• il y a 9 mois
Le président de la République s'est rendu à Marseille ce mardi 19 mars. C'était une visite surprise où Emmanuel Macron a dresser le bilan des opérations anti-drogue et "place nette" dans la ville.

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Transcription
00:00 L'Etat était en train de perdre la guerre contre les trafiquants.
00:02 Est-ce que c'est pour démentir cette affirmation ?
00:04 Oui, résolument.
00:05 Résolument.
00:06 C'est pour ça que je suis là.
00:07 D'abord avec le ministre de l'Intérieur des Outre-mer et le garde des Sceaux,
00:13 l'ensemble de nos services.
00:14 Et je remercie les élus d'être à nos côtés ce matin,
00:17 quand en effet la ville, la métropole, le département et la région
00:20 sont aussi mobilisés dans cette action aux côtés de l'Etat.
00:23 Nous sommes à la bataille.
00:26 Et on n'a pas attendu d'ailleurs ces derniers mois
00:28 et c'est pour ça que je ne saurais, pour ma part,
00:30 céder à aucun discours de défaite.
00:32 La situation est très difficile.
00:34 Elle est très difficile à Marseille, comme dans beaucoup de villes,
00:36 malheureusement, plus en plus de villes, y compris de villes moyennes,
00:39 comme elle est d'ailleurs difficile dans beaucoup de villes d'Europe et du monde.
00:44 La drogue est un fléau mondial, le narcotrafic est un fléau qui est croissant.
00:48 On le voit aux Etats-Unis d'Amérique,
00:50 on voit par exemple la crise que nous vivons à Haïti aujourd'hui,
00:53 qui est le fait de narcotrafiquants.
00:55 On voit aussi ce que plusieurs autres pays européens ont eu à subir,
00:59 de mafias, de criminalités liées à la drogue,
01:02 qui ont menacé jusqu'aux plus hautes autorités.
01:05 Et donc, oui, la drogue est notre ennemi, nous l'avons dit dès le début,
01:09 avec beaucoup de fermeté, et nous ferons tout pour lutter contre avec efficacité.
01:13 Dès 2018, nous avons créé l'OFAS,
01:15 c'est-à-dire une nouvelle organisation de l'Etat pour lutter contre ces trafics.
01:19 Et nous avons accru les moyens partout sur les territoires
01:23 pour justement nous organiser.
01:25 Alors à Marseille, ça s'est traduit par une action
01:27 que nous avons lancée ces dernières années et intensifiée, très claire.
01:31 Et la ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur
01:33 a eu l'occasion d'y revenir récemment
01:35 et de dire avec beaucoup de force l'importance de cette action.
01:38 D'abord, nous avons réinvesti, c'est plus de 600 postes,
01:41 des forces de sécurité intérieure qui se sont mobilisées ces dernières années,
01:44 qui ont été rajoutées aux effectifs.
01:46 On a créé plus d'une cinquantaine de postes de magistrats,
01:49 plus de 70 postes de greffiers.
01:51 Et donc il y a eu un investissement historique de la nation
01:54 aux côtés des Marseillaises et des Marseillais
01:56 et de tout le ressort des Bouches-du-Rhône
01:58 pour, comme partout d'ailleurs sur le territoire,
02:00 mais encore plus ici, réussir à avoir une action plus forte et résolue.
02:04 On a eu des résultats.
02:06 C'est toute la stratégie des dernières années
02:08 qui a consisté à pilonner les points de deal,
02:10 à réussir à reconquérir du terrain.
02:13 Et dans plusieurs quartiers, on a aujourd'hui des points de deal
02:15 qui ont fondu, qui se sont beaucoup réduits.
02:17 On a aussi lancé des actions à l'international,
02:20 c'est toujours le rôle de l'OFAST.
02:22 Et vous l'avez vu ces derniers jours,
02:24 encore l'année dernière, on a démantelé des réseaux
02:26 qui étaient le cœur de la délinquance,
02:29 de la criminalité marseillaise liée à la drogue,
02:32 avec l'année dernière l'aide de l'Algérie,
02:34 avec l'aide ces dernières semaines de l'Espagne,
02:37 et ces derniers jours avec l'aide du Maroc
02:39 qui nous a permis de mettre la main sur une des têtes de réseau.
02:42 Donc nous agissons.
02:44 Ce qu'on a voulu faire, c'est ce que j'ai annoncé le 16 janvier dernier,
02:46 c'est maintenant systématiser des opérations place net
02:49 où on concentre beaucoup de moyens
02:52 pour avoir des résultats supplémentaires
02:54 où aller au bout de ce travail.
02:56 Et donc en s'appuyant sur tout ce qu'on a fait,
02:58 on a lancé plusieurs opérations place net à Marseille,
03:00 et là c'est la première d'une série d'une dizaine d'opérations place net
03:03 appelées XXL, qui ont été préparées par le ministre,
03:06 et qui ont permis justement de lancer dès hier ce travail inédit.
03:11 Et il consiste en quoi ?
03:13 D'abord, on a préjudiciarisé beaucoup de dossiers,
03:16 c'est-à-dire en s'appuyant sur le travail de fond
03:19 qui est mené depuis des années.
03:21 On a identifié les cas qui étaient connus,
03:24 les gens dont on connaît, dont on sait qu'ils mettent,
03:27 qui rendent la vie impossible justement à un quartier,
03:30 des têtes de réseau à leurs relais les plus locaux.
03:34 Donc préjudiciarisation pendant des semaines,
03:36 ce qui est un très gros travail entre justement
03:39 les services du garde des Sceaux et du ministère de l'Intérieur.
03:42 Une fois identifiés, nous avons mobilisé les forces.
03:44 Vous avez près de 900 forces de police, de gendarmerie et de douaniers
03:48 qui sont déployés depuis hier sur Marseille
03:50 et qui pendant des semaines vont justement pilonner le territoire
03:55 pour lutter contre ces dealers, ces trafiquants,
03:59 ces réseaux de criminalité, ces tueurs, ces trafiquants de voitures,
04:04 parce que ce sont tous ces trafics qui sont liés
04:06 et qui sont au cœur des affaires qui ont été identifiées.
04:09 Donc pendant plusieurs semaines, nous irons ainsi au travail et au contact.
04:14 Depuis hier, il y a déjà plus de 82 interpellations,
04:18 une soixantaine de garde à vue avec justement des personnes
04:22 qui étaient visées, qui sont, on le sait, des criminels très dangereux
04:26 et des gens qui nourrissaient la délinquance marseillaise.
04:29 Et donc c'est ce travail qu'on va poursuivre.
04:31 On va le poursuivre pendant plusieurs semaines à Marseille.
04:33 On va aussi ensuite le lancer dans une dizaine de villes,
04:37 métropoles ou villes intermédiaires.
04:39 Et il va venir s'appuyer sur tout le travail qu'on a systématisé
04:42 à travers le territoire.
04:44 L'objectif, c'est rendre la vie des trafiquants, des dealers,
04:47 de toute la criminalité qui les accompagne, impossible.
04:50 Parce que justement, il n'y a pas de discours de défaite,
04:52 parce qu'on n'a pas le droit d'avoir un discours de défaite.
04:54 La nation a investi de manière inédite des moyens, des postes,
04:58 une organisation.
04:59 Il y a un travail remarquable qui a été fait par toutes les équipes
05:02 et je veux vraiment saluer ici nos policiers, nos gendarmes,
05:06 l'ensemble des composantes de la police qui sont impliquées,
05:08 nos douaniers.
05:09 Remercier aussi nos magistrats, nos greffiers,
05:12 l'ensemble des services judiciaires qui ont été tous impliqués,
05:15 ont travaillé main dans la main pendant des semaines
05:18 et qui vont pendant des semaines déployer cette action
05:20 sur le territoire.
05:21 Tout ça va se suivre d'une série d'actions très fortes
05:24 dans d'autres villes.
05:25 Ça sera relayé ensuite par le travail permanent qu'on a
05:28 sur Marseille et dans les Bouches-du-Rhône.
05:30 Et puis on va prendre de nouveaux dispositifs pour aller jusqu'au bout,
05:33 rendre la vie impossible aux consommateurs,
05:37 rendre la vie impossible aux familles des plus jeunes
05:41 qui servent de guetteurs ou autres
05:43 et qui sont aussi des victimes de ces trafics.
05:46 Et je le dis ici dans une ville qui, l'année dernière,
05:49 a connu 49 crimes liés au trafic de drogue,
05:54 avec plusieurs cas qui sont des femmes et des hommes
05:58 qui n'avaient rien à voir avec le trafic de drogue
06:02 et qui ont été des victimes,
06:04 avec des familles entières qui ont été ravagées.
06:05 Je pense à la jeune Socaïna,
06:06 mais je pourrais penser à beaucoup d'autres familles
06:08 à cause de la drogue.
06:09 Et c'est un fléau terrible, donc on n'y cèdera rien.
06:12 Quand vous évoquez rendre la vie impossible aux familles de guetteurs,
06:15 est-ce que ça peut aller jusqu'à suspension
06:17 de certaines aides sociales ?
06:19 Ça veut dire qu'on est en train de travailler justement
06:21 pour d'abord intervenir beaucoup plus rapidement
06:23 et en effet, maintenant,
06:25 mettre les familles devant leurs responsabilités.
06:27 Et donc il y a un peu tout un processus
06:29 qu'on est en train de mettre en place.
06:31 Il y a des cas où vous avez des familles,
06:33 souvent d'ailleurs des mamans seules,
06:34 qui sont totalement débordées.
06:35 Là, il faut les aider, les accompagner.
06:37 Mais il faut que les jeunes qui sont dans ces situations,
06:39 parfois, on les sorte aussi du territoire,
06:42 qu'on puisse les mettre dans des systèmes éducatifs adaptés,
06:46 peut-être les mettre en internat pendant 6 ans,
06:48 pendant une année scolaire.
06:50 Mais qu'on aide de manière rigoureuse ces familles.
06:52 Après, il y a des familles qui connaissent le cas,
06:54 qui ferment les yeux,
06:56 qui en quelque sorte sont contentes.
06:58 À ce moment-là, il faut être plus dur.
07:00 Donc accompagner, responsabiliser,
07:03 dans certains cas, sanctionner.
07:05 Mais on ne peut pas continuer à avoir la situation
07:07 qui est celle que nous connaissons sur le territoire,
07:09 parce que ça rend la vie de quartier impossible,
07:11 parce que vous avez ici 98% des femmes et des hommes
07:14 de leur famille qui sont des victimes de ce trafic.
07:16 Et les jeunes qui sont embarqués dans le rôle de guetteurs
07:20 ou les tâches les plus ingrates, souvent les plus risquées,
07:22 sont eux-mêmes des victimes des trafiquants.
07:24 C'est aussi pour ça qu'il faut les en sortir.
07:26 Ce que font nos services de police,
07:28 c'est qu'ils arrivent à les identifier
07:30 et qu'ils font vraiment un travail, je dirais,
07:32 quasiment de réinsertion sociale, bien souvent.
07:34 Mais il faut qu'on ait une approche beaucoup plus systématique.
07:36 Vous êtes revenu à Parsons en juin dernier.
07:38 Vous avez interrogé ce qu'on a vu,
07:40 un tir d'un policier à Nanterre,
07:44 qui fait des bombardements à la suite.
07:47 Mercredi à 9h30,
07:50 les jeunes sont percutés par un véhicule d'opéisme qui est mort.
07:54 Des bombardements se sont suivis,
07:56 des dégradations, des tirs de mortier
07:58 sur le commissariat de la Courneuve.
08:00 Est-ce que vous liez ces deux événements ?
08:02 Est-ce que vous craignez une escalade ?
08:04 Je ne l'ai pas. Vous savez, j'ai une approche
08:06 qui est extrêmement simple en la matière.
08:08 D'abord, nos forces de sécurité intérieure
08:10 font un travail remarquable.
08:12 Elles sont au service de la loi de la République.
08:14 Et je le dis aussi, parce que j'entends souvent
08:16 une espèce de récit qui consisterait
08:18 à renvoyer faction contre faction,
08:21 camp contre camp. Non.
08:23 Il n'y a qu'un camp, celui de la République,
08:25 qui est légitime. Après, il y a des gens
08:27 qui sont des trafiquants, des délinquants.
08:29 Mais nos forces de sécurité, ce sont des femmes
08:31 et des hommes qui s'engagent au service de la République.
08:33 Ils font ce travail exemplaire, jour et nuit,
08:36 pour justement lutter contre la drogue et les trafics
08:38 et nous protéger. Quand il y a
08:40 des actions qui ne répondent pas à la déontologie,
08:43 je vous le dis, à chaque fois,
08:46 la réponse est implacable.
08:48 Et mon soutien s'accompagne aussi,
08:51 comme l'a mis en place le ministre,
08:53 d'une très grande rigueur sur le respect
08:55 des règles de déontologie.
08:57 On a réformé les inspections,
08:59 on y a mis des personnalités issues justement
09:01 de la magistrature, on a créé un système
09:03 de transparence des rapports, et ensuite,
09:05 justement, les forces de sécurité
09:08 qui peuvent être incriminées dans ces affaires
09:10 sont déférées à la justice.
09:12 Il faut que la justice puisse faire son travail aussi
09:14 de manière la plus apaisée possible.
09:16 Donc il n'y a pas de complaisance, il y a de la transparence,
09:18 de la rigueur, et de la rigueur absolue
09:20 sur les règles de déontologie. Après, il n'y a rien
09:22 de plus simple que de brûler un commissariat,
09:24 de brûler une mairie, de brûler une bibliothèque,
09:26 de brûler un terrain de sport
09:28 qui vient d'être construit, tout ça, c'est absurde.
09:30 Et c'est en quelque sorte,
09:32 beaucoup de gens aussi qui derrière,
09:34 attisent la colère. Donc là aussi, on sera intraitables
09:36 sur ce point-là. Voilà le seul ordre républicain
09:38 auquel je crois.
09:40 Monsieur le Président, à la suite de vos propos sur l'Ukraine,
09:42 apparemment plusieurs jeunes vous ont demandé
09:44 si on pouvait avoir la guerre en France.
09:46 Ils s'inquiètent de cette perspective.
09:48 La peur, quand même, s'est beaucoup répandue
09:50 dans l'opinion en France. Qu'est-ce que vous leur répondez ?
09:52 D'abord, je pense que c'est normal.
09:54 Et je pense que c'est souhaitable qu'il y ait ces questions.
09:56 Et qu'il y ait une prise de conscience,
09:58 en particulier dans notre jeunesse.
10:00 Et je pense que c'est important que notre jeunesse
10:02 d'abord mesure ce qu'est le conflit
10:04 en Ukraine.
10:06 Une guerre d'agression lancée par la Russie contre un pays
10:08 qui a pris une partie de son territoire
10:10 qui est à 1500 kilomètres de nos frontières.
10:12 C'est très peu. Et je pense que
10:14 cette prise de conscience, elle était nécessaire
10:16 parce que si l'Ukraine
10:18 venait à tomber, si on décidait de l'abandonner,
10:20 ce qui n'est pas le cas de la France, des Européens
10:22 et de ses alliés, les conséquences seraient directes pour nous.
10:24 Parce que où s'arrêterait un pouvoir
10:26 ainsi impérialiste, s'il pouvait
10:28 avancer si proche de nous ?
10:30 La deuxième chose, je pense que c'est très
10:32 important, et j'ai essayé de leur dire,
10:34 c'est que nos démocraties
10:36 sont toujours à défendre.
10:38 Nos valeurs sont toujours à défendre.
10:42 Et que nous vivons dans un pays
10:44 où, certes, il y a des difficultés,
10:46 des cas individuels qui sont très durs,
10:48 mais nous n'oublions jamais, nous vivons dans un pays
10:50 de liberté, de démocratie, où la justice
10:52 est indépendante, où on est
10:54 protégé, où l'école est gratuite
10:56 en tant qu'obligatoire,
10:58 où l'accès à l'université
11:00 est quasi gratuit, où la santé
11:02 est gratuite. C'est un trésor
11:04 qu'est notre République, un trésor.
11:06 Alors on peut toujours lui reprocher tout rien, il suffit
11:08 de regarder à côté comment ça se passe.
11:10 Simplement,
11:12 la menace est là. Et donc,
11:14 il faut aussi être prêt à le défendre.
11:16 Et à stopper des pouvoirs
11:18 qui revendiquent
11:20 leur caractère autoritaire, qui ont un ennemi
11:22 qui est
11:24 aujourd'hui l'Ukraine, mais un adversaire
11:26 qui est cette Europe de démocratie libérale.
11:28 - Vous pouvez dire à Marseille, les habitants de la Castelane ?
11:30 - Il y a trois ans.
11:32 - Vous avez pu encore échanger aujourd'hui avec des habitants.
11:34 Est-ce que les discours ont évolué ?
11:36 Qu'avez-vous entendu ? Est-ce que vous avez entendu
11:38 des choses différentes ou bien les mêmes choses ?
11:40 - Alors d'abord, je retournerai aussi
11:42 à la base. Ce n'est pas
11:44 des discours au cas par cas qui me permettraient d'avoir un avis tranché.
11:46 Il y a des gens qui m'ont remercié de l'engagement
11:48 et des visites régulières. Il y a d'autres gens
11:50 qui m'ont dit "moi ma vie n'a pas changé
11:52 suffisamment". Donc je regarde
11:54 avec beaucoup de lucidité
11:56 ce qu'on fait. Je sais que l'engagement de l'Etat
11:58 à Marseille est inédit.
12:00 Ce qu'on fait avec Marseille en grand, c'est un projet
12:02 inédit d'abord en montant.
12:04 Je prends un exemple, c'est la ville où il y a le plus
12:08 d'opérations de rénovation urbaine,
12:10 où il y a le plus mobilisé, plus de 100 millions d'euros.
12:12 Il faut l'assumer parce que Marseille en a besoin.
12:14 Mais inédit aussi en méthode parce que
12:16 le choix qu'on a fait avec les élus,
12:18 c'est par exemple sur les écoles
12:20 d'accompagner avec une société
12:22 de projet la reconstruction d'écoles
12:24 parce que la situation était telle que la ville
12:26 ne pouvait pas le porter et il fallait l'entendre.
12:28 Donc moi j'assume totalement cette méthode
12:30 à part, ce qu'on fait aussi sur les transports,
12:32 avec la métropole et les moyens qu'on a mis
12:34 supplémentaires,
12:36 ce qu'on veut faire sur la sécurité,
12:38 l'illustration même de ce que nous portons aujourd'hui,
12:40 ce qu'on est en train de faire sur le port.
12:42 Donc j'assume cette méthode, je sais que des choses changent,
12:44 elles changent par exemple sur l'entrepreneuriat,
12:46 l'embauche avec les carrefours qu'on a aussi bâtis.
12:48 C'est toujours trop lent pour des gens
12:50 qui vivent dans le dénuement,
12:52 dans la grande difficulté.
12:54 Et donc mon rôle c'est d'être là pour
12:56 remercier et féliciter quand les choses avancent,
12:58 ce que je veux faire aujourd'hui à l'égard de
13:00 l'ensemble de nos forces,
13:02 de nos magistrats sur cette opération
13:04 Plasnet XXL.
13:06 Et en même temps, nous mettre la pression
13:08 à tous pour que les choses avancent plus vite
13:10 et que les vies changent.
13:12 -Monsieur le Président, beaucoup d'habitants
13:14 se font perdre leur inquiétude sur la situation du Méditerranée.
13:16 À Gaza, ils vous demandent d'agir,
13:18 qu'est-ce que vous leur répondez ?
13:20 -J'y dis la position de la France.
13:22 Et elle est claire depuis le premier jour.
13:24 Qui est
13:26 la condamnation
13:28 implacable
13:30 de l'attaque terroriste du Hamas
13:32 contre Israël du 7 octobre dernier,
13:34 la reconnaissance du droit d'Israël
13:36 à se défendre,
13:38 la nécessité de respecter
13:40 le droit international, le droit humanitaire
13:42 et le droit de la guerre.
13:44 C'est pourquoi la France est l'un des premiers pays
13:46 à avoir demandé avec le pays de la région
13:48 une trêve humanitaire conduisant au cessez-le-feu
13:50 puis à un cessez-le-feu.
13:52 Et c'est pourquoi aussi nous avons soigné et sauvé
13:54 des milliers de vies avec nos déploiements militaires
13:56 et que nous continuons aussi les largages
13:58 de médicaments et de nourriture à Gaza.
14:00 Et troisièmement, la solution politique
14:02 avec une solution à deux Etats.
14:04 Je crois que cette position est équilibrée.
14:06 Elle est la seule qui permet de construire
14:08 dans la durée la paix et la sécurité pour tous.
14:10 Après, j'ai bien vu ici
14:12 aussi beaucoup d'indignation,
14:14 d'angoisse, de détresse
14:16 quand on voit les images et la situation humanitaire.
14:18 Et je comprends cela.
14:20 Et c'est pourquoi nous appelons à le cessez-le-feu.
14:22 Et je pense que ça ne doit nourrir
14:24 aucune haine
14:26 au sein de la République.
14:28 Je le dis aussi avec la plus grande clarté.
14:30 Merci.
14:32 D'abord, en continuant à aller au contact et à parler,
14:34 en expliquant les risques
14:36 qu'il court, y compris en termes de
14:38 perception internationale et de capacité
14:40 à construire la solution politique.
14:42 Et moi, je crois, je lui ai dit,
14:44 que si on peut tout à fait, si on partage sa volonté
14:46 d'éradiquer un groupe terroriste,
14:48 ça ne serait justifié
14:50 quand on est une démocratie
14:52 de telles conséquences humanitaires.
14:54 Et je pense que ce faisant,
14:56 ce sont les conditions même de la paix de demain
14:58 qui sont
15:00 mises à risque.
15:02 Et donc, moi, je vais continuer de l'appeler,
15:04 de faire la pression diplomatique avec d'autres Européens
15:06 et autres, avec aussi plusieurs
15:08 pays de la région avec lesquels nous sommes engagés.
15:10 Et nous avons un travail très étroit avec la Jordanie,
15:12 l'Egypte, le Qatar et les Émirats arabes unis
15:14 et l'Arabie saoudite, pour mener
15:16 cette pression et aussi bâtir la solution politique
15:18 de demain et les coopérations
15:20 sécuritaires qui permettent de donner des perspectives
15:22 à Israël, de lutter différemment.
15:24 Après, c'est ce que j'ai dit
15:26 sur la solution politique.
15:28 Mais après, il y a beaucoup d'idéologie aussi derrière, de tous les côtés.
15:30 Et mon souhait,
15:32 c'est d'avoir cette position diplomatique
15:34 qui, je crois, est celle qui correspond à l'histoire
15:36 de notre pays et à l'intérêt général de la région et d'une autre
15:38 et de n'importer en rien
15:40 ce conflit chez nous.
15:42 Voilà. En tout cas, je veux remercier vraiment
15:44 nos forces de sécurité. Félicitations.

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