L’essayiste et sociologue, Sabrina Medjebeur, revient sur la montée des scènes de violence en France : «On utilise le couteau comme le prolongement d’un coup de poing».
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00:00 À l'instar de Mohamed Mougouchkov,
00:03 qui était également un ancien élève du lycée de Darasse,
00:08 on assiste encore là à un ancien élève
00:10 qui visiblement s'est vu contrarié par une sanction
00:14 et qui a décidé de prendre un couteau et de menacer sa principale.
00:19 On est aujourd'hui dans une forme de couteauisation de la violence
00:23 parce qu'on ne peut pas y introduire des armes légales.
00:26 Donc on utilise le couteau comme un prolongement d'un coup de poing
00:29 et puis on sait très bien que le couteau blesse et pourrait tuer.
00:33 C'est devenu aujourd'hui malheureusement un habitus,
00:36 un pratiquant dans l'école de la République française
00:40 et c'est lié malheureusement à la décrépitude,
00:42 pas simplement de l'école, c'est de l'ensemble des services publics,
00:45 où l'autorité est complètement effritée.
00:48 Ça fait 40 ans qu'on assiste à un pédagogisme dans l'éducation nationale
00:52 qui a complètement affaissé le lien de subordination
00:55 entre le professeur et l'autorité.
00:57 À cela vous y ajoutez l'antrisme idéologique LGBT sur la transidentité
01:04 et également l'islamisme.
01:06 L'islamisme est une offensive qui,
01:08 alors en plus aujourd'hui on célèbre les 20 ans de la loi du 15 mars 2004,
01:11 l'islamisme est la première.
01:13 Alors là, on ne sait pas encore,
01:15 il faut rester prudent sur les motivations de ce collégien,
01:18 mais il y a aujourd'hui une multiplicité de menaces
01:21 qui pèsent sur les professeurs.
01:22 Le fait de ne pas pouvoir enseigner l'esprit critique,
01:25 la liberté d'expression, certains corpus pédagogiques,
01:28 ainsi que la menace physique non seulement des élèves,
01:31 mais également des parents qui, en termes de représailles,
01:34 malheureusement pourraient ou utilisent la violence.
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