Alors que l’Insee a officialisé le déficit public français à 5,5% du PIB en 2023, Bruno Le Maire a assuré avoir une “détermination” “totale” à faire revenir ce chiffre “sous les 3%” en 2027
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00:00 La situation elle est intéressante parce que on a écouté ce que disait Bruno Le Maire, il disait c'était un objectif, non c'était une prévision.
00:06 C'était une prévision et c'était une prévision qui n'était, qui était très éloignée, alors c'est dit de façon polie par
00:12 Pierre Moscovici, mais c'est rarissime un tel écart.
00:15 Donc je pense qu'il y a une forme d'imposture dans la manière dont Bruno Le Maire présente les choses. Il y a eu un
00:21 manque de sérieux dans la préparation du budget et qui s'explique aussi parce que
00:27 il y a une forme de dogme et donc il voit la moitié du sujet. La moitié du sujet c'est les dépenses. Il dit en même temps
00:32 elles ont été contenues mais sur les recettes qui diminuent et alors qu'il y a beaucoup de possibilités de réfléchir notamment à comment
00:39 reverser la solidarité
00:42 qui a été celle de l'ensemble de la nation à l'égard de certaines entreprises qui aujourd'hui font des super profits pour créer des recettes
00:48 supplémentaires qui équilibreraient le budget. Ensuite sur la question de la dette, je pense qu'il faut pas être dans une situation d'affolement.
00:55 Il y a un sujet très important sur la dette, c'est la dette qu'on aimait, c'est à dire ce que l'état
00:59 propose d'acheter, il y a celle qui est demandée et celle qui est demandée aujourd'hui, la dette de la France est toujours demandée.
01:04 Donc les intérêts de la dette, ce qu'on paye chaque année, qui sont des sommes importantes,
01:10 elles se situent en proportion de leur poids dans le PIB sous la moyenne historique qui est celle de
01:15 1978 à 2022. Donc ça c'est un sujet important, c'est qu'il faut essayer de se donner
01:22 j'allais dire une analyse très rationnelle de la situation et une analyse très rationnelle de la situation c'est que par idéologie, par dogmatisme,
01:29 Bruno Le Maire est dans
01:31 l'ignorance d'une partie de la solution qui est celle d'interroger la question des recettes.
01:36 Donc ce que vous proposez vous c'est de taxer les super profits tout simplement ?
01:39 Mais il y a plusieurs pistes, il y a d'abord la question de revisiter les aides publiques aux entreprises, elles ont explosé,
01:44 explosé, dans les dépenses de l'état qui ont explosé, il y a les aides publiques, il y en a qui sont très utiles
01:49 et il y en a qui sont d'authentiques cadeaux. En tout cas quand elles font à peu près le montant
01:53 de notre déficit on peut se poser des questions.
01:55 Il y a évidemment la question des super profits, les super profits c'est
01:59 documenté, c'est de l'argent que un certain nombre d'entreprises notamment les compagnies pétrolières ont gagné de manière illégitime.
02:04 Mais c'est fou, c'est un super profit, c'est ce que Bruno Le Maire disait, un super profit je ne sais pas ce que c'est un super profit.
02:09 Concrètement il va falloir des...
02:11 Si Bruno Le Maire dit un super profit je ne sais pas ce que c'est, il faut qu'il change de travail.
02:15 Et c'est une authentique... enfin c'est lui qui devient un imposteur. On sait très bien un super profit c'est un profit qui ne s'explique pas
02:20 par une activité économique classique. C'est tout à fait
02:24 conceptuellement compréhensible, c'est un effet d'aubaine dont on bénéficiait le secteur agroalimentaire,
02:30 dont a bénéficié le secteur des transports, dont ont bénéficié les pétroliers et ces super profits là on peut tout à fait les taxer.
02:36 On peut évidemment, mais c'est un débat qui va avoir lieu là entre le président Lula et le président Macron, c'est un débat international.
02:41 Macron qui est au Brésil en ce moment.
02:43 Il veut avoir une taxation sur les super riches. Nous on veut d'abord que Emmanuel Macron soutienne la proposition de Lula et que ça nous semble important
02:50 parce qu'aujourd'hui il y a un échappement à l'impôt et notamment en France.
02:53 Donc c'est quoi la proposition de Lula alors ?
02:56 C'est qu'il y ait une taxation mondiale, de la même manière qu'il y a une taxation minimale des entreprises pays par pays.
03:01 C'est un accord qui s'est fait au niveau mondial.
03:05 On doit pouvoir pour essayer d'éradiquer les paradis fiscaux, il y a encore du chemin,
03:09 On doit pouvoir faire la même chose sur les super riches.