Instalife : Veronika Loubry revisite les moments marquants de sa vie à travers ses photos Instagram
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00:00 C'est moi, c'est la photo du livre que j'ai choisi
00:02 et que j'ai choisi de ne pas retoucher.
00:05 Parce que c'est mon regard, c'est bien moi.
00:07 L'idée de ce livre est venue par la force des choses,
00:09 avec les moments de vie que j'avais dans mes tiroirs.
00:13 En fait, j'avais déjà écrit très jeune, en 98.
00:16 J'avais tout écrit, mais il manquait tellement de parties de ma vie.
00:19 Donc en fait, le déclic, c'est que dans un des tiroirs,
00:22 il y avait tout cela.
00:23 J'ai repris, j'ai donné, j'ai dit voilà, tout le début de ma vie, il est là.
00:27 Je vais tout te raconter.
00:28 C'est l'amour de ma vie.
00:30 Alors, cette photo, c'est mon homme de dos.
00:34 On sortait de l'opération qu'il a eue en décembre.
00:38 On a passé 23 jours à l'hôpital.
00:39 Je passais 23 jours avec lui à ses côtés du matin jusqu'au soir.
00:44 Et cette photo, c'était un peu la libération.
00:47 C'est devant l'endroit que l'on aime.
00:49 On s'est posé.
00:50 J'ai posé le téléphone et je voulais immortaliser à la base cette photo.
00:53 Je voulais...
00:54 D'abord, c'est une vidéo.
00:55 En fait, j'ai fait un arrêt sur image parce que c'est important.
00:58 On a nos enfants un peu partout et on voulait envoyer à nos quatre enfants
01:02 cette vidéo de nous deux pour leur dire ça va, ça va, on s'en sort.
01:06 L'autre photo, c'est le soir de Noël.
01:09 Il est sorti de soins intensifs.
01:10 Non, on est toujours en soins intensifs, comme on peut voir.
01:13 Et je regardais Friends.
01:14 J'ai fait exprès, en fait, cette photo, elle est très...
01:16 Elle a un message parce que dans le livre, je parle de Friends.
01:20 J'ai quand même été assez prétentieuse à cette époque,
01:23 ce que je ne suis pas du tout pour envoyer ma photo au casting de Friends.
01:27 Donc, il fallait vraiment y croire qu'un jour, je pourrais jouer dans cette série.
01:30 C'était n'importe quoi, mais j'étais jeune.
01:32 Et là, en fait, il dort, il est branché de partout.
01:35 Et moi, je regarde Friends.
01:37 C'était un signe pour moi.
01:38 Et puis, j'avais acheté ce petit coeur là.
01:40 Et voilà, le soir, je voulais qu'il se réveille et pense à moi.
01:43 J'adore Arthur.
01:46 Voilà, ça a été mon patron.
01:48 Je ne l'ai plus jamais revu.
01:49 Dites donc, j'avais des belles dents, les reins cheval.
01:51 Non, mais il m'avait...
01:54 Télé-loisirs, c'est la famille.
01:56 Télé-loisirs, ça a toujours été la famille.
01:58 Elle est jolie, cette couverture.
02:00 Elle respire, je trouve, le naturel en même temps.
02:03 Arthur, c'était mon patron.
02:04 C'était quelqu'un avec qui je faisais la fureur, la mini-fureur.
02:09 Voilà, je garde de très bons souvenirs de toutes les émissions avec Arthur.
02:13 Très, très bons souvenirs.
02:15 Si l'envie vous prenait de ramasser la télé, quelle émission vous aimeriez faire ?
02:17 Non, non, non.
02:19 Il n'y aura jamais plus jamais.
02:21 Le milieu de la télé vous a pas transformé comme ça peut transformer certaines personnes ?
02:24 Du tout, du tout, du tout.
02:25 Le milieu de la télé ne m'a même pas impacté.
02:28 Ça ne m'a rien fait parce que je l'ai pris avec tellement de recul.
02:33 Moi, j'étais une petite provinciale.
02:36 Tout ce qui est arrivé a toujours été un bonus pour moi.
02:38 Donc, je l'ai pris en rigolant.
02:40 Et d'ailleurs, je le dis à un moment dans le livre,
02:43 quand je suis à Hawaï et que monsieur Lelay m'appelle pour faire des 20h30
02:48 et qu'il veut absolument que ça soit moi, je lui dis "ah bah non, je viens d'arriver.
02:51 Je viens d'arriver".
02:53 Il me dit "bah, il faut repartir".
02:55 Je fais "bah non".
02:55 Et ça prouve, voilà, le peu...
02:59 J'ai pas du tout l'esprit carriériste.
03:01 Voilà.
03:01 Donc, pas de regrets.
03:03 Tout va bien.
03:03 Enfin, tout est bien.
03:04 Vanessa.
03:05 Donc, Vanessa Demouy sur cette photo avec Arthur et moi-même.
03:09 Vanessa, c'est quelqu'un d'exceptionnel.
03:11 Quelqu'un qui me ressemble énormément.
03:14 C'est quelqu'un avec qui je parle quasiment tous les deux ou trois jours.
03:17 C'est une très belle personne à l'intérieur aussi.
03:20 Et c'est très rare dans ce milieu.
03:22 Ça fait 30 ans qu'on se connaît.
03:24 C'est quelqu'un qui est toujours gentil, bienveillant,
03:26 toujours avec des bons mots, quelqu'un de très intelligent
03:29 et que j'aime énormément.
03:32 Je voulais absolument faire ça.
03:34 J'avais une belle lumière quand même.
03:36 C'était en été, j'étais un peu bronzée par rapport à maintenant.
03:39 Mais ça, c'était très important pour moi parce que le visage de gauche
03:42 chez le mien, un visage sans filtre et sans retouches.
03:44 Et c'est la vérité.
03:45 Et en fait, j'avais du mal à voir que tous les visages se transformaient
03:52 sur Instagram et j'avais des amis qui, dès lors qu'elles postaient une photo,
03:56 c'était plus elles.
03:58 Et en fait, j'ai compris avec le recul que ça ne me regarde absolument pas.
04:01 Chacun fait ce qu'il veut.
04:02 Mais moi, j'avais du mal.
04:04 Je vous parle, mais dès que je vais sur votre Instagram, c'est pas...
04:07 Alors je vous ai vu une minute avant, c'était pas vous.
04:09 Et j'avais du mal à faire cette liaison.
04:12 Et c'est pour ça que j'ai fait cette vidéo.
04:14 C'est pour dire mais acceptons nous comme ça.
04:16 C'est dur, cette société, de s'accepter.
04:19 Tout le monde est en vacances.
04:20 Tout le monde est sur une plage.
04:22 Si t'es pas allé dans telle station de ski, t'as raté ta vie.
04:25 Si tu filmes pas ton magnifique plat, t'as raté ta vie.
04:28 Donc, ce que je voulais montrer là, c'était
04:30 n'ayez pas peur de vous montrer au naturel.
04:32 C'est important.
04:34 Voilà, c'est important.
04:35 J'y tenais à cette photo.
04:36 *Cling*