• il y a 8 mois
DB - 17-03-2024

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Transcription
00:00 (Musique militaire)
00:02 (...)
00:12 (...)
00:22 (...)
00:32 (...)
00:47 -J.Bassier est venu à Strasbourg pour assassiner dans sa prison le prince Napoléon.
00:52 Salvatore empêche le crime en faisant s'évader le prince qu'il conduit à l'Orient d'où il partira pour l'Amérique.
01:00 Mais J.Bassier les a suivis et si Louis Napoléon lui échappe, il assouvit néanmoins sa haine contre Salvatore en lui tirant à bout portant un coup de pistolet.
01:09 Le corps de l'officier disparaît dans une rivière.
01:24 -Trois mois, trois grands mois depuis qu'il m'a quitté à Strasbourg et depuis je suis sans nouvelles. J'ai peur, monsieur le ministre.
01:30 -Il est vrai que son silence est un peu inquiétant, mais Roland, vous le savez comme moi, est un esprit fantasque.
01:37 Il serait pas étonné qu'il soit parti comme ça sur un coup de tête vers de nouvelles aventures.
01:43 -Vous croyez qu'il se serait embarqué avec le prince Napoléon?
01:48 -Oh, je ne le pense pas. En tout cas, il n'en avait pas l'intention quand je l'ai vu à l'Orient.
01:56 -Alors c'est qu'il se cache craignant une nouvelle arrestation.
02:01 -Je l'avais rassuré sur ce point. Son initiative audacieuse a été très appréciée. Le roi parlait même de le récompenser.
02:09 -Roland l'a su?
02:11 -Je lui ai annoncé moi-même.
02:15 -Alors je ne comprends plus. Je vous en supplie, monsieur le ministre, faites une enquête, il faut le retrouver.
02:22 Mon angoisse est intolérable.
02:27 -Je vous promets de faire de mon mieux.
02:30 Pardonnez mon indiscrétion, mais il n'y avait aucun motif de discorde entre vous.
02:40 -Non, je ne vois pas.
02:44 Le moindre détail, même futile, pourrait nous éclairer.
02:47 -Hélas, monsieur le ministre, j'étais amoureuse donc imprudente.
02:53 Pour approcher Roland, pour lui parler, j'ai eu recours à quelques stratagèmes.
02:59 Voilà pourquoi je me suis tue. Il a un caractère entier et je crois qu'alors il aurait douté de mes sentiments.
03:12 -Ces petites rourilles féminines ont toujours existé.
03:15 -Tout de même, je regrette de ne pas lui avoir tout dit.
03:19 S'il me revienne, je lui ouvrirai mon cœur.
03:24 -Mais s'il est vrai qu'il se cache de vous, c'est que quelqu'un l'a renseigné.
03:29 -Alors je suis perdue?
03:33 -C'était donc Syrah?
03:35 -Non.
03:38 Non, mais il n'est pas un homme léger.
03:42 -Je vous promets, madame, de faire tout ce qui sera en mon pouvoir pour connaître le sort du marquis de Valdjeuneuse.
03:48 Dès que je saurai quelque chose, je vous ferai prévenir.
03:52 -Une de mes tantes m'a laissé la disposition de son petit hôtel, rue de Gramont.
03:56 -Je note l'adresse. Mais peut-être la trouvera-t-il lui-même.
04:00 -Puissiez-vous dire vrai?
04:09 -Oui.
04:11 (Musique)
04:13 (Musique)
04:15 (Musique)
04:43 -Chevalier, ce bracelet est beaucoup trop beau.
04:46 Quand ils ont cette taille, il faut que les pierres soient fausses, pour qu'aucune comédienne puisse les porter.
04:51 -À moins que mon bijoutier m'aie morti, celui-là est vrai, mademoiselle.
04:55 Mettez-le à votre poignée.
04:57 Il m'indiquera le chemin de votre cœur.
05:00 -C'est que, justement, la route est barrée.
05:02 -Par ce petit défarge? Oh, piètre obstacle.
05:05 -Évidemment, il n'est pas millionnaire.
05:07 Évidemment, il ne m'offre pas de monodes en or pour me lire à lui.
05:12 Pourtant, je crois qu'il me tient bien.
05:14 -Et qu'a-t-il donc de si attachant?
05:17 -Ce qui est le plus drôle, c'est que je ne sais pas.
05:20 Alors, monsieur, reprenez vos bijoux.
05:23 Ils me feraient prendre de très mauvaises habitudes.
05:26 -Gardez-le encore quelques jours.
05:28 Pour me laisser un peu d'espoir.
05:31 -Monsieur, je vais vous dire pourquoi j'aime ce petit défarge.
05:35 Il ne me prend pas pour un jouet.
05:37 -Voilà un monsieur qui ne s'est pas frappé avant d'entrer.
05:43 -Moi, monsieur, je ne frappe qu'après.
05:46 -Voilà, jeune homme, prenez-le sur un autre ton, s'il vous plaît.
05:48 -Allons, messieurs, calmez-vous.
05:49 Si c'est un concours de stupidité que vous faites, je ne serais désignée le vainqueur.
05:53 Merci, monsieur, de votre aimable visite.
05:56 J'espère que vous viendrez à la Générale de Charlotte.
05:59 -Mais, certainement.
06:05 Je suis curieux de juger de l'intérêt qu'il peut y avoir à présenter un sujet révolutionnaire
06:10 sous un règne de justice et de sagesse.
06:14 Mademoiselle.
06:17 -Tiens, il a oublié son bracelet.
06:26 -Fallait-il que tu l'aies aguiché, hein ?
06:32 Pour qu'il ose t'offrir un bijou pareil.
06:34 -Mais, mon chéri, c'est pas un simple politesse. Il est tellement riche.
06:37 -Ah, oui.
06:38 -Je tiens à la figure, son bracelet.
06:53 -Et s'il te provoquait en duel, je serais bien avancée, moi.
06:56 C'est le meilleur tireur de France.
06:57 -Je sais, je sais.
06:58 Il est aussi champion à l'épée, Julie.
07:03 -Moi, je pourrais tant m'effacer devant lui.
07:05 S'il veut se battre, je choisirais mon terrain et mon arme.
07:08 Les journaux et ma plume.
07:10 Le ridicule tue, tout le monde le sait.
07:13 -Ah !
07:14 Vous êtes moyen superbe et généreux.
07:17 Le bracelet, il l'a peut-être pas ramassé.
07:21 Ah, le mûri !
07:27 Il a repris son bracelet.
07:31 -On est parus sans raison, mon chéri.
07:33 -Deux de mes agents revenus de l'Orient sont fort belles.
07:40 J.Bassier était dans la ville en même temps que Valjeuneuse et le prince Napoléon.
07:45 Il a demandé deux hommes au commissaire de police du district
07:48 pour une mission soi-disant secrète.
07:50 Faute d'ordre supérieur, le commissaire a refusé.
07:53 Mais il m'a révélé qu'il s'agissait d'exécuter un inconnu
07:57 et de jeter son corps dans un canal.
08:00 Et cela, à proximité de l'hôtel où le prince était descendu.
08:04 La marée a dû emporter le cadavre.
08:07 -Pauvre Valjeuneuse.
08:08 Ce J.Bassier est un monstre.
08:10 Et je vais m'en défaire sur le chat.
08:13 -Mieux vaut tard que jamais.
08:20 Il retournera au bagne, dont il n'aurait jamais dû sortir.
08:27 -Je vais le faire arrêter.
08:28 -Il loge à l'hôtel du Louvre.
08:29 -A l'hôtel du Louvre ?
08:30 Mazette ! Il a la folie des grandeurs.
08:32 -Oui, c'est d'ailleurs ce qu'il a toujours perdu.
08:34 En ce qui concerne Valjeuneuse, j'espère le retrouver vivant.
08:39 Je vais le faire chercher dans tous les milieux bonapartistes et républicains de la ville.
08:43 Il y comptera autrefois des amis.
08:45 -Allons bon, à révolter de plus.
08:47 Mais, peut-être êtes-vous pessimiste.
08:51 Pourquoi ne serait-il pas mort, après tout ?
08:55 (Bruit de la bouche)
08:57 -Vas-y, la maillotte ! Vas-y, tu vas l'avoir !
09:02 Le cibalterne va gagner, enfin !
09:05 Vas-y, la maillotte ! Vas-y !
09:08 La roue tourne, la maillotte ! La roue tourne !
09:12 -Bouge, bouge !
09:14 -Tu dédénages !
09:15 -Mais pourquoi ?
09:16 -Parce que les hommes de Jacquin sont venus pour m'arrêter à l'hôtel du Louvre.
09:19 Un peu plus j'étais fait, mais j'ai réussi à filer entre leurs pattes.
09:21 Ici, c'est la planque idéale, nous sommes sous de faux noms et personne n'est au courant.
09:26 Non mais tu n'ouvres donc jamais les fenêtres !
09:28 Ça pue, ici ! Ça pue !
09:32 -T'es chute, hein, toi ! Quelle saleté !
09:34 -Voilà pourquoi tu seras toujours un pauvre.
09:37 Même avec le confort, tu n'as aucun amour propre.
09:40 Allez, ramasse tes affaires et débile-toi !
09:42 -Mais où ça ?
09:43 -À la soupance !
09:44 -Mais il pleut dans la soupance !
09:45 -Ça te lavera les pieds !
09:47 -Mais pourquoi tu ne m'as pas dit que tu étais un pauvre ?
09:50 -Mais je ne suis pas un pauvre !
09:52 -Chef, si on est venu pour vous arrêter, c'est que vous avez perdu votre place.
09:59 -Il faut croire que le jacal a réussi à retourner le roi.
10:03 Ils me le perdront tous les deux, je te le promets.
10:07 -Comment ça ?
10:09 -Un homme d'esprit sait jouer des circonstances.
10:11 Je t'en ai déjà donné la preuve.
10:14 -Ah oui ? Vous retombez toujours sur vos pieds,
10:17 mais jamais vous ne restez longtemps debout.
10:20 -Fous-moi le camp !
10:22 Fous-moi le camp !
10:26 Et tire la botte de la vélédrave !
10:29 Allez, fous-moi le camp ! Allez !
10:32 -C'est Sergo.
10:42 -C'est Sergo.
10:44 Ouvrez !
10:52 -On ne prend plus de linge sale !
10:54 -Ouvrez, police !
10:56 -Ah, voilà !
10:58 Voilà des manières ! Vous en croyez vous ?
11:01 -Pourquoi vous enfermez-vous ? Vous avez quelque chose à vous reprocher ?
11:04 -Non, pour que j'aie payé mes impôts.
11:06 -Ca ne suffit pas toujours.
11:08 -Et s'il vous faut de plus ?
11:11 -Un renseignement.
11:13 Nous recherchons un nommé Salvator,
11:17 qui était commissionnaire dans le quartier il y a quelques années.
11:20 -C'est pas un client, ça.
11:22 -Il a peut-être changé de nom. -Si, en plus, il a changé de chemise.
11:25 C'est pas moi qui vous renseignerais.
11:27 -Jetez un coup d'œil, à tout hasard.
11:29 -Qu'est-ce que vous chantez, là ?
11:34 -La Valse des bourriques. Vous connaissez pas ? C'est pourtant un succès.
11:37 -Viens trouver, chef. C'est bon, on vient.
11:40 -Au revoir, messieurs.
11:42 Bonne journée.
11:46 -Bon, viens.
11:49 Je sais où te cacher.
11:51 A moins que tu me redoutes certains souvenirs.
11:54 -Je vais aller chercher mon petit frère.
11:57 -C'est bon.
11:59 ...
12:17 -Personne ne viendra te chercher ici.
12:27 -Ça, on l'aura dénoncé.
12:29 -Non, je prends savoir d'où ça vient.
12:31 Je vais faire en sorte qu'on insiste pas.
12:33 -Oui, Marat, tu mourras.
12:43 Tu paieras de ton sang ta volupté du sang.
12:46 Là-bas, en Normandie,
12:49 une jeune fille aiguise le couteau qui te tuera.
12:52 Charlotte Forgel, soeur de Judith.
12:56 -C'est très bien, mon petit, continue.
12:58 Il faut savoir ce qu'elle est devenue, la soeur de Judith.
13:01 -M. Harrel, j'ai un besoin très pressant.
13:06 -Je n'ai pas d'argent.
13:08 -Il n'est pas question de ça, monsieur.
13:10 -Alors, tout ce que tu voudras.
13:12 Allons, Marat, c'est à vous.
13:15 -Quoi ? Mais une seconde.
13:17 Je me concentre.
13:19 ...
13:30 -Cette plage est pleine de souvenirs.
13:32 -Monsieur, Patrice m'a tout expliqué.
13:38 Il a les clés de mon appartement
13:40 et vous pourrez y séjourner le temps que vous voudrez.
13:43 -Je vous en suis très reconnaissant, mademoiselle.
13:46 Mais dites-moi, je...
13:49 Je suis très troublé par l'aspect de cette loge.
13:52 Comment se fait-il que je la retrouve ainsi ?
13:55 -C'est très simple.
13:57 Jeune comédienne montant à Paris,
13:59 j'ai reçu l'aide et les encouragements de Hortense Fréval.
14:02 Ce sont des choses qu'il ne s'oublie pas.
14:05 ...
14:27 -Ce qu'un simple bouquet de violette peut démouvoir.
14:30 -Je peux vous les rendre, si vous voulez.
14:33 -Non, gardez-les, je vous en prie.
14:36 Et même...
14:38 -Et même ?
14:40 -Et même, avec votre permission et celle de Patrice,
14:44 j'aimerais vous fleurir de la même façon le soir de votre première.
14:48 En souvenir d'autres premières.
14:53 -J'en serais très touchée.
14:56 Oh, Patrice, c'est pas le moment de boudeux.
15:00 Tu vas emmener ton ami à la maison et tu vas lui donner mon lit.
15:04 Excusez-moi, je dois retourner en scène.
15:08 ...
15:14 -T'inquiète pas, Patrice, je ne suis ému que par le décor.
15:18 ...
15:38 -Bonsoir, madame. -Bonsoir.
15:41 ...
16:03 -Bon, bon, monsieur,
16:06 payez pitié d'un faux aveugle.
16:09 -Eh oui, rien n'est parfait en ce bon monde.
16:13 Je ne suis qu'un borgne. -J'ai pas fait.
16:16 -Si, si. Pour l'amour de vous-même, ne bougez pas,
16:19 il y a un buisson derrière ce banc, et dans ce buisson,
16:22 un pistolet braqué sur votre dos. Mourir incognito, en plein angle,
16:26 c'est le risque qu'on prend quand on veut ressembler à tout le monde.
16:29 -Vous savez que les policiers me suivent régulièrement ?
16:32 -Croyez-vous qu'il arrivera, si vous faites le moindre geste ?
16:37 -Comme voulez-vous.
16:40 -Tête à tête, entre amis,
16:44 une audience de maîtres à seigneurs,
16:49 une conversation à bâtons rompus.
16:52 Moi, l'autre fois, j'ai donné 50 000 francs pour la voir,
16:55 mais ça en valait la peine.
16:58 -Vous les rendrez, si tel est votre désir. -Non, non.
17:01 Je ne veux pas être rabaissé à ce point-là.
17:06 -Alors, pourquoi ?
17:09 -Ce banc, d'où partit ma fortune,
17:12 voit aujourd'hui ma détresse.
17:15 Je vais donner ma vie et mon âme à mon roi.
17:18 -Le peu qui vous restait d'âme...
17:20 -C'était encore suffisant pour votre guerre de boue.
17:23 Aujourd'hui, par votre volonté, je ne suis plus rien.
17:27 Ayez pitié d'un faux aveugle.
17:31 -Voilà votre destin.
17:33 -La vermine vit à ras de terre, sous les pierres,
17:36 et ne sort que la nuit.
17:38 -Les loups aussi sortent la nuit.
17:40 Vous vouliez en apprivoiser un,
17:42 mais vous seriez plutôt un traîsseur de moutons.
17:45 -Je reconnais que le mal est, à briori, toujours séduisant.
17:49 Mais c'est fini, J.Bassier.
17:52 Je ne peux plus vous entendre sans entacher mon honneur.
17:55 Allez-vous-en.
17:57 Vous trouverez quelque part une phrase bien sentie
18:00 sur l'ingratitude des rois.
18:03 -Téloror, dis-toi d'avance, je rencontrerai aujourd'hui
18:08 un ingrat, un indiscret, un fourbe,
18:11 un non-vieux et un égoïste.
18:14 -Marc Orel.
18:16 -Marc Orel.
18:18 Adieu, sire.
18:21 -N'oubliez pas le pistolet pointé sur votre dos.
18:29 Si vous êtes raisonnable, je vous le fais cadeau de votre vie.
18:33 Je ne serai peut-être pas aussi généreux la prochaine fois.
18:58 -Attention, je crois que le bras droit est abîmé.
19:01 Non, ça va.
19:03 Tu vas rapporter ce salaire.
19:05 -À cette petite table, au premier étage, s'il vous plaît.
19:09 -Attendez.
19:26 ...
19:33 Dans la pièce du fond.
19:35 ...
19:50 ...
20:14 -Enfin, je vais pouvoir tout vous dire.
20:17 C'est inutile, madame, j'en sais assez.
20:20 Si je veux des détails, j'irai trouver Rosine.
20:23 Elle me les donnera.
20:25 -Oui, j'ai participé à la conspiration de Strasbourg,
20:33 bien malgré moi, mais ces gens me tenaient.
20:36 Pourtant, je vous aimais.
20:38 -Votre amour pour moi
20:42 était bâti sur un mensonge.
20:46 Alors pourquoi êtes-vous venu me le dire si tard ?
20:49 -Je me cache, madame.
20:51 Je vis comme un proscrit.
20:53 -Il suffit de vous montrer pour entrer dans la faveur du roi.
20:59 -Je le sais, mais je ne le ferai pas. -Alors pourquoi ?
21:02 -Nos idées ne sont pas les mêmes.
21:05 -Tout cela est stupide.
21:14 Vous aimez dire que je vous suis indifférente.
21:17 -Je ne suis pas venu pour cela.
21:21 Les recherches que vous avez fait entreprendre pour me retrouver
21:27 risquent de nuire à des amis qui m'ont offert leur toit.
21:30 Je vous serai reconnaissant de les faire cesser.
21:33 Je sais que cela vous est possible.
21:37 -Mais ils sauront que vous êtes vivant.
21:40 -Peut-être.
21:42 Mais introuvable.
21:44 -Et moi ?
21:46 Croyez-vous que je vais vivre seule en attente de votre bon plaisir ?
21:50 Je vous préviens que si vous repartez, je me considère comme libre.
21:54 -Mais vous l'avez toujours été.
22:01 -Vous n'êtes qu'un saut !
22:08 Je me vengerai de vous !
22:10 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
22:13 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
22:16 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
22:19 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
22:22 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
22:25 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
22:28 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
22:31 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
22:34 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
22:37 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
22:40 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
22:43 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
22:46 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
22:49 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
22:52 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
22:55 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
22:58 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
23:01 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
23:04 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
23:07 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
23:10 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
23:13 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
23:16 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
23:19 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
23:22 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
23:25 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
23:28 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
23:31 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
23:34 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
23:37 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
23:40 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
23:43 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
23:46 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
23:49 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
23:52 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
23:55 -Vous ne pouvez pas me faire un saut.
23:58 -A votre aise.
24:01 -Allons.
24:07 ...
24:23 ...
24:42 -Touché.
24:45 ...
25:05 -Bravo.
25:07 -A touché, litigieuse.
25:09 -Non, parfaitement valable. Encore ?
25:12 -Encore.
25:14 ...
25:19 -Vous allez voir, c'est un merveilleux salon de naissance.
25:22 Quatre touches à une, trois à deux, c'est une épée d'honorable.
25:25 -Le chevalier n'a pas voulu que je perde la face.
25:28 -C'eût été une perte irréparable.
25:31 -Quelle est-ce ? -Non, merci.
25:35 -Oh, 1822 ! -Quand bien l'est.
25:38 -Irez-vous à la première de la Porte Saint-Martin demain soir ?
25:41 -Hélas, je ne puis y aller seul, ce serait inconvenant.
25:44 -Me ferez-vous l'honneur de partager ma loge ?
25:47 -Alors là, ce serait scandaleux.
25:49 -Ne vous inquiétez pas, nous vous trouverons un chaperon.
25:52 Moi, j'y serai avec Dorval.
25:54 Un homme compte, mais deux, ça n'hume.
25:57 -Accepté. Et je serai heureux jusqu'à demain soir.
26:02 -Ah, mais attention.
26:04 Peut-être faudra-t-il demander l'accord du confesseur.
26:07 (Rires)
26:09 (Applaudissements)
26:11 (Cris de la foule)
26:36 (Applaudissements)
26:38 -Mesdemoiselles. -Non, tout à l'heure.
26:53 (Applaudissements)
27:05 -Bon, qu'ils entrent. -Mais pas tous à la fois.
27:08 -Ah, vous êtes merveilleuses. -Merci.
27:20 -C'est remarquable.
27:22 -Quel texte. -C'est un beau texte.
27:25 (Musique douce)
27:27 -Le même admirateur que l'autre.
27:53 -Vous m'étonnez fort, monsieur le sous-secrétaire d'Etat.
27:56 Cette pièce a reçu d'agrément des services de censure.
27:59 Chez le ministre de la Police, on n'a pas vu matière à scandale.
28:04 -"Tire un manuscrit, lue distraitement, garde discret,
28:07 "qui explose à la scène.
28:09 "Telle phrase anodine, jouée avec une ambiguïté voulue,
28:12 "devient pamphlet. C'est le cas de cette Charlotte Corday,
28:15 "où le rôle de Philippe Egalité est un affront pour Orléans."
28:19 -Je ne peux pas espérer tromper quiconque
28:22 qui a été victime de mon père pendant la Révolution.
28:25 -Cyr, les morts ont droit au silence.
28:28 -Pas quand ils ont été des hommes publics.
28:31 -Les diatribes qui fustigent les princes de ce monde
28:34 vous sont indirectement adressés.
28:36 Les séfères et le théâtre deviennent une tribune.
28:39 On ne sait jamais jusqu'où les tribuns poussent le peuple.
28:42 -J'ai encore passé pour un poltron.
28:45 Mais tant pis.
28:47 J'interdis la pièce.
28:50 -La location est complète pour au moins 10 représentations.
28:53 -Vous êtes heureux ?
28:55 -Comblé, ravissant.
28:57 -Alors, dépêche-toi d'écrire une autre pièce.
29:00 Je connais bien les auteurs. Le succès les endort.
29:04 Et quand ils se réveillent, les poches vides, leur tête l'est aussi.
29:08 -On joue bouillon, moi.
29:10 -C'est ça.
29:17 -C'est quoi ?
29:19 -C'est la catastrophe.
29:21 -Y a le feu ?
29:23 -Non, il y a pas de feu.
29:25 Pire que cela, les thés noirs.
29:28 Les feux de la rampe, nous en vivons tous.
29:32 Les thés noirs, non seulement ils nous tuent, mais ils nous amointrient.
29:36 -Qu'est-ce que vous entendez par les thés noirs ?
29:39 -L'ascension des thés noirs.
29:41 -C'est quoi, un thé noir ?
29:43 -C'est un thé noir.
29:45 -La censure !
29:47 Il en est à sa première place, il sait pas ce que c'est.
29:51 Je l'aime. La censure !
29:54 La censure est partout.
29:56 Elle commence au berceau, quand votre nourrice vous colle une tétine dans la bouche.
30:01 Elle vous suit au lycée, où il y a un censeur.
30:05 Chaque fois qu'un homme peut faire quelque chose, elle est là.
30:09 Elle est là. Au théâtre, elle est encore là.
30:12 Elle est encore là avec ses grands ciseaux.
30:15 La pièce est trop longue, trop courte, trop plate, trop chère à monter.
30:19 Tout le monde s'en mêle.
30:21 Les acteurs, les commanditaires, les vendeurs de billets,
30:24 les critiques et enfin les censeurs.
30:27 Soyez un littéraire, alors c'est encore pire.
30:31 Avant vous, il y a eu Homer, Victor Hugo, Racine, Boileau, Montesquieu, Jean Passe,
30:37 et des moins bons.
30:39 Vous êtes originales, donc subversives.
30:42 Et vous empêchez de dormir le préfet, l'évêque, le général et le roi.
30:49 C'est ce qui nous arrive aujourd'hui.
30:53 Nous sommes censurés.
30:55 Tu l'as dit, ma poulette.
30:57 J'ai reçu un commandement du lycée. Tiens, lis.
31:07 Oh le monstre.
31:09 Oh le salaud de roi.
31:12 Faire ça à moi, vous n'allez pas vous laisser baïonner.
31:20 Oh, bien sûr que non. Je vais changer de programme.
31:23 Non, il faut se battre, faire agir les relations,
31:26 bousculer les fonctionnaires, on tient un succès durable.
31:28 Un succès, ça n'attend pas trop loin. Rien de plus glissant qu'un succès.
31:32 Non, en jouant malgré tout contre vents et marées,
31:35 ça fera un scandale, mais la France entière connaîtra l'injustice dont je suis la victime.
31:39 Alors, mon petit, c'est moi qui te censure, je n'ai pas envie qu'on ferme mon théâtre.
31:45 Quand même.
31:47 Et toi, qu'est-ce que tu en penses ?
31:51 Mon pauvre chéri, nous n'y pouvons rien.
31:56 Je ne peux pas.
31:58 Puisque le roi me censure, je vais censurer le roi.
32:20 Patrice, où vas-tu ?
32:23 Je vais à la chambre de notre pièce. Elle sera sanglante.
32:26 Et cette fois-ci, le roi Louis-Philippe tiendra le premier rôle.
32:29 Non, non, viens, viens, mon petit, viens.
32:32 Viens, viens, viens.
32:34 Il n'y a pas d'auteur, il n'y a que des martyrs.
32:38 À votre bon cœur, messieurs-dames.
32:43 À votre bon cœur,
32:45 et pitié d'un pauvre soldat français
32:48 blessé en combat contre l'ennemi héréditaire.
32:53 Et pitié d'un soldat français.
32:56 Alors, la mailloche, tu rêves ?
32:59 Oh, pardon, chien, je ne vous avais pas vus.
33:03 C'est la même, c'est toi ou c'est moi ?
33:06 C'est le plus menteur des deux.
33:10 On se permet de répliquer, maintenant ?
33:16 N'oublie jamais que la route ourne.
33:19 Vous dites toujours ça quand elle est en bas.
33:22 Vous ne m'en parlez jamais quand elle est en haut.
33:25 Ça va ? Quelle nouvelle ?
33:28 J'ai appris par un de mes amis du cabinet noir
33:32 qu'une certaine comtesse de Ruel
33:35 recherche Roland de Valjeuneuse.
33:38 Voici la lettre.
33:42 Elle m'intéresse.
33:48 Décidément, quel que soit le régime,
33:51 le courrier est toujours bien trié.
33:54 Attention à la marche.
34:14 Mme la comtesse doit recevoir.
34:17 Merci.
34:19 Merci de répondre si vite à ma lettre.
34:42 Silence et rapidité, c'est la devise de la maison Pochard.
34:46 Je me présente, Hippolyte Pochard,
34:48 soi-même détective privée.
34:51 Quand le client a votre qualité, c'est moi qui me charge de son affaire.
34:55 De quoi s'agit-il ?
34:56 Je vous en prie, passons au salon.
35:00 Le problème est... délicat.
35:03 Il le sont toujours, madame.
35:09 Celui-ci est-il d'ordre sentimental ?
35:12 Mon fiancé, M. de Valjeuneuse, a dit que vous étiez un homme de la vie.
35:19 Je suis un homme de la vie.
35:22 Je suis un homme de la vie.
35:25 Mon fiancé, M. de Valjeuneuse, a disparu depuis plus de trois mois.
35:30 J'ai d'abord cru qu'il était mort, mais...
35:33 J'ai entendu dire en effet que le marquis de Valjeuneuse était mort.
35:37 Comment cela ?
35:38 Rien ne m'échappe, c'est mon métier.
35:40 Toutes mes condoléances, madame.
35:43 Elles sont superflues, mon fiancé est vivant.
35:46 Vous en êtes sûre ?
35:50 Il m'a rendu visite ici-même la semaine dernière.
35:53 Comptez sur moi, je le retrouverai.
35:56 Ce n'est pas cela qui m'intéresse.
35:59 Mais quoi alors ? Parlez, je suis un confesseur.
36:02 J'étais l'autre soir, à la première de Charlotte Corday,
36:11 dans la loge de Julie Armand.
36:14 Ah oui ?
36:18 Elle a reçu parmi d'autres, un gros bouquet de violettes.
36:23 Je ne vois là rien d'anormal.
36:27 Peut-être.
36:28 M. de Valjeuneuse avait coutume de m'offrir de ses fleurs de préférence à tout autre.
36:33 Ah oui, alors, selon vous, ce serait un indice...
36:44 Je veux savoir s'il est l'amant de cette Julie Armand,
36:49 comme il le fut d'Hortense Fréval.
36:52 Bien, madame, je vous aurai ce renseignement.
36:58 Entrez !
37:01 De la part du chevalier d'Orval, madame.
37:12 Il y a ça aussi.
37:35 Dites à ce monsieur qu'il peut rapporter ses fleurs et ses bijoux au chevalier d'Orval.
37:40 Il s'est trompé d'adresse.
37:42 Hippolyte Pochard, détective privée.
37:58 Je ne me souviens pas de vous avoir convoqué.
38:01 Pardonnez-moi, mais si nous attendions des convocations, le monde s'endormirait sur ses deux oreilles.
38:06 Et notre vie à tous serait d'une grande platitude.
38:10 Mais en quoi pourriez-vous m'être utile ?
38:13 Silence et rapidité.
38:15 Je suis un ramasseur d'algues au bord de la mer.
38:18 Avec les herbes, les coquillages... Je ramasse tout, au hasard.
38:23 Et parfois, je trouve une perle.
38:26 Je suppose que c'est une parabole.
38:30 Vous avez deviné.
38:32 Et cette perle-là, est-elle censée m'intéresser ?
38:35 Je vous fais juge.
38:39 C'est la comtesse Olympe d'Oriole.
38:42 Que avez-vous à faire avec cette dame ?
38:45 Elle se trouve qu'elle est ma cliente.
38:47 C'est impossible.
38:48 La plus belle des fleurs a besoin de fumures.
38:51 Ne relevez pas le mot, c'est pour moi le meilleur.
38:54 Oui, il se trouve que la comtesse a fait appel à mes services
38:58 pour savoir si son fiancé la trompait ou non.
39:01 Pourquoi je suis là ?
39:02 Parce que je sais, d'autre part,
39:04 que vous sollicitez en vain les faveurs de cette dame.
39:07 Alors, les renseignements pourraient intéresser
39:10 deux clients à la fois, la comtesse et vous-même.
39:15 J'ai le sentiment de ne pas arriver tout à fait à mon trotto,
39:20 de toute évidence.
39:21 Mais quand je saurai que le marquis file le parfait amour avec une autre,
39:25 il est probable que la farouche vertue de sa fiancée
39:28 cherchera ailleurs des consolations.
39:30 Alors, ceux qui auront négligé mes offres de service
39:34 s'en mordront les doigts.
39:37 A fortiori, s'ils me chassent à coups de crevache.
39:41 Écrivez-moi si vous apprenez quelque chose.
39:49 Jamais de traces.
39:51 C'est la règle d'or de la maison Pochard et compagnie.
39:54 Les paroles s'envolent, les écrits restent.
39:58 C'est bon. Nous nous reverrons.
40:03 Et quel est votre prix?
40:06 Minime, monsieur, cher client.
40:10 Tout à fait minime.
40:13 Monsieur le chevalier.
40:15 A bientôt.
40:19 A bientôt.
40:21 Et d'abord, il ne faut plus de roi.
40:31 Les citoyens sont assez grands pour se gouverner eux-mêmes.
40:34 Un roi, c'est une idole, un solivo, un pic-assiette.
40:40 Et savez-vous combien il coûte?
40:42 La dette publique est aujourd'hui de 12 milliards de francs.
40:47 C'est pas loin.
40:49 Alors faisons l'empire.
40:51 Il faut retrouver la gloire des victoires éclatantes.
40:54 Arcole, Vagra, Mausterlitz.
40:56 Qu'y a-t-il de plus beau que la gloire?
40:58 Mais la liberté.
41:00 Vive la liberté.
41:02 Oui, messieurs, vive la liberté.
41:04 Et la liberté, c'est la république.
41:08 Notre ami Desforges a raison.
41:10 Vive la république.
41:12 Vive la république.
41:13 Et vous croyez que Louis-Philippe abdiquera de bon cœur?
41:17 Ce roi-là, c'est nous qui l'avons fait.
41:20 Nous pouvons aussi bien le défaire.
41:23 Comment?
41:24 Par le fer et par le feu, si cela est nécessaire.
41:27 Mais oui, amort le tyran.
41:29 Louis-Philippe d'Orléans nous a trahis.
41:34 Amort le roi.
41:36 Louis-Philippe d'Orléans nous a trahis.
41:40 Il avait promis d'abolir la charte.
41:43 Il n'a fait que l'édulcorer.
41:46 Nous vivons sous un règne où le citoyen doit payer 200 francs pour être électeur
41:53 et 500 pour être éligible.
41:56 Est-ce là l'égalité?
41:58 Vive la république.
42:00 Nous exigeons le suffrage universel et gratuit
42:05 pour des hommes libres et goûts en droit.
42:09 Vive la pique.
42:11 La majorité des ouvriers et des paysans ne savent même pas signer leur nom.
42:16 Il y a un remède à cela.
42:18 L'école laïque est obligatoire.
42:22 Si peu que nous soyons ici, nous sommes au moins de trois clans différents.
42:30 Je suis du plus extrémiste.
42:34 Je suis avec toi, par exemple.
42:36 Que ceux qui sont d'accord avec moi me suivent.
42:40 Viens parler de ça.
42:42 A toi de moi.
42:44 Moi aussi je suis républicain.
42:50 Mais à ce point-là, c'est l'anarchie.
42:53 Au Paris, il faut que sa popularité en jouant les régicides, ça m'est indifférent.
43:02 Ce qui m'inquiète, c'est Patrice qui applaudit.
43:06 Bien sûr, Patrice.
43:10 Tapier, c'était trop plein de vertus révolutionnaires pour ne pas effaroucher le pouvoir.
43:14 La royauté, c'est l'obscurantisme.
43:17 Le roi se veut idole.
43:20 Eh bien, nous abattrons les idoles pour lesquelles le peuple volontairement imbétis s'agenouille encore.
43:25 Et alors?
43:27 Alors s'ouvrira une ère nouvelle qui s'appuiera sur le progrès industriel pour réaliser le bonheur des hommes.
43:33 Tous unis, main dans la main, par-dessus les frontières.
43:37 Oui.
43:39 C'est pour ça qu'il faut se battre.
43:41 Il nous faudra un rabat-gac.
43:49 J'en connais peut-être un.
43:54 Hein?
43:56 Il y a un ferrailleur de Ménilmontant tout près d'ici.
44:00 C'est un vieux bonhomme un peu fou, mais qui partage nos idées.
44:04 Il construit pour le plaisir dans son hangar une machine infernale inspirée de celle de Fieschi.
44:09 Il prétend qu'elle lui est très supérieure.
44:11 Alors c'est notre homme. Il faut prendre contact avec lui tout de suite.
44:15 À une heure du matin?
44:17 Patrice a raison. Non, il faut l'aborder, mais avec circonspection.
44:20 Nous verrons ça dès demain.
44:23 D'accord.
44:25 Papa, à table, on t'a dit!
44:45 Oui, oui, oui, j'arrive.
44:47 Va!
44:49 Alors, tu es bien, oui ou non?
44:56 Oui, oui, voilà, voilà, voilà.
44:58 Oh, la bonne odeur de soupe!
45:09 Non, ça va être froid.
45:12 On va proposer une demi-tonne de ressorts à matelas.
45:15 Je me demande si je vais les prendre.
45:18 Qu'est-ce que tu veux?
45:20 Arrange-toi pour qu'ils ne nous restent pas sur les doigts.
45:22 Ah, oui, oui, oui, voilà, la vique, voilà la vique.
45:25 C'est tout ce que tu as trouvé des ressorts à matelas?
45:28 Je n'ai pas fait une grande tournée, j'avais à travailler ici.
45:31 Parlons-en de son travail. Il n'est pas foulant.
45:34 C'est vrai, au fait.
45:36 Il est pas fou, lui.
45:38 Il est pas fou, lui.
45:40 Il est pas fou, lui.
45:42 C'est vrai, au fait.
45:44 Il est pas fou, lui.
45:46 Il est pas fou, lui.
45:48 Il est pas fou, lui.
45:50 Il est pas fou, lui.
45:52 Il est pas fou, lui.
45:54 Il est pas fou, lui.
45:56 Il est pas fou, lui.
45:58 Il est pas fou, lui.
46:00 Il est pas fou, lui.
46:02 Il est pas fou, lui.
46:04 Il est pas fou, lui.
46:06 La p'tite, puisqu'elle te cause !
46:08 C'est vrai, elle a fait un acte pour lui.
46:10 Mais si y'a un cadenas à ton hangar, je le ferais sauter.
46:13 Y'a aucune raison de fermer les portes à clés !
46:15 Sa famille est chez elle. Ici !
46:17 Denis Papa, il a inventé la machine à vapeur,
46:20 et il est mort dans la misère.
46:22 C'est ce qui arrive à tous les inventeurs.
46:25 Attends, Scar !
46:27 Tu m'entends, Scar ?
46:31 Qu'est-ce qu'il y a ?
46:32 La sonnette.
46:33 La sonnette ?
46:34 Oui, va vite, c'est des clients !
46:36 Ah, mes pauvres enfants !
46:40 Vivement que vous soyez assez grands pour gagner votre vie vous-mêmes.
46:43 Monsieur Parizeau ! Quelle surprise agréable !
46:47 Entrez, messieurs, entrez ! Quel bon vent vous amène !
46:51 Monsieur... Dr...
46:53 Le bien que j'ai dit de vous à mes amis,
46:56 leur a donné l'envie de vous connaître.
46:59 Brutus Cromwell.
47:03 Il s'agit, vous vous en doutez, de nom de guerre.
47:06 Oh, parfaitement !
47:08 Enchanté, monsieur Cromwell, très heureux, monsieur Brutus.
47:11 Dites-moi, est-ce qu'il y a un endroit ici où l'on puisse parler à l'abri des horizons discrètes ?
47:16 Venez dans mon atelier, c'est un sanctuaire où personne d'autre que moi n'a le droit de mettre les pieds,
47:21 sauf mes amis bien empruntés.
47:23 Par ici, messieurs.
47:24 Par ici ?
47:26 Enfin !
47:31 Le jardin s'enflamme.
47:33 On voit tout de suite que le propriétaire ici est de la même trempe que le fer qui accumule.
47:39 Ah, ça, il n'y a pas de passe-poulet de prudence, le regrette parfois,
47:42 mais sinon, passer leur caprice aux femmes...
47:44 Oui, il y en a, alors ça...
47:46 Je vous présente, messieurs, excusez-moi.
47:49 On m'a dit, monsieur Dopfer, que vous aviez en politique des idées proches des nôtres.
47:53 Ah, mais je vais toujours...
47:54 Un monsieur Dopfer est un républicain intuisif, d'une rigueur et d'un courage sans fin.
48:01 Son seul tort...
48:03 A nos yeux, il se parait, et d'avoir voulu mener peut-être son combat en s'éloignant,
48:08 il a été un peu trop déçu.
48:10 Ah, c'est ça, c'est ça.
48:12 Son seul tort, à nos yeux, il se parait, et d'avoir voulu mener peut-être son combat en solitaire.
48:18 Ah, mais pourtant, je...
48:20 Que pouviez-vous espérer faire, hein ?
48:22 Mon pauvre cher ami, dans une lutte où le peuple ne peut tirer sa force que d'une cohésion totale ?
48:27 Notre ennemi au niveau est fort, parce qu'il est hiérarchiquement organisé.
48:33 Vous souhaitez être des nôtres.
48:39 Eh bien, je vous apporte...
48:42 La bonne nouvelle.
48:44 Notre comité directeur a enregistré votre adhésion à notre groupe.
48:50 Dans mes bras, mon cher. Nous sommes désormais frères d'armes.
48:54 Elle a fui ! Elle a mort !
48:56 Eh bien, voilà qui est parlé, monsieur.
48:58 Bien. Passons maintenant aux choses sérieuses.
49:04 Où en est votre machine ?
49:06 Elle pratique mon poids.
49:09 Quelques essais suffiront, pour qu'elle soit en ordre de marche.
49:15 Chapeau bas, messieurs ! Voici l'arme qui nous donnera la victoire.
49:21 Mais au fait, Archimède...
49:25 Oui, ce sera désormais votre nom de guerre.
49:28 Oui, au fait, disais-je, vous pouvez nous en faire la démonstration ?
49:33 Mais la machine n'est pas chargée. Forte heureusement.
49:37 Vous pouvez faire fonctionner le mécanisme ?
49:40 C'est en fond !
49:43 Quand on commande, feu !
49:45 Ça ne fait pas feu. Ça fait feu ! Feu ! Feu ! Feu ! Feu ! Feu ! Feu ! Feu ! Feu ! Feu ! Feu ! Feu !
49:52 Eh bien, Brutusque, qu'en pensez-vous ?
49:57 Le fusil à répétition, c'est génial.
49:59 Il faudra naturellement répartir les charges de poudre et de mitraille.
50:03 C'est extraordinaire ! Il y a là un progrès énorme par rapport à la machine infernale de Fieschi.
50:08 Fieschi ? Mais Fieschi n'était qu'un assembleur de bouts de ficelle.
50:12 Faites-moi confiance, messieurs, et j'inscrirai mon nom au fronton de l'histoire en lettres de feu !
50:18 Car si j'ai bien compris, nous envisageons un nouvel attentat.
50:22 Archimède, ne posez pas de questions.
50:25 Vous serez averti en temps utile.
50:28 Oui, mais quoi qu'il arrive, je suis tout désigné.
50:31 Vous allez trop vite, Archimède.
50:33 Vous n'êtes que l'un d'un autre et vous réclamez l'honneur et la gloire d'une mission périlleuse.
50:38 Le choix ne m'appartient pas.
50:40 Pourtant, je suis le seul à savoir manœuvrer mon outil.
50:43 Eh bien, cela pèsera dans la balance, mais je ne vous garantis rien.
50:48 La décision finale dépend du comité directeur.
50:51 Bon, bon.
50:55 Mais je m'incline, mais enfin, vous vous permettrez d'espérer.
50:58 Notre ami Salvator est devenu un tiède.
51:04 Quand on a pu le sang de la jeunesse, tous les projets sont téméraires.
51:08 Toutes les audaces sont des folies.
51:10 Pariso a raison, Salvator.
51:13 La révolution est en marche.
51:15 Il n'arrêtera pas avec quelques conseils de modération.
51:19 Alors allez, Choura.
51:21 Ce n'est pas en tuant le monarque que vous tuerez la monarchie.
51:23 Au contraire, le sang que vous aurez versé fera peur à tous.
51:27 Et après la terreur, viendra un autre César.
51:30 Cet homme est un tiède.
51:32 Au possé de Louis XVI, il aurait voté la grâce.
51:34 Oui, et ça n'aurait changé qu'un numéro à la Restauration.
51:37 Tu ne t'en tireras pas par une pirouette.
51:39 Messieurs, en le trame et conscience,
51:45 nous avons décrété la mort du tyran Louis-Philippe.
51:48 Toutes les conditions favorables sont réunies pour ce geste historique.
51:52 L'un des nôtres a construit une machine infernale
51:55 supérieure à celle de Fiesi.
51:57 Il demande à se charger lui-même de l'exécution.
52:00 Nous vous l'aiderons de toutes nos forces.
52:03 S'agit-il de cet archimède dont tu m'as parlé ?
52:06 Oui.
52:08 Un pauvre gobe-mouche que vous bernez à plaisir.
52:11 Et dont le courage de faire votre sale besoin vous-même.
52:15 Pariso a dit que nous l'aiderions.
52:17 Pourquoi nous a-t-il amené ce traitre ?
52:19 Il cherche à nous diviser.
52:21 C'est vrai.
52:22 Ne vous laissez pas entraîner dans le crime par ce maniaque du pouvoir.
52:25 Silence !
52:26 Un tyran n'est pas mort que déjà l'autre point.
52:39 Adieu, les Catilines en herbe.
52:43 Nous verrons quelle tête vous ferez face à la guillotine.
52:47 Il va nous dénoncer.
52:49 Peut-être.
52:50 Non, non.
52:51 Je le connais bien, il n'est pas homme à moucharder.
52:53 Laissez-moi faire, je vais le résumer.
52:56 Tu le conduis comme un gosse rancunier.
52:58 Et toute ta hargne révolutionnaire vient du fait que ta Charlotte Corday a été censurée.
53:04 Ne me prends pas pour un gamin.
53:06 Je suis un homme de l'ordre.
53:08 Je suis un homme de l'ordre.
53:10 Je suis un homme de l'ordre.
53:12 Je suis un homme de l'ordre.
53:14 Je suis un homme de l'ordre.
53:16 Je suis un homme de l'ordre.
53:18 Je suis un homme de l'ordre.
53:20 Je suis un homme de l'ordre.
53:22 Je suis un homme de l'ordre.
53:24 Ne me prends pas pour un gamin.
53:26 J'ai toujours été un républicain.
53:28 Et si j'en arrive au régicide, c'est que mes convictions m'y poussent.
53:31 En toute logique.
53:33 La logique.
53:35 La logique.
53:36 Voilà le mot que les élus BRU ont toujours à la bouche.
53:39 Eh bien, je vais te dire moi en toute logique ce qui se passera si vous réussissez votre coup.
53:45 Contrairement à ce qu'en pense Parizeau,
53:48 votre petite cellule ne tirera rien de son coup d'éclat.
53:51 Il profitera à Barbès, à Blanquier,
53:53 et à leur société secrète bien plus puissante que vous.
53:56 Mais quelles sociétés sont aussi rivales et morcelées.
54:01 Si bien qu'en définitive, il faudra un homme à poigne pour rétablir l'ordre en France.
54:06 Ainsi, l'anarchie fait le lit de la dictature.
54:09 En somme, tu prêches l'immobilisme.
54:12 Je prêche un ami,
54:15 auquel j'aurais pu une raie de serrer la main si elle était rouge de sang.
54:18 Tu n'as jamais fait couler le sang ?
54:20 Je n'ai jamais tué quelqu'un qui ne s'y attendait pas.
54:22 Tu tiens donc tellement à Don Louis-Philippe ?
54:25 On peut lui reprocher son paternalisme,
54:29 l'hypocrisie de ses discours, sa miscinerie profonde.
54:32 Mais de là le fusiller, non.
54:35 J'attends des électeurs à 200 francs par bulletin
54:38 qu'ils votent contre lui pour nous donner la place.
54:40 Tu as peut-être raison, Patrice.
54:43 Mais tout de même, je n'aimerais pas avoir pour ami un assassin.
54:48 Tu as vu ? C'est la Somme Julie.
54:50 Je l'ai oubliée.
54:53 Il ferait mieux de penser à lui offrir des fleurs.
54:56 Ce conseil-là, je vais bien le suivre.
54:58 Attends.
54:59 Tu ne seras pas jaloux si je me permets de lui offrir de son violet ?
55:03 Non, je sais que tu es amoureux d'une autre.
55:06 Je t'interdis de m'en parler.
55:09 - Tu es le premier à me voir ? - Oui.
55:11 - Tu es le premier à me voir ? - Oui.
55:13 - Tu es le premier à me voir ? - Oui.
55:15 - Tu es le premier à me voir ? - Oui.
55:17 - Tu es le premier à me voir ? - Oui.
55:19 - Tu es le premier à me voir ? - Oui.
55:21 - Tu es le premier à me voir ? - Oui.
55:23 - Tu es le premier à me voir ? - Oui.
55:25 - Tu es le premier à me voir ? - Oui.
55:27 - Tu es le premier à me voir ? - Oui.
55:29 - Tu es le premier à me voir ? - Oui.
55:31 - Tu es le premier à me voir ? - Oui.
55:33 - Tu es le premier à me voir ? - Oui.
55:35 - Tu es le premier à me voir ? - Oui.
55:37 - Tu es le premier à me voir ? - Oui.
55:39 - Tu es le premier à me voir ? - Oui.
55:41 - Tu es le premier à me voir ? - Oui.
55:43 - Tu es le premier à me voir ? - Oui.
55:45 - Tu es le premier à me voir ? - Oui.
55:47 - Tu es le premier à me voir ? - Oui.
55:49 - Tu es le premier à me voir ? - Oui.
55:51 - Tu es le premier à me voir ? - Oui.
55:53 - Tu es le premier à me voir ? - Oui.
55:55 - Tu es le premier à me voir ? - Oui.
55:57 - Tu es le premier à me voir ? - Oui.
55:59 - Tu es le premier à me voir ? - Oui.
56:01 - Tu es le premier à me voir ? - Oui.
56:03 - Tu es le premier à me voir ? - Oui.
56:05 - Tu es le premier à me voir ? - Oui.
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56:09 - Tu es le premier à me voir ? - Oui.
56:11 - Tu es le premier à me voir ? - Oui.
56:13 - Tu es le premier à me voir ? - Oui.
56:15 - Tu es le premier à me voir ? - Oui.
56:17 - Tu es le premier à me voir ? - Oui.

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