Une minute de silence observée par la zone de police Centre Ardenne
Ce jeudi 21 mars, l'ensemble des zones de police du pays ont observé une minute de silence à la mémoire de Jonathan Savel, un policier tué lors d'une perquisition menée ce lundi à Lodelinsart.
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00:00 Ce sont des événements extrêmement tragiques qui font malheureusement partie du risque
00:17 où le savon fait partie de notre quotidien.
00:19 Je suis personnellement extrêmement touché parce que c'est quelque chose qui peut arriver
00:24 à tous mes collègues tous les jours.
00:26 Et là derrière, au-delà d'une vie qui s'en va, d'un grand gâchis, il y a une famille
00:31 qui reste avec toute la douleur qui va la poursuivre également tout au long de son
00:37 existence.
00:38 Quand on voit des événements aussi tragiques que celui-ci, vous en tant que policier, qu'est-ce
00:42 que vous ressentez finalement ?
00:44 La puissance.
00:45 Ce sont des gens qui sont super préparés, qui sont très entraînés.
00:49 La mission est organisée et puis on arrive à des drames comme ça.
00:53 Donc il y a quelque chose qui n'a pas bien tourné, il faudra analyser tout ça.
00:56 Mais nous ce sont nos héros.
00:58 Ces gens-là sont là pour nous défendre aussi et pour défendre la population.
01:02 Mais face à des grands criminels fortement armés, c'est ce qui s'est passé ici.
01:06 Nous on ne comprend pas pourquoi.
01:08 Qu'est-ce que vous avez ressenti lors de cette minute de silence ici à Bastogne ?
01:11 Énormément de tristesse aussi, énormément de pensées, de soutien que ce soit aux collègues
01:18 directs, que ce soit aussi à la famille, aux proches.
01:22 J'ai pensé aussi également à tous nos autres collègues qui nous ont déjà quittés
01:28 les années précédentes.
01:29 Malheureusement, ça arrive encore régulièrement.
01:33 J'ai quand même tenu par l'organisation de quelque chose d'un peu particulier, de
01:39 marquer vraiment le coup au niveau de la zone Centre-Ardenne et de montrer, plus que cela
01:44 peut être, fut déjà le cas par le passé, notre solidarité et notre fraternité vis-à-vis
01:51 de la famille et vis-à-vis de ce que, pour nous, pouvait représenter ce collègue.
01:55 On est conscient du danger.
01:56 On ne prend pas des risques, mais on travaille avec les risques et on doit faire avec.
02:01 C'est banal chez nous, hélas, mais le danger est toujours présent.
02:06 Même si on dépend d'une police locale ou d'une police fédérale, quel que soit le
02:10 service duquel on vient, on est tous collègues, on vient tous de la police, on est tous là
02:15 pour servir le citoyen, quel que soit l'endroit en Belgique.
02:17 On est tous ensemble, on se soutient tous les uns les autres.
02:22 J'ai demandé que non seulement le personnel opérationnel soit mobilisé, comme c'est
02:27 habituellement le cas, mais également le personnel administratif et logistique, qui
02:32 fait partie de notre corps et qui vit avec nous au quotidien, qui a directement répondu
02:37 présent.
02:38 Il n'a certainement pas fallu se battre pour les avoir à nos côtés et ça, je crois
02:44 que c'est aussi un beau symbole d'unité.
02:45 Au total, on peut dire que combien de personnes ont participé à cette cérémonie ?
02:48 J'avoue que je ne les ai pas comptées, mais à mon avis, il y avait certainement
02:54 40 à 50 policiers, presque la moitié de l'effectif de la zone qui était quelque
03:00 part partie prenante.
03:01 Heureusement, je pense que ça reste un événement exceptionnel.
03:04 Maintenant, ce risque-là fait partie des risques du métier qu'on connaît tous et
03:08 pour lesquels on est tous formés régulièrement, même si c'est le genre de choses qu'on
03:11 souhaiterait ne jamais voir arriver parmi nos proches et nos collègues.
03:15 Je remercie en tout cas la population de la région qui, en bonne partie, nous fait confiance
03:23 et pour nous, ce genre de sacrifice, même s'il est extrême, n'est pas vain quand
03:30 on voit le sourire et le bonheur qu'il y a parfois dans le retour des habitants de
03:37 notre belle région.
03:38 Merci.
03:45 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
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