Guillaume Duvert directeur de Chocolat des Princes

  • il y a 6 mois

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00:00 7h46, les cloches de Pâques seront-elles généreuses ce week-end ?
00:03 Êtes-vous prêts à mettre le prix du chocolat et vous régaler le prix pour le chocolat ?
00:07 Et vous régalez, on en parle tous ensemble au 04 77 10 0 0 10.
00:12 Appelez-nous dès maintenant pour nous dire tout cela.
00:15 De première réaction, Emeline, des internautes pour lesquels la gourmandise est la qualité prime.
00:19 Oui, il y a Danelle qui nous écrit « Pourquoi casser une tirelire ? Le prix du chocolat a augmenté certes,
00:24 mais faire plaisir autour de soi, ça n'a pas de prix.
00:26 Et puis ça fait… c'est pas si onéreux, nous dit-elle.
00:29 À Sorbier, Valérie ajoute « Perso j'achète mes chocolats chez mon pâtissier,
00:32 je n'ai pas remarqué qu'ils avaient augmenté, au contraire, comparé aux Kinder et autres,
00:36 je trouve même que c'est bon marché. »
00:38 À la Thalaudière, Myriel a constaté un prix un peu plus salé, mais pas tant que ça.
00:41 Les chocolatiers savent rester raisonnables, souligne-t-elle.
00:44 Le choix entre un chocolat industriel et un chocolat artisanal tombe sous le sens.
00:49 Bonjour Guillaume Duvers.
00:50 Bonjour, merci de votre invitation.
00:52 Avec plaisir, on ne se force pas beaucoup en vous invitant, je vous assure.
00:56 En ce jour, deux jours avant Pâques, vous êtes le directeur de Chocolat des Princes,
01:00 basé à la Tour Angeret, avec une boutique qui est pleine de cachets rue de la République à Saint-Etienne.
01:05 Alors c'est vrai, les chocolatiers sont restés raisonnables,
01:07 alors que le prix de la fève de cacao a triplé ?
01:10 Oui, alors actuellement, là on vit une période extrêmement tendue.
01:13 Aujourd'hui, on est, pour vous donner un indicateur,
01:17 on est à la tonne de cacao à plus de 10 000 dollars,
01:19 elle était à 6 000 dollars au mois de janvier,
01:22 et déjà c'était énorme au mois de janvier.
01:25 Donc aujourd'hui, les prix, si on doit acheter notre cacao en ce moment,
01:29 il vaut mieux ne pas le faire ou attendre,
01:32 espérons que ce soit ponctuel.
01:33 Nous concernant au Chocolat des Princes,
01:35 eh bien, on est sur nos contrats de l'an dernier,
01:38 donc on a des prix qui sont justes,
01:40 parce qu'on se concentre vraiment sur la qualité et le prix,
01:43 et pour l'année 2024 et 2025 prochains,
01:47 on a bloqué nos contrats en octobre dernier,
01:49 donc c'est la garantie aussi pour nos clients,
01:52 qu'ils auront un prix juste au Chocolat des Princes
01:54 pour la saison de Noël prochaine,
01:56 et pour Pâques de l'année prochaine.
01:58 - Vous n'avez pas revu vos étiquettes ?
02:00 - On va revoir nos étiquettes, on va refaire nos prix,
02:03 évidemment il y a une hausse qu'on a subie,
02:06 mais on va se concentrer,
02:08 on n'est pas sur les niveaux de prix actuels, si vous voulez.
02:12 Donc c'est vraiment un travail d'anticipation, l'achat du chocolat,
02:16 on prévoit une année, voire deux années à l'avance,
02:18 on bloque nos contrats avec les fournisseurs de fèves,
02:21 les fournisseurs de couverture,
02:23 et ce qui nous permet de savoir à quelle sauce on va être mangé.
02:27 Alors c'est sûr que si Chocolatier achète ou signe ses contrats,
02:31 s'engage en ce moment pour les années à venir,
02:34 je crains qu'il y ait des hausses considérables.
02:37 - Et pourquoi ça a autant augmenté en fait ?
02:39 - Alors, ça a augmenté parce que déjà il y a une très forte demande,
02:43 il y a eu une récolte qui a été mauvaise,
02:45 donc l'offre moins bonne, donc ça fait déjà augmenter les prix,
02:48 et puis c'est la spéculation aussi,
02:51 nous on est au bout de la chaîne,
02:52 donc voilà, on subit toutes ces augmentations.
02:55 Malheureusement, il n'y a pas de cacaoïer qui pousse dans la Loire,
02:58 on est dépendant de ce marché-là,
03:00 et encore une fois, on espère vraiment que ce soit ponctuel,
03:03 et que les recours reviennent à la normale.
03:06 - Et pas que c'est vraiment une période très importante pour les chocolatiers,
03:09 comparé à Noël, c'est pareil, c'est plus ?
03:11 - Alors, pas que c'est une période hyper importante,
03:14 parce que c'est le produit numéro un qui est le plus consommé,
03:17 nous concernant Noël est plus important,
03:20 parce qu'on a une clientèle fidèle d'entreprise,
03:23 on n'a finalement que deux boutiques,
03:26 et pas qu'il y ait une vente de boutique,
03:28 on se déplace en famille,
03:29 donc pour nous ça représente moins qu'à Noël,
03:33 mais je pense que pour la plupart des chocolatiers,
03:35 ça se vaut avec Noël.
03:37 - Et c'est du coup la moitié de l'activité ?
03:39 - Non, pour nous ça représente 10 à 15% du chiffre d'affaires sur l'année,
03:45 après chaque chocolatier a son schéma,
03:49 je ne peux pas me prononcer pour les autres,
03:51 mais pour nous c'est très intense sur une période très courte.
03:53 - Et vous passez de 20 salariés à 70 quand il faut fournir du...
03:56 - Pour la saison de Noël, exactement,
03:58 on embauche depuis toujours des saisonniers, des saisonnières,
04:02 à partir de la fin août, pour fabriquer un chocolat frais,
04:05 pour nos commandes de la fin d'année,
04:07 pour alimenter nos deux boutiques.
04:08 - Un mot sur les tendances,
04:10 ce que préfèrent les gens actuellement, les consommateurs ?
04:12 - Les tendances, on est bien sur les pralinés,
04:15 ces dernières années,
04:16 on développe d'ailleurs toute une gamme de pralinés,
04:19 les classiques ont toujours le vent en poupe,
04:23 nous on a des chocolats qui sont connectés à notre territoire,
04:26 des spécialités fortes comme le grêlant du Pilard, les Malakoff...
04:29 - Qui date des années 70, les grêlants.
04:31 - Tout à fait, c'est toujours un best-seller pour nous,
04:33 on a aussi des créations comme l'anthracite...
04:36 - Mais pour Pâques !
04:38 - Ah, pour Pâques, pardon !
04:39 Pour Pâques, je dirais que le numéro 1, ça reste la cocotte,
04:43 la poule en chocolat.
04:45 - C'est dur de faire autre chose en fait.
04:46 - C'est dur de faire autre chose,
04:47 on essaye d'innover avec des moules un peu plus enfantins,
04:49 un peu plus originaux,
04:51 des petits sujets comme des poissons tropicaux,
04:54 des petits singes enrobés de chocolat,
04:56 et voilà, il faut un peu de tradition et d'innovation.
04:59 - Je regardais Yann et je négociais une petite minute
05:00 parce que j'avais envie de vous demander,
05:01 vous êtes le nouveau patron du site du Chocolat des Princes,
05:06 vous avez quel projet de développement de l'entreprise ?
05:09 - Moi je suis le nouveau, mais pas si nouveau que ça,
05:11 parce que j'ai grandi avec cette entreprise,
05:12 donc c'est un retour aux sources.
05:13 - Vos parents ont dirigé l'usine ?
05:15 - Voilà, familiale, donc c'est une immense fierté
05:17 et un privilège pour moi.
05:18 C'est de donner un avenir à cet héritage,
05:21 c'est d'avoir cette tradition et l'innovation,
05:24 donc on a plein de projets sur des formats de boutiques,
05:27 on a plein de projets sur des nouveaux produits,
05:30 retravailler des produits qu'on ne fait plus,
05:32 on a la volonté de retourner voir nos clients,
05:36 peut-être on a un peu oublié ces dernières années.
05:38 Donc voilà, c'est d'être au plus près de nos clients ligériens,
05:42 de penser à Stéphanoire et de penser à aller un peu plus loin.
05:45 - On suivra ça évidemment !
05:46 Longue vie au chocolat des princes !
05:48 Merci à vous Guillaume Dupin !
05:49 - Merci beaucoup !
05:50 - Merci, bonne journée, bon week-end de De Pâques !
05:51 L'interview est à retrouver sur francebleu.fr
05:53 - Le 6/9, France Bleu Saint-Etienne-Loire
05:55 - On va rester dans le sujet, dans un instant,
05:57 je vous donne 2-3 bons plans pour aller participer
05:59 à des chasses aux oeufs sur France Bleu Saint-Etienne-Loire,
06:01 à Polignac, et également sur d'autres communes,
06:06 à Périgneux, on en parle juste après Pascal Obispo,
06:08 et tomber pour elle sur France Bleu Saint-Etienne-Loire.

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