En décembre 2019, L'Equipe avait suivi Salahdine Parnasse à Gliwice (Pologne). Le jeune combattant d'Aubervilliers défendait sa ceinture intérim KSW face au Slovaque Ivan Buchinger.
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00:00 Je me présente, Salah Djinn Parnas, j'ai 22 ans, j'habite à Aubervilliers, j'ai commencé
00:19 le sport de combat, j'ai même à l'âge de 11 ans.
00:21 Aujourd'hui, j'ai 13 victoires pour 0 défaite, professionnel, le 7 décembre.
00:27 Je défends ma cinture à l'intérim, j'ai KSW.
00:30 Salah Djinn, quand il est rentré au club, il avait 11 ans, il est rentré avec sa maman
00:41 et j'ai tout de suite perçu dans son regard, l'envie de se défouler.
00:45 Tout ce qui était sport de combat, j'aimais bien la bagarre quand j'étais petit, c'est-à-dire
00:50 que c'est ça qui m'a inspiré, pour moi c'était le bon sport.
00:53 Quand je l'ai vu sur le tapis, là j'ai compris que j'avais affaire à quelqu'un qui avait
00:59 l'envie de faire les choses bien.
01:01 Je l'ai appelé Salah Djinn Mohamed Ali, avec le mâle, comment il se mouille, tout ça.
01:05 Son premier combat, il est venu dans une cage KSW avec un grand bâton, vous pouvez voir
01:11 qu'il est unique, et le premier combat était vraiment super.
01:15 Mohamed Ali, sur un ring, il s'amusait, et quand on voit Salah dans une cage, c'est
01:20 le même format, sauf qu'un peu prétentieux de ne pas dire ça, Salah Djinn Parnas restera
01:26 Salah Djinn Parnas.
01:27 Il a son propre style, il a le sourire tout le temps.
01:30 Je souris pour tout, je rigole pour rien, je suis comme ça.
01:34 Tant qu'il prendra plaisir dans une cage, le résultat sera forcément là.
01:40 Ça parture de l'adversaire quand je souris, parce qu'il doit se dire "il n'est pas stressé,
01:43 il n'a pas peur".
01:44 Ça, c'est une façon de le faire peur aussi en même temps, mais je souris, je suis à
01:50 l'aise, je suis bien, je suis content.
01:52 Nous, ce qu'on veut, c'est qu'il prenne plaisir et qu'il ne calcule pas, parce que
01:57 quand il aura les calculs, ce sera plus Salah Djinn Parnas.
02:11 Il est doué, mais il n'y a pas de hasard.
02:13 Dans tous les sports, il n'y a pas de hasard.
02:15 Pour réussir, il faut travailler dur.
02:18 C'est comme partout, il faut se donner à fond pour réussir.
02:21 Il n'a pas lâché.
02:22 Sa fréquence d'entraînement, son envie de s'entraîner ont fait qu'il atteint le
02:29 niveau qu'il a aujourd'hui.
02:31 Vous pouvez voir que ce gars est vraiment unique.
02:33 Et en combat après combat, il a juste prouvé ça.
02:37 Et je pense qu'il sera notre champion de la nouvelle génération.
02:41 On est très terre à terre, on n'a pas envie de vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué.
02:54 Aujourd'hui, on a une ceinture à défendre.
02:56 On va la défendre.
02:57 Ivan Bukinger, c'est mon plus grand défi, parce qu'il a un gros palmarès.
03:06 Il a 37 victoires pour 6 défaites.
03:08 Il est top 5 en tant que top 50 dans le monde du MMA.
03:12 Il fallait que j'affronte des adversaires comme ça.
03:14 Je ne vais pas le mettre dans la case de tiragage.
03:16 Je vais le mettre dans la case d'un combattant très expérimenté.
03:21 Le danger sera là, il sera dans l'expérience.
03:25 On n'est pas impressionné, mais si on est là aujourd'hui, si il a 37 victoires et seulement
03:30 6 défaites, il y a bien une raison.
03:32 Donc on ne prend aucun combattant à la légère.
03:34 Maintenant, il y a un game plan.
03:37 On va le mettre en place.
03:40 Pour moi, c'est plus de rester debout.
03:41 On est coach aussi.
03:42 Et si ça va au sol, je vais faire mes techniques de sol, parce que moi aussi j'ai un bon niveau au sol.
03:47 Il ne faudra pas y aller en mode fougue, parce que je pense qu'il lui en faudra qu'une pour
03:54 placer une soumission.
03:55 On ne lui donnera pas l'occasion de la placer.
03:58 C'est parti.
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05:04 C'est une démonstration. Démonstration de striking, de défense de lutte, de grappling, du grab & hand. On a tout vu ce soir.
05:21 Mesdames et Messieurs, le gagnant de la décision unanime est...
05:29 ...encore...
05:30 ...le champion du monde du KSW featherweight...
05:36 ...San-Di...
05:39 ...Barras !
05:46 C'est le bon mérité. Le résultat paye. Comme je disais tout à l'heure, je traîne dur. Je traîne tous les jours.
05:51 On ne va pas se voler la face. Bushinger, c'est un combattant qui a près de 45 mois. Ça veut dire qu'on lui laisse un seul espace, il peut terminer le combat.
06:00 Alors certes, on ne doutait pas des qualités de salaire, loin de là, mais un centimètre, ça pouvait faire la différence quand même. Donc du coup, on n'a pas voulu lui donner la moindre chance.
06:10 Sur le combat, je trouvais que j'avais un meilleur sol que lui. On avait un petit game plan. C'est de ne pas aller au sol avec lui, ne pas prendre de risques. Je n'ai pris aucun risque.
06:17 C'est vrai qu'on a bridé Salah, parce que Salah, il faut savoir que c'est quelqu'un qu'on fait beaucoup à sa tête. Sur ce combat-là, il en a fait en partie un petit peu à sa tête.
06:26 Enlève le ! Prête la distance s'il te plaît !
06:29 Non !
06:30 Prête la distance s'il te plaît !
06:32 Au bout d'un moment, j'ai fait un peu le têtu, je suis resté un peu au sol avec lui, je suis resté un peu au corps à corps avec lui, mais je me sentais plus fort que lui, plus puissant que lui.
06:40 Sur les 25 minutes, il y a 45 secondes où il a fait un petit peu ce qu'il voulait. Et sur ces 45 secondes-là, bien entendu, on avait la pression.
06:48 J'ai vu qu'il ne conditionnait pas trop, qu'il avait une énorme caisse. Je faisais attention, je trouvais l'ennemi au niveau debout, et ça a joué à ma faveur.
06:58 En fait, je ne voulais pas rivaliser, je voulais juste gagner le combat et faire un gros show. Et c'est ce que j'ai fait.
07:04 Le futur prof, comme je l'ai déjà expliqué, on fait partie d'une team, on a besoin de se concerter, on parle beaucoup.
07:11 Donc je ne prendrai pas de décision dans les prochains jours, mais on va bien discuter. UFC ou KSW, pour l'instant, la décision n'est pas prise.
07:19 Tour de table dans les prochains jours avec la team et on dira ça.
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