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00:00 Alors comme vous l'aviez laissé entendre, M. Nidam, avant l'audience, vous avez augmenté votre offre.
00:10 J'ai surtout insisté pour rappeler au tribunal, je dirais, les quatre caractéristiques clés qui me semblent être des avantages objectifs dans notre offre.
00:22 Le premier élément, c'est une offre réunionnaise que j'accompagne, mais pas une offre Henri Nidam. Deuxième élément, c'est un véritable projet éditorial, industriel, technologique, ce qui est quand même un élément majeur.
00:38 Le troisième volet qui m'a semblé également important, c'était de dire que ce n'est pas la course à l'échalote, mais bien évidemment, comme j'ai lu dans la presse ce matin que nous étions courts sur la capacité financière avec 500 000 €,
00:54 nous avons mis des lacs d'intention expliquant que nous étions prêts à mettre bien évidemment un million et demi, de façon à ne pas confondre les moyens et les ressources.
01:05 Et nous avons, moi le premier, les poches suffisamment longues, s'il fallait mettre un million et demi, ce qui, dans le cas d'une continuation de la parution, n'est pas nécessaire.
01:16 Autant notre confrère est dans une politique d'interruption de deux à trois mois. Le redémarrage nécessiterait à ce moment-là un million et demi.
01:27 Mais à partir du moment où il faut rassurer le tribunal, nous avons pris l'engagement bien sûr de pouvoir s'engager sur un million et demi.
01:37 Le quatrième volet qui était pour moi l'argument également clé était de dire tout simplement que nous reprenons plus de la moitié des salariés,
01:47 avec notamment, pour commencer, 15 postes de journalistes, de façon précisément à ne pas interrompre la continuation de la parution.
01:59 Donc le volet social, le volet financier, le volet industriel et le volet capitalistique, ce que j'ai cherché à indiquer au président du tribunal,
02:08 me semblent être les quatre éléments clés permettant à ce dernier, le tribunal, de pouvoir statuer en ayant à disposition l'ensemble des éléments en toute sagesse.
02:23 Donc oui, je n'ai pas cherché à surenchérir. J'ai simplement rassuré sur le fait que le prême financier n'était pas un problème. Voilà.
02:35 Qu'en est-il de l'impression ?
02:37 Sur l'impression également, j'ai confirmé que M. Champagne m'avait indiqué qu'il était disposé à imprimer.
02:47 Deuxième élément, il m'a fait passer un devis, et un devis très compétitif, j'avoue, en m'indiquant que c'était le même niveau de coûte que celui qu'il avait mis dans son propre business plan.
03:03 Et je comprends très bien la réaction de M. Champagne, qui est, ne l'oublions pas, d'abord un imprimeur qui a besoin de faire tourner son imprimerie.
03:10 Mais que néanmoins, étant donné que je n'ai pas pu encore – et vous comprendrez que c'est évident – négocier des contrats avec l'un ou l'autre,
03:24 B. Chankychoune, qui a l'imprimerie Safi, a également accepté de me donner un devis.
03:35 Donc je n'ai pas encore opté, parce que je n'ai pas encore mené la négociation finale que peut avoir tout éditeur avec son imprimeur,
03:45 pour savoir si in fine ça sera IPC Roto ou si ça sera Safi. Ce sera le mieux-disant sur tous les paramètres.
03:55 Et vous savez qu'il y a toute une série de paramètres, notamment techniques. Donc je garde la possibilité de décider de quel sera le meilleur imprimeur.
04:04 Est-ce que c'est raisonnable d'espérer une continuité de vos parutions ? L'actuel quotidien s'arrêtera le 4 avril. Est-ce que vous pensez réellement être en mesure de sortir le journal le 5 avril ?
04:17 Le 5 peut-être pas, mais le 6 sûrement. Ce que je veux dire par là, c'est qu'à partir du moment où les conditions que je vous ai indiquées sont remplies,
04:27 à partir du moment où nous pouvons enregistrer l'adhésion d'une grande partie des salariés, parce qu'un journal c'est d'abord une entreprise.
04:41 Et une entreprise, il n'y a pas que des journalistes, même si la fonction journalistique est importante.
04:48 Or, en reprenant qu'un journaliste et en sachant faire appel pour des questions techniques de l'externalisation temporaire sur la partie qui s'intitule pré-presse,
05:01 montage PAO, secrétariat de rédaction, bien évidemment que je pense qu'il est tout à fait possible de ne pas avoir d'interruption,
05:10 sauf si l'ensemble des salariés, chose que je ne sais pas parce que je n'ai pas encore enregistré leur adhésion,
05:17 si l'ensemble des salariés manifestent le rejet de notre offre et décident de ne pas travailler le jour même, ni dans les jours et semaines qui suivent où nous reprenons,
05:29 à ce moment-là, ce sera, comme on dit, une décision indépendante, je dirais, de notre volonté. Voilà.
05:38 — Est-ce que vous êtes confiant ? Vous sentez en pole position, là, aujourd'hui ?
05:43 — Je ne me sens pas dans une compétition. Je me sens dans une rationalité des faits. J'ai cherché, je dirais pas de manière très technique,
05:57 à être le mieux-disant sur chacun des paramètres que va utiliser un tribunal pour prendre sa décision.
06:05 Il va juger la compétence du projet industriel, éditorial, marketing et commercial. Il va juger la capacité de financement.
06:16 Il va juger la nature même de l'actionnariat, ce qui n'est pas neutre, bien évidemment, pour un journal d'actualité et d'opinion sur, je dirais,
06:29 un vivre-ensemble multiculturel aussi important que sur un territoire comme celui de La Réunion.
06:37 Et il va, quatrième élément, juger le volet social qui est quand même – faut pas l'oublier – dans le cas de reprise d'entreprises en difficulté,
06:44 un critère essentiel, qui est de voir en effet que nous sommes le seul repreneur à présenter une capacité, une volonté
06:55 de reprendre plus de 50% de l'effectif d'une part, et de créer toute une série de postes nécessaires à un nouveau projet éditorial.
07:05 D'autre part, confiant ou en pole position, c'est pas mon critère. Mon critère est qu'il y avait quatre éléments clés.
07:13 Nous avons cherché à être les mieux-disants sur ces quatre éléments. Je laisse le tribunal ensuite, dans sa grande sagesse, juger.
07:24 C'est tout à fait officiel et transparent. Vous avez d'abord M. Jean-Jacques Dijoux, qui n'est pas très loin d'ailleurs,
07:32 qui est un réunionnais de très longue date et qui est surtout un développeur de projets d'infrastructures
07:43 et un investisseur dans différentes catégories de l'immobilier. Et au passage également, il a un point commun d'ailleurs avec moi,
07:52 c'est d'être un hôtelier restaurateur. Parce qu'on me présente comme éditeur de presse. Ne dites pas à mon père que je suis hôtelier restaurateur.
08:00 Il croit que je suis éditeur. Il se trouve que depuis 34 ans, j'ai une activité complémentaire d'hôtellerie, de restauration.
08:08 Et figurez-vous, sur une île. C'est la raison pour laquelle j'ai un ADN insulaire particulièrement marqué.
08:14 Mais là, je m'écarte de votre question. Vous avez un deuxième élément dans les investisseurs qui ont voulu rejoindre cette vision
08:25 de ce que doit être la réunion et cette recherche du vivre ensemble. Jean-Pierre Lallement, qui lui, est président du syndicat
08:39 des fonctionnaires de la collectivité territoriale, qui est là-bas, derrière moi, et qui a goûté avec joie au métier de chef d'entreprise.
08:52 Et qui a donc une entreprise de service de taille plutôt significative, d'après ce que j'ai compris, puisqu'il a plus de 350 salariés.
09:01 Ce qui n'est pas neutre sur l'île de la Réunion. Et enfin, vous avez un troisième réunionnais, qui est également derrière, Christophe Rochelan,
09:11 qui était très intéressant dans la composition capitalistique, parce que c'est un universitaire et un ancien journaliste qui a publié une thèse,
09:24 d'ailleurs, sur l'avenir de la région australe, et qui lui aussi est très réunionnais, et dont j'ai considéré que le fait d'avoir des actionnaires
09:38 très réunionnais, de profils d'expérience et de capacité, y compris financières complémentaires et différentes, m'incitait à dire que,
09:48 oui, j'accompagne volontiers, oui, j'investis volontiers aux côtés de ces investisseurs réunionnais. Voilà.
09:59 [Bruit de moteur]
10:01 Merci à tous !