Interview de Vincent Nourigat, co-président du réseau In-Pact Occitanie, à propos des terres de Sablassou

  • il y a 7 mois

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Transcription
00:00 Vincent Nouréga, vous êtes le co-président du réseau Impact Occitanie.
00:04 Aujourd'hui nous nous trouvons sur le sol de Sablasso,
00:07 qui est donc destiné au déplacement de la Clinique du Parc.
00:10 Est-ce que vous pouvez nous expliquer quel est l'enjeu de ce projet,
00:13 et surtout de cette opposition au projet ?
00:15 Alors, l'opposition à ce projet, nous, on est un réseau d'associations,
00:22 on n'est pas sur un volet politique, politicienne,
00:25 on n'est pas dans l'opposition à qui que ce soit.
00:28 On défend des valeurs ici.
00:30 Ici on est sur un terrain de haute valeur agroécologique.
00:33 C'est vraiment les meilleures terres de la métropole,
00:36 et c'est sur ces terres qu'on ne veut pas qu'il y ait un mètre carré qui soit bétonné.
00:41 Alors vous le disiez, c'était le lingot d'or du département,
00:44 qu'il n'y avait pas de terre pareille,
00:46 et qu'il y avait un élément historique qui prouvait qu'elle avait toujours été très riche.
00:50 Oui, c'est des terrains qui sont incompensables si on construit dessus.
00:56 Ici, sur ce territoire, on a plus de 50 norias,
00:59 et du moment qu'il y avait des norias,
01:01 ce n'était pas pour arroser les jardins des particuliers,
01:04 c'était vraiment pour produire de la nourriture,
01:06 et ça c'était le grenier de la ville de Montpellier notamment,
01:10 et des villages aux alentours, parce que c'est de là que venait toute l'alimentation.
01:16 Alors cette terre, elle a ses spécificités,
01:18 elle a été peu cultivée au cours des dernières années,
01:21 mais vous le disiez, elle est encore très riche.
01:23 Elle est très riche, justement, ça fait des siècles qu'elle est cultivée,
01:27 et c'est ça qui a entretenu la richesse de ces sols,
01:30 puisqu'on n'est pas dans l'agriculture industrielle qui appauvrit les sols,
01:34 et ramène quelques éléments en en détruisant beaucoup,
01:38 on est vraiment sur des terres qui ont été vraiment cultivées
01:43 de façon correcte pendant des décennies et des décennies,
01:47 donc il n'y a qu'à l'époque actuelle où on arrive à avoir des dégradations,
01:51 mais ici ce n'est pas le cas.
01:53 Ici on a une terre qui ressuit, c'est-à-dire qui ne conserve pas l'eau,
01:57 qui filtre très bien l'eau, et qui a une très haute valeur agronomique,
02:02 comme je le disais, beaucoup d'éléments, beaucoup d'éléments minéraux,
02:06 une biodiversité, une grande biodiversité,
02:10 et voilà, on n'a pas d'équivalent ici à l'intérieur de la métropole.
02:15 On a du mal à évaluer quelle est la taille finalement de cette terre,
02:19 puisqu'il y a le projet Notre-Dame-de-Sablasso,
02:22 mais il y a la terre de Sablasso qui va beaucoup plus loin.
02:25 Ici on est tout à fait au début, d'ailleurs là où on est,
02:30 ça ne fait pas partie de la dernière délibération, on est juste à côté.
02:34 On s'est mis là parce qu'ici tout autour on a un très bon aperçu,
02:39 quand on fait un 360° on voit très bien le grignotage des terres,
02:43 partout tout autour c'est de la construction, il ne reste plus que ça.
02:47 Ici on voit le château d'eau de l'irrigation,
02:51 ça veut dire qu'ici il y a en plus le réseau d'eau du barone
02:55 qui est un investissement public qui a été fait à une époque
02:59 où on avait considéré que ces terres étaient dignes d'être irriguées,
03:03 donc il fallait mettre en place cet investissement,
03:08 et cet investissement qui est gravement menacé si on construit.
03:11 Évidemment cet investissement ne leur a fait pour rien.
03:14 Vous l'avez dit, aujourd'hui l'enjeu il est politique mais pas au sens politicien,
03:18 c'est la politique du quotidien.
03:21 Quel est l'appel que vous faites à la Métropole avec la lettre ouverte que vous avez envoyée ce matin ?
03:26 Alors la lettre ouverte, nous demandons que les études soient faites,
03:31 et soient faites correctement, sur les potentiels,
03:36 sur quelles sont les possibilités de déplacer la clinique du parc,
03:41 parce que moi je ne suis pas anti-clinique du parc,
03:44 mais la clinique du parc elle peut être ailleurs,
03:47 je pensais par exemple au quartier Nord,
03:50 le quartier Nord ça répartirait un peu l'offre de soins sur la Métropole,
03:55 et ça pourrait bénéficier même aux communes des alentours de la Métropole,
04:00 voir aux communautés à côté.
04:03 Ici quand on regarde on a la clinique du Millénaire,
04:07 qui est à Volvoiseau, elle est à 3 km,
04:10 donc on va avoir deux cliniques côte à côte,
04:13 avec des endroits où on n'a rien,
04:16 et déjà rien que sur le territoire de Castelnau,
04:18 je pense qu'il y a d'autres possibilités que de venir sacrifier ce patrimoine.
04:23 [Musique]

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