• il y a 7 mois

Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, l'affaire du lycée Maurice-Ravel où le proviseur menacé de mort pour avoir demandé à une élève de retirer son voile a été contraint de quitter ses fonction, la doyenne des politiques et les tensions entre Éric Zemmour et Marion Maréchal.

Retrouvez "La revue de presse" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse2

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Transcription
00:00 - La revue de presse d'Europe, Olivier Delagarde, on commence par un sujet sur lequel les journaux ont eu un petit peu de mal à démarrer.
00:10 - Eh oui, c'est l'ami Pascal Proulx qui soulignait hier, ici même, à juste titre, que l'affaire du proviseur du baissement israél à Paris était bien peu relayée dans la presse.
00:19 - Eh bien apparemment il a été entendu car ce matin le sujet fait la une du Figaro, du Parisien notamment et de papier édito un peu partout, à l'exception notable tout de même du Monde, qui estime que l'information n'est pas suffisamment importante pour être portée à la connaissance de ses lecteurs.
00:34 - Chut, pas de vague.
00:36 - Et pourtant, le symbole est terrible, écrit Marie-Christine Tabay du Parisien, aujourd'hui en France.
00:42 - Laïcité, autorité, l'école recule sous la menace, titre le journal. D'ailleurs hier, de tous les bords politiques, les condamnations ont monté, raconte le journal.
00:51 - Du socialiste Boris Vallaud à la candidate reconquête Marion Maréchal, une même indignation. Seuls les insoumis sont restés silencieux, signale toutefois Caroline Bayer du Figaro.
01:02 - Il faut dire que le 1er mars, Daniel Simonet, député LFI, invitait à prendre l'affaire avec des pincettes. Le proviseur a-t-il frappé l'élève ? interrogeait l'élu, alimentant les rumeurs sur les réseaux sociaux avant d'asséner un tweet définitif.
01:15 - Le respect du non-port du voile ne justifie aucune violence. Bref, à la lire, ce serait l'institution qui serait coupable. Mais non, non, trois fois non.
01:25 - Les dénégations, les fausses présentations, les invitations à Matignon et tous les éléments de langage n'y feront rien, tonne Laurence de Charette à la une du Figaro au lycée Maurice Ravel.
01:35 - L'État a capitulé, sombré, emporté par sa couardise face à l'idéologie islamiste. La défaite est accablante, poursuit-elle.
01:45 - Mais l'affaire reste tristement banale. Les rapports officiels montrent parfaitement l'effacement de la laïcité et des valeurs de la République à l'école. Mais chut, pas de vagues.
01:56 L'autre sujet ce matin dans les journaux, ce sont les annonces de Gabriel Attal sur une réforme à venir de l'indemnisation des chômeurs.
02:03 Et là, croyez-moi, il va y avoir des vagues. Le Premier ministre avait à peine fini de parler hier à la télévision que l'humanité furibarde, titrait déjà Attal, déclare la guerre aux chômeurs.
02:13 Tandis qu'à la une de l'Opinion, Rémi Gaudeau lui défend la réforme. "C'est un combat risqué", écrit-il, "car il sera reproché au Premier ministre d'appauvrir les plus pauvres, de culpabiliser les chômeurs, de casser le contrat social".
02:26 "C'est tout l'inverse en réalité", affirme-t-il, "et de rappeler que notre système est parmi les plus généreux et protecteurs d'Europe".
02:33 - Un duré Fifi, maintenant à reconquête.
02:36 - Ça c'est dans le point que vous lirez ça. Rien ne va plus entre Éric Zemmour et Marion Maréchal, assure l'hebdomadaire.
02:41 La rupture a eu lieu quelques jours avant le grand meeting du 10 mars au cours d'un déjeuner en tête à tête, raconte Charles Sapin.
02:49 Entre le poulet à la coriandre et une crème renversée, Maréchal a débordé pour reprendre l'expression d'un cadre du parti, reprochant à Zemmour la place trop importante prise par lui dans les médias et le contrôle trop prégnant de sa conseillère Sarah Knafo.
03:04 Ce à quoi les proches de Zemmour répondent que Maréchal n'est pas assez percutant, trop lisse et que si leur champion n'occupe pas l'espace, reconquête perds des voix.
03:12 Bref, l'ambiance est glaciale, à un peu plus de deux mois du scrutin, la seule chose sur laquelle les deux sont d'accord, conclut le point, c'est qu'un échec de leur liste pourrait bien les faire disparaître l'un et l'autre.
03:25 - Et on termine avec Paris Match. - Oui, et le grand écart de l'hebdomadaire de Jérôme Béglé, qui fait d'ailleurs tout son charme à l'hebdomadaire, pas à Jérôme.
03:34 - Il est très fort en grand écart. - Je ne connais pas ses entrechats. - Il approuve.
03:38 - À quelques jours de Pâques... - Il est avec nous dans le studio, c'est pour ça que je vais le dire.
03:42 - Si je peux terminer, il faut vous expliquer que à quelques jours de Pâques, Paris Match consacre sa une au mystère du Saint-Suer de Turin.
03:50 Pour l'historien Jean-Christian Petitfils, le doute ne serait plus permis, il s'agit bien du linceul qui a enveloppé Jésus le soir de sa mort, le 3 avril 33, affirme-t-il.
04:01 Alors, tout chamboulé par cette interview, on continue de tourner machinalement les pages de Match, et là on tombe sur Arlette Laguillet, si, la candidate historique de lutte ouvrière,
04:12 dont le carbone 14 permet une datation un peu plus précise que pour le Saint-Suer.
04:17 - C'est méchant ça ! - Elle est en pleine forme, nous raconte Florent Buisson, celle qui fut six fois candidate à la présidentielle et toujours fidèle,
04:26 aux travailleuses-travailleurs, au quartier des Lilas, à l'homme de sa vie, pas marié mais en ménage depuis 40 ans, et puis à son parti,
04:34 elle est même candidate aux européennes, en dernière place sur la liste de lutte ouvrière.
04:39 "On me trouve ringard des vieillotes pour mes idées, et le Pape alors ?" lance-t-elle bravache.
04:44 Voilà, elle entame ce qui sera probablement sa dernière campagne électorale, c'est pour elle, comment dire, la lutte finale.
04:51 "C'est la lutte finale, pour nous et demain, à l'allemand !"
05:00 - L'international sur "Dans le Roi-Pas-Matin", on aura décidément tout entendu cette année.
05:05 - Très beau résumé de Paris, je suis ici, je suis à Tente. - Et très belle couverture du Saint-Suer, bien évidemment.
05:11 - J'ai trouvé très perturbante l'enquête que vous avez menée, on va écouter Pascal Pompadour.

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