Ce 4 avril 2024, à l'occasion des 80 ans de la commémoration de la rafle des enfants d'Izieu, dans l'Ain, les époux Serge et Beate Klarsfeld sont venus témoigner de leur travail pour la mémoire des crimes contre les juifs.
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00:00 — Faire en sorte que chaque enfant existe, parce que le nom et le prénom et l'âge, ça ne suffit pas.
00:09 — Pourquoi ça ne suffit pas ? — Il faut reconstituer l'État civil, il faut reconstituer le parcours familial, etc.
00:17 — Il ne fallait pas qu'aucun enfant soit oublié, c'est ça ? — Pardon ? — Il ne fallait pas qu'un enfant soit oublié.
00:24 Non, je voulais que chaque enfant puisse revivre. Et cela, c'était avant que la maison n'existe.
00:33 Et on l'a fait, d'ailleurs, pas seulement pour les enfants d'Isilleux. On l'a fait pour les 11 000 enfants
00:41 qui ont été déportés de France. Chaque enfant a un dossier. Et nous avons transmis, finalement, tous ces dossiers
00:49 au mémorial de la Shoah. Donc chaque enfant qui a été déporté de France, on connaît son parcours familial.
00:59 Et souvent, il y a non seulement des plaques mais des établissements scolaires qui portent leur nom.
01:07 Il y a des livres qui sont écrits sur ces enfants. Et donc ils existent. C'est ça. Il fallait que notre génération
01:16 de survivants, eh bien établisse le bilan de la solution finale en ce qui concerne ces enfants.