• il y a 7 mois
Les World Marathon Majors (WMM) sont une compétition internationale d'athlétisme créée en 2006, regroupant les courses majeures annuelles de marathon. Ces six marathons de renom se déroulent dans des villes emblématiques telles que Boston, New York, Chicago, Londres, Berlin et Tokyo. Rémi LANCHA, participant à l'un de ces prestigieux marathons, s'apprête à clôturer cette aventure exceptionnelle entamée en 2017, avec la dernière étape qui se tiendra à Tokyo cette année.

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Transcription
00:00 [Musique]
00:09 Alors mon challenge, il est venu sur le tard vers une quarantaine d'années.
00:12 Je vais réaliser les six marathons mondiaux qui correspondent un petit peu au World Tour.
00:19 [Musique]
00:27 J'ai grandi dans les piscines et puis rapidement vers l'adolescence,
00:31 je me suis trouvé de passion avec l'athlétisme et donc j'ai cumulé piscine et athlée au coquelicot.
00:40 Et les deux cumulés m'ont amené naturellement vers l'âge de 18 ans au triathlon,
00:46 où j'ai eu des résultats internationaux.
00:48 J'ai des sélections en équipe de France et puis voilà,
00:52 ma perf' c'est septième sur une manche de coupe d'Europe
00:56 et puis j'ai fait quatrième et huitième au France également dans les années 90.
00:59 Tout doucement j'accède à l'emploi,
01:01 donc le métier de serpent-pompier correspond à une vie qui s'oriente plus vers la course à pied
01:09 et puis tout doucement je migre vers la distance reine qui pour moi est le marathon.
01:16 Alors dans les années 90 et puis 2000,
01:20 essentiellement course à pied sur les crosses régionaux et nationaux
01:25 et puis je m'essaye au marathon de Paris en 2005,
01:29 où je découvre une passion,
01:32 où la ligne d'arrivée me procure des sensations comme rarement j'ai pu avoir en matière de sport.
01:39 Et bien là je me dis c'est mon truc,
01:42 c'est mon truc de trentenaire à quarantenaire j'y vais, j'y vais à fond.
01:46 Et depuis ces années-là, chaque année je me lance des défis
01:50 en associant la distance, passion avec à chaque fois un petit week-end, un petit voyage
01:58 et des villes qui sont un peu prestigieuses.
02:01 La Saint-Hélion c'est un parcours également qui intervient dans les années 90-2000
02:08 où arrive la mode du trail et pour le coup je me dis pourquoi pas aller y voir et affronter les chemins
02:16 et pour coup j'ai quelques résultats, oui à la Saint-Hélion j'ai des places de 14, 18, 25ème
02:24 et sur un total de 9 participations, une place de 3ème par équipe également
02:30 dans un relais local avec les légendes, Eric Le Gars et puis d'autres dont j'ai oublié le nom.
02:37 En fait le marathon c'est un truc très particulier, c'est déjà une préparation
02:43 qui peut durer entre 3 et 4 mois et déjà la préparation il y a un effet passion qui s'applique
02:52 sur la distance qui va ensuite être révélée le jour J
02:57 et donc en fait c'est tout un package le marathon avec la validation le jour J
03:03 de toute une prépa et de toute une montée en puissance du corps pour valider le résultat
03:10 qui correspond plus ou moins au travail effectué.
03:14 Tu me disais une fois qu'on parlait, le marathon ça se joue sur les 5 derniers kilomètres ?
03:18 C'est la dernière demi-heure qui est, c'est jamais gagné en fait
03:22 et c'est une course où il faut être très prudent évidemment.
03:26 Ceux qui ont l'habitude ils aiment bien la découper en 3 tiers,
03:31 un premier tiers un peu confort, un deuxième tiers où on commence à se concentrer
03:37 et à faire attention à ce que le corps nous envoie comme signaux
03:41 et un dernier tiers où finalement ça correspond à la difficulté et aux douleurs qui s'appliquent à la distance.
03:48 J'avais un challenge, c'était mon époque de pompier à chavanel
03:57 et on était toute une bande du même âge et on s'était dit on va monter à Paris
04:01 faire un week-end en famille et puis en même temps on va associer ce week-end avec un dossard.
04:08 Et puis belle surprise, voilà, il y a d'autres hormones qui se sont appliquées sur le résultat
04:17 et puis derrière ça m'a encouragé à y retourner malgré la douleur et les difficultés à la fin de la course évidemment.
04:28 Le marathon mondiaux c'est un challenge de 6 marathons autour du monde
04:33 où il faut finalement compléter les 6.
04:38 Donc il y a Boston, il y a 23 US, Boston, Chicago, New York, il y a Londres, il y a Berlin et Tokyo.
04:53 Il y a trois façons d'y participer, soit on est qualifié avec un temps de référence
04:58 soit on passe par une agence de voyage qui nous permet d'accéder au dossard
05:03 soit il y a une loterie également comme maintenant on fait beaucoup de courses comme l'UTMB etc.
05:09 ou les courses nationales et mondiales, une loterie qui permet aux gens en tiré au sort d'accéder au dossard.
05:16 Alors moi je me suis qualifié avec mon temps de Niskan de 2015 de 2h43
05:24 qui m'a permis d'accéder par impulsion à tous ces dossards comme Boston, Berlin etc.
05:31 C'est très particulier pour moi parce que c'était le marathon de Boston en 2017
05:39 et c'était mes premiers États-Unis également donc j'ai cumulé vraiment beaucoup de sensations pendant ce séjour
05:46 et en plus c'était le marathon culte puisque c'est le plus vieux qui existe historiquement, il a 125 ans.
05:59 Donc c'était très particulier sur plein de facteurs.
06:05 Voilà 2017 j'ai perdu mon papa, c'est vrai qu'on avait partagé ce projet tous les deux
06:11 donc je le mène à vous aussi pour finalement respecter un peu ce qu'on s'était dit.
06:18 C'est vrai qu'il y a une dimension également un petit peu particulière et personnelle qui va au delà de la course à pied.
06:26 J'ai l'habitude de dire que ces marathons un peu wild c'est des grosses boutiques
06:32 et on est vite submergé par les sensations donc il faut relativiser, il faut dédramatiser un peu les événements
06:39 et puis finalement c'est que du sport, c'est que du plaisir, du sport loisir à 52 ans.
06:46 Je ne vais pas non plus me mettre des pressions de fou et trembler sur les lignes de départ.
06:50 Donc voilà c'est pur plaisir.
06:53 Alors Boston au départ on est environ 55 000, c'est en général le format des marathons mondiaux.
07:01 Comme on peut trouver à Paris, comme on peut trouver à Rome, Berlin ou Londres.
07:07 Et en fait c'est des sensations très particulières parce qu'on croise des nations et des gens complètement atypiques
07:18 qui viennent communier dans un même objectif et c'est très chouette à vivre.
07:26 Avec ces distances là un petit peu longues où on passe plusieurs heures avec les baskets, il faut toujours être très prudent et partir pour finir.
07:32 Mais malgré tout la préparation étant là, le finir, il s'applique également une notion chronomètre.
07:41 Donc voilà, pour le coup c'était plus finir et profiter également, en prendre plein les yeux puisque c'est des courses qui sont magiques.
07:52 Second, donc toujours qualifié, je suis allé à Berlin et ensuite New York, ensuite Londres, Chicago.
08:03 Voilà dans l'ordre c'est mon parcours.
08:06 Il y a toujours de l'émotion et souvent la question "lequel tu as préféré ?"
08:12 C'est très difficile à répondre parce que c'est des sensations très variées et très intenses.
08:22 Et pour le coup, malgré une profonde passion pour les Etats-Unis où le sport prend une dimension tout à fait particulière,
08:32 je crois que mon préféré c'est malgré tout Londres.
08:35 Où il s'applique une espèce de magie londonienne avec une douceur, le flèche britannique qui s'applique partout, ça m'avait plu.
08:45 Et pour le coup, j'avais passé vraiment un bon moment dans les baskets.
08:49 Alors mon dernier prochainement, le 3 mars, c'est Tokyo.
08:58 Donc bon, j'ai hâte et à la fois un petit peu sur la défensive parce qu'il y a 7 ans qu'ils se sont impliqués sur le corps.
09:11 Et donc il va falloir y mettre en plus de la violence dans les baskets, un petit peu de prudence parce que c'est à l'âge qu'ils commencent à intervenir.
09:20 Donc un petit peu de prudence dans le départ et peut-être une allure un peu plus confort que je faisais il y a 7 ou 10 ans.
09:28 Alors Tokyo en dernier, parce que je passe par une agence de voyage coureur.
09:35 Parce que mes temps ne me permettent plus de me qualifier automatiquement sur une course mondiale comme celle-ci.
09:45 C'est réservé à une certaine élite et pour le coup depuis 7, 8 ans, ces temps-là je les ai plus.
09:53 Donc voilà, pour finir le challenge, en association avec cette agence de voyage, on va cumuler course à pied et vacances.
10:04 L'émotion, je pense qu'elle sera toute particulière puisque ça va valider tout un parcours un petit peu introspectif sur ces années-là de marathon autour de la planète.
10:22 Donc il va y avoir peut-être un petit peu de nostalgie également d'un aboutissement et en même temps un truc qui s'arrête.
10:31 [Musique]
10:34 [Musique]
11:02 Alors la suite, déjà récupérer de tout ce parcours parce qu'évidemment aller à Tokyo ça induit 4 mois de préparation qui se sont passés en hiver.
11:13 Donc des contraintes, je me suis imposé pas mal de matin à m'habiller plus, plus pour aller courir malgré la météo.
11:23 Et ensuite à mon avis déjà laisser filer l'année 2024 avec uniquement ce beau projet Mars et puis après je ne sais pas trop.
11:34 [Musique]
11:59 Merci à toi.
12:01 Merci à toi !

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