.
10:32 Et contrairement à nous, il ne succombe jamais aux sirènes du plaisir.
10:35 Dans un autre registre, lorsque les publicitaires anglais cherchent à mettre en scène l'individu,
10:50 seul face à une société inhumaine, totalement robotisée,
10:53 où pensez-vous qu'ils vont ?
10:54 Au Japon bien sûr !
10:56 Un monde complètement aseptisé,
10:58 où l'homme est réduit à une simple machine qui sert uniquement de souffre-douleur à ses bourreaux de chef.
11:03 Et pourtant...
11:05 Et pourtant les nippons ne manquent pas d'humour sur eux-mêmes.
11:20 Rien de tel que la pub japonaise pour voir un japonais ridicule.
11:23 Et là où ça devient carrément tordu, c'est quand les japonais se moquent de la terreur qu'ils suscitent en nous.
11:29 Regardez ce film, il met en scène une entreprise américaine qui vient de se faire racheter par des japonais.
11:34 *Bruit de sifflet*
11:35 *Bruit de sifflet*
11:39 *Bruit de sifflet*
11:43 *Bruit de sifflet*
11:44 *Bruit de sifflet*
11:50 *Bruit de sifflet*
11:51 *Bruit de sifflet*
11:55 *Bruit de sifflet*
11:59 *Bruit de sifflet*
12:03 *Bruit de sifflet*
12:04 Alors là, pour exorciser nos angoisses, c'est réussi.
12:06 *Bruit de sifflet*
12:08 Si vous suivez l'actualité, vous êtes forcément au courant du débat qu'il y a eu en ce moment sur ces "premix", ces fameuses boissons alcoolisées destinées aux adolescents.
12:15 Et bien à ce sujet, vous n'avez encore rien vu.
12:17 Regardez bien Culture Pub dimanche prochain qui vous réserve quelques petites surprises.
12:20 Salut !
12:21 *Musique*
12:45 *Boudouma*
12:47 *Musique*
12:57 Et là, qu'est-ce que vous voyez ?
12:59 Ça c'est une tache d'huile ça. C'est ma voiture sur la Nationale.
13:02 Le joint de culasse.
13:03 Et là ?
13:04 C'était mon cardan dans le parking, là. S'il avait lâché, il y avait de l'huile partout.
13:07 Papillon, non ?
13:08 Pas papillon, non non non.
13:09 Ça c'est... ça c'est du liquide de France, ça.
13:12 Petite fleur, non ?
13:13 Pas petite fleur, pas petite fleur, non.
13:14 Et là ?
13:15 Ça c'est... ça c'est... je ne sais pas ça.
13:19 Une banane ?
13:21 Probablement.
13:23 Petite fleur ?
13:27 Dans mes films, je n'étais jamais doublé.
13:31 Car le Kung-Fu c'est un art.
13:33 Et pour le maîtriser, il faut toute une vie.
13:35 Enfin, c'est ce que je pensais.
13:37 Aujourd'hui, je vois des débutants réaliser des choses incroyables.
13:41 Je ne sais pas qui leur apprend tout ça.
13:44 Mais ce n'est pas moi.
13:46 Ne pensez pas que ça n'arrive qu'aux autres.
13:56 Skyrock présente...
13:58 Playboy Vidéomag n°2 arrive en France chez votre marchand de journaux avec Fantasme.
14:03 La vidéo de tous les interdits.
14:05 Des situations les plus excitantes, aux plaisirs les plus extravagants,
14:09 la vidéo Fantasme va vous transporter vers des sensations nouvelles.
14:14 Surtout que Playboy Vidéomag, c'est aussi un livret événement
14:18 sur les plus belles poitrines du monde.
14:20 Playboy Vidéomag en première exclusivité,
14:23 au prix toride de 79 francs.
14:25 A vous de jouer.
14:26 Une relation vivante avec des objets amis.
14:29 Thomson, de la technologie à l'amour.
14:33 Musique live, VIP, événement unique, place réservée,
14:48 un moment exclusif avec les Ritamitsuko, Ritamitsuko,
14:52 place réservée, un moment exclusif avec les Ritamitsuko,
14:56 rien que pour vous, chez vous, un concert privé, très privé.
15:00 De Marcia Baila à Yad Lahen, le meilleur des Ritamitsuko.
15:09 Une performance exceptionnelle et deux duos inédits,
15:11 avec Princesse Erika et Doggy Neko.
15:14 Vous êtes notre invité privilégié sur M6.
15:18 Concert privé présenté par Olivier Adriaco,
15:20 samedi à 23h25.
15:22 Quand je serai riche, quand je serai riche,
15:25 quand je serai riche, c'est fini.
15:27 Demain à 20h50, le destin hors du commun
15:31 d'une tigresse devenue reine, Tina Turner.
15:34 Et à 22h50, Anglemort.
15:43 Ligne toi, vous êtes des gens corrects,
15:45 moi, au plan moral, je suis un pourri de la pire espèce.
15:48 Alors j'ai décidé de revenir vous aider.
15:50 - Chérie, mais qu'est-ce que tu veux ?
15:52 - Tout ce que tu as.
15:54 - Bon, écoute-moi, je vais m'acheter un flingue...
15:57 - Rutger Hauer s'invite pour faire ménage à trois.
16:00 Il va leur falloir beaucoup de discrétion
16:02 et des nerfs très, très solides.
16:12 Demain à 20h50, Tina.
16:15 Et à 22h50, Anglemort.
16:18 ULA par téléphone vous présente votre téléfilm.
16:22 !

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