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00:00 Monsieur le ministre, secrétaire général du gouvernement,
00:04 je tenais
00:09 m'adresser solennellement
00:14 à mon employé,
00:18 monsieur Yayaka Ilamar Kama,
00:21 mais aussi
00:25 au personnel du ministère de la justice et des droits de l'homme,
00:30 et à l'ARGY, au magistrat,
00:33 et à toute la famille judiciaire de la République de l'Union.
00:38 Monsieur le ministre, secrétaire général du gouvernement,
00:43 il vous souviendra,
00:45 une tarée hier soir,
00:47 lorsque vous m'aviez annoncé
00:50 la passation de services,
00:53 passage de main entre
00:57 ma personne et le ministre de la justice, Gerdeso,
01:02 ministre en charge des droits de l'homme,
01:05 vous avez posé une question,
01:09 celle de savoir est-ce que vous désirez
01:14 assister à cette passation.
01:16 Je crois que ma réponse a été immédiate,
01:21 parce que c'est une culture républicaine.
01:26 Lorsque vous devrez
01:28 passer la main,
01:31 il faudrait que cette culture
01:34 soit instaurée
01:37 du point de vue présidentiel,
01:39 et que les mots qui vont être dits
01:42 soient des points sur lesquels votre entrant
01:46 est surfait pour la bonne masse du service public de la justice.
01:50 Monsieur le ministre, secrétaire général du gouvernement,
01:56 vous me permettrez de remercier
01:59 ici la présence
02:02 de monsieur le ministre des finances,
02:05 monsieur Moussa, avec qui nous étions déjà dans l'équipe sortante,
02:08 madame Paula, que je félicite pour sa récondition,
02:12 monsieur Morana, mon frère et ma soeur Camara et tous,
02:17 pour vous dire félicitations,
02:20 bienvenue dans ce bateau qui s'énerve
02:24 à la tête d'un homme misonnaire,
02:26 général de Corvinale, Mbamadi Ndoumé.
02:29 Vous n'allez pas regretter,
02:32 l'histoire vous remettra
02:35 au sommet de votre gloire,
02:38 lorsque vous comprendrez la vision de cet homme,
02:40 que cela soit dit en passant.
02:42 Monsieur le ministre de la justice,
02:46 garde des seaux,
02:47 ministre en charge des droits de l'homme,
02:49 monsieur Yahya Kayyabagaba.
02:53 Moi je pense que,
02:55 entre nous, ce n'est pas une passation,
02:57 c'est plutôt une démarche de continuité.
03:02 Pas une passation parce que
03:06 je me dis quelque part que
03:09 tout ce que j'ai eu à concevoir
03:11 et à exécuter
03:14 au sein de ce département
03:16 a été le résultat
03:19 d'un effort combiné
03:22 de chaque membre du personnel ici,
03:25 notamment vous,
03:27 en votre qualité d'inspecteur général
03:30 des services judiciaires et judiciaires.
03:33 Vous pouvez être convaincu d'une chose
03:37 et être rassuré davantage,
03:40 que je reste et demeure à votre entière disposition
03:45 pour tout besoin,
03:47 pour toute mesure d'accompagnement.
03:51 Je ne voudrais pas que vous hésitez
03:53 puisque au moment où je tenais
03:55 les règles de ce département,
03:57 à aucun moment je n'ai hésité
03:59 de vous consulter
04:01 pour l'abonnement du département de la justice.
04:05 Retrouvera mes vies félicitations,
04:09 c'est vrai,
04:12 le décret est du pouvoir discrétionnaire
04:15 du président de la République,
04:17 mais c'est une marque de confiance.
04:19 Je crois que vous méritez,
04:21 vous êtes de la maison,
04:23 il a promis devant le peuple de Guinée
04:25 que notre institution sera la boussole,
04:28 il n'a pas pris ailleurs,
04:30 il a rémunéré une fois de plus sa confiance
04:32 à la magistrature de l'Etat.
04:34 Je prie Allah qu'il vous donne
04:36 les ressources morales nécessaires.
04:38 La collaboration France est sincère
04:42 pour vous aider à accomplir ces objectifs.
04:44 Il n'est pas facile.
04:47 Deux à trois conseils
04:49 de frères
04:51 à vous passer.
04:53 Celui qui a réussi
04:55 à mener un bateau,
04:57 sait bien comment il a vitagné
05:01 et il sait comment il a
05:03 bifurqué des tempêtes.
05:05 Il serait mieux que je vous produise
05:07 ces trois conseils pour que vous
05:09 vous tenez bien et que vous gardez.
05:11 Le tout premier conseil,
05:14 mon doyen,
05:16 comme vous savez déjà,
05:18 ce n'est pas d'étirer en aucun cas.
05:22 C'est de vous dire
05:24 d'être courageux.
05:26 D'être très très courageux.
05:30 Être courageux ne suppose pas
05:35 avoir une politique
05:38 de confrontation et d'affrontement.
05:41 Non.
05:42 Mais ça signifie tout simplement
05:44 assumer la plénitude de vos fonctions.
05:47 L'une des premières,
05:50 la mise en place de cette
05:52 difficile politique pénale du gouvernement
05:54 qui doit viser à assainir
05:57 la moralisation de la République.
06:00 Il faut avoir le courage de le faire.
06:03 Parce que quand vous décidez de lutter contre ça,
06:07 votre vie ne sera pas épargnée.
06:10 La vie de votre famille
06:12 et tout ce qui est ensuite.
06:14 Soyez courageux d'assumer.
06:16 Soyez courageux comme deuxième conseil,
06:19 d'avoir auprès du patron.
06:23 Je veux parler de monsieur le Président.
06:25 Moi je l'ai dit, il n'est pas mon Président,
06:27 c'est mon frère qui m'a tout donné,
06:30 qui m'a écouté.
06:32 Je n'ai jamais tapé à sa porte
06:35 et qu'il ne m'ouvre pas,
06:36 quels que soient les heures de la nuit.
06:38 Il tient à la justice.
06:42 Je vous prie de ne jamais trahir sa vision.
06:46 Sa vision c'est quoi en fait ?
06:49 Il l'a dit, et moi je ne cesserai que de le répéter,
06:52 en aigréant les motifs de sa prise de responsabilité
06:55 de 5 septembre, il a été clair.
06:57 La banalisation de la gestion de la chose publique.
07:01 A un moment donné, au départ,
07:04 tout le monde avait peur du bien public.
07:06 Il y a eu le délaissement.
07:08 On a pris notre responsabilité
07:10 pour mettre en l'oeuvre la politique pénale du gouvernement
07:12 qui l'a tant voulu.
07:14 On s'est adapté à beaucoup de difficultés,
07:17 mais on n'a pas cédé,
07:18 ne cédez pas à la justice.
07:20 Continuez.
07:22 Troisième chose, courage.
07:24 Courage de dire non quand c'est nécessaire.
07:29 De protéger l'institution judiciaire.
07:32 Les magistrats en ont tant besoin.
07:35 La justice en a tant besoin.
07:39 Courage, parce qu'en le faisant,
07:42 vous devenez dans ce cas un éventail de protection pour ces magistrats.
07:47 La politique n'est jamais un droit à la porte judiciaire.
07:52 C'est le garde des Sceaux qui nous dira le cours à faire du bras.
07:55 Il faut les protéger, protéger ces magistrats.
07:59 Le reste, Dieu, le créateur,
08:04 l'être suprême n'est qu'une créature.
08:07 Il viendra sur vous et vous protégera.
08:10 Il vous guidera.
08:11 Je laisse à votre entière disposition,
08:14 mon cher doyen,
08:15 pour tous les besoins que vous ferez sentir à vos niveaux.
08:19 Et vous ne serez jamais déçu par rapport à cette situation.
08:23 Je vais m'adresser aux magistrats,
08:29 chers collègues magistrats.
08:32 Vous avez devant vous un autre magistrat.
08:37 Un doyen de ce droit
08:39 que vous devrez comprendre à un certain moment donné de la gestion.
08:44 Le comprendre suppose quoi ?
08:47 Lorsqu'il y a une difficulté que vous allez ressentir,
08:53 je vous prie humblement
08:56 de venir ouvrir ou taper à sa porte
09:00 pour qu'il puisse vous écouter sur tout ce que vous voulez.
09:04 Discuter en famille.
09:06 Ne laver pas les laines sales en public.
09:10 En le faisant, ce n'est pas du seulement que vous allez affaiblir,
09:15 c'est l'institution judiciaire.
09:17 Doyen, ne fermez jamais votre porte aux magistrats.
09:22 Ne fermez jamais votre porte aux magistrats parce que
09:26 à côté de l'administration centrale d'Aïssi,
09:29 c'est à l'institution judiciaire que sont découverts les tribunaux.
09:34 Il faudrait les accompagner.
09:36 C'est pourquoi je n'ai pas voulu faire mon bilan,
09:39 j'ai fait ceci, j'ai fait cela, non.
09:41 Moi je ne fais pas mon bilan, mon bilan est connu.
09:43 Je ne le ferai pas.
09:45 Mais il faut continuer à renforcer les budgets que j'ai alloués à ces juridictions
09:50 pour qu'elles puissent bien fonctionner.
09:53 Aux avocats, monsieur le bâtonnier,
09:56 de ceux que vous êtes présents ici,
09:59 votre présence, mon nom, a plus d'un titre.
10:02 Je tiens à vous remercier singulièrement.
10:05 A vous remercier parce que nous avons eu,
10:09 tant bien que mal, des périodes de difficultés, de chances.
10:15 Mais jamais, plus grand jamais,
10:18 en tant que représentant de cette grande institution,
10:21 vous n'avez cédé à quoi que ce soit.
10:24 Ce qui nous a permis, pour la première fois,
10:27 d'accorder des primes pour des avocats
10:30 qui n'ont jamais été constitués par l'État.
10:32 Grâce à vous.
10:33 Je prie Dieu qu'il puisse aussi
10:36 raffermir les liens entre le bâton et le département de la justice.
10:41 C'est une famille.