• il y a 9 mois
Quelque 150 chefs d'établissements parisiens (collèges, lycées) se sont rassemblés lundi devant la Sorbonne à Paris en soutien au proviseur du lycée Maurice-Ravel, menacé de mort sur internet après avoir demandé à une élève de retirer son voile. La ministre de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet, s'est rendu dans l'établissement accompagné de Laurent Nunez, le préfet de police de Paris.

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Transcription
00:00 Vous parlez de peur. Non, ce n'est pas la peur comme on pourrait l'entendre, mais une inquiétude véritable sur cette montée des violences,
00:11 où il y a cette inquiétude et la difficulté que l'on rencontre à trouver des moyens, et notamment de notre institution, de trouver des moyens pour protéger.
00:24 Alors je vois que vous mettez des images de Maurice Ravel avec des blocages, avec... Bon, tout à l'heure, c'était des incendies... Quoi ?
00:35 Des poubelles incendiées devant le lycée de Cachan. C'est notre quasi-quotidien depuis plusieurs années.
00:45 Nous ne cessons d'alerter notre administration sur ces problèmes de sécurité, de sécurité personnelle, parce que n'oublions pas que le code de l'éducation
01:01 indique que nous sommes représentants de l'État. Chaque fois qu'un chef d'établissement se trouve être menacé de mort, agressé, c'est l'État qui est attaqué.
01:12 Et que ferait l'État si un sous-préfet connaissait les mêmes situations que nous ? Est-ce qu'il n'y aurait pas autant de bruit que nous en voyons aujourd'hui
01:27 si une préfecture était incendiée, si un sous-préfet était molesté ? – Donc vous dites que l'État n'est pas à la hauteur ?
01:36 – Notre administration prend des mesures. Vous venez d'annoncer que Mme Belloubet, notre ministre, prendrait des mesures dans la semaine qui vient.
01:46 Mais quelles sont-elles ? Quelles mesures ? Il faut pas oublier que la plupart des chefs d'établissement vivent dans les établissements.
01:54 Et lorsque vous êtes dans des conditions de ce type-là, avec vos conjoints, vos enfants, pour la plupart, il y a une véritable crainte.
02:04 C'est-à-dire est-ce que ma voiture va être rayée, incendiée ? C'est déjà arrivé. Dégradée ? Est-ce qu'on va s'en prendre à mes enfants, à mon conjoint,
02:16 à la sortie, à moi-même quand je vais sortir mes poubelles, tout simplement ? Voyez, il y a quand même quelque part une inquiétude.
02:23 Nous ne sommes plus, en tant que représentants de l'État, protégés par ce sentiment.

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