Sébastien Delogu, député "La France Insoumise" de la 7ème circonscription des Bouches-du-Rhône, réagit au micro de BFMTV à la suite de la visite surprise d'Emmanuel Macron à Marseille ce mardi 19 mars. Le président de la République a dressé le bilan des opérations anti-drogue dites "Place nette" dans la ville. Sébastien Delogu regrette de ne pas avoir été prévenu de sa visite. Selon lui, "Il est en campagne."
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00:00 On pense plutôt que le président de la République est en campagne.
00:03 Il arrive sans prévenir déjà, puisque moi j'ai été prévenu quelques minutes avant son arrivée,
00:09 alors que je suis le député de cette circonscription.
00:12 On le voit faire du spectaculaire, très concrètement.
00:16 Il arrive pour nous expliquer qu'il utilise tous les superlatifs pour expliquer le plan Marseille en grand.
00:23 Or, vous le savez très bien, le plan Marseille en grand est un échec pour le moment.
00:28 Du moins, nous on appelle à une enquête parlementaire ici à l'Assemblée nationale
00:32 pour justement donner le la sur ce qu'il se passe réellement à Marseille.
00:36 Ensuite, pour vous parler de ce qui se passe dans nos quartiers,
00:40 vous parler de tout ce qu'il met en place au point de vue sécuritaire,
00:44 c'est quelque chose qui aujourd'hui n'est pas assez important,
00:47 puisqu'il ne traite pas les causes qui amènent justement à ses conséquences.
00:50 Mais le président a tout de même annoncé aujourd'hui,
00:55 un premier bilan chivré, cette opération Place Net avec 82 interpellations,
00:59 une soixantaine de personnes qui ont été placées en garde à vue.
01:01 C'est important tout de même de mener ce type d'opération là ?
01:04 Oui, et du coup, les gens qui habitent dans ces quartiers,
01:06 est-ce que leur appartement va être moins insalubre ?
01:09 Est-ce que leur travail va payer mieux ?
01:11 Est-ce que leur transport va les amener directement à leur emploi ou à leur domicile ?
01:15 Non.
01:16 Ces actions policières sont là pour effectivement libérer la place publique
01:22 et refaire revenir, entre guillemets, du bleu dans nos quartiers.
01:26 C'est vrai, il le faut, c'est certain,
01:28 mais il faudrait peut-être une police de proximité qui soit là à longueur de temps dans nos quartiers
01:32 et non pas des opérations qui aujourd'hui amènent à ce que, dès qu'ils partent,
01:37 le trafic se remet en place.
01:39 Et comme je vous le disais tout à l'heure,
01:40 traiter les causes qui amènent à ses conséquences,
01:42 c'est donc traiter tous les problèmes qui amènent à ce que les gens aujourd'hui
01:45 se tournent plus facilement vers du trafic
01:48 et qui devraient normalement se tourner vers une vie normale
01:52 avec une vie où un travail est péré,
01:54 une vie où leur logement ne serait pas insalubre
01:56 et que leur transport aujourd'hui pourrait les amener plus rapidement
02:00 vers leur travail ou leur domicile.