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00:00 [INAUDIBLE]
00:03 - Qu'est-ce qu'il en ressent exactement, maintenant ?
00:06 - Je vais laisser peut-être Madame Lamère,
00:08 qui préside le comité.
00:09 - Alors, donc, on est dans une réunion, j'allais dire, régulière,
00:13 puisque nous travaillons déjà régulièrement avec M. le Préfet,
00:17 Mme la Procureure, avec la police nationale
00:21 et un certain nombre de partenaires.
00:23 Et au sorti de ce que nous avons vécu il y a maintenant
00:27 15 jours et 3 semaines, nous avons décidé,
00:31 depuis un certain temps, de se dire comment est-ce qu'on peut
00:34 aborder ce sujet-là en ayant le recul nécessaire,
00:37 les bonnes analyses.
00:38 Et ce soir, nous avons avec nous le vice-président du département,
00:43 parce qu'il y a aussi un sujet de qui sont ces enfants,
00:46 parce qu'il y a beaucoup d'enfants, où vivent-ils,
00:49 c'est quoi ces familles, qui sont-elles, etc.
00:52 Donc, il y a un aspect social.
00:53 Donc, nous avons pris ce temps-là.
00:55 Et ce soir, nous avons ensemble décidé de nous unir encore plus,
01:03 j'allais dire que d'habitude, pour pouvoir agir
01:06 pour la sécurité des dionysiens et des dionysettes.
01:09 Donc, un axe prévention, agir sur les enfants,
01:14 accompagner les familles.
01:15 Et ça, c'est un travail que nous avons engagé avec le rectorat,
01:18 avec la CAF, avec le département, pour pouvoir mettre en place
01:22 les bons sujets.
01:23 Par exemple, nous souhaitons avoir plus de médiateurs,
01:26 d'éducateurs de rue.
01:27 C'est une demande très claire que nous avons formulée
01:30 pour venir additionner au moyen que nous avons déjà,
01:33 puisque nous avons 97 médiateurs sur Saint-Denis,
01:36 et nous souhaitons en avoir une vingtaine supplémentaire.
01:38 Et puis, il y a un travail autour de la sécurité,
01:43 de l'autorité, du respect des règles, de l'espace public.
01:48 Et ça, c'est un travail et des mesures qui sont prises
01:51 avec M. le Préfet, la police nationale et Mme la procureure.
01:55 Et là, nous avons des mesures spécifiques qui nous permettront
02:00 d'être efficaces sur ces regroupements de rues,
02:04 ces combats de rues que nous voulons, bien évidemment,
02:08 arrêter et régler sur le territoire dionysien.
02:11 - La tension est inévitablement palpable.
02:13 Dans l'immédiat, ce soir, vous avez déjà prévu
02:16 des actions en particulier où on est dans un élément
02:19 qui aurait pu être beaucoup plus long ?
02:22 - Non, non, c'est aujourd'hui et c'est tout de suite
02:24 que nous agissons.
02:25 D'abord, cette réunion a été l'occasion d'avoir
02:27 une lucidité totale sur les faits qui se produisent.
02:30 Il y a une information partagée qui remonte des quartiers
02:33 sur des tensions qui se passent par des bagarres de rues,
02:35 par de l'errance de jeunes, par des violences
02:37 qui ne sont pas acceptables.
02:39 Ça a donné lieu dans les dernières semaines
02:41 à une réaction très forte de la police nationale
02:44 avec la police municipale, des interpérations,
02:47 d'ores et déjà des condamnations.
02:49 Mais ce que nous nous sommes dit, c'est qu'il fallait
02:51 une mobilisation encore plus forte.
02:52 La mobilisation, madame la maire l'a dit,
02:54 c'est d'abord de la prévention, de la présence de terrain,
02:58 de la part des associations, de l'attention aussi
03:01 du côté de l'éducation nationale parce qu'une partie
03:03 de ces enfants, évidemment, peuvent dériver
03:06 des écoles et c'est très important,
03:08 travailler aussi avec les payeurs.
03:10 Mais l'autre partie de la réponse,
03:11 c'est une réponse sécuritaire renforcée.
03:15 Ce que j'ai demandé à la police nationale,
03:17 c'est de continuer les opérations,
03:19 faisons déjà des intensifiés de présence de veille
03:22 et de présence de réaction sur ces phénomènes de bandes.
03:25 Et puis, nous allons travailler avec madame la procureure
03:27 à d'autres solutions.
03:28 Alors, elle le dirait mieux que moi,
03:29 mais des instruments qu'elle pilote elle-même
03:31 pour avoir une réaction coordonnée,
03:33 police-justice sur les phénomènes de bandes
03:35 et les combats de rue.
03:36 C'est une lucidité totale et une mobilisation totale.
03:40 - Est-ce qu'on peut parler de placenet XXL,
03:44 comme l'a évoqué monsieur Macron ?
03:47 - Alors, ce qui est certain, c'est que l'instrument des placenets
03:51 fonctionne déjà à La Réunion.
03:52 On en a fait une quinzaine depuis le début de l'année.
03:54 C'est un instrument qui est remarquable
03:56 parce qu'il permet de se mobiliser peu de temps
03:58 et de montrer que la place appartient à la loi
04:03 et que force reste à la loi.
04:05 Ces opérations placenets, elles ont permis en particulier
04:08 de lutter contre des trafics de drogue
04:10 et de marquer le coup à des endroits
04:12 où certains s'étaient installés et pensaient qu'ils pouvaient rester.
04:15 Mais ce que nous avons évoqué avec madame la procureure
04:17 et avec madame la maire, c'est effectivement l'idée
04:18 d'avoir des opérations placenets
04:20 sur ces phénomènes de bandes et de violences de rue.
04:23 Et donc, il y aura sans doute, alors XXL, on verra le format,
04:26 mais il y aura des réponses très efficaces et opérationnelles
04:29 sur le volet des violences qu'on constate.
04:33 - Il est important pour nous, sur ces mesures placenets,
04:36 qui est un vrai outil,
04:38 que les aménagements qu'on fait, vous voyez, dans la ville,
04:43 les aménagements, les places publiques,
04:46 les espaces pour les familles,
04:47 les animations qui sont appréciées par les familles,
04:51 eh bien, ces espaces sont pour les familles.
04:54 Et en mettant en place ces opérations placenets,
04:56 on réaffirme que l'espace commun
04:59 est un espace commun pour les familles,
05:02 pour pouvoir se réunir, pour pouvoir être ensemble.
05:04 Donc, c'est une action qui est importante pour nous, on le respecte.
05:09 - Merci. - Merci.
05:12 [SILENCE]