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Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent du bannissement des athlètes Russes et Biélorusses des Jeux Olympiques de Paris 2024 et des propos de la Russie face à cette information.
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Transcription
00:00 [Musique]
00:09 Punchline, 18h-19h, Laurence Ferrari sur CNews et Europe 1.
00:15 [Musique]
00:18 18h17, on se retrouve en direct dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
00:22 L'équipe de Punchline est survoltée.
00:24 On va évoquer les suites de la visite d'Emmanuel Macron à Marseille
00:28 avec ses opérations PlaceNet XXL qui se multiplient et qui se poursuivent d'ailleurs dans la cité phocéenne.
00:33 Le private police de Marseille était sur place aujourd'hui.
00:35 Pierre-Edouard Koliaks, écoutez ce qu'il a dit.
00:37 "Nous ne lâcherons rien."
00:39 Nous ne lâcherons rien là-dessus.
00:41 Nous ne lâcherons pas, nous ne laisserons pas les dealers revenir sur des points de deal à la Castellane
00:47 et nous continuerons nos opérations partout dans le département et partout à Marseille.
00:51 Donc voilà, il y a des choses qui se sont dites, certains ont vu des individus revenir.
00:56 On peut penser que des dealers revenaient.
00:58 Nous sommes là, nous sommes là.
01:01 Les policiers CRS, les policiers de la sécurité publique sont là en présence en permanence.
01:06 Ce n'est pas Narcoville, c'est la ville des Jeux Olympiques.
01:09 Ça va être la ville olympique.
01:10 Donc notre défi et notre devoir, c'est vraiment de mobiliser l'ensemble des effectifs pour que tout ça se passe bien.
01:16 Voilà pour le préfet de police de Marseille.
01:17 Je vous sens sceptique, Vincent Herouet, pourquoi ?
01:19 Les grands discours, ça ne vous plaît pas ?
01:21 Je trouve que ce préfet de police a une longue carrière devant lui
01:24 avec sa barre de trois jours, il parlait exactement comme le président.
01:27 Il a repris dès le début "Nous ne lâcherons rien, nous ne céderons rien"
01:31 qui est vraiment une des phrases clés qui suffit évidemment à intimider l'ennemi,
01:36 que ce soit le dealer à Marseille ou que ce soit le tankiste en Ukraine.
01:43 Écoutez, franchement, c'est la treizième fois que le président vient sur place.
01:47 Je crois que 17, 17 même.
01:48 17 fois ?
01:49 On a fait le point.
01:50 J'ai arrêté le compteur quelque part, excusez-moi.
01:53 Il avait l'air très satisfait de son séjour.
01:56 Quand on regarde le cours des stupéfiants,
02:01 qui est vraiment...
02:03 Pour l'instant, ça coûte vraiment très...
02:05 C'est vraiment le moment, si vous avez envie de vous adonner à une addiction quelconque,
02:09 c'est vraiment le moment parce que c'est très, très bon marché,
02:11 puisque vous aimez les histoires d'argent.
02:13 La cocaïne n'a jamais été aussi cher.
02:15 Malheureusement.
02:16 L'héroïne, c'est 9 euros le gramme.
02:18 C'est donné, vraiment.
02:20 C'est le paradis pour un très bon marché.
02:22 Le krach, le nombre de consommateurs a triplé en 10 ans.
02:27 Vraiment, tous les chiffres dans le même sens.
02:29 On voit que le marché était inondé de produits de plus en plus purs
02:32 et de moins en moins chers,
02:34 ce qui montre l'échec absolument éclatant
02:37 de toutes ces grandes mobilisations.
02:41 Là, ils ont récupéré aujourd'hui, donc avec 750 policiers,
02:44 ils ont récupéré moins d'un kilo de cocaïne et huit kilos de cannabis.
02:48 C'est maigre, effectivement.
02:50 Mais ça va se poursuivre pendant plusieurs semaines.
02:52 Karim, vous avez des propositions à faire ?
02:54 Non, mais moi, franchement, quand on voit cette opération de communication
02:58 qui est très sectorisée, le quartier de la Castellane,
03:01 avec quelques camions de CRS
03:04 et une opération qui place simplement le dispositif Placenet
03:08 comme arme, j'ai envie de dire, pour lutter contre le cannabis,
03:11 on se dit que ce n'est pas sérieux.
03:12 Moi, je vais vous dire, il y a trois propositions concrètes et sérieuses
03:14 qu'il faut faire.
03:15 D'abord, il faut rétablir la frontière entre l'Espagne et la France.
03:17 80 % du cannabis passe par là, avec l'égofaste.
03:19 Donc, je ne comprends pas pourquoi H24,
03:22 on n'a pas un contrôle drastique de tout ce qui rentre en provenance de l'Espagne.
03:26 On aurait des tonnages à récupérer.
03:28 Le deuxième, c'est pour moi la police de proximité.
03:30 Il faut la remettre.
03:31 Ça coûte, mais derrière...
03:33 Mais la mairie ne veut pas, Karim ?
03:35 Ce n'est pas la mairie, c'est l'État.
03:37 L'État qui doit imposer, l'État qui doit remettre en place une police
03:40 qui n'est pas l'île otage de papa,
03:42 mais qui est des équipes armées, structurées, formées
03:46 pour aller à la reconquête de ces quartiers.
03:48 Mais durablement, toute l'année,
03:51 pas trois jours lors d'une opération du président de la République à Marseille.
03:54 Et puis, dernier point, prendre en compte les propositions de ces quatre magistrats
03:58 avec des juridictions spécialisées,
04:00 des infrastructures pénitentiaires,
04:02 avec des quartiers de sécurité pour ces trafiquants,
04:05 qui ne puissent plus communiquer avec l'extérieur,
04:07 qui ne puissent plus aller faire le recrutement aussi en prison,
04:10 avec d'autres détenus qu'on fait, d'autres à la receille.
04:13 Il faut qu'on se donne les moyens de lutter contre la drogue.
04:15 Là, c'est de l'agit propre, c'est de la communication,
04:17 et c'est décevant, parce que quelque part,
04:19 il va y avoir un effet boomerang, plus personne ne croira en la politique.
04:22 - C'est pas faux. Alors, Jean-Sébastien Ferdjou, Tatiana, on se dit ?
04:24 - Je suis d'accord avec ce qui vient d'être dit,
04:26 à la fois sur le fait que la politique est très peu efficace,
04:28 on le voit dans les prix du marché.
04:30 Effectivement, il y a des propositions, comme les prisons à haute sécurité,
04:34 mais aussi énormément d'hypocrisie de la part de l'État,
04:37 parce que, mine de rien, la question qu'on s'est posée il y a quatre ans,
04:39 au moment du confinement, c'est que le gouvernement s'est posé la question,
04:42 "Ah mais tiens, comment vont vivre un certain nombre de quartiers,
04:44 en attendant qu'il n'y a plus les revenus de trafic de drogue ?"
04:47 Donc si on se la pose à ce moment-là, on doit pouvoir se la poser
04:49 quand il n'y a pas de confinement, parce que c'est aussi cette question-là.
04:52 C'est-à-dire qu'il y a ce vertige, et on a d'ailleurs eu l'hypocrisie,
04:55 ou la lucidité, chacun choisira, d'intégrer le chiffre d'affaires
04:59 des trafics de drogue aux produits intérieurs bruts, aux PIB français.
05:04 Non mais parce que c'est pas négligeable, mine de rien.
05:06 On peut être dans une logique qui soit purement sécuritaire,
05:09 ça ne marchera pas, parce que déjà, c'est l'ordre qu'il faut établir sur le territoire,
05:12 c'est aussi une question de santé publique, et c'est aussi une question économique,
05:15 parce que ça n'empêche pas que ces revenus-là font vivre des quartiers entiers.
05:18 Qu'est-ce qu'on a à proposer en interne ?
05:20 - Des failles de canard, Normand. - Pas des quartiers entiers.
05:23 Des enjeux financiers colossaux, en effet.
05:25 Si je suis un peu vulgaire, un pognon de dingue, c'est ce que vous dit tout le monde sur le terrain.
05:27 Donc du coup, comment on compte ça ?
05:29 Deuxième chose, vous avez raison, Karim, je suis d'accord,
05:31 une police de proximité, non seulement pour avoir du renseignement,
05:33 pour mailler le territoire, mais aussi, on a déjà une police municipale
05:36 donnée les moyens qu'il faut.
05:37 Aux polices municipales, beaucoup de maires s'en plaignent en disant
05:40 "En fait, nous, on a des moyens, mais on n'a pas le droit, on n'a pas la loi avec nous,
05:43 on n'a pas le droit de faire de fou les véhicules, on n'a pas le droit de faire de contrôle d'identité,
05:46 bref, donnez les moyens pour combattre cela, et des moyens pérennes,
05:49 parce qu'on a vu la CRS 8, elle vient, elle reste quelques jours, elle repart,
05:52 le deal recommence.
05:53 Et puis, dernière chose, les consommateurs, vous en parlez, je crois, avec Alain Boer tout à l'heure,
05:56 les consommateurs, des délinquants, non.
05:58 Avant tout, des malades, une addiction, la problématique, non.
06:01 Mais aussi une addiction, des délinquants, mais aussi un problème, non.
06:04 Oui, mais du coup, un travail à faire aussi en matière d'addiction,
06:07 donc une politique de réduction des risques à mener, une politique de prévention,
06:10 et donc pas les traiter que comme des délinquants, des délinquants, mais aussi des malades.
06:14 Et ça, du coup, évidemment, ça change les perspectives.
06:16 Ça, je entends ce discours de santé et de prévention publique, vous l'entendez pas, Vincent Herouette ?
06:19 C'est une question qui est très compliquée, c'est vraiment des questions qui sont très compliquées.
06:23 Sortir de la drogue est un véritable enfer, c'est pas une petite cure, ça suffit pas,
06:27 il y a un peu de volonté.
06:28 Mais il y a des malades aussi.
06:29 C'est un truc très compliqué, mais d'un mot quand même,
06:32 les salles de shoot du côté de la gare de l'Est, à Paris,
06:36 ça a fait gonfler la consommation de crack comme jamais.
06:42 Toute la compassion avec laquelle on traite les petits consommateurs
06:46 est absolument à mes yeux, en tout cas, je me trompe peut-être, c'est jamais mon avis,
06:50 mais je la trouve criminelle, je pense qu'au contraire,
06:53 il faudra des amendes totalement dissuasives à quiconque on trouve avec une barrette de chit.
06:57 Et le jour où les gens paieront 1000, 2000, 3000 euros,
07:00 à chaque fois qu'ils seront gaulés avec un peu de cannabis,
07:04 ça changera complètement la relation avec la drogue festive, récréative, etc.
07:10 - Alors Alain, tu as un coup à dire ?
07:12 - Sur le fond, beaucoup de choses ont été dites,
07:16 donc peut-être sur la forme, faisons un peu de politique en cette période d'élection européenne.
07:20 Vincent Hervoit qui aime bien la géopolitique justement,
07:22 aurait pu vous dire qu'Emmanuel Macron avait abandonné le front russe pour le front marseillais.
07:26 Donc de ce point de vue, il comprend que peut-être que la menace existentielle
07:31 est peut-être en France, je dirais, et pas en Russie.
07:36 De ce point de vue-là, on peut s'en réduire,
07:37 le problème c'est qu'effectivement, ça fait 17 fois qu'il nous fait le coup
07:41 et que les résultats ne sont pas là.
07:44 Donc plus qu'une opération place nette, ça ressemble quand même à une opération de communication.
07:47 - On va se déplacer sur le front russe parce qu'il existe toujours néanmoins,
07:50 et je ne pense pas qu'Emmanuel Macron l'ait lâché.
07:52 Le ton continue de monter, Vincent, avec Moscou.
07:55 Alors là, à propos des Jeux Olympiques,
07:57 parce que le CIO, le Comité International Olympique,
08:00 a annoncé hier que les athlètes russes et biélorusses ne partisqueraient
08:04 que sous bannière neutre et sans hymne national,
08:07 si jamais ils remportaient des médailles.
08:09 Et ça provoque la fureur des Russes.
08:11 Explication d'Audrey Bertheau, je vous passe la parole ensuite.
08:14 - Pas de parade sur la scène pour les sportifs russes et biélorusses.
08:19 Après plus de deux ans de rebondissements liés à la guerre en Ukraine,
08:22 le Comité International Olympique a tranché.
08:25 - Les cérémonies de Paris ont fait l'objet de discussions au sein du CIO
08:31 et les principes suivants ont été établis.
08:34 Les athlètes individuels neutres ne participeront pas
08:36 au défilé des équipes des délégations lors de la cérémonie d'ouverture,
08:40 puisqu'il s'agit d'athlètes individuels,
08:43 mais ils auront l'occasion de vivre l'événement.
08:46 - Le Kremlin n'a pas tardé à réagir.
08:50 Pour la porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie,
08:54 c'est l'indignation totale.
08:56 - Les décisions du CIO sont illégitimes, injustes et inacceptables.
09:02 Nous sommes indignés par les conditions discriminatoires sans précédent
09:05 imposées par le Comité International Olympique aux athlètes russes.
09:09 Je veux en dire plus, le CIO est devenu un lieu
09:12 où fleurissent le néonazisme et le racisme.
09:14 C'est la seule façon de le qualifier.
09:18 - Les sportifs des deux pays devraient être peu nombreux.
09:21 Seuls 12 Russes et 7 Biélorusses se sont pour leur qualifier.
09:24 Une décision concernant la cérémonie de clôture sera prise ultérieurement.
09:28 - Vincent Herouet, ça, Poutine n'aime pas du tout
09:32 qu'on s'en prenne à ces athlètes.
09:35 Et ça, ça provoque la chute.
09:37 - En fait, il est dérisoire de priver comme ça les athlètes de défilés,
09:41 de les mettre au coin.
09:43 Bon, c'est pas nouveau.
09:44 C'est les Américains qui, les premiers, avaient imaginé ça
09:47 pour une alternative, une sorte de méthode douce,
09:51 de boycott light.
09:53 Et moi, ce qui me frappe, si vous voulez,
09:55 c'est que vous avez le CIO d'un côté,
09:57 qui est pris entre des forces opposées
10:00 et qui essaie de trouver un chemin.
10:02 Et puis vous avez, des côtés russes,
10:04 la volonté de faire des contre-jeux.
10:06 Alors, on a eu en février des sortes de faux-jeux
10:11 qui étaient les jeux du futur.
10:14 Vous allez avoir...
10:15 - Les jeux de l'amitié, non ? C'est ça ?
10:17 - Les BRICS, voilà, en juillet.
10:19 Vous allez avoir les jeux de l'organisation de coopération de Shanghai.
10:24 Ça se sera en septembre.
10:26 Parce qu'à chaque fois, ça va réunir un tiers, un quart, la moitié de l'humanité.
10:30 Et donc, vous allez avoir en face des Jeux Olympiques,
10:33 s'ils vont jusqu'au bout de leur projet,
10:35 vous allez avoir une sorte de...
10:37 On va voir le pop-off avec le couteau entre les dents
10:40 qui sera de retour sur la scène face à l'Occident décadent,
10:44 toujours montré du doigt avec ses doubles mesures.
10:49 - C'est l'escalade qui se poursuit, Vincent, à travers les Jeux Olympiques, on est d'accord ?
10:53 - Oui, c'est tout le système international qui est en train de se déglinguer sous nos yeux.
10:57 Et il n'y a pas de quoi applaudir ou s'en réjouir, franchement.
11:00 Parce que c'est peut-être un système qui est très défaillant,
11:03 qui a plein de limites, qui a plein de défauts,
11:05 mais il a le mérite d'exister.
11:07 C'est mieux que rien, c'est mieux que le chaos,
11:10 et plus aucune enceinte où les nations rivalisent, coopèrent, dialoguent un minimum.
11:17 - Sur le front militaire, où est-ce qu'on en est ?
11:19 Est-ce qu'il y a eu de nouvelles déclarations ?
11:21 Emmanuel Macron n'a pas redit qu'il y en aurait eu pas de trop ?
11:24 - Non, il n'a pas déclaré la guerre aujourd'hui.
11:26 - Non, mais voilà, les choses vont vite en même temps.
11:29 - Non, voilà.
11:30 - Au dealer marseillais, s'il vous plaît.
11:32 - Là, le dernier petit duel, c'est sur les fonds,
11:38 les poursuites sur les avoirues russes qui ont été gelées depuis deux ans.
11:43 Et il y a l'idée qui va être demain, à l'ordre du jour, du Conseil européen.
11:49 Qu'est-ce qu'on en fait ? Est-ce qu'on peut les utiliser pour financer
11:51 l'achat d'armement à l'extérieur de l'Union pour les Ukrainiens ?
11:55 Et là, les Russes disent, dans une défense vertueuse du capitalisme,
12:01 dans ces lois les plus anciennes et les plus fondamentales,
12:04 ils ne disent pas question, pas touche,
12:06 si vous faites ça, ce seront des recours en justice
12:08 pendant des décennies, on vous jure qu'on le fera.
12:11 Et c'est vrai que là encore, c'est la transgression d'une règle
12:16 qui paraît incroyable.
12:19 Vous pouvez difficilement aller saisir les avoirues de tous les Russes
12:22 qui circulaient en Europe et les avoir, les fonds souverains,
12:27 pour les utiliser à acheter de l'armement.
12:28 De la même manière, vous pouvez difficilement demander
12:30 à des athlètes russes une déclaration contre la guerre en Ukraine,
12:35 déclaration pacifiste, qui les aurait stigmatisés en rentrant chez eux.
12:39 Voir envoyés en prison, on est bien d'accord.
12:41 Qu'est-ce qui est contre le fait que les athlètes russes
12:43 se défilent sans bannières et sans hymne ?
12:45 Moi, je ne suis pas spécialement pour.
12:48 Je pense que la défense des Russes, traitant le CEO de Neo-Nazis,
12:53 met ridicule, outrancière, grotesque, et qu'ils ne se défendent vraiment pas bien.
12:58 Mais pour le coup, je ne vois pas ce que ça va apporter.
13:02 C'est effectivement un peu dérisoire.
13:04 On est en guerre contre Vladimir Poutine, mais pas envers la Russie.
13:09 Il faudra se réconcilier avec la Russie.
13:11 Il faut continuer à parler à l'opinion russe.
13:13 Et je pense que punir comme ça les athlètes,
13:17 c'est finalement faire le jeu d'une certaine manière de Vladimir Poutine.
13:20 Et on peut les laisser aborer le drapeau russe.
13:22 Pourquoi les Russes ?
13:24 Non mais pardon, il y a d'autres pays, les Saoudiens,
13:27 il va y avoir les Chinois, qui ne sont pas forcément des pays amis non plus.
13:32 Donc je trouve que c'est une punition un peu dérisoire.
13:36 Il y a un deux poids, deux mesures.
13:38 Je ne pense pas que c'est comme ça qu'on peut régler les problèmes.
13:43 Je pense qu'au regard du contexte actuel, ça me semble légitime.
13:47 Et je pense que ça peut être un outil de propagande problématique,
13:50 parce qu'on connaît la puissance des éléments de langage du Kremlin.
13:53 Absolument. Karim ?
13:54 Moi je trouve qu'en état géométrique variable,
13:56 en Amérique, il n'y a qu'un conflit dans le monde.
13:58 Alors faisons-le pour tous les terrains de conflit.
14:00 Il me semble que pour ce qui se passe en Palestine,
14:03 c'est le feu qui se fait dans le monde entier.
14:05 Il y a la Cour internationale de justice qui s'est prononcée.
14:08 Alors Poutine, il n'a pas de drapeau, Israël va avoir un drapeau.
14:12 Mais Karim, pardon, elle est vraiment pas...
14:14 L'agresseur n'est pas de même.
14:15 Pardon, là il y a eu un agresseur, il y a eu des attaques du Sénat.
14:18 Mais excusez-moi, il y a eu aussi des détenteurs.
14:20 Non, il n'y a pas de détenteurs.
14:22 Mais c'est la Cour internationale de justice.
14:24 Non justement, elle n'a pas dit ça.
14:26 La Cour internationale de justice, elle a dit l'invertition.
14:30 Toutes les conditions du judoïsme sont réunies.
14:32 C'est pas moi qui l'ai dit, c'est la Cour internationale.
14:34 La CIG quand même, un peu.
14:35 Les mots ont justement un sens et les actes aussi ont un sens.
14:38 Justement, les actes, il n'y en a pas pour vous.
14:39 J'entends ce que vous dites, cela dit, vous ne pouvez absolument pas mettre sur le même plan.
14:42 Les ukrainiens n'ont rien demandé aux russes.
14:44 Les russes sont venus annexer, ont commencé par annexer la Crimée, le Donbass,
14:47 et s'en prennent un peuple qui n'est pas destiné, ils n'ont rien demandé.
14:50 Il est démocratique.
14:51 Là, on parle des attaques du 7 octobre.
14:53 Non, non, on ne parle pas de ça, on parle de la riposte.
14:56 Vous l'avez mentionné même pas.
14:57 On me fait dire ce que je n'ai pas dit.
14:59 On parle de la riposte.
15:00 Laissez-la parler.
15:01 Ce que je trouve encore dans vos discours, c'est de dire qu'en fait,
15:03 il faudrait interdire aussi les sportifs israéliens.
15:06 C'est ce que vous dites.
15:07 Je vous dis simplement qu'on a un gouvernement d'extrême droite
15:10 qui est en train d'éradiquer un peuple.
15:12 Et je suis désolé de vous le dire,
15:14 on a une différence la plus totale sur ce plateau.
15:16 Non, mais il n'est pas en train d'éradiquer un peuple.
15:18 Il y a une tragédie, personne n'en doute, vécue par les civils palestiniens.
15:21 Je m'étonne d'ailleurs que vous ne voyiez que le gouvernement
15:23 d'extrême droite israélien.
15:24 C'est une coalition et vous pourriez exiger du Hamas qui dépose les armes.
15:27 Parce que peut-être que le Hamas est au moins autant responsable.
15:29 Il n'y a pas d'État palestinien.
15:30 Moi, j'ai condamné l'attaque du 7 octobre.
15:32 J'ai dit que ce n'était pas un interlocuteur pour la paix.
15:34 Qu'est-ce qu'il vous faut ?
15:35 Mais là, on a un État en face qui a une armée
15:37 qui est en train de tuer des milliers de femmes et d'enfants.
15:39 De tuer, oui.
15:40 C'est le Pentagone qui le dit.
15:41 De tuer dans une guerre, ce n'est pas un génocide pour autant.
15:44 Les mots ont eu une importance.
15:45 C'est la Cour internationale de justice, précisément à l'intérieur de ce mémorial.
15:49 S'il vous plaît, votre avis.
15:50 Écoutez, moi, je ne suis pas dans un concours d'élégance morale.
15:52 Moi, j'essaie d'observer les rapports de force.
15:56 Ce qui m'intéresse ces jours-ci, c'est la visite de M. Blinken au Moyen-Orient.
16:01 C'est le dialogue d'essayer de savoir qu'est-ce qui se dit réellement
16:04 dans le dialogue entre Israéliens et Palestiniens
16:07 pour essayer de trouver les voies d'un cessez-le-feu, en tout cas d'une trêve.
16:12 Quant à la comptabilité macabre des dégâts et des décombres à Gaza,
16:18 il faut commencer par dire qu'il y a toujours 130 otages enterrés vivants
16:23 et que les dizaines de milliers de morts, probables,
16:28 les 30 000 morts, c'est la comptabilité que fait le ministère de la Santé d'un régime...
16:33 Le Pentagone !
16:34 Arrêtez de faire ça malin !
16:35 Allez-y, Vincent.
16:36 Le Pentagone !
16:37 Oui, mais personne n'est allé...
16:38 Mais le Pentagone, c'est qui le Pentagone ?
16:40 Moi, je n'ai pas vu le déclaration officielle des Américaines.
16:42 Mais pourquoi ce n'est pas le Ment ?
16:43 Non, mais il n'y a pas de comptabilité comme ça.
16:45 Des milliers de bombes, ça ne tue personne.
16:46 De toute façon, ce n'est pas le plus important.
16:49 La souffrance, le chaos qui règne aujourd'hui dans ce coin du Moyen-Orient,
16:53 du Proche-Orient, va impacter les relations internationales pendant des décennies.
16:59 Ce qui s'est passé le 5 octobre nous a tous plongés,
17:02 et surtout la région évidemment, dans une sorte d'abîme dont personne ne sait comment on va sortir.
17:08 On est tous dans les tunnels.
17:09 Allez, 18h33, alors du rappel des titres de l'actualité avec Michael Dos Santos sur CNews et sur Europe 1.
17:16 18h19 sur CNews et Europe 1.
17:19 Punchline, Laurence Ferrari.

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