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Audrey Poilblanc, psychologue à l'EPSM (établissement public de santé mentale) de Caen, participera au Marathon de Paris ce dimanche pour sensibiliser autour de l'autisme

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Transcription
00:00 7h46, merci de nous rejoindre sur France 3 et France Bleu Normandie.
00:05 Le sport comme chaque jour, Didier avec vous.
00:07 Et on va évoquer la course à pied associée à une opération de sensibilisation.
00:12 Et pour en parler, nous sommes avec vous, Audrey Poilblanc, bonjour.
00:15 Bonjour.
00:16 Vous participez le week-end prochain au Marathon de Paris, vous êtes psychologue à l'EPSM,
00:21 l'établissement public de santé mentale à Caen.
00:24 Vous travaillez auprès de personnes porteuses d'autisme
00:27 et votre participation justement pour sensibiliser.
00:30 Quel message vous voulez faire passer ?
00:33 Oui, en effet, j'ai pu gagner mon dossard grâce à un jeu-concours de Dorian Louvé
00:37 qui m'a du coup mis au challenge de m'entraîner en très peu de temps.
00:42 Ancien candidat à Koh-Lanta on rappelle, et qui s'est spécialisé là-dedans.
00:47 Donc vous vous mettez dans ce challenge,
00:49 mais le message que vous voulez porter à travers cette participation ?
00:53 Alors le message que je souhaite porter, c'est en effet
00:56 le parallèle avec les vies des patients que j'accompagne,
00:59 la vie des personnes, de leurs familles,
01:01 parce qu'ils sont en perpétuelle course après leur bien-être.
01:05 Les familles cherchent des établissements pour leurs proches,
01:09 ils cherchent des professionnels adaptés,
01:12 ils cherchent un mieux-être, des méthodes d'apaisement.
01:15 Il y a énormément de choses qui courent dans leur vie.
01:19 Les professionnels courent avec eux,
01:21 parce qu'on essaye de les soutenir et de les accompagner au maximum
01:24 dans cette course au bien-être.
01:26 C'est une course où on peut perdre espoir, on peut s'en sentir essoufflé, c'est ça ?
01:28 Exactement. C'est vraiment le parallèle avec le marathon.
01:32 C'est qu'il y a vraiment de l'adaptation,
01:35 il y a de l'organisation, des hauts, des bas, des doutes,
01:38 des personnes qu'on rencontre, des personnes qu'on perd en chemin aussi.
01:42 Et du coup le but c'était vraiment pour moi de me mettre ce challenge,
01:46 pour les soutenir d'une autre manière qu'au quotidien,
01:49 et leur montrer aussi qu'on peut les rendre visibles,
01:51 parce que malgré tout c'est un handicap qui ne se voit pas forcément
01:54 sur les personnes qu'on accompagne.
01:56 Et il était important de le porter pour le coup sur moi ce jour-là.
02:00 Ça peut leur donner confiance, leur donner espoir ?
02:03 Ces familles elles vont vous suivre dimanche ?
02:05 Alors espoir je sais pas, mais en tout cas les rendre visibles aux yeux
02:09 du reste du monde, ou tout du moins de la France,
02:13 et leur donner une voix, leur donner un visage.
02:16 Alors le mien en cache beaucoup,
02:19 mais du coup c'était les porter un petit peu avec moi,
02:23 et leur montrer que peut-être certaines choses peuvent changer,
02:26 ou en tout cas qu'on essaye de le faire pour eux.
02:28 Vous portez un t-shirt que les téléspectateurs peuvent voir sur France 3.
02:32 Je lis le message, pour ceux qui nous écoutent à la radio,
02:35 "Je dois ma différence à votre définition de la normalité",
02:38 c'est le sens de ce message ?
02:40 Alors le sens de ce message c'est que la normalité, tout est subjectif.
02:44 La beauté, la normalité, tout ce qui nous entoure,
02:46 on peut tous ici décrire les choses qui nous entourent de manière différente,
02:50 et en fait leur différence n'est que face à la nôtre.
02:54 Donc peut-être sommes nous différents d'eux,
02:56 ou eux différents de nous, voilà, tout est relatif, tout est subjectif,
03:00 et leur subjectivité est à prendre en compte au même titre que la nôtre.
03:04 C'est une question de tolérance que vous mettez ce matin en avant,
03:07 dimanche on pourra vous reconnaître dans cette marée humaine
03:11 de dizaines de milliers de participants ?
03:13 Oui en effet, je pousse un petit peu le bleu à son paroxysme,
03:18 j'ai en effet les ongles qui sont bleus,
03:20 j'aurai un bandeau bleu, un chouchou bleu,
03:23 des baskets avec du bleu,
03:24 le but c'est pas du tout d'être au cœur des regards,
03:28 mais en tout cas de les montrer eux.
03:30 Et c'est un sacré défi physique, vous avez dû vous mettre au marathon,
03:33 c'est quelque chose de nouveau ?
03:35 Oui en effet, je suis pas une coureuse aguerrie,
03:38 j'ai pu courir quelques fois dans ma vie,
03:40 le but c'était vraiment de prendre du plaisir et du bien-être,
03:44 c'est là aussi où se fait le parallèle avec mes patients,
03:47 pour autant je n'ai jamais fait de marathon, c'est le premier.
03:51 C'est effrayant ou pas ? 42 km on rappelle.
03:54 C'est excitant par rapport à la cause que je porte,
03:58 après oui il y a toujours ce petit fond de stress,
04:00 mais c'est que du bon stress,
04:01 et voilà par rapport à mon quotidien dans mon travail,
04:04 c'est rien du tout.
04:06 Savourez, et ceux qui vous suivent pourront savourer cette participation particulière.
04:11 La vôtre dimanche au marathon de Paris, Audrey Poilblanc,
04:16 vous étiez ce matin notre invitée, France 3, bonne journée.
04:18 Merci.
04:19 Bonne préparation.
04:20 Merci beaucoup.
04:21 7h51.

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