Découvrez cet artiste de 25 ans qui nous dévoile son premier titre "Miroir".
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00:00 Mon père est musicien et j'avais l'habitude d'aller au studio avec lui quand j'étais
00:07 gosse et je ne m'étais jamais dit que j'allais faire un instrument dans ma vie.
00:10 Une fois arrivé en France, il y avait un club guitare au collège de 30 minutes toutes
00:14 les semaines et c'était mon prof de français qui était mon prof de guitare.
00:18 C'était incroyable, j'ai accroché et je n'ai jamais arrêté la guitare.
00:21 J'ai monté mon premier groupe de rock au collège, après un groupe au lycée et après
00:26 j'ai eu mon projet personnel il n'y a pas si longtemps que ça.
00:28 Ça, il faut demander à ma mère.
00:33 Je n'ai aucune idée, j'ai quitté une capitale bruyante pour arriver à Mortagne-aux-Perches,
00:39 1000 habitants.
00:40 Du coup, très choquant, il n'y a que des vaches, clairement.
00:44 Mais en vrai, ça s'est très bien passé, j'ai fait une bonne intégration, j'ai eu
00:49 des amis, c'était incroyable quand même.
00:52 La foire au boudin de Mortagne, le rendez-vous annuel, la foire au boudin, la foire au trip
00:58 de Lourdes.
00:59 Non, je plaisante, j'arrête avec la foire.
01:00 En fait, c'est la nature, j'aime bien me promener en campagne de temps en temps, je
01:05 vais voir mes parents qui sont restés dans l'ordre et me balader dans l'ordre, c'est
01:10 toujours agréable.
01:11 Ouais, carrément, parce que mon prof de guitare au collège, on a commencé avec une formation
01:20 assez jazzy, bossa nova, aussi du jazz manouche avec du Django Reinhardt.
01:24 Et Henri Salvador, je suis clairement tombé en amour avec sa musique.
01:28 C'est des textes qu'il me parlait aussi.
01:30 Donc, Henri Salvador, j'adore.
01:33 Dans "Miroir", je parle du coup du gosse que je suis qui arrive dans un endroit où il
01:40 est différent.
01:42 Clairement, quand t'es différent, t'es facilement, comment dire, pas stigmatisé,
01:48 mais dans le sens où j'ai vécu le racisme tout simplement.
01:50 Mais avec le recul, j'arrive à mettre des mots sur ces mots.
01:53 Et c'est très important, c'est assez libérateur d'écrire sur papier ce qu'on a ressenti
01:59 quand on était gosse.
02:00 Je pense que je n'aurais jamais pu parler de ces choses-là naturellement comme ça
02:04 en interview.
02:05 Mais les écrire en chanson, c'était beaucoup plus facile.
02:07 Mes premières années à Caen, c'était rue Aic, comme tous les nouveaux canets, rue
02:14 Aic, le port.
02:15 Et au fur et à mesure, je me suis rendu compte que je préférais m'éloigner plutôt des
02:18 bars et me rafraîchir plutôt, par exemple, de la collineuse d'oiseaux, des jardins de
02:22 plantes, un peu comme une vie de vieux.
02:24 Non, je plaisante.
02:26 Chercher plus le calme, les amis qui passent à l'appart.
02:30 C'est ça, en fait.
02:31 [SILENCE]