• il y a 7 mois

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00:00 ...
00:03 ...2 millions d'euros sur la facture d'impression par rapport à celle qui est
00:06 aujourd'hui celle de Sapi, Sapi étant reprenue par le tracteur de dossiers
00:10 comme une imprévue vieillissante et finalement peu fiable et un peu élevée.
00:16 M. Champagne a ensuite expliqué pourquoi il s'engageait dans la presse,
00:20 il a rappelé qu'il avait contribué par le passé à renfouiller,
00:25 à aider le Gira à subsister par le biais de ce contrat d'impression.
00:28 Il a ensuite expliqué qu'il était intéressé à titre personnel,
00:33 comme réunionnais, à la survie, à la persistance d'une presse libre
00:39 et qu'il soit quelque part écarté des dangers qui selon lui menacent les médias,
00:44 à savoir le fait de tomber dans ce que lui appelle les 3 S,
00:49 c'est-à-dire le sexe, le sang et le scandale.
00:52 Il dit voilà il faut sortir de ça, avec peut-être l'idée qu'on y serait un peu aujourd'hui,
00:56 on n'a pas l'impression que c'est tout à fait ce qu'on fait aujourd'hui,
00:59 donc on a encaissé beaucoup de choses à part M. Champagne,
01:03 qui sont un peu des considérations sur ce que devraient être les gens.
01:06 Et oui il dit aussi que Mme Chantichoune s'est heurtée à des résistances au changement
01:10 et qu'aujourd'hui finalement il faut changer tout ça.
01:13 L'équipe d'aujourd'hui n'a pas, on va dire, connu les mutations nécessaires
01:18 comme a pu le faire le Gira au gré de ses difficultés successives
01:21 et que finalement l'équipe du quotidien n'est plus tout à fait apte sans doute aujourd'hui
01:27 à apporter le projet de changement qu'il veut.
01:29 Il dit d'ailleurs qu'il a un projet de rajeunissement
01:31 et qu'il a déjà une promotion d'une école de journalisme métropolitaine,
01:36 une escouade qui serait prête à venir un peu finalement remplacer
01:41 les vieux journalistes bons pour la purge du quotidien.
01:44 C'est un commentaire un peu ironique.
01:46 Mais voilà, donc il dit qu'en gros lui il est accompagné par des investisseurs réunionnais
01:53 on va dire qui sont connus sur la place et que quelque part
01:56 ces investisseurs aussi sont un peu des emblèmes de l'association réunionnaise,
02:01 qu'il est pour le fil de vivre ensemble et que trop souvent la presse
02:04 les a mises en cause un peu, affichées,
02:08 et qu'il faut aujourd'hui une presse responsable qui ne s'en prenne pas
02:12 et qui ne les dénigre pas.
02:17 Voilà exactement ce qui explique un peu le contexte économique,
02:20 qui fasse de la pédagogie, il faut que les journalistes maintenant fassent de la pédagogie, etc.
02:24 Donc il a quand même des idées bien arrêtées, M.Chanpan, qu'on avait déjà entendues.
02:28 Mais il prend un engagement par contre, et ça on en prend hâte,
02:31 de dire on va faire signer une charte de déontologie à tous les actionnaires du pool
02:37 pour qu'ils ne s'ingèrent pas dans les affaires de la rédaction,
02:41 et précisément qu'ils ne contactent pas directement ou indirectement des journalistes
02:44 pour leur imposer leur vue ou leur parole.
02:47 Ni les journalistes, ni le directeur de la rédaction, M.Dupuis.
02:51 Là-dessus, Pierre-Odipuis s'est également présenté à la barre,
02:54 comme un professionnel de la presse bien connu, qu'on connaît tous,
02:58 et pour expliquer pourquoi pour lui, effectivement,
03:02 il était important de maintenir, de sauver le quotidien,
03:06 et en expliquant également pourquoi ce choix est fait de moderniser le journal avec une équipe renouvelée.
03:16 Je précise, parce qu'il faut le dire, que M.Chanpan a glissé,
03:19 avant l'accélération de M.Dupuis, que dans la période transitoire très compliquée qu'il va y avoir,
03:23 il avait quand même à sa disposition, il avait dit,
03:26 "les 14 journalistes de 9 à 4", alors qu'on nous a toujours dit
03:30 qu'il y aurait une totale étanchéité entre la rédaction des infos
03:34 qui n'interviendraient pas dans le quotidien.
03:37 On nous explique que quand on aura vidé les 36 journalistes actuels du quotidien,
03:41 pour quand même remplir le contenu, Fred Chanpan a une sorte d'équipe de réserve
03:44 qui serait celle des infos 9 à 4.
03:46 Alors ça, première nouvelle, on n'en avait jamais entendu parler,
03:49 ni cette escouade de jeunes journalistes sortis du monde.
03:52 - C'est pas que les feux de délire.
03:54 - Voilà, donc, l'avocat de M.Chanpan a explicité un peu la position
03:59 du candidat par rapport à la clause de cession.
04:06 Alors, à la fois, il a un discours, bon, il dit,
04:09 c'est prévu dans la loi de 1935, c'est-à-dire la loi qui fixe le statut du journaliste,
04:14 donc quelque part, il reconnaît même que c'est inscrit dans le Code du travail,
04:17 que c'est un droit attaché aux journalistes, la clause de cession.
04:20 Mais ensuite, il y a un long l'aminto sur "mais vous vous rendez compte,
04:24 ils peuvent partir sans le justifier, juste en gros parce que la tête du patron
04:28 est quand même, c'est quand même difficile à justifier,
04:33 donc on est obligé d'en passer par là, c'est finalement le meilleur moyen d'affronter cette question.
04:40 - Et si il y a un risque que les AGS se retournent contre le revenu en cas où
04:47 ils censuraient les journalistes du quotidien et en réembauchent le sortain,
04:51 l'avocat a trouvé la parade, il a dit, de toute façon, comme ça,
04:54 on embauchera aucun journaliste du quotidien, on réembauchera aucun journaliste du quotidien
04:59 et comme ça, on règle le problème.
05:00 - Alors ce qu'il faut dire aussi, c'est qu'a été évoqué à l'audience,
05:03 quelque chose dont on avait entendu parler par la bande à un certain moment,
05:06 mais vraiment par la bande, et qui là a été évoqué officiellement,
05:09 mais l'administrateur s'était bien gardé d'en parler,
05:13 qui est en fait, il y aurait éventuellement une possibilité juridique,
05:16 alors nous qui nous laissons sceptiques, il faudrait essentiellement,
05:18 qui serait en fait de passer par un système de location juriste.
05:21 Ça, c'est le président qui s'est tourné...
05:23 - C'est Maître Battel, il en a parlé un peu.
05:25 - C'est ça, qui en fait, l'idée ce serait que ça permettrait,
05:27 pendant une période transitoire de deux ans,
05:29 de faire en sorte que le repreneur ne soit pas vraiment le propriétaire immédiat du titre,
05:34 après l'entrée en licence, et ça neutraliserait la possibilité
05:39 de faire valoir sa clause de cession pendant deux ans.
05:41 Donc le risque, en fait, serait écarté pour le repreneur pendant deux ans.
05:45 Moi, je suis dubitatif, parce qu'il y a bien quand même un actionnaire majoritaire
05:49 pendant deux ans, donc la clause de cession...
05:51 En gros, il dit, les journalistes, ça gèle la clause de cession pendant deux ans.
05:54 Mais de toute façon, l'avocat d'Alfred Champagne a dit
05:58 "Mais c'est une solution qui, finalement, ne nous intéresse pas,
06:01 puisque nous, de toute façon, la possibilité de clause de cession
06:04 et le risque financier attaché, c'est bien le problème,
06:06 il reviendra, que ce soit maintenant ou dans deux ans,
06:10 et donc comme on ne veut pas l'embarquer, on ferme la porte à cette solution."
06:14 Ça, quand même, ça éclaire un peu le discours
06:16 tenu par l'entourage d'Alfred Champagne, quelque temps,
06:19 qui est de dire "On a fait tout ce qu'on pouvait pour essayer de trouver des solutions,
06:21 mais on s'est heurté, finalement, aux résistances
06:23 et la mauvaise volonté des représentants du personnel.
06:25 Ça, on ne l'a jamais proposé."
06:27 L'avocat revient aussi sur cette fable, excusez-moi,
06:31 qui est de dire "Oui, mais en fait, les salariés, ils ont fait obstacle
06:34 à une catégorisation fine du personnel
06:37 qui aurait permis, finalement, au repreneur de faire son marché
06:39 et de reprendre certaines personnes et d'écarter d'autres."
06:42 Là, je tiens à dire que les représentants du personnel,
06:45 ils ont voté à l'unanimité, au mois de novembre,
06:48 une proposition de catégorisation socio-professionnelle
06:51 qui est conforme à la loi, à la jurisprudence,
06:54 à la réalité opérationnelle au quotidien
06:57 de ce que font les journalistes.
06:59 Il y a cinq catégories de journalistes à la rédaction du quotidien,
07:03 et elle a été validée par la dette,
07:05 et elle est parfaitement conforme à ce qui se passe.
07:08 Donc, c'est vrai que ce qu'on a refusé de faire,
07:10 c'est de désigner les salariés avec tête du client
07:13 que le repreneur aurait pu éjecter,
07:15 soit parce qu'il ne le plaisait pas,
07:16 soit parce qu'il coûtait trop cher.
07:18 Ce n'est pas comme ça que ça marche,
07:19 ce n'est pas la loi, ce n'est pas la jurisprudence.
07:21 Et il y avait malgré tout cinq catégories pour 36 salariés,
07:24 ça fait à peu près 7 salariés par catégorie,
07:26 donc ce n'est pas des catégories fondamentalement si vastes que ça.
07:30 Ça permettait quand même de se faire une idée
07:32 de la réalité opérationnelle du journal.
07:34 Donc, c'est un pur prétexte,
07:36 c'est une excuse facile du repreneur,
07:40 du candidat Shantan,
07:42 de dire que c'est de la faute des représentants du personnel
07:44 si aujourd'hui il ne peut pas reprendre le journal.
07:46 [SILENCE]

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