• il y a 9 mois
À l’occasion du Sidaction, nous sommes allés à la rencontre de bénévoles et de personnes prises en charge dans une association bordelaise, le GAPS : un groupe d’aide psychologique et sociale, qui prend en charge les personnes en grande difficulté socialement, et porteuses du VIH. Elles subissent au quotidien des discriminations fortes.

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Transcription
00:00 Rodolphe a quitté son pays d'Europe de l'Est
00:02 dans une situation de grande précarité.
00:04 Il était porteur du virus
00:06 et victime de terribles discriminations au quotidien,
00:08 même avec ses amis.
00:09 Quand il me croisait, il me posait la question.
00:12 "Ah salut, c'est toi ? T'es encore vivant ?"
00:15 Il m'appelait le cadavre qui marche encore.
00:18 Il constate qu'il y a encore de nombreuses incompréhensions
00:20 face à cette maladie.
00:22 Pourquoi on n'a pas peur quand il y a quelqu'un qui a la grippe ?
00:25 C'est une maladie qui s'est transmise
00:27 mais les gens n'ont pas peur.
00:30 Les personnes suivies par l'association vivent avec le VIH
00:33 mais sont aussi vulnérables, en difficulté financièrement,
00:36 sans emploi ou sans logement.
00:38 Il y a plusieurs personnes qui m'ont aidé à faire toutes les démarches.
00:42 Je pourrais continuer ici à travailler, à vivre ici en France.
00:47 Une grande majorité des personnes qui vivent avec le VIH
00:50 sont sous traitement et sont en parfaite santé.
00:53 Pourtant leur vie est toujours compliquée.
00:55 On a eu des cas, on est par dizaines de personnes
00:57 qui ont perdu leur emploi parce que la pathologie s'est brutée,
01:00 qui ont perdu leur compagnon,
01:01 qui ont été bannis de leur communauté.
01:03 Encore aujourd'hui, c'est monnaie courante.
01:05 Cette association va bientôt disparaître.
01:07 Ses activités seront intégrées au CHU de Bordeaux.
01:10 Ici, on a peur que les personnes aidées se retrouvent seules.
01:13 On n'a vraiment aucune garantie sur le fait qu'on pourra continuer
01:15 à accompagner les personnes avec la même qualité.
01:18 Est-ce que dans trois ans, le GAP, ce sera un souvenir
01:21 dissous à l'intérieur du CHU ?
01:22 Ou est-ce qu'au contraire le CHU va vraiment valoriser notre travail
01:25 et nous permettre de maintenir la qualité d'accompagnement ?
01:27 On n'en a aucune idée.
01:28 Le site d'action permet de mettre en lumière
01:30 le travail quotidien de ces volontaires
01:32 et d'expliquer encore et toujours
01:34 que le VIH est devenu une maladie comme les autres.
01:37 - Merci.
01:39 (Générique)
01:42 [SILENCE]

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