• il y a 8 mois
Replay du webinaire flash n°9 de l’expérimentation “Objectif ZAN” de l’ADEME du 22/03/2024 :

Méthode MUSE : renseigner et cartographier, à l'échelle des PLU(i), la multifonctionnalité des sols pour les zones urbaines et non urbaines 

Mot d’accueil - Anne LEFRANC, Pôle Aménagement des Villes et des Territoires, ADEME

Présentation du cadre, des avantages et limites de MUSE, ainsi que des perspectives – Philippe BRANCHU, Ingénieur de recherche sol et eau, CEREMA Île-de-France

Questions-réponses

Témoignage : l’utilisation de l’outil MUSE sur le département des Ardennes - Florence BAPTIST, Docteur en écologie, Dirigeante, Soltis Environnement

Questions-réponses

Retour d’expérience sur l’expérimentation en cours pour Rennes Métropole - François TRESSE, Responsable de la mission planification (SCoT/PLUi), Direction de l’Aménagement Urbain et de l’Habitat - Service Planification et Etudes Urbaines, Rennes Métropole et Cécile LE GUERN, Chef de projet senior – Expert, Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM)

Questions-réponses

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Transcription
00:00:00 Bienvenue dans ce webinaire flash dédié à la méthode MUSE.
00:00:07 On va tout vous expliquer sur MUSE, on va parler de sol, de multifonctionnalité des sols, de cartographie,
00:00:14 vous allez tout comprendre.
00:00:16 Nous sommes, juste quelques petits rappels du début, comme je le fais à chaque fois,
00:00:24 nous sommes dans un webinaire flash dans le cadre de l'expérimentation Objectives-Anne de l'ADEME.
00:00:30 Vous savez, c'est des webinaires particuliers qui nous permettent de traiter un sujet dédié
00:00:37 et d'en faire un replay pour pouvoir le diffuser plus largement à d'autres territoires,
00:00:43 qui s'intéresseraient à ce sujet là.
00:00:45 L'idée, c'est de bien les mettre en replay, de mettre sur la plateforme expérimentation urbaine.
00:00:51 Vous retrouvez à la fois tous ces replays là dans l'onglet atelier,
00:00:55 mais aussi, vous retrouverez aussi toutes les ressources dédiées à l'expérimentation.
00:01:00 N'hésitez pas à aller sur cette plateforme.
00:01:03 On a mis notamment tous les comptes rendus du dernier webinaire de rentrée,
00:01:08 le dernier webinaire flash aussi à son replay sur la mise en œuvre des textes réglementaires.
00:01:15 Vous retrouverez bien tout ça et les dernières ressources dans l'onglet ressources.
00:01:21 Notamment, on peut voir les derniers fascicules du ministère,
00:01:25 la note de France Stratégie intéressante sur la mise en œuvre du ZAN.
00:01:33 Donc ça, c'est sur la partie webinaire flash.
00:01:37 Alors aujourd'hui, on traite du sujet de la méthode MUSE.
00:01:42 Je suis très contente qu'on va parler un petit peu de SOL.
00:01:44 On va parler de multifonctionnalité des SOL dans le cadre toujours du ZAN.
00:01:49 Donc on aura une présentation de Philippe Branchu,
00:01:53 qui a été pilote notamment sur l'élaboration de cette méthode au CEREMA,
00:01:59 méthode qui est soutenue aussi par l'ADEME,
00:02:01 et qui va nous présenter un petit peu les avantages, les limites aussi,
00:02:05 et les perspectives parce qu'il y en a aussi un petit peu de perspectives là-dessus.
00:02:09 On aura une session de questions réponses.
00:02:11 Et puis après, on ira plus sur la partie opérationnelle et sur l'application,
00:02:17 à la fois dans le département des Ardennes.
00:02:20 Donc ça, c'est Florence Baptiste, dirigeante de Solstice Environnement,
00:02:26 qui nous présentera ce retour d'expérience dans les Ardennes.
00:02:30 Et puis, on se dirigera dans un territoire de l'expérimentation, donc à Rennes.
00:02:37 Et on aura donc une présentation à la fois de François Tress, de la métropole de Rennes,
00:02:43 et de Cécile Leguerne, du BRGM,
00:02:47 pour voir un petit peu comment on applique cette méthode sur leur territoire.
00:02:52 Et on aura une série aussi de questions réponses.
00:02:55 Donc n'hésitez pas d'ores et déjà, au fur et à mesure des présentations,
00:03:00 à mettre vos questions dans l'onglet conversation, tout simplement.
00:03:07 Et puis, on y répondra au moment des moments d'échange.
00:03:13 La fin est prévue à 11h45.
00:03:15 On va essayer de tenir le planning.
00:03:17 Mais sans plus attendre, je passe la parole à Philippe,
00:03:21 et je départage ma présentation pour qu'il puisse faire sa présentation.
00:03:28 Merci Anne.
00:03:30 Je vais basculer sur la présentation.
00:03:34 Et vous pouvez me dire si vous voyez bien la première diapo ?
00:03:39 Oui, on voit très bien.
00:03:42 C'est bon.
00:03:43 Ok, très bien.
00:03:44 Donc moi, je vais, comme l'a dit Anne,
00:03:46 je vais vous représenter un peu le cadre et la façon dont on a construit la méthode MUSE,
00:03:51 qui visait vraiment à apporter une première information,
00:03:56 à importer la connaissance sur les sols, la cartographie des sols,
00:04:00 mais également la multifonctionnalité des sols.
00:04:03 On va revenir sur ces différents éléments là.
00:04:06 Et donc, l'objectif, c'était, on était là avant la publication,
00:04:10 l'approbation de la loi climat et résilience, c'était de se dire de quelle manière
00:04:14 on peut aider à la sensibilisation autour de la connaissance des sols
00:04:20 et de la qualité des sols pour avoir un véritable changement de regard
00:04:25 sur ces sols depuis l'occupation du sol, qui était la vision un peu traditionnelle
00:04:29 du sol en vue, en plan, en 2D, un sol qui pourrait prendre tout son volume
00:04:36 via une représentation en 3D et en prenant en compte sa qualité.
00:04:40 Et donc, effectivement, ça a été mis en avant aussi en lien avec la promulgation
00:04:48 de la loi climat et résilience, avec l'introduction de ces fameuses fonctions
00:04:52 des sols pour porter la lutte contre l'artificialisation.
00:04:57 Donc là, effectivement, le propos, c'est de comment considérer le sol
00:05:00 qui, traditionnellement, est considéré comme un support de l'aménagement,
00:05:04 comme une ressource à part entière.
00:05:06 Donc, c'est dans ce cadre là qu'a été initié, moi, je présente le projet,
00:05:11 mais c'est un projet partenarial qui a été initié suite à un soutien de l'ADEME
00:05:16 et qui rassemblait différents organismes de recherche.
00:05:21 Donc, vous avez ici l'IMRAE, l'Université d'Aix-Marseille, le BRGM et l'IRSTV,
00:05:26 et puis un acteur d'une chambre d'agriculture pour avoir le côté un peu terrain.
00:05:32 Donc, c'est un projet qui a été réalisé de 2018 à 2021 et c'est un projet
00:05:37 vraiment avec des finalités opérationnelles.
00:05:40 On verra que l'opérationnel n'est pas forcément atteint, même quand on parle
00:05:43 de projet de recherche à finalité opérationnelle.
00:05:46 Et donc, l'objectif premier, alors j'utilise des mots un peu forts
00:05:50 comme la conscientisation, mais c'était participer au moins à la sensibilisation,
00:05:54 voire à la conscientisation des acteurs en charge de la planification,
00:05:58 parce que ça nous avait paru comme un bon moyen d'entrer,
00:06:02 de s'adresser aux gens en charge de la planification pour avoir cette vision
00:06:07 dès l'amont de l'aménagement du territoire.
00:06:10 Et donc, l'objectif, c'était de développer une méthodologie basée sur des indicateurs
00:06:15 qu'on puisse cartographier et fournir des cartes justement
00:06:19 lors de l'élaboration des documents de planification, autour des fonctions
00:06:22 et de l'indice de multifonctionnalité.
00:06:25 Et l'objectif, c'était aussi de travailler, même si on a travaillé au départ
00:06:29 dans le développement de la méthode autour de trois territoires qui sont repris
00:06:32 un peu sur la petite carte ici, donc métropole, château-roue-métropole
00:06:36 et ex-Marseille-Provence-métropole, l'objectif, c'était de développer
00:06:40 quelque chose qui soit utilisable partout, donc avec ce caractère générique.
00:06:46 Et en partant de prérequis, c'était de fournir quelque chose qui était
00:06:50 en accès libre, en open source, que ça soit effectivement reproductible,
00:06:56 d'associer les acteurs à la construction, donc les collectivités,
00:07:00 mais également les bureaux d'études ou d'autres acteurs qui sont en charge
00:07:04 de l'aménagement du territoire.
00:07:06 Et le point fort, c'était, on ne va pas attendre qu'il y ait des données
00:07:10 très fines qui soient produites à l'échelle de la France entière,
00:07:14 mais on va essayer de travailler avec les données qui sont déjà accessibles
00:07:17 et mobilisables. Donc ça, c'était les prérequis.
00:07:22 Donc les fonctions, on ne va pas rentrer dans le détail,
00:07:25 mais nous, ce qui nous intéresse et ce qui est mis un peu dans la loi,
00:07:30 c'est les fonctions écologiques. Ce sont les fonctions qui sont exercées
00:07:34 par les sols et dont l'objectif, c'est de faire fonctionner l'écosystème,
00:07:40 on va dire. Parce qu'il y a une autre série de fonctions
00:07:43 qui sont barrées dans les roues à droite, qui concerne plus les fonctions
00:07:48 qui sont utiles à l'homme. Donc nous, les fonctions écologiques,
00:07:51 c'est les fonctions des sols qui sont utiles à l'écosystème, à la nature.
00:07:57 Donc c'est ça, en fait, le lien aussi avec des termes qu'on utilisait avant,
00:08:03 comme les services écosystémiques, c'est que les sols,
00:08:07 via les fonctions qu'ils remplissent, rendent des services.
00:08:11 Donc là, on s'intéresse aux bénéficiaires humains pour répondre
00:08:16 à des enjeux du territoire. Donc il y a une chaîne un peu,
00:08:19 le sol fonctionne par lui-même, mais également ce fonctionnement
00:08:22 peut servir à l'homme et ça peut répondre à des enjeux de territoire.
00:08:26 Donc c'est pour ça que c'est important d'avoir au départ cette vision fonction.
00:08:31 Donc très simplement, en fait, quand on construit un indicateur de fonction,
00:08:37 donc un indicateur, c'est que ça renseigne sur la fonction.
00:08:40 Donc on va partir des données issues du sol, à gauche,
00:08:43 les propriétés du sol, comme l'épaisseur du sol, par exemple,
00:08:46 la texture du sol, et à partir de ça, on va faire des associations
00:08:50 de ces propriétés, on va construire un indicateur.
00:08:53 Et l'indicateur, il va être par exemple ce qu'on appelle
00:08:56 le réservoir utile en eau du sol, c'est la capacité de stockage
00:09:00 de l'eau du sol pour les végétaux. Donc il est construit à partir,
00:09:04 par exemple, de l'épaisseur du sol, du pourcentage d'éléments grossiers
00:09:07 et d'autres propriétés. Et ainsi de suite, on a différents
00:09:10 autres indicateurs, comme la perméabilité qu'on construit aussi.
00:09:13 Et ces indicateurs-là vont renseigner sur la fonction.
00:09:16 Et par exemple, quand on joint l'indicateur 1, réserve utile,
00:09:20 et l'indicateur 2, potentiel d'un fil de perméabilité du sol,
00:09:24 on va construire quelque chose, une valeur qui va renseigner
00:09:28 la fonction, le potentiel d'un fil de traçage.
00:09:30 Et au final, on va associer les différentes fonctions
00:09:33 entre elles pour avoir un indice de multifonctionnalité
00:09:36 et qui ne s'exprime pas au départ. On part souvent de propriétés
00:09:39 qui sont avec des unités de mesure et au final, on travaille plus
00:09:43 sous forme de classes d'indications.
00:09:47 Donc, quelles données ? Je vous ai dit qu'on partait
00:09:51 des données disponibles. De quelles données on dispose ?
00:09:54 On dispose de données sur les sols qui sont capitalisées
00:09:57 par ce qu'on appelle le groupement d'intérêt scientifique sur les sols.
00:10:00 Ce sont les référentiels régionaux pédologiques auxquels on a accès,
00:10:05 auxquels j'ai porté l'exemple actuellement.
00:10:07 Et l'intérêt, c'est que toute la France est couverte,
00:10:10 il y a quelques taches grises, mais essentiellement par ces référentiels
00:10:15 au 1/250 000. Mais la difficulté, ce qu'on voit ici à droite,
00:10:19 je vous ai illustré le référentiel régional Île-de-France,
00:10:22 vous avez au milieu de l'Île-de-France la tache grise qui est le milieu urbain.
00:10:26 Et donc, les RRP, les référentiels régionaux pédologiques,
00:10:29 s'intéressent surtout au rural. Et donc, en milieu urbain,
00:10:32 on est obligé d'avoir une méthode différente puisqu'on n'a pas de données capitalisées.
00:10:37 On revient un peu sur ce que je vous disais tout à l'heure,
00:10:42 c'est la façon dont on construit les indicateurs de fonction.
00:10:45 Dans le projet MUSE, on s'est intéressés à quatre fonctions
00:10:48 qui sont la source de biomasse avec l'indicateur de potentiel agronomique.
00:10:53 Les autres sont un peu plus transparents, mais la régulation du cycle de l'eau
00:10:58 avec un indicateur qui est le potentiel d'infiltration.
00:11:00 La fonction de réservoir de carbone avec un indicateur qui est le stock potentiel
00:11:05 de carbone et une fonction réservoir de biodiversité avec un indicateur
00:11:09 qui est l'abondance et la diversité lombricienne.
00:11:12 Et donc, on utilise les données capitalisées pour construire un indicateur
00:11:16 qu'on va plaquer sur la carte des sols.
00:11:20 Et donc, on va pouvoir cartographier ces différents indicateurs
00:11:24 et leur agrégation qui est l'indice de multifonctionnalité.
00:11:28 Et ce que je vous ai représenté ici, là c'est à l'échelle de Nantes Métropole,
00:11:32 ce sont les quatre indicateurs...
00:11:34 Ah, on a perdu ta...
00:11:42 Oui, ta voix.
00:11:46 Et l'image est filiée aussi, donc il va y avoir un souci de connexion.
00:11:51 ...le milieu rural.
00:11:54 Et quand on va rentrer dans le milieu urbain...
00:11:56 Est-ce qu'il y a eu une coupure ?
00:11:58 On a eu un petit moment sans son et avec l'image filiée.
00:12:02 Est-ce que tu peux revenir à la slide d'avant, s'il te plaît ?
00:12:05 Merci.
00:12:06 Oui, s'il te plaît.
00:12:10 Donc, à partir de la construction des indicateurs et leur représentation
00:12:16 cartographique via la cartographie des sols,
00:12:20 donc on avait déjà la carte des sols, là on a collé l'indicateur dessus
00:12:24 et on est capable d'avoir ce type de cartographie.
00:12:27 Donc là, c'est à l'échelle de Nantes Métropole.
00:12:29 Donc on a les quatre cartes qui représentent les indicateurs,
00:12:33 les quatre fonctions choisies.
00:12:35 Donc on peut avoir...
00:12:36 On utilise ces cartes-là ou on peut les grouper en un indice
00:12:40 de multifonctionnalité qui est représenté en bas ici.
00:12:43 Et on a à disposition ces cinq cartes, l'indice multifonctionnalité
00:12:49 et les cartes d'indicateurs de fonctions.
00:12:52 Donc, ce que je disais, sur Nantes Métropole,
00:12:54 vous voyez, vous avez toujours cette tâche grise au milieu,
00:12:57 qui est le milieu urbain, qui est fortement représenté
00:13:00 sur l'herbe de l'agglomération.
00:13:02 Et donc, sur le milieu urbain, comme on n'a pas de données disponibles
00:13:06 capitalisées dans des bagues de données,
00:13:08 on a essayé de construire un indicateur qui se différencie.
00:13:12 Et c'est pour ça qu'on ne le représente pas sur la même carte
00:13:15 que l'indicateur, l'indice de multifonctionnalité.
00:13:18 Il est construit avec des choses complètement différentes.
00:13:20 Comme on n'a pas de données sol, on utilise des données,
00:13:23 notamment avec des approches satellitaires,
00:13:26 qui caractérisent plus la végétation.
00:13:28 Et en se disant que la végétation qui est présente à un endroit,
00:13:31 elle va exprimer quelque part la fonctionnalité du sol.
00:13:34 Par exemple, si on a des sols imperméabilisés, c'est le rouge,
00:13:37 l'extrême, là, on comprend bien qu'il y a potentiellement
00:13:41 de la multifonctionnalité qui est très faible,
00:13:43 parce qu'elle est empêchée par le sèlement du sol.
00:13:48 (Voilà, mon ordinateur, super, il est démarré.)
00:13:53 J'espère que ça ne va pas couper.
00:13:56 Et du coup, on a aussi des cartes qui nous permettent de dire
00:14:00 à quel endroit on a de la végétation herbacée
00:14:03 et de la végétation arborée.
00:14:05 Et en fait, on a un gradient de zéro multifonctionnalité
00:14:08 pour les sols imperméables, c'est-à-dire quelque chose
00:14:11 qui tire vers l'optimum, ce qu'on appelle la plaine Terre,
00:14:14 dans les espaces arborés.
00:14:18 Donc voilà, c'était très synthétique, mais pour finir un peu sur où on en est
00:14:25 sur cette méthode MUSE qui a abouti en 2022 sur ces tests de territoire.
00:14:32 Le test sur les territoires Nantes, Marseille, Châteauroux,
00:14:38 ça fait partie du projet de recherche.
00:14:40 Après, pour passer vraiment à l'opérationnel,
00:14:43 on a vraiment besoin de retour d'expérience,
00:14:45 c'est notamment ce qui va vous être présenté par la suite.
00:14:48 Et on voit que les retours d'expérience mettent en avant certaines difficultés.
00:14:52 Donc, des fois, la mise à disposition des données qui sont...
00:14:57 On t'a perdu à nouveau.
00:15:11 Connexion.
00:15:13 Qui permet d'avoir accès à la connaissance de ces sols-là.
00:15:20 Philippe, on t'a perdu de nouveau, je pense qu'il y a une mauvaise connexion.
00:15:24 Est-ce que tu peux un peu rembobiner sur besoin de retour d'expérience ?
00:15:31 Merci.
00:15:32 Je suis désolé, j'ai une connexion qui oscille.
00:15:35 Donc, effectivement, pour passer au stade un peu opérationnel
00:15:38 de la méthode MUSE, c'est de se confronter à des retours d'expérience.
00:15:43 C'est ce qui va être présenté par la suite.
00:15:45 Et ces retours d'expérience permettent d'adapter la méthode,
00:15:48 d'améliorer la méthode avec des difficultés,
00:15:52 notamment qu'on a mis en évidence.
00:15:55 Le but du jeu, c'était d'avoir un outil disponible pour tout un chacun.
00:15:58 Mais on voit qu'il y a une nécessité quand même
00:16:01 d'avoir de l'ingénierie, notamment cartographique,
00:16:04 SIG pour arriver au final.
00:16:06 Donc, tous ces éléments qui sont reportés un peu sur la gauche
00:16:10 permettent d'adapter l'outil.
00:16:12 Et sachant que nous, en termes d'équipe projet,
00:16:15 on a aussi des améliorations à intégrer.
00:16:18 C'est ce qui est représenté dans cette figure.
00:16:21 C'est qu'on est parti de la sortie du projet de recherche
00:16:24 et on améliore et on adapte le projet pour qu'il réponde au mieux
00:16:28 aux besoins des territoires et à la capacité de le mettre en œuvre.
00:16:31 Et donc, ce qui est important, c'est que si on veut vraiment
00:16:35 produire un portail reconnaissance disponible par tout un chacun,
00:16:39 le stade ultime, c'est ce qu'on travaille actuellement
00:16:42 avec Inrae et Sotips, c'est d'avoir un versement de ces cartes-là
00:16:49 sur un géoportail, un géoportail de l'IGN, un géoportail de l'urbanisme.
00:16:53 Et ça, ça serait vraiment le stade ultime de mettre à disposition
00:16:57 ce portail reconnaissance.
00:16:59 Et il y a une autre chose qu'on est en train de travailler actuellement.
00:17:03 Là, c'est qu'on a produit les cartes, mais c'est important aussi
00:17:07 d'accompagner l'utilisation de ces cartes.
00:17:10 Et donc, notamment dans la M-Lisanne, on travaille avec Rissorangis
00:17:15 sur comment utiliser ces données de fonction des sols
00:17:19 pour les introduire et construire quelque part un TLU-Sanne.
00:17:22 Et ça, c'est en cours et ça sera une des sorties de la M-Lisanne aussi.
00:17:26 Voilà, j'en ai fini.
00:17:28 Je suis désolé pour la mauvaise qualité de la connexion.
00:17:33 On a pu quand même comprendre.
00:17:35 Merci beaucoup.
00:17:36 Et puis, bravo pour l'aspect du timing en plus.
00:17:39 On peut passer maintenant à la session de questions-réponses.
00:17:44 Deux questions viennent d'apparaître.
00:17:46 Donc la première, je vais vous la livrer en lecture.
00:17:50 Considérant les échelles de données et cartes utilisées en entrée,
00:17:53 jusqu'à quelle échelle de territoire pensez-vous que la méthode est applicable ?
00:17:57 Et au niveau urbain, quel type de télédétection et couches d'informations
00:18:02 utilisez-vous pour évaluer la végétation ?
00:18:05 Donc oui, sur l'échelle, c'est un des premiers points de difficulté.
00:18:11 Effectivement, quand on parlait de documents d'urbanisme,
00:18:13 au départ, on était plus ciblés sur les PLUI.
00:18:18 Mais vu effectivement l'échelle d'approche de la méthode en milieu rural,
00:18:24 en fait, là, on est sur du supra, vraiment supra, supra communal.
00:18:28 Et on est plus à l'échelle du département, effectivement,
00:18:31 pour avoir un zonage assez précis, sachant que, assez utilisable,
00:18:38 sachant que là, l'approche qu'on propose, c'est vraiment un premier grain.
00:18:43 Et effectivement, qui permet aussi quand même, à l'échelle d'un PLUI,
00:18:46 d'identifier des zones potentielles à enjeu par rapport aux projets d'aménagement.
00:18:51 L'objectif, c'est de, derrière, ça donne envie d'interroger ces zones en jeu
00:18:58 via des approches plus locales de la qualité des sols.
00:19:02 Et donc là, c'est ça, c'est une dynamique un peu qui est mise en avance
00:19:07 et qu'on laisse avoir la qualité des sols au sens de leur multifonctionnalité
00:19:12 à l'échelle du 250e.
00:19:14 Mais c'est pour aller continuer le saut d'échelle,
00:19:17 à chaque fois aller s'approcher de la connaissance fine du sol
00:19:23 jusqu'au projet d'aménagement opérationnel lui-même
00:19:26 qui devrait se baser sur ces indicateurs de qualité des sols.
00:19:29 Et ça, c'est ce qu'on essaye d'accompagner sur la suite de MUSE.
00:19:32 C'est comment, en fournissant aussi des cahiers des charges
00:19:36 pour construire des CCTP de collectivités qui veulent acquérir de la donnée,
00:19:42 Apple va les avancer.
00:19:44 C'est un peu ce tas de gros grains, mais qui devrait donner envie
00:19:48 d'aller interroger la qualité plus précisément.
00:19:52 Et sur la couche de végétation, on a essayé d'utiliser ce qui était sur étagère.
00:20:00 Et donc, on a utilisé en fonction des collectivités,
00:20:03 certaines ont un modèle d'occupation du sol assez fin,
00:20:05 autrement, on a utilisé l'outil qui est en train de développer,
00:20:10 de décliner l'hygiène sur tout le territoire, c'est OCSGE.
00:20:13 C'est celui qui sera utilisé pour suivre l'artificialisation.
00:20:16 Et autrement, on utilise aussi les données satellitaires européennes
00:20:21 du projet Copernicus qui sont accessibles et qui expriment,
00:20:25 par exemple, le taux d'infermabilisation ou le taux de couvert arboré
00:20:30 et qui sont accessibles sur étagère à la résolution de carreaux
00:20:37 de 10 mètres par 10 mètres.
00:20:40 Merci beaucoup.
00:20:46 Une autre question, deux autres questions.
00:20:49 Pour les conflits entre les indicateurs, il y avait le facteur PANTE,
00:20:54 le territoire du scot de l'air gap en 16,
00:20:57 pour qui c'était un paramètre très important.
00:20:59 Est-ce que vous avez été confronté à ce type de cas et si oui,
00:21:02 est-ce que vous avez des astuces ?
00:21:05 En fait, la méthode MUSE, je ne sais pas rentrer dans le détail,
00:21:12 mais elle propose des cartes de contraintes aussi.
00:21:17 Je vais prendre le relais.
00:21:28 Il y a des cartes de contraintes qui permettent de cartographier,
00:21:31 par exemple, la PANTE, qui peut être très contraignant,
00:21:34 ou encore l'hydromorphie, qui est aussi une contrainte forte
00:21:37 pour le potentiel agro.
00:21:39 Désolé.
00:21:41 Pour en faire plus compléter.
00:21:44 Du coup, il y a les facteurs, on fournit les données
00:21:48 et les cartographies des contraintes, que ce soit sur le potentiel agro,
00:21:53 sur l'infiltration, des choses comme ça.
00:21:55 On a choisi de ne pas l'intégrer dans le calcul de l'indicateur.
00:21:57 On aurait pu aussi dégrader la note en l'intégrant dans le calcul,
00:22:02 mais on ne l'a pas fait.
00:22:04 Effectivement, après, il y a des fonctions,
00:22:08 elles peuvent être calculées sur la PANTE, sur le potentiel agro.
00:22:12 Après, il y a des choix cultureaux aussi qui peuvent être faits.
00:22:15 Il y a des différentes dimensions, en fait, entre la contrainte
00:22:21 pré-individuale et ce qu'on peut vraiment faire en aménagement.
00:22:43 On peut peut-être poser la question, la deuxième question,
00:22:47 sur la biodiversité.
00:22:49 Philippe, on a encore perdu.
00:22:51 Je suis vraiment désolé.
00:22:53 Problème de connexion, ce n'est pas grave.
00:22:57 Il y a une question sur le potentiel de biodiversité.
00:23:01 Est-ce que c'est sur la seule biodiversité vivante dans les sols
00:23:05 ou est-ce qu'on estime aussi la biodiversité sur les parties aériennes ?
00:23:08 Philippe, je crois que vous vous êtes complètement quitté.
00:23:11 Non, on a coupé la caméra.
00:23:13 D'accord, ok.
00:23:15 Le propos, c'était de se focaliser sur le sol.
00:23:18 On s'intéresse à la biodiversité du sol.
00:23:21 Et là, ce qu'on est en train d'essayer aussi sur l'application de la
00:23:24 MISAN sur le territoire francilien de l'Orangis, c'est comment on arrive
00:23:29 à coupler ces indices sol, ces indicateurs sol avec les choses qui
00:23:35 se font couramment sur les inventaires de biodiversité.
00:23:40 Comment on peut construire une vision un peu globale, sol,
00:23:45 donc biodiversité du sol et biodiversité un peu classique qu'on a
00:23:51 dans les atlas de biodiversité et ainsi de suite, et de voir un peu comment
00:23:55 on peut aller d'avant, sachant qu'il n'y a pas un lien direct
00:23:58 entre biodiversité du sol et biodiversité aérienne.
00:24:02 Donc ça, c'est des travaux en cours.
00:24:05 Ok, merci.
00:24:06 Et deux dernières questions avant de passer à la suite.
00:24:09 Pour le potentiel agro, au regard de quel type de production est-il mesuré ?
00:24:16 Oui, ça, c'est une bonne question.
00:24:19 Donc là, nous, nos indices ou indicateurs se veulent le plus générique possible.
00:24:26 Alors, on a pris pour le potentiel agro quelque chose de générique,
00:24:29 mais qui n'est pas forcément intéressant dans les projets locaux.
00:24:34 On a pris les grandes cultures, mais on peut recalculer des indicateurs.
00:24:38 Il y a déjà des chambres d'agriculture, on fait pas mal de travaux.
00:24:41 On peut recalculer un indicateur lié au maraîchage, on peut recalculer un indicateur.
00:24:46 Mais là, pour l'avoir globalement, pour l'instant, c'est des paramètres
00:24:54 assez classiques qui se focalisent sur les grandes cultures.
00:24:59 Merci, Florence.
00:25:00 Merci beaucoup.
00:25:03 Et donc, la dernière question, je vais quand même la poser, je ne sais pas si Philippe est revenu,
00:25:09 sur la cartographie urbaine présentée.
00:25:12 Apparemment, ça ne fait pas du tout à part de la présence végétale en ville.
00:25:17 Est-ce que vous avez quelque chose de plus précis sur ce sujet ?
00:25:21 Sur le végétal ?
00:25:23 La présence végétale en ville, oui.
00:25:26 Ce sont des cartes d'imperméabilisation du sol et des cartes de végétation en ville.
00:25:32 [Silence]
00:25:39 Je ne sais pas si ça répond à la question qui a été...
00:25:42 C'est ça, c'est deux couches de données complémentaires.
00:25:45 C'est la végétation et la typologie du végétal avec une strata herbacée
00:25:51 et arborée en arbustive, on le prend aussi.
00:25:54 Mais sur étagère, on a souvent herbacée et arborée.
00:25:57 Et qu'on croise avec le niveau d'imperméabilisation pour avoir ce gradient
00:26:01 de l'imperméabilisé à l'herbacée et à l'arborée.
00:26:05 [Silence]
00:26:08 Merci beaucoup.
00:26:10 [Silence]
00:26:13 Oui, vas-y Anne.
00:26:15 Oui, je pense qu'on va pouvoir...
00:26:17 Oui, Philippe, tu n'as pas présenté la carte urbaine.
00:26:20 C'est ce que je pense qu'il voulait avoir un petit peu.
00:26:22 Oui, c'est celle-là.
00:26:24 Je l'ai présentée, mais c'est trop rapidement.
00:26:27 Bon, vous aurez de toute façon toutes les présentations,
00:26:30 évidemment, vous pourrez aller y jeter un oeil.
00:26:34 L'intérêt de cette carte urbaine, contrairement à la carte rurale
00:26:38 qui ne permet pas de zoomer, puisqu'on est aux 250 milles,
00:26:42 celle-ci permet de zoomer à la maille, à la résolution du pixel
00:26:46 qui fait 10 mètres par 10 mètres.
00:26:48 Donc, on est dans l'approche parcellaire.
00:26:52 [Silence]
00:26:55 Eh bien, merci beaucoup.
00:26:57 On va pouvoir passer à la présentation suivante,
00:27:00 le retour d'expérience présenté par Florence Baptiste
00:27:04 sur le département des Indennes.
00:27:07 Est-ce que vous voyez mon écran ?
00:27:09 Parfait.
00:27:10 OK, super.
00:27:11 Bonjour à tous.
00:27:12 Effectivement, je vais prendre le relais pour vous faire part
00:27:15 de ce retour d'expérience.
00:27:16 C'est une étude qui a été réalisée à la demande de l'ADEME
00:27:19 dans le cadre d'une action de sensibilisation
00:27:22 sur ce département et avec un zoom sur les deux collectivités.
00:27:27 De mon côté, je dirige le bureau d'études SOLTIS Environnement.
00:27:30 On est basé près de Grenoble et on travaille sur tout ce qui est
00:27:33 qualité des sols et solution de refonctionnalisation.
00:27:37 Alors, comme vous le disait Philippe, les sols, c'est un bien
00:27:41 non-renouvelable qu'il faut conserver en priorité,
00:27:44 comme peuvent évoquer les chiffres qui sont à votre droite,
00:27:48 puisque des sols dépendent 95 % des aliments que nous consommons,
00:27:51 25 % de la biodiversité dans le monde et des chiffres indiquent
00:27:55 qu'on aurait 61 % des sols européens qui sont à l'heure actuelle dégradés.
00:28:01 Donc, au regard de ce constat, et également de la réglementation,
00:28:09 la question qui se pose, c'est finalement quelle stratégie foncière
00:28:12 d'aménagement du territoire peut-on mettre en place pour répondre
00:28:15 à ces enjeux. Et finalement, une première blique, c'est d'intégrer
00:28:20 la fonctionnalité ou la multifonctionnalité des sols dans la prise
00:28:24 de décision et pour orienter l'aménagement du territoire.
00:28:27 Alors nous, la manière dont on l'a conceptualisé en interne,
00:28:31 et par rapport aussi aux limites évoquées par Philippe,
00:28:34 c'est tout d'abord d'appliquer MUSE à l'échelle de grands territoires
00:28:38 du département pour cartographier cette multifonctionnalité.
00:28:42 Donc, comme vous pouvez le voir sur cette illustration,
00:28:44 sur des grandes zones, on va pouvoir identifier les secteurs
00:28:47 avec un fort potentiel agronomique, une faible capacité d'infiltration.
00:28:51 C'est juste à titre d'exemple. L'étape d'après, c'est d'affiner
00:28:55 le travail à l'échelle des collectivités, des TELUI, en regardant
00:29:00 quelles sont les données complémentaires disponibles qui permettent
00:29:03 de venir valider finalement ce que la carte départementale a pu évoquer.
00:29:07 Et également de superposer ces éléments à d'autres enjeux,
00:29:12 comme par exemple le besoin de travailler sur des niveaux de chaleur,
00:29:16 la connectivité pour le déplacement des espèces.
00:29:19 Donc de superposer différentes couches qui vont permettre d'appuyer
00:29:22 la prise de décision en termes d'aménagement du territoire.
00:29:25 Et puis enfin, une troisième étape, où là donc petit à petit on zoom,
00:29:30 de grandes échelles à des échelles beaucoup plus résolutives,
00:29:33 de compléter par un diagnostic agropédologique sur les secteurs à enjeu
00:29:38 pour pouvoir déjà valider la qualité des sols pour lesquels on a fait des hypothèses
00:29:48 pour les deux premières étapes.
00:29:50 Et également parce qu'un des enjeux majeurs, c'est de revaloriser
00:29:54 les matériaux qui sont de bonne qualité.
00:29:56 Donc quand on est dans un projet de renaturation, se poser la question
00:29:59 de comment réutiliser les matériaux en place.
00:30:02 Quand on est dans un projet d'urbanisation, de s'assurer de conserver
00:30:05 les matériaux de bonne qualité pour pouvoir les réutiliser sur d'autres secteurs.
00:30:09 Tout ça pour essayer de réduire l'utilisation des herbes végétales.
00:30:12 Donc trois étapes, des plus grandes échelles aux plus fines.
00:30:16 Et donc moi je vais vous présenter le travail sur les ardennes
00:30:19 qui correspond aux étapes 1 et 2.
00:30:21 On a donc appliqué l'outil MUSE.
00:30:26 Comme vous l'a dit Philippe, on évalue quatre grandes fonctions.
00:30:30 Le potentiel agronomique, le potentiel d'infiltration,
00:30:33 le stockage du carbone et également tout ce qui est biodiversité.
00:30:37 Et pour cela on se base sur des bases de données à la fois pédologiques,
00:30:41 donne-sol et le réfermentiel régional pédologique.
00:30:44 Mais également la base de données ALDO de l'ADEME pour le carbone.
00:30:47 Et enfin la base de données de l'OPTV pour tout ce qui est densité
00:30:51 et diversité des mers de terre.
00:30:53 Et donc c'est la conjonction, l'agrégation de ces différentes bases de données
00:30:58 qui permet d'aboutir à des cartes de fonctionnalité.
00:31:01 Donc la première étape à l'échelle du département,
00:31:06 je vais tout de suite vous présenter les résultats.
00:31:09 Donc par exemple pour le potentiel agronomique,
00:31:11 on est donc sur les ardennes et ce que vous pouvez voir,
00:31:14 c'est par exemple sur le secteur au nord des ardennes
00:31:17 avec un potentiel agronomique faible,
00:31:19 il y a une faible réserve utile, une fertilité limitée.
00:31:22 À l'inverse par exemple de la Champagne-Crieuse
00:31:25 qui présente un potentiel beaucoup plus épais.
00:31:27 D'ailleurs comme en témoigne une agriculture très développée sur ce secteur.
00:31:31 C'est évidemment toujours très important de confronter ces cartes
00:31:34 à la réalité du territoire et à d'autres sources biographiques.
00:31:38 On peut venir nuancer ce résultat au travers des contraintes,
00:31:43 comme le disait Philippe à l'instant.
00:31:45 Donc là vous avez la carte des contraintes liées à l'hydromorphie,
00:31:48 mais on pourrait tout à fait avoir la même chose avec la pente
00:31:51 pour pouvoir nuancer ces résultats.
00:31:53 Sachant qu'effectivement c'est bien dissocié,
00:31:55 les contraintes ne sont pas intégrées dans le calcul de la note.
00:31:59 Je vais vous montrer maintenant le potentiel d'infiltration.
00:32:04 Donc ici on a un potentiel d'infiltration qui est globalement assez élevé,
00:32:09 alors qu'ici du fait des sols plutôt argilolimoneux,
00:32:13 on a une infiltration qui est beaucoup plus faible
00:32:15 et qui aussi explique la présence importante de zones nultes.
00:32:19 Je ne vais pas vous présenter le carbone et la biodiversité,
00:32:23 on va aller directement à la carte de multifonctionnalité.
00:32:26 Donc on aboutit à une note comprise entre 0 et 20,
00:32:30 20 étant les sols les plus multifonctionnels,
00:32:33 plus on se rapproche du 0 et moins ils sont multifonctionnels.
00:32:36 Et vous voyez que ce secteur qui avait été bien mis en avant
00:32:39 avec les deux cartes précédentes,
00:32:41 parce que gros potentiel agronomique,
00:32:43 et bien finalement c'est un petit peu plus nuancé,
00:32:46 puisque sur ce secteur-là, les résultats indiquent
00:32:49 qu'on a donc une faible densité et diversité de vers de terre,
00:32:52 et également un stockage de carbone qui est aussi plus limité
00:32:55 du fait de cet usage agricole.
00:32:57 À l'inverse, on voit que certains secteurs ici
00:33:00 présentent une multifonctionnalité beaucoup plus intéressante
00:33:03 et qui permettent derrière d'orienter finalement l'aménagement,
00:33:07 au moins à cette échelle, d'identifier les secteurs les plus pertinents.
00:33:11 Voilà, donc ça c'est pour la première étape
00:33:14 qui est à l'échelle départementale,
00:33:15 et donc après, à but de sensibilisation,
00:33:18 on va zoomer sur la collectivité de Charleville-Mézières,
00:33:23 vous allez voir juste après,
00:33:24 et donc l'idée c'était de pouvoir croiser
00:33:26 avec les enjeux trame vert et bleu,
00:33:28 et les îles de chaleur,
00:33:29 pour élaborer une stratégie de rénaturation par exemple.
00:33:32 On peut également croiser ces données
00:33:34 avec les zones AU et les pôles préférentiels
00:33:36 pour réduire la consommation de terres de qualité,
00:33:38 et on pourrait encore également croiser tous ces éléments
00:33:41 avec les données de mutabilité
00:33:42 pour orienter vers du foncier facilement mobilisable.
00:33:45 Tout ce que je vais vous présenter après,
00:33:46 c'est vraiment à titre d'exemple,
00:33:47 puisque c'était vraiment qu'une action de sensibilisation.
00:33:51 Donc voilà la carte auquel on aboutit sur Charleville-Mézières,
00:33:55 avec les zones les plus vertes,
00:33:57 ce sont les zones les plus multifonctionnelles,
00:33:59 et les zones oranges,
00:34:00 ce sont les zones les moins fonctionnelles,
00:34:02 sachant que systématiquement,
00:34:03 on est sur des zones qui présentent de la terre,
00:34:06 donc on n'est pas sur des secteurs imperméabilisés.
00:34:09 Et donc vous voyez qu'on identifie assez rapidement
00:34:12 quels sont les secteurs que l'on pourrait renaturer,
00:34:14 si par exemple il y a un enjeu lié à une haute chaleur,
00:34:17 je vais vous le montrer juste après.
00:34:19 On voit également ici qu'il y a un certain nombre de secteurs
00:34:22 qui pourraient être renaturés
00:34:24 pour permettre de réduire cet aspect thermique
00:34:27 que l'on peut trouver très souvent dans les centres-villes.
00:34:29 Si maintenant on vient rajouter la carte
00:34:33 du schéma de Régional de cohérence écologique,
00:34:36 donc c'est tout ce qui permet la circulation des espèces,
00:34:39 eh bien on voit qu'on a un corridor très intéressant ici
00:34:42 qui apparaît fonctionnel.
00:34:44 En revanche, on a une vraie difficulté là,
00:34:46 puisqu'il n'y a pas de circulation possible des espèces,
00:34:49 ce qui indique à nouveau que ce secteur-là
00:34:52 est à renaturer en priorité,
00:34:54 pour à la fois répondre aux enjeux liés à la population,
00:34:58 mais aussi par rapport typiquement aux espèces.
00:35:00 C'est vraiment à titre d'exemple.
00:35:02 Vous allez avoir un exemple juste après sur Rennes,
00:35:05 qui est beaucoup plus précis,
00:35:07 beaucoup plus abouti,
00:35:08 puisque là, ce n'était pas l'objectif.
00:35:11 Pour conclure sur cette présentation,
00:35:13 à l'échelle départementale,
00:35:14 l'outil MUSE permet de cartographier les terres
00:35:16 à fort potentiel fonctionnel,
00:35:18 à la fois pour le potentiel agro et l'infiltration,
00:35:21 pour le stock de carbone,
00:35:22 ou encore pour les enjeux de biodiversité.
00:35:24 Comme le disait Philippe, il y a quelques limites.
00:35:27 Il y a le besoin de pouvoir maîtriser les outils,
00:35:30 de pouvoir également avoir un regard critique
00:35:32 sur les données qui sont produites,
00:35:34 mais avec la publication de cartes sur le géoportail,
00:35:38 c'est des choses qu'on devrait pallier à ces difficultés-là.
00:35:42 À l'échelle locale, il y a vraiment cette possibilité
00:35:45 de faire un croisement avec les données frontières,
00:35:47 de construire une stratégie vraiment aboutie
00:35:49 à l'échelle d'un territoire.
00:35:51 En revanche, on pense que c'est vraiment très important
00:35:59 de venir affiner les données obtenues
00:36:01 par des compléments terrains,
00:36:03 parce qu'évidemment, on est sur des données sols
00:36:05 qui sont à une échelle du 250 000e,
00:36:07 et des données terrain pour pouvoir vérifier les résultats
00:36:12 et également décider de la réutilisation de matériaux,
00:36:15 c'est absolument essentiel.
00:36:17 Donc c'est vraiment très complémentaire,
00:36:19 il y a cette double approche terrain et spatialisation au TINUS.
00:36:23 Voilà, je vous remercie.
00:36:26 Merci beaucoup Florence.
00:36:28 On vous invite, Philippe, de faire la session de questions-réponses
00:36:30 à la fin des deux témoignages,
00:36:32 mais on a un petit peu de temps,
00:36:34 donc si vous le souhaitez, soit dans le chat,
00:36:37 soit directement à l'oral,
00:36:39 si vous avez des questions,
00:36:41 on peut prendre cinq minutes pour prendre déjà les questions
00:36:43 sur cette présentation.
00:36:45 Alors, on a quelqu'un qui a levé la main,
00:36:52 vous pouvez y aller.
00:36:54 Je ne sais pas si c'est moi, bonjour.
00:36:57 Oui, bonjour.
00:36:59 Moi je vais déjà parler après,
00:37:01 donc François Tress, à Rennes-Métropole,
00:37:03 pour les deux présentations,
00:37:05 et j'avais une question pour Florence,
00:37:07 même si c'était une approche un peu pédagogique
00:37:09 auprès du territoire de Charleville-Mézières,
00:37:11 mais comment ça a été accueilli,
00:37:13 et justement,
00:37:15 est-ce que ça embraye vers une prise en compte
00:37:17 dans les documents de planif ?
00:37:19 Comment les élus se sont appropriés ça ?
00:37:21 Est-ce que ça porte ses fruits ensuite ?
00:37:25 Alors, moi je n'y étais pas,
00:37:27 puisque c'est Cécile Grand de l'ADEME
00:37:29 qui a fait cette présentation,
00:37:31 et qui m'a fait le retour qu'ils avaient été
00:37:33 très intéressés par les résultats,
00:37:37 et vraiment, il y avait l'involonté
00:37:39 d'aller plus loin sur le sujet.
00:37:41 Peut-être que à l'ADEME,
00:37:43 vous avez eu d'autres retours de la part de Cécile ?
00:37:45 Cécile est présente parmi les participants,
00:37:48 donc je pense que si elle veut prendre la parole,
00:37:51 elle pourra, et je pense...
00:37:53 Bonjour à tous,
00:37:56 et un grand merci à Florence pour cette présentation.
00:37:58 On n'a pas pu présenter,
00:38:00 énormément de diaporama,
00:38:02 en tout cas toute la démarche MUSE,
00:38:04 on a présenté uniquement les résultats
00:38:06 et les cartes,
00:38:08 et en effet, il s'agit maintenant
00:38:10 de poursuivre ces travaux,
00:38:13 et qu'ils puissent s'approprier ces cartes,
00:38:16 et c'est un travail qui est à venir.
00:38:18 Il est vrai que pour une collectivité,
00:38:21 ils n'ont pas l'habitude
00:38:24 de prendre en considération les soldes,
00:38:26 donc il faut maintenant intégrer
00:38:28 la cartographie sur les sols,
00:38:30 avec d'autres enjeux du territoire,
00:38:32 avec d'autres informations sur l'eau,
00:38:34 et sur la biodiversité.
00:38:36 Donc c'est tout ce travail qu'il faut mener,
00:38:39 avant vraiment d'intégrer
00:38:41 toutes ces enjeux écologiques
00:38:45 dans les stratégies foncières,
00:38:47 puisqu'il ne s'agit pas d'intégrer
00:38:49 uniquement les sols tout seuls,
00:38:51 il s'agit de les intégrer avec d'autres enjeux
00:38:53 liés à l'eau et la biodiversité.
00:38:55 Voilà, merci.
00:38:56 Merci Cécile.
00:38:58 On a maintenant Soufflé Carré de Puca,
00:39:00 qui avait levé la main.
00:39:02 Je vous laisse poser.
00:39:04 Oui, bonjour, merci.
00:39:05 Je voulais demander à Florence
00:39:07 quelle est son expérience,
00:39:09 dans sa qualité de bureau d'études,
00:39:11 de l'appropriation de la notion de trambrune.
00:39:16 D'abord, est-ce que ça a un sens en milieu urbain ?
00:39:18 Et où sont les villes par rapport à cette notion ?
00:39:23 Parce qu'on a vu sur votre schéma,
00:39:26 à l'échelle que vous présentiez,
00:39:28 oui, on comprend que le milieu urbain
00:39:30 puisse représenter une barrière.
00:39:32 Après, est-ce qu'il y a des solutions
00:39:34 en descendant à une échelle plus fine
00:39:36 pour analyser les choses ?
00:39:38 Quelle est votre expérience de cela ?
00:39:40 C'est vrai que je pense qu'il y a un amalgame
00:39:43 qui est fait entre trambrune
00:39:45 et multifonctionnalité des sols,
00:39:47 parce que lorsqu'on aborde les sols
00:39:49 sous la forme de multifonctionnalité,
00:39:51 on va regarder notamment la biodiversité,
00:39:54 mais pas forcément la connectivité.
00:39:57 Est-ce que le sol est riche en biodiversité ?
00:39:59 Mais on ne va pas regarder s'il y a des obstacles
00:40:01 à la dispersion entre différentes parcelles
00:40:04 de pleine terre.
00:40:06 Sur le département du Barin,
00:40:09 il y a vraiment ce souhait
00:40:11 de venir travailler sur la trambrune.
00:40:14 D'ailleurs, on a travaillé pour eux.
00:40:16 Finalement, on a abouti à la conclusion
00:40:18 qu'à l'heure actuelle,
00:40:19 au regard des avancées de la recherche,
00:40:21 c'était quand même très compliqué
00:40:23 de l'aborder sous l'aspect connectivité
00:40:26 et pas sous l'aspect multifonctionnalité.
00:40:29 Pour l'instant, je dirais qu'on a
00:40:32 trop peu d'informations sur la capacité
00:40:34 de déplacement de ces espèces
00:40:36 pour pouvoir être dans l'opérationnalité.
00:40:39 Donc, il vaut mieux partir
00:40:40 sur une approche multifonctionnelle,
00:40:41 mais la recherche va avancer,
00:40:43 et on va, petit à petit,
00:40:44 avoir des éléments un peu plus concrets.
00:40:46 Je sais pas si j'ai répondu à votre question.
00:40:49 Très bien, très bien.
00:40:50 Vous m'avez éclairée en me faisant remarquer
00:40:52 qu'il ne faut pas confondre
00:40:53 connectivité et multifonctionnalité.
00:40:56 C'est ça.
00:40:57 Dans la multifonctionnalité,
00:40:58 on peut tout à fait, à un moment donné,
00:41:00 décider d'inclure la connectivité.
00:41:02 Mais pour l'instant,
00:41:03 on manque d'indicateurs et de mesures
00:41:05 pour pouvoir qualifier cette connectivité.
00:41:08 Avec une difficulté qui est
00:41:11 quel organisme modèle de la trambrune ?
00:41:14 Quand on utilise l'indicateur de biodiversité,
00:41:17 on peut utiliser le ver de terre,
00:41:18 on peut utiliser les micro-organismes,
00:41:24 champignons, bactéries.
00:41:26 Donc, ceux-là ne se déplacent pas.
00:41:28 Donc, le ver de terre se déplace.
00:41:31 D'autres organismes sont déplacés
00:41:33 beaucoup plus facilement que le ver de terre.
00:41:35 Voilà.
00:41:36 Et quel modèle,
00:41:37 quel organisme modèle de la trambrune ?
00:41:39 Ça, c'est une des questions aussi,
00:41:41 et on n'en est pas là.
00:41:42 C'est encore un...
00:41:43 Je rejoins ce que dit Florence.
00:41:44 C'est quand on discute avec les collectivités
00:41:47 qui parlent de trambrune,
00:41:48 elles parlent de milieu.
00:41:51 Elles ne parlent pas de l'organisme
00:41:53 qui est au centre de l'approche tram.
00:41:56 Et du coup, c'est ça,
00:41:57 ce lien entre pleine terre et trambrune.
00:42:01 Ce que dit Florence,
00:42:02 on n'y est pas.
00:42:04 Non, oui.
00:42:06 Merci beaucoup pour ces précisions,
00:42:08 M. Rigneusec, à l'oral.
00:42:10 Et ensuite, je poserai les questions
00:42:12 qui ont été posées dans la conversation.
00:42:14 Oui, oui, bonjour.
00:42:15 Écoutez, je trouve très intéressant
00:42:17 l'approche qui est présentée.
00:42:20 Il y a un peu...
00:42:21 Moi, je m'interroge sur le télescopage
00:42:24 de ces grandes échelles,
00:42:26 parce que l'opérationnel travaille
00:42:28 sur une échelle très petite.
00:42:31 C'est un peu ce que vous avez présenté
00:42:33 en dernière diapo sur...
00:42:36 Oui, sur les vosges.
00:42:38 Sur le champ de chêne.
00:42:39 Oui, il y a un télescopage des chênes.
00:42:41 Et puis, il y aura aussi un télescopage
00:42:43 des fonctions,
00:42:45 puisque jusqu'à présent,
00:42:47 les opérations d'urbanisme
00:42:49 et même les PLU,
00:42:52 l'organisation de la planification urbaine,
00:42:54 s'étaient faites sur des notions
00:42:56 de desserte urbaine,
00:42:58 de réseau,
00:42:59 de fonctionnalité sociale, sociologique, etc.
00:43:03 Donc là, on est sur une...
00:43:08 Enfin bon, on prend en charge
00:43:10 ce que la loi nous demande de prendre en charge.
00:43:12 Donc je comprends bien ce qu'il fait.
00:43:15 Mais il y a toute la dimension aussi
00:43:17 sur laquelle on travaille beaucoup
00:43:18 au niveau opérationnel,
00:43:19 qui est de renaturer,
00:43:21 recréer de la qualité
00:43:22 dans les espaces qu'on utilise.
00:43:24 Je ne voudrais pas que ce soit...
00:43:26 que cette nouvelle trame brune redevienne...
00:43:31 Comment dire ?
00:43:32 Comme on a souvent dans les lois
00:43:34 ou les démarches environnementales,
00:43:37 des protections qui empêchent de faire
00:43:40 quoi qu'il arrive.
00:43:41 J'essaye tout de suite de projeter
00:43:44 ce que ça pourra donner
00:43:46 au niveau opérationnel plus tard.
00:43:49 C'est sûr.
00:43:50 Alors après, pour la question
00:43:51 du télescopage des échelles,
00:43:52 je pense que dans le rural,
00:43:54 le risque est plutôt limité,
00:43:56 puisqu'on a quand même
00:43:57 beaucoup d'informations,
00:43:58 même à 250 millièmes,
00:43:59 les informations sur le terrain se vérifient.
00:44:02 C'est vrai que dans l'urbain,
00:44:03 il faut pouvoir se doter...
00:44:05 il faut que les collectivités se dotent
00:44:07 de cartes des sols,
00:44:08 en tout cas pour les milieux de pleine terre,
00:44:10 pour qu'on puisse avancer
00:44:11 sur la fonctionnalité.
00:44:13 Et après, oui, effectivement,
00:44:14 c'est un point de vue simple,
00:44:15 mais qui est d'ordre réglementaire.
00:44:17 Et puis recréer surtout,
00:44:19 puisque nous, on travaille beaucoup quand même
00:44:21 sur...quand on...
00:44:22 renaturation, usage des friches
00:44:24 avec requalification positive
00:44:27 de l'acte de fer,
00:44:29 y compris du sol et de la végétation
00:44:32 qui sera supporté.
00:44:34 Oui, mais l'objectif,
00:44:35 c'est bien d'aller vers de la régénération des sols
00:44:37 pour un usage donné.
00:44:38 On est bien d'accord.
00:44:39 Je pense que ça doit alimenter
00:44:40 la stratégie de renaturation des collectivités,
00:44:42 très clairement.
00:44:43 Merci beaucoup.
00:44:48 Alors, on va passer aux questions
00:44:49 qui ont été posées dans le chat.
00:44:51 Comment s'est fait ce changement d'échelle
00:44:52 entre grand territoire,
00:44:53 bien même d'urbanisme,
00:44:54 et échelle urbaine ?
00:44:56 Quelles données ?
00:44:57 Alors là, de notre côté,
00:45:00 on a utilisé l'OCSGE,
00:45:02 qui est quand même le plus précis
00:45:05 pour les villes.
00:45:06 Et donc, on l'a appliqué à la fois
00:45:09 à l'échelle du département et de la ville.
00:45:11 Donc, on n'avait pas ce problème-là
00:45:12 de passer par exemple de corail land cover
00:45:14 à quelque chose de plus résolutif.
00:45:17 En revanche, pour les sols,
00:45:18 on est resté sur 250 000 m²,
00:45:20 ça c'est sûr.
00:45:21 La question suivante concerne les limites
00:45:26 par l'échelle des cartes pédologiques
00:45:28 qui ne permettent pas
00:45:30 le niveau de finesse attendu
00:45:32 dans un document de planification.
00:45:34 Il faut pouvoir travailler sur cet aspect-là
00:45:37 et c'est aussi l'objectif,
00:45:39 en partie de Cartomus,
00:45:40 de l'évoquer par Philippe.
00:45:42 Il faut pouvoir venir vérifier
00:45:44 les données sur le terrain
00:45:45 de manière ponctuelle.
00:45:46 Donc, utiliser le VRP 250 000
00:45:48 pour élaborer une stratégie d'échantillonnage
00:45:50 qui vient valider à une échelle plus fine
00:45:52 les données.
00:45:53 À mon sens.
00:45:55 Peut-être que Philippe,
00:45:56 tu veux compléter sur cet aspect-là ?
00:45:58 Oui, c'est ça.
00:45:59 Le but du jeu,
00:46:00 ce n'est pas de reproduire des cartes.
00:46:02 En fait, le programme IGCS
00:46:05 qui a produit les données,
00:46:06 les cartes pédologiques aux 250 000 m²,
00:46:09 c'est un projet qui a duré 50 ans
00:46:11 avec des financements très importants.
00:46:13 Le but du jeu,
00:46:15 ce n'est pas de refaire forcément
00:46:17 des cartes complètes de couverture
00:46:19 du territoire national
00:46:20 à résolution plus fine,
00:46:22 mais c'est partir de ces cartes-là
00:46:24 pour identifier des zones à enjeu
00:46:26 ou des zones à enjeu de friction
00:46:28 entre l'aménagement
00:46:30 et le côté naturel des sols
00:46:33 pour aller voir ce qu'il en est vraiment
00:46:35 sur ces zones à enjeu-là.
00:46:37 Et là, on peut avoir de la résolution
00:46:38 beaucoup plus fine
00:46:39 sur des surfaces plus limitées.
00:46:43 Et c'est ça, l'enjeu.
00:46:45 C'est zoomer,
00:46:46 mais que par un droit.
00:46:48 Ce n'est pas tout faire partout.
00:46:50 Merci beaucoup.
00:46:52 Pour respecter le timing,
00:46:53 on va passer à la présentation suivante.
00:46:55 Est-ce que Florence et Philippe,
00:46:56 vous pouvez répondre
00:46:57 aux quatre dernières questions
00:46:58 dans le chat, s'il vous plaît ?
00:46:59 Merci beaucoup.
00:47:00 Et donc, Cécile et François,
00:47:03 je vous laisse le partage d'écran
00:47:06 et la suite.
00:47:08 Bonjour, vous voyez mon écran ?
00:47:13 Oui.
00:47:15 Donc, moi, je travaille à Rennes-Métropole
00:47:20 au service Planification d'études urbaines,
00:47:22 donc sur le PLI et le SCOT.
00:47:24 Et donc, on a candidaté à la MISAN
00:47:27 par rapport à toutes ces questions
00:47:28 de qualité des sols.
00:47:29 Et notamment, il faut se mettre
00:47:30 dans le contexte
00:47:31 de la première nomenclature
00:47:33 où on avait expliqué à nos élus
00:47:34 que le ZAN,
00:47:36 on était sur un mètre carré artificialisé
00:47:39 et un mètre carré renaturé,
00:47:41 sans aller plus loin dans les détails,
00:47:45 notamment, rappelez-vous,
00:47:46 les grands parcs urbains
00:47:47 n'étaient pas pris en compte.
00:47:49 Donc là, nos élus nous ont demandé
00:47:51 de pouvoir essayer
00:47:52 de profiter de la MISAN,
00:47:55 de travailler sur la question
00:47:56 de qualité des sols.
00:47:57 Et donc, d'essayer d'avoir
00:47:58 une approche qualitative du ZAN.
00:48:00 Donc, l'idée, là,
00:48:01 dans les travaux qu'on mène
00:48:02 avec le BRGM,
00:48:03 donc on va faire la présentation
00:48:06 en binôme avec Cécile du BRGM,
00:48:08 c'était de pouvoir essayer
00:48:10 de développer un outil d'analysation
00:48:12 qui va s'appuyer sur des indicateurs
00:48:14 de qualité des sols,
00:48:15 donc on va avoir une notation.
00:48:16 Et puis ensuite,
00:48:17 qu'on puisse jouer avec cette notation,
00:48:19 donc une photographie de l'existant,
00:48:21 la plus objective possible,
00:48:22 pour jouer,
00:48:23 pour faire des scénarios d'évolution
00:48:25 et mesurer ensuite aussi dans le temps
00:48:27 ce qui aura été artificialisé et renaturé,
00:48:29 mais en le qualifiant.
00:48:30 Et donc, d'aller au-delà
00:48:32 d'une approche uniquement surclassique
00:48:35 et de pouvoir mesurer les "pertes"
00:48:38 en termes de fonctionnalités
00:48:40 et les gains qu'on peut avoir,
00:48:41 en sachant que,
00:48:42 essayer de pondérer également
00:48:44 si on gagne de la renaturation
00:48:46 ou de la multifonctionnalité
00:48:47 en milieu urbain,
00:48:48 est-ce que c'est la même chose
00:48:49 qu'en en regagnant à 30-50 km de Rennes ?
00:48:53 Donc l'idée, c'est de pouvoir objectiver
00:48:55 cette qualité des sols
00:48:56 en croisant des données.
00:48:57 Pour ça, on a organisé,
00:48:59 donc on pilote le travail
00:49:01 avec l'agence d'urbanisme, l'ODIHR.
00:49:03 Et donc, on s'appuie à la fois
00:49:04 sur une convention ARD avec le BRGM,
00:49:06 donc qui est basée sur trois indicateurs.
00:49:08 Et on a profité également
00:49:10 qu'on avait une convention
00:49:11 via notre service ESIG
00:49:13 avec le CSTB,
00:49:14 donc le Centre scientifique
00:49:15 des travaux du bâtiment,
00:49:16 sur le Lean Data,
00:49:17 pour essayer de tester
00:49:19 le traitement des données en Lean Data
00:49:21 sur trois cas d'usage,
00:49:22 dont le ZAN.
00:49:23 Donc ça nous a permis
00:49:24 de pousser un peu plus loin
00:49:25 ou de faire des tests de calcul
00:49:26 sur le croisement de données.
00:49:27 Et donc à ce propos-là,
00:49:28 si vous m'autorisez,
00:49:30 je vais partager un petit formulaire
00:49:32 dans la conversation
00:49:33 pour essayer de mettre en place
00:49:34 une petite communauté
00:49:35 liée au Lean Data sur le ZAN.
00:49:38 Donc voilà, si des gens sont intéressés
00:49:40 pour venir se tordre les ménanges
00:49:42 sur tous ces sujets-là.
00:49:44 Et puis, donc s'appuyer sur l'institut
00:49:46 Agro-RENANGER,
00:49:47 notamment par rapport
00:49:48 à des mises à disposition
00:49:49 de données plus précises
00:49:51 et leur rapport d'expertise,
00:49:53 et notamment sur ces effets d'échelle
00:49:55 dont on vient de parler.
00:49:58 Très rapidement,
00:49:59 les trois indicateurs.
00:50:00 Donc le premier,
00:50:01 c'est sur la multifonctionnalité des sols.
00:50:03 À la fois,
00:50:04 on veut pouvoir prendre en compte
00:50:05 les données du sol sous la surface
00:50:07 et les données de surface.
00:50:08 On en a un petit peu parlé tout à l'heure.
00:50:10 Le deuxième indicateur
00:50:11 avec lequel on travaille sur le BRGM,
00:50:13 c'est aussi un indicateur
00:50:14 d'altération des sols.
00:50:15 Aussi bien d'un point de vue industriel,
00:50:17 des récols et des remblées.
00:50:18 Et enfin,
00:50:19 on va essayer de mettre aussi en place
00:50:20 un indicateur de réversibilité.
00:50:22 L'idée, c'est à la fois
00:50:23 d'objectiver la situation d'aujourd'hui
00:50:25 et qu'on ait les outils aussi
00:50:26 pour mesurer,
00:50:27 soit si on vient renaturer un espace,
00:50:30 si on vient le dépolluer,
00:50:31 qu'on puisse prendre en compte
00:50:33 ces éléments-là
00:50:34 dans notre stratégie de planification
00:50:36 du territoire.
00:50:37 Et donc,
00:50:38 la donnée du sol
00:50:40 sur laquelle on va faire un zoom
00:50:42 juste après
00:50:43 avec la collecte du BRGM.
00:50:46 Bien évidemment,
00:50:47 sur les quatre fonctions écologiques,
00:50:49 sode de carbone,
00:50:50 biodiversité,
00:50:51 infiltrabilité
00:50:52 et potentiel agronomique.
00:50:54 Voilà.
00:50:55 Et donc,
00:50:56 je laisse Cécile
00:50:58 poursuivre la présentation.
00:51:00 Oui, bonjour à tous.
00:51:03 Donc,
00:51:04 pour l'établissement
00:51:08 de la multifonctionnalité des sols,
00:51:10 on est passé logiquement
00:51:12 par les différentes fonctions
00:51:14 avec en adaptant,
00:51:17 enfin en appliquant
00:51:18 ou en adaptant la méthode MUSE.
00:51:21 Donc,
00:51:22 en vert,
00:51:23 vous avez clair,
00:51:24 vous avez ce qui est repris directement
00:51:26 de la méthode MUSE
00:51:27 avec quelques adaptations
00:51:30 et en bleu et orange
00:51:32 des choses un peu plus nouvelles.
00:51:35 Donc,
00:51:36 on a dit,
00:51:37 avec un gros enjeu,
00:51:38 c'est qu'on a vu précédemment
00:51:39 que les zones urbaines
00:51:41 étaient plutôt liées sur la végétation.
00:51:44 Donc là,
00:51:45 on a essayé de travailler
00:51:46 sur une harmonisation urbain-rurale
00:51:48 pour essayer d'avoir une continuité
00:51:50 entre les deux.
00:51:51 Donc,
00:51:52 sur le potentiel agronomique,
00:51:56 on a appliqué la méthode MUSE
00:51:59 en s'appuyant sur le référentiel régional pédologique
00:52:03 à l'échelle du 250 millième.
00:52:05 Mais on est aussi en phase de test
00:52:07 vers une descente d'échelle
00:52:09 vers un niveau plus précis
00:52:12 au niveau des unités typologiques de sol
00:52:14 avec des mailles de 50 mètres.
00:52:16 Donc,
00:52:17 on utilise toujours les données ponctuelles d'Onsol.
00:52:19 Et là,
00:52:20 on a intégré l'impact de l'artificialisation,
00:52:26 en tout cas,
00:52:27 essayé d'intégrer l'impact de l'artificialisation,
00:52:30 même dans la zone couverte par la carte pédologique,
00:52:34 en prenant en compte les zones imperméabilisées
00:52:37 et en leur affectant la note de potentiel agronomique
00:52:41 la plus basse.
00:52:43 Dans la mesure où on avait 95 %
00:52:47 des notes de potentiel agronomique
00:52:49 qui étaient élevées sur le territoire,
00:52:53 on s'est permis de reprendre,
00:52:58 de s'inspirer de ces notes
00:53:03 sur le milieu urbain
00:53:05 en les dégradant néanmoins,
00:53:07 puisqu'on sait qu'en milieu urbain,
00:53:09 on a une partie, pas tous les sols,
00:53:11 mais une grosse partie des sols
00:53:12 qui sont quand même moins "bien"
00:53:16 que des sols agricoles.
00:53:18 Donc, on a, pour les zones végétalisées,
00:53:21 pour les volets herborés et herbustifs,
00:53:24 on a mis une note à 4,
00:53:26 et sur les zones herbacées,
00:53:28 une note à 3.
00:53:29 Et sur les zones imperméabilisées,
00:53:31 on est resté sur une note de 1,
00:53:33 et pour les zones imperméabilisées
00:53:35 ou végétalisées,
00:53:36 on s'est appuyé sur la couverture
00:53:38 de l'OCS JGE 2020,
00:53:40 qui est donc à l'échelle du 1/10 000e.
00:53:43 Pour le potentiel d'infiltration,
00:53:49 on a utilisé une couche d'informations
00:53:52 qui était déjà existante.
00:53:54 C'est l'infiltrabilité élaborée
00:53:57 avec la méthode FEBUS+
00:53:59 pour le volet gestion
00:54:01 d'infiltration des eaux pluviales,
00:54:04 qui a l'avantage de couvrir
00:54:06 tout le territoire de Rennes-Métropole,
00:54:09 que ce soit urbanisé ou pas urbanisé,
00:54:12 avec une échelle du 1/50 000e,
00:54:14 puisque l'une des informations de base,
00:54:17 c'est la carte géologique.
00:54:19 Et pour les zones artificialisées,
00:54:21 on a pris en compte, de la même manière,
00:54:24 dégrader la note pour avoir la situation actuelle,
00:54:28 avec les zones imperméabilisées,
00:54:31 avec la note la plus basse.
00:54:33 Et puis pour la couverture minéraux composite,
00:54:36 on a dégradé à -1,
00:54:38 considérant que c'était plus compacté.
00:54:41 Pour le stock potentiel de carbone
00:54:45 et le potentiel de biodiversité,
00:54:47 on a mis en oeuvre la méthode MUSE,
00:54:50 mais en s'appuyant sur un modèle d'occupation
00:54:53 des sols plus précis que le Coré de l'Ancouvert,
00:54:56 avec, de la même manière, le CSGE 2020 1/10 000e,
00:55:00 et en utilisant les statistiques régionales et nationales,
00:55:03 ALDO et la biodiversité et vers de terre.
00:55:06 Et donc la multifonctionnalité en croisant
00:55:09 les quatre couches ainsi obtenues.
00:55:13 Donc là, voilà la carte obtenue sur la multifonctionnalité.
00:55:22 On ne rentre pas dans le détail de chaque fonction,
00:55:25 avec l'intérêt,
00:55:28 on a matérialisé sur la carte
00:55:32 le contour de la zone non couverte par la carte pédologique,
00:55:36 qui correspond essentiellement au cœur urbanisé de Rennes.
00:55:42 Et par rapport à la méthode MUSE,
00:55:47 l'intérêt recherché, c'était d'avoir une continuité
00:55:51 entre l'urbain et le rural,
00:55:54 en tout cas sur les zones couvertes,
00:55:56 ou pas par le RRP.
00:55:59 Pour gagner en cohérence,
00:56:01 et par rapport aux objectifs de Rennes Métropole,
00:56:04 pour pouvoir avoir une notation homogène
00:56:06 sur l'ensemble du territoire.
00:56:09 Et le travail complémentaire, en fait,
00:56:15 pour aller vers le système de notation,
00:56:20 c'est aussi d'établir une typologie de sol
00:56:23 à partir de cette multifonctionnalité,
00:56:25 en prenant en considération la classe de multifonctionnalité,
00:56:29 mais aussi les notes individuelles de fonction,
00:56:32 pour essayer de visualiser,
00:56:36 en fonction des enjeux,
00:56:39 si on a plus d'enjeux sur l'eau,
00:56:41 plus d'enjeux sur la biodiversité,
00:56:42 pour pouvoir l'appréhender directement.
00:56:45 Donc là, c'est encore au stade essai,
00:56:51 on va dire, développement.
00:56:54 Donc, les difficultés, les sujets qui restent à traiter,
00:56:59 donc, comme le soulignait Florence tout à l'heure,
00:57:04 sur le manque d'écart pédologique sur l'urban,
00:57:07 à l'échelle du référentiel régional pédologique,
00:57:11 c'est vrai qu'il y a, malgré tout,
00:57:14 une couverture plus précise
00:57:17 qui distingue les unités typologiques de sol
00:57:20 par rapport aux unités cartographiques,
00:57:22 qui sont plus globales, c'est vraiment bienvenu.
00:57:25 Concernant ALDO,
00:57:27 alors, on a noté des évolutions des données en ligne.
00:57:30 J'avoue que j'ai eu des difficultés
00:57:32 à retrouver le détail des stocks de carbone par sol,
00:57:36 notamment sur le volet littiaire, biomasse.
00:57:39 Ça y est, j'ai retrouvé, mais j'ai besoin d'un petit peu d'aide.
00:57:43 Et concernant l'OCSGE,
00:57:46 comme c'est, pour nous, une donnée de référence
00:57:49 pour l'avenir, l'idée du projet,
00:57:52 c'était aussi de se projeter
00:57:55 dans une reproduction possible
00:57:58 de la méthode mise en œuvre.
00:58:01 Et c'est vrai qu'on a travaillé au départ
00:58:04 sur un OCSGE 2017 retravaillé par Rennetropole
00:58:07 et qui détaillait bien les sols végétalisés.
00:58:10 Et c'est vrai que dans l'OCSGE "classique",
00:58:13 ça manque de détail,
00:58:16 et c'est vraiment une orientation
00:58:19 qu'on suggère vraiment pour, dans le futur de l'OCSGE,
00:58:22 de bien détailler les sols végétalisés,
00:58:25 notamment besoin de séparer les prairies naturelles
00:58:28 des sols cultivés, pour mieux être sûr,
00:58:31 pour permettre d'assurer bien le lien
00:58:34 avec Aldo et la biodiversité.
00:58:37 Donc avec les types de couverture de sol disponibles
00:58:40 dans Aldo et dans le volet biodiversité.
00:58:43 Sur la droite, c'est plutôt les sujets qui restent à traiter.
00:58:46 Donc là, on est en phase de test de descente d'échelle de l'UCS,
00:58:49 des unités cartographiques de sol vers les unités typologiques
00:58:52 de sol, sur lesquelles les données d'Onsol
00:58:55 sont rattachées à des unités typologiques de sol.
00:58:58 Et là, on interagit avec l'Institut Agro
00:59:01 qui fait ce travail de descente d'échelle.
00:59:04 On essaye aussi de travailler sur la représentation
00:59:07 d'hétérogénéité, parce qu'on se rend compte
00:59:10 qu'on est obligé de regrouper
00:59:13 quand même sur toutes les formes de polygones.
00:59:16 On peut avoir différentes notes
00:59:19 notamment du potentiel agronomique
00:59:22 ou de l'infiltration sur ces polygones.
00:59:25 Et donc c'est important d'avoir une idée
00:59:28 de la variabilité de ces notes
00:59:31 au sein d'un polygone.
00:59:34 Donc la typologie, comme je disais,
00:59:37 on est encore en mode exploratoire
00:59:40 et après il nous reste aussi à travailler sur l'atterrissage
00:59:43 entre les notes de sol et les notes de surface
00:59:46 notamment avec différents enjeux.
00:59:49 Et là, je repasse la parole à François.
00:59:52 Oui, juste pour terminer,
00:59:55 il y a du coup cette idée de croiser
00:59:58 les notes de sol et de surface.
01:00:01 On en a parlé tout à l'heure et l'idée c'est
01:00:04 d'établir une sorte de carte d'enjeux
01:00:07 qui combine les deux avec la question du poids
01:00:10 que l'on donne aux notes de sol et de surface.
01:00:13 Donc on a fait quelques tests.
01:00:16 Vous voyez là sur la carte à gauche
01:00:19 si les notes de surface,
01:00:22 donc tout le travail du BRGM et de Cécile
01:00:25 sur la multifonctionnalité,
01:00:28 si on la met à 50% de la note et qu'on a aussi une note de sol
01:00:31 et une note de surface,
01:00:34 on a une carte et puis si on survalorise
01:00:37 et donne plus de poids aux notes de sol,
01:00:40 la carte est complètement différente.
01:00:43 Et donc vous voyez aussi que selon la représentation
01:00:46 et l'atterrissage qu'on va vouloir faire de ces éléments,
01:00:49 on arrive sur une carte d'enjeux assez sensible
01:00:52 et donc il y aura besoin aussi
01:00:55 qu'on passe devant les élus pour bien établir
01:00:58 de départ pour ensuite jouer sur les scénarios d'évolution
01:01:01 en vue de la façon dont on va utiliser ces données
01:01:04 dans les documents de planif.
01:01:07 Au final, l'idée c'est aussi de pouvoir utiliser ces éléments-là,
01:01:10 on verra bien d'un point de vue juridique,
01:01:13 mais comment on peut intégrer ces éléments-là dans nos justifications
01:01:16 de nos évolutions du PLI.
01:01:19 Comme je vous disais, on doit aussi explorer les questions de pondération
01:01:22 et voir est-ce qu'on peut attribuer
01:01:25 la même note d'artificialisation si on fait une station d'épuration
01:01:28 qui a des externalités environnementales positives
01:01:31 ou si on a une map de parking d'un centre commercial.
01:01:34 Et puis l'idée aussi c'est de pouvoir croiser
01:01:37 cette approche-là avec d'autres études en cours
01:01:40 sur le potentiel de renouvellement urbain,
01:01:43 sur les questions du niveau de chaleur urbain
01:01:46 et de rafraîchissement en ville, on en a parlé,
01:01:49 on a aussi des études de surélévation,
01:01:52 on a aussi des analyses du potentiel de renaturation qui vont aussi s'engager.
01:01:55 Donc c'est une des pierres à l'édifice pour essayer de travailler
01:01:58 sur la stratégie DAN
01:02:01 et vraiment dans cette idée aussi de pouvoir
01:02:04 vraiment tester des scénarios
01:02:07 et alimenter nos élus en termes de prise de décision.
01:02:10 Voilà, très rapidement,
01:02:13 et je vais mettre dans le chat,
01:02:16 il a même permis un petit formulaire
01:02:19 pour les gens qui veulent pouvoir échanger avec nos collègues du SIG
01:02:22 et les collègues du CSTB sur toute cette notion
01:02:25 du Linked Data, je peux en dire deux mots
01:02:28 s'il y a des questions là-dessus, mais je ne veux pas préempter
01:02:31 le sujet et les questions sur la qualité des sols.
01:02:34 Vous pouvez très bien mettre dans la conversation
01:02:37 et on va pouvoir passer, merci beaucoup
01:02:40 pour cette présentation à deux voix
01:02:43 et on peut donc passer aux questions.
01:02:46 La première est posée dans le chat.
01:02:49 Est-il possible de sommer des indicateurs construits à l'échelle des UCS
01:02:52 et des indicateurs utilisant une occupation des sols plus précise
01:02:55 telle que l'OCSGE ?
01:02:58 Alors ça c'est une question, il y a la question technique
01:03:01 et la question déontologique. Techniquement, oui c'est possible.
01:03:04 Déontologiquement, toute logique
01:03:07 et c'est ce que fait la démarche MUSE de base, c'est de tout rapporter
01:03:10 aux UCS pour avoir
01:03:13 le mode de représentation le plus
01:03:16 utilisé, la donnée la moins précise
01:03:19 pour la représentation.
01:03:22 Néanmoins, c'est vrai
01:03:25 que là on s'est permis quelques distorsions
01:03:28 parce que, comme vous le disiez tout à l'heure
01:03:31 au niveau de la planification, on a besoin d'une échelle de représentation
01:03:34 plus fine.
01:03:37 C'est aussi pour ça qu'on teste
01:03:40 la descente d'échelle des UCS vers les UTS
01:03:43 avec Rennes-Métropole pour pallier à cette difficulté-là.
01:03:46 Et pour éviter, enfin,
01:03:49 on sait que même si on met un point d'attention
01:03:52 "fausse impression de précision"
01:03:55 sur la carte liée à
01:03:58 la représentation à une échelle plus fine
01:04:01 que l'échelle de validité de certaines données, on sait que ça
01:04:04 c'est un petit peu compliqué
01:04:07 à garantir
01:04:10 que l'utilisation se fera comme ça.
01:04:13 Mais néanmoins, c'est une demande là
01:04:16 de Rennes-Métropole d'aller aussi
01:04:19 vers une vision plus fine,
01:04:22 quitte à distordre un petit peu les règles géométriques.
01:04:25 Et peut-être juste une petite précision,
01:04:28 on est bien dans
01:04:31 une approche expérimentale.
01:04:34 Mais pour que ça marche, il faut que ça soit réplicable dans les autres territoires.
01:04:37 Et à la fois, il faudra qu'on puisse aussi s'assurer auprès de nos élus
01:04:40 qu'on assume la part d'erreur
01:04:43 justement sur ces questions d'échelle.
01:04:46 Et ça fait partie du jeu aussi.
01:04:49 C'est-à-dire qu'on veut avoir quelque chose d'assez précis,
01:04:52 mais pour autant on reste sur un outil de décision
01:04:55 d'un point de vue planification.
01:04:58 Et bien évidemment, ça n'empêchera pas, et ça a été dit par Florence tout à l'heure,
01:05:01 d'avoir une approche de terrain plus fine sur les secteurs
01:05:04 très bien identifiés.
01:05:07 Mais ça, ça sera quand on sera sur le volet aménagement,
01:05:10 une fois qu'on aura décidé quel endroit on aménage
01:05:13 ou quel endroit on n'aménage pas.
01:05:16 Là, à ce niveau-là, on reste à ce niveau de décision.
01:05:19 L'idée, c'est claire, c'est que l'objectif, c'est bien d'identifier
01:05:22 les zones à enjeu sur lesquelles il va falloir
01:05:25 aller regarder de plus près.
01:05:28 Merci. Y a-t-il personne qui veut le poser,
01:05:33 soit dans le chat, soit directement à l'oral ?
01:05:36 Une question ?
01:05:39 Sophie, tu arrives ?
01:05:49 Oui, excusez-moi, j'ai peut-être loupé une marche,
01:05:52 mais je ne comprends pas bien ce qu'est la note de surface
01:05:55 du sol.
01:05:58 La note de "sol", c'est la note de multifonctionnalité,
01:06:04 donc tout ce que vous a expliqué, Cécile.
01:06:07 Et en fait, la note de surface, on veut pouvoir essayer de mesurer,
01:06:10 c'est ce qui a été évoqué tout à l'heure par Philippe aussi,
01:06:14 tout ce qui se passe en surface, puisque nos documents de planification,
01:06:17 ils vont venir interagir sur la surface,
01:06:20 soit renaturaliser, soit désinformaliser,
01:06:23 certains secteurs. Et donc l'idée dans notre note globale,
01:06:26 au départ, dans la photographie, on veut pouvoir aussi mesurer
01:06:29 la photographie de l'instant zéro, en fonction du type d'agriculture,
01:06:33 en fonction du découvert végétaux, en fonction de la présence de zones
01:06:37 humides ou pas, en fonction si on est sur une trame verte et bleue,
01:06:41 comme ça a été évoqué tout à l'heure sur Charleville.
01:06:44 Et donc, d'essayer de pouvoir combiner une note de surface aussi,
01:06:48 qui vienne se rajouter à cette note de multifonctionnalité du sol,
01:06:51 et pour établir une carte d'enjeu globale, prenant en compte ce qu'on a
01:06:55 sous la surface et au-dessus. Et justement, ensuite,
01:06:58 de pouvoir mesurer les évolutions dans le temps par rapport au choix,
01:07:02 déjà d'alimenter les élus sur le choix qu'ils vont faire sur la surface,
01:07:07 et ensuite, de pouvoir mesurer dans le temps ces évolutions de la surface
01:07:11 en partant d'une photographie de l'instant zéro.
01:07:19 Est-ce que c'est plutôt une modulation de la note de sol qui est liée
01:07:27 à ce qu'on fait en surface du sol en termes d'usage et de pratique
01:07:32 plutôt qu'une autre note ? Parce qu'effectivement,
01:07:34 nos notes de multifonctionnalité ou de fonctionnalité des sols,
01:07:38 c'est la qualité potentielle du sol qui ne prend pas en compte justement
01:07:42 l'usage et la pratique qui est faite du sol.
01:07:45 Est-ce que ce serait pas ça ? Voilà, j'ai une question.
01:07:49 Oui, mais nous aussi, on se pose plein de questions.
01:07:52 En fait, j'aime bien le terme de modulation.
01:07:55 Pour moi, ça se rapproche peut-être de notre troisième indicateur
01:07:59 où on veut essayer de pouvoir mesurer notre deuxième et notre troisième.
01:08:03 C'est de quelle façon les sols ont été dégradés, soit par des activités
01:08:08 industrielles, soit par l'agriculture, soit par les remblées,
01:08:11 et de quelle façon on a aussi un potentiel de réversibilité.
01:08:14 Mais au-delà de la modulation de la note de multifonctionnalité,
01:08:21 l'idée aussi, c'est de pouvoir alimenter les élus dans les décisions
01:08:24 qu'ils vont prendre sur la surface et mesurer ces évolutions-là
01:08:27 aussi d'un point de vue pédagogique.
01:08:31 On en revient à ce qui a été dit aussi dans les Ardennes.
01:08:34 Et comme nos documents de planif, ils viennent interagir sur ce qui se passe
01:08:39 en surface, on voudrait essayer de l'intégrer dès le départ
01:08:42 dans la note globale.
01:08:44 Peut-être qu'au final, ça ne va pas s'avérer si pertinent que ça,
01:08:48 aussi bien d'un point de vue scientifique que d'un point de vue
01:08:51 aide à la décision.
01:08:53 En tout cas, pour l'instant, c'est notre objectif.
01:08:56 Je peux poser encore une question ?
01:09:05 Dans cette note de surface, un sol qualitatif recouvert,
01:09:10 enfin scellé, il est classé comment ?
01:09:15 Il n'y a que des sols non scellés, il n'y a que des sols non imperméabilisés
01:09:20 dans votre carte qui note la surface, c'est ça ?
01:09:23 Non. J'ai mon tableur là, mais il est vraiment en cours de construction.
01:09:29 Si un sol est artificialisé, soit il sera artificialisé,
01:09:35 on le mettra à zéro, soit il est...
01:09:37 C'est un peu compliqué parce qu'on revient à ce que disait tout à l'heure Cécile,
01:09:41 on a un classement d'un certain nombre de données entre le RPGA, l'OCS, etc.
01:09:47 Mais s'il est artificialisé, on va lui donner zéro sur ce volet-là,
01:09:51 et donc ça va revenir impacter la multifonctionnalité,
01:09:56 sachant qu'on a déjà pris le côté artificialisation
01:10:00 dans la note de multifonctionnalité.
01:10:02 Par contre, s'il n'est pas artificialisé, on va prendre en compte
01:10:05 le couvercle végétal, s'il est herbacé, si on est en bio ou pas,
01:10:09 s'il y a une zone humide. En gros, c'est une sorte de bonus.
01:10:12 Et le volet imperméabilisation, c'est l'intérêt de la réversibilité
01:10:19 pour se rendre compte de la difficulté à refonctionnaliser les sols
01:10:23 en fonction de l'usage en cours aussi.
01:10:32 Je pense qu'on va pouvoir s'occuper d'autres questions.
01:10:39 Merci beaucoup déjà pour la qualité de vos présentations
01:10:44 à tous les intervenants, Philippe, Florence, François et Cécile.
01:10:51 Merci beaucoup pour ces présentations.
01:10:53 C'est vrai qu'on a vu qu'il y avait pas mal de questions,
01:10:57 donc c'est bien, ça nous permet aussi de voir vos questionnements
01:11:03 au sein des territoires et de bien faire le lien entre la démarche
01:11:08 et l'opérationnel. Je ne sais pas si vous avez vu,
01:11:11 mais il y a quand même un grand intérêt à déployer MUSE
01:11:18 au sein de vos territoires, notamment. On est dans des moments
01:11:21 où on bâtit une stratégie ZAN et l'intérêt de pouvoir avoir
01:11:26 des cartes de multifonctionnalité des sols pour définir des zones à enjeu
01:11:31 est totalement pertinente. On est vraiment dans un intérêt
01:11:37 assez fort sur le déploiement de cette méthode.
01:11:42 C'est vrai qu'on est en processus d'amélioration continue.
01:11:46 On a bien rappelé qu'il fallait que ça soit bien sûr complémentaire
01:11:50 avec aussi des mesures de terrain. Tout ça, ça n'empêche pas
01:11:54 d'avoir à la fois une démarche à l'échelle planification
01:11:58 et aussi après sur une échelle plus fine.
01:12:02 Il y a vraiment un intérêt à combiner ces démarches-là.
01:12:07 On voit aussi que, comme on est dans un processus d'évolution aussi,
01:12:14 d'amélioration, on a aussi d'autres lauréats de l'expérimentation
01:12:20 qui testent MUSE. On n'en a pas trop parlé, mais c'est vrai que c'est important
01:12:25 de faire un vrai retour d'expérience dans le cadre de cette expérimentation
01:12:29 qui nous permette aussi de bien faire le lien avec l'opérationnel
01:12:34 et de pouvoir proposer une méthode plus améliorée et aussi la compléter
01:12:39 peut-être avec des choses très opérationnelles, comme des cahiers
01:12:43 des charges a été évoqué aussi, pour les bureaux d'études qui puissent
01:12:47 se préparer de la méthode ou faire le lien avec d'autres démarches
01:12:51 qui sont elles plus sur les indicateurs terrain, on va dire, ou la mesure.
01:12:57 Tout ça, ce sont des choses qui sont en cours, qui sont en discussion,
01:13:03 notamment avec Cerema, avec Florence. Il y a des choses qui peuvent évoluer.
01:13:09 C'est grâce aussi au retour que vous nous ferez dans le cadre de l'expérimentation.
01:13:14 Merci beaucoup. Juste quelques toutes petites actualités sur l'expérimentation
01:13:21 avant de clôturer ce webinaire. On aura une newsletter qui va apparaître
01:13:28 la semaine prochaine. Toutes les infos sur les prochains webinaires Flash,
01:13:33 les prochains événements, les nouvelles ressources seront dans cette newsletter.
01:13:38 Je vous invite à la lire. On a aussi passé une invitation à tous les membres
01:13:43 de l'expérimentation pour notre prochain événement à Nîmes et à Marguerite
01:13:48 le 20 et 21 juin. J'espère que vous l'avez bien noté dans vos agendas.
01:13:52 C'est un séminaire en présentiel avec une visite de terrain.
01:13:55 Là, c'est aussi très riche. On vous invite vraiment à venir.
01:14:04 Répondez aux liens d'inscription que Marie-Catherine vous a envoyés.
01:14:09 Je pense qu'on peut clôturer et vous remercier pour votre présence toujours aussi assidue.
01:14:16 Merci beaucoup. Bonne journée à tous.
01:14:21 Bonne journée. Merci, au revoir.
01:14:25 Au revoir.

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