L'annonce du départ du proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel (XXe), menacé de mort après une altercation avec une élève pour qu'elle enlève son voile, a suscité une vague d'indignation, jusqu'au Premier ministre qui a annoncé mercredi une plainte pour « dénonciation calomnieuse » contre la jeune femme. Un épisode de plus qui vient ponctuer un mois très particulier pour les élèves de cet établissement.
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00:00 J'ai décidé que l'État allait porter plainte contre cette jeune femme
00:04 pour dénonciation calomnieuse.
00:05 Je pense que l'élève aurait dû agir autrement.
00:20 Elle aurait dû d'abord écouter les réprimandes du directeur.
00:25 Mais je pense que le plus grave, c'est ce qui est arrivé après, les menaces de mort.
00:31 Elle n'en est pas responsable, elle en est l'objet déclencheur.
00:33 Ça a pris des proportions que ça n'aurait jamais dû prendre.
00:35 Les menaces de mort, ça a été vraiment beaucoup trop loin.
00:38 Franchement, je pense qu'il n'y a personne qui trouve ça normal.
00:40 Il n'a pas à recevoir autant de menaces.
00:43 Et aujourd'hui, sa sécurité, malgré tout, elle est en danger.
00:45 Et l'autre, par la même occasion.
00:47 C'est d'ailleurs pour ça qu'il est parti de l'établissement.
00:49 Ça prouve que des actes comme ça peuvent entraîner le départ de nombreux professeurs
00:53 et de nombreux directeurs, et ça en dit long sur l'avenir.
00:56 Ça s'est fait très précipitamment.
00:58 On a juste reçu un mail nous disant que le proviseur partait
01:01 et qu'on aurait un nouveau proviseur à la place.
01:04 Tous les jours, il y a des médias, il y a la police.
01:06 Franchement, c'est une ambiance bizarre au lycée.
01:09 En ce moment, c'est un peu tendu et un peu stressant.
01:12 Avec les récents événements, on a souvent la police devant le lycée, dans le lycée.
01:16 On a beaucoup de journalistes qui viennent nous interviewer.
01:19 C'est un peu, surtout vu les cyberattaques qu'il y a eu récemment et les menaces d'attentats,
01:24 on se dit qu'on est un peu en lycée à cible.
01:26 Donc c'est pas forcément très rassurant, mais on essaye de pas trop y penser.
01:30 Là, maintenant, on a envie que tout ça, ça s'arrête,
01:33 que le directeur, il soit en sécurité,
01:35 et que tout ça, ça s'arrête, les médias, la police, voilà.
01:39 [Rugissement]