• il y a 7 mois
Un jeune ambulancier new-yorkais (Tye Sheridan) découvre les difficultés de son métier lors d'interventions aux côtés de son coéquipier, un urgentiste expérimenté (Sean Penn).

Jean-Stéphane Sauvaire, réalisateur français ("Johnny Mad Dog"), adapte un livre américain qui se passait dans les années 90 à Harlem et le transpose à Brooklyn, de nos jours.

n’y va pas de main morte avec la symbolique chrétienne, dans un monde violent où même les plus endurcis finissent par perdre les pédales.
Transcription
00:00 Il était en compétition à Cannes 2023, Black Flies de Jean-Stéphane Sauvert sort enfin en salle et il fout le cafard.
00:06 Black Flies, c'est l'adaptation d'un livre américain qui se passait dans les années 90 à Harlem et que Jean-Stéphane Sauvert, qui est donc un
00:25 français installé aux Etats-Unis, a transposé à Brooklyn de nos jours. C'est l'histoire archi banale de deux ambulanciers. Il y en a un,
00:32 c'est le rookie, le bleu, le débutant qui débarque, il est étudiant en médecine, il est obligé de faire ça pour gagner un peu sa croûte
00:39 et qu'il y a évidemment un vétéran qui est joué par Sean Penn. Alors le jeune, au cas où on n'aurait pas tout compris le sous-texte
00:45 religieux du film, il s'appelle Holy Cross comme Holy Cross, le croix de Jésus. Il a des ailes
00:52 brodées sur son blouson et dans sa chambre un ange.
00:55 Jusque là, ça va, tout le monde suit.
00:58 Alors pour vous donner une idée, Black Flies, les mouches noires,
01:10 vous en verrez beaucoup pendant le film et c'est lié à des cadavres en putréfaction. Voilà, donc il y a plein plein de choses comme ça
01:15 dans le film, du sang partout, des gens estropiés, des bébés morts. C'est une sorte de symphonie du sordide
01:21 et surtout beaucoup de gens qui ne disent jamais merci au secours et ça, c'est pas bien. Ils sont tous noirs, latino,
01:27 asiatiques, mais alors jamais un merci, jamais un merde. Voilà, le sous-texte politique du film,
01:33 j'espère que c'est inconscient de la part de Jean-Stéphane Sauveur. Je pense que oui, puisqu'il a quand même, son premier film
01:38 était consacré aux enfants soldats en Afrique. Voilà, il y avait quand même une vision très empathique
01:42 du drame qui frappait ces jeunes enfants. Donc je pense que c'est totalement inconscient ce racisme qui est à l'oeuvre dans Black Flies.
01:49 C'est un petit peu dur à regarder, de voir effectivement. Et il n'y en a, si j'ose dire, il n'y en a pas un pour racheter l'autre quand même.
01:54 On se dit "Ah tiens, c'est à New York, c'est très glauque, il y a de la religiosité, on pense à qui ?"
02:09 Evidemment, Martin Scorsese, sauf que Martin Scorsese, lui, il a beaucoup de talent. Et puis il a réalisé un film qui ressemblait beaucoup beaucoup
02:16 à Black Flies, il y a une vingtaine d'années, ça s'appelait "Un tombeau ouvert". C'est pas son meilleur film,
02:20 c'est quand même très très supérieur à celui-là. C'était déjà un
02:24 ambulancier confronté à la misère du monde dans les rues de New York. C'était Nicolas Sketch, donc dans "Un tombeau ouvert".
02:28 On compte en vous dire qu'évidemment, quand on compare les deux, il y a un abîme. Et puis, vous avez peut-être vu avec Marie depuis le début,
02:35 on a un cure-dent dans la bouche.
02:37 Ça peut vous paraître un petit peu bizarre, on a l'air un peu ridicule,
02:41 c'est assez pénible à regarder, je vous le fais pas dire. Eh bien, sachez que pendant tout le film, Sean Penn, il a un cure-dent à la bouche,
02:47 comme ça. Et oui, Sean Penn, vous savez, c'est un acteur très acteur studio, mais qui a plutôt pris le pire de l'acteur studio que le meilleur.
02:53 Au début du film, il est allé voir son réalisateur et a dit "Ouais, Jean-Stéphane, j'ai une super idée, je vais jouer tout le film avec un cure-dent dans la bouche".
02:59 Et Jean-Stéphane Sauvert n'a pas eu la présence d'esprit de lui dire que c'était pas forcément une très très bonne idée.
03:04 Voilà, et donc Sean Penn, qui en temps normal n'est déjà pas un acteur très sombre, alors là, avec le cure-dent, c'est carrément insupportable.
03:11 C'est usé, quoi, la péloche, elle est trouée par les clichés. Et évidemment, pour faire modernité,
03:24 eh bien, l'idée est de faire noirceur et saisir le spectateur, l'idée, ça va être une complaisance
03:30 maximale, tout en caméra à l'épaule, "Ah ouais, faut que ça bouge, faut que ça tremble, on y est, Coco, t'es dans l'ambulance",
03:35 et avec un film ultra strident, c'est-à-dire ça te flingue les tympans, en plus de te sortir des yeux.
03:41 Et le pompon, vraiment la cerise sur le gâteau de caca,
03:45 eh bien, c'est le personnage féminin, parce qu'évidemment, il va tomber amoureux
03:49 d'une fille en boîte, le petit jeune, et puis il va aller chez elle, et alors elle, elle passe la moitié du film les seins à l'air,
03:56 chemise ouverte, et elle a un bébé, alors tantôt elle est nue contre son bébé, tantôt elle est nue contre son Jules,
04:01 voilà. C'est hyper étrange, on ne sait pas bien ce que ça veut raconter, mais alors vraiment, toutes des putes sauf ma mère,
04:08 on y est un peu quand même. Black Flies, c'est Berk.
04:12 Black Flies, bah désolé de tirer sur l'ambulance, mais c'est très mauvais, hélas.
04:16 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
04:19 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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