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Amusant
Transcription
00:00 Cette nouvelle a fait l'effet d'une bombe. Alain Foucault est parti de RFI après 32 ans de service au sein de cette maison.
00:07 Et comme on pouvait s'y attendre, sa sortie est très attendue. Alain Foucault, bonsoir.
00:13 Bonsoir, Jules.
00:14 Je dois te vouvoyer, te tutoyer.
00:18 Alors on va faire comme d'habitude, on se tutoie.
00:21 Voilà. Alors je dois dire qu'il faut que je commence par te remercier.
00:25 Promesse tainue, tu m'avais promis une fois parti de RFI que je serais la première personne à t'interviewer.
00:33 Et aujourd'hui, je crois que c'est la toute première interview que tu accordes après cette bombe, comme je disais en introduction.
00:40 En tout cas, merci pour cela. Alors tout de suite, on met les pieds dans le plat.
00:44 Alain Foucault a-t-il été viré ou a-t-il démissionné de RFI? On s'en perd.
00:49 On regarde les commentaires sur les réseaux sociaux. Je dois avouer aujourd'hui qu'on est un peu perdu.
00:55 Non, mais les gens ont envie d'être perdus. Je veux dire, ceux qui s'excitent sur les réseaux sociaux,
01:00 qui mesurent leur virilité simplement à la quantité de méchanceté qu'ils vomissent sur les réseaux sociaux,
01:06 devraient quand même faire un petit effort. J'ai décidé de partir et je pense que tu le sais, ça fait un moment déjà.
01:12 Et j'ai décidé de partir parce qu'à 60 balais, je ne sais plus ce que je peux faire dans cette maison à réalité.
01:17 Et j'ai d'autres ambitions, beaucoup d'autres ambitions qui sont de rendre service à mon continent et de parler de façon tout à fait libre,
01:23 de parler comme je l'entends et de dire les choses que je ne peux pas dire sur une antenne qui est une antenne mainstream,
01:28 avec des règles, avec un choix éditorial. Je pense que j'ai fait ce que j'avais à faire dans cette maison
01:34 et qu'il était arrivé le moment où je devais partir. Et puis pendant près d'un an, ou même un peu plus,
01:40 on m'a demandé de rester pour essayer de trouver quelqu'un pour me remplacer, ce que j'ai accepté après une discussion.
01:47 Et je suis parti volontairement. Mais ceux qui parlent de moi devraient faire un effort de se rapprocher de RFI.
01:53 RFI ne fait pas de mystère. J'ai demandé à partir, j'ai présenté une démission et je suis parti.
01:58 Alors, est-ce que ce départ n'était pas inéluctable au regard de la relation très tendue avec RFI ces dernières années ?
02:06 On se rappelle de l'épisode à Lingueté, à la République démocratique du Congo.
02:11 On a vu justement certains de tes collègues à RFI monter au créneau pour demander ta tête.
02:17 Est-ce que c'était un départ qui n'était pas finalement devenu inéluctable ?
02:21 Le départ était inéluctable si je gardais ma position, évidemment. C'est-à-dire que moi, je suis un homme libre.
02:27 J'ai toujours été libre et je pense que ceux qui ont suivi ma carrière le savent.
02:31 Et j'ai arrivé à un moment où je n'accepte pas la couverture que l'ensemble des médias internationaux font.
02:37 Et puis je trouve très tiède la manière dont on couvre l'Afrique, un peu biaisé de mon point de vue.
02:42 Pas que RFI, je n'ai pas envie de parler spécialement de RFI.
02:47 Mais la manière dont on parle de l'Afrique, je pense qu'elle n'est pas assez franche, assez juste.
02:55 Il y a un regard un peu condescendant de la presse internationale sur l'Afrique.
02:59 Et je pense que j'ai fait ce que j'avais à faire à l'intérieur.
03:03 Maintenant, je pense que je suis libre pour faire exactement ce que je veux.
03:06 On va te répondre immédiatement. Il t'a fallu 32 ans pour te rendre compte de cela ?
03:11 Non, il n'a pas fallu 32 ans. Je trouve que ceux qui disent cela ont des raisons de le dire.
03:16 Mais c'est qu'ils n'ont pas suivi ma carrière.
03:18 Je pense que, comme la plupart des gens, j'ai pensé qu'on peut changer les choses en étant sur place,
03:23 en étant à l'intérieur, en disant des choses.
03:25 Et je pense que celui qui a regardé ce que j'ai fait sur cette antenne-là sait parfaitement
03:30 que je n'ai pas spécialement changé de braquet.
03:35 Il est arrivé un moment où les choses... On est à un tournant de l'histoire contemporaine de l'Afrique.
03:41 Et je préfère être à l'extérieur pour dire exactement ce que j'ai à dire.
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04:42 Mais sauf que j'avais envie d'être écouté, de parler à l'Afrique, de parler de l'Afrique,
04:46 et que j'avais envie d'être vraiment panafricain au sens propre du terme, au sens noble du terme.
04:52 Et par conséquent, il fallait que je parle aux Africains,
04:54 et puis j'avais une vraie douleur de voir comment on parlait de l'Afrique.
04:57 Et puis une opportunité m'a été offerte de rejoindre RFI,
05:00 que j'écoutais depuis que j'étais tout petit, je veux dire, nous tous dans nos maisons,
05:04 les gens de mon âge nous écoutions nos parents,
05:06 qui ouvraient la radio soit sur RFI, soit sur la Voice of America.
05:09 Donc quand on avait envie d'être journaliste...
05:11 Et par la suite, Africa numéro un.
05:13 Et par la suite, Africa numéro un, justement.
05:15 Et donc quand on avait envie d'être journaliste, on se disait, je vais travailler sur ces médias-là.
05:19 Je pense que j'ai réalisé ce rêve-là en entrant dans ce média.
05:23 Maintenant, sur la couverture, je me suis dit, à l'intérieur, je vais impacter.
05:27 Il faut que j'apporte quelque chose de différent, il faut que j'apporte quelque chose de nouveau.
05:32 Et c'est là comment j'ai rejoint RFI, de façon volontaire et de façon très, très, très décidée.
05:39 Alors aujourd'hui, avec le recul, est-ce que tu as le sentiment d'avoir impacté de l'intérieur ?
05:44 Est-ce que 32 ans après, tu te dis, ça en valait la peine ?
05:48 Alors on ne peut pas danser et se juger.
05:51 Les autres doivent juger.
05:53 Moi, j'avais envie de faire plusieurs choses.
05:55 Et je pense que, j'espère en tout cas qu'on va mettre ça à mon crédit.
05:59 J'avais envie de faire plusieurs choses.
06:01 Bien, je suis arrivé sur une antenne où je vais raconter l'histoire de l'Afrique
06:04 parce que la manière dont l'histoire de l'Afrique était racontée, de mon point de vue, n'était pas la vraie.
06:09 Et j'ai créé Archives d'Afrique.
06:11 J'ai créé Archives d'Afrique en me disant, voici la version africaine de l'actualité internationale.
06:16 Et je pense que la plupart des jeunes, ou la plupart des moins jeunes,
06:20 me reconnaissent au moins d'avoir raconté l'histoire de l'Afrique contemporaine autrement.
06:25 Archives d'Afrique est devenue une marque à un certain moment donné,
06:28 et je n'en suis pas peu fier.
06:31 Et je continue ça sur d'autres supports.
06:33 Il y a une version vidéo.
06:35 Parce que Archives d'Afrique m'appartenait, ça n'appartenait pas à RFI.
06:38 C'est pour dire à quel point j'avais envie que ça n'appartienne pas à quelqu'un,
06:41 mais que ça reste africain.
06:42 Donc Archives d'Afrique, je l'ai fait.
06:44 Ensuite, il y a eu Média d'Afrique.
06:46 Jules, tu sais très bien, Média d'Afrique, l'idée de Média d'Afrique,
06:49 c'était de donner la parole aux journalistes africains
06:51 pour qu'on écoute une autre version de l'actualité internationale.
06:55 La version africaine de l'actualité internationale.
06:57 Ça n'était jamais arrivé sur un média.
06:59 Et violenter un média au point de prendre des éditoriaux africains
07:04 qui étaient les plus durs,
07:07 pour les mettre sur cette antenne-là, il fallait le faire.
07:10 Et c'était un quotidien.
07:12 Je l'ai fait pendant 16 ans.
07:14 Un quotidien de lundi à vendredi pendant 16 ans.
07:17 Et ça a permis de connaître un certain nombre de journalistes africains.
07:20 Bien entendu.
07:21 Ils ont émergé en étant écoutés sur cette antenne qui était une antenne première.
07:25 On se rappelle effectivement au Sacré-Séduit Rodrigo,
07:29 au Berké Nafasa, au Jean-Catalan au Cameroun, aux Inlus Oulons.
07:33 Et certains sont devenus des correspondants de RFI.
07:36 Je pense à Peter Dorbet, par exemple, ou à Policarpe Somba,
07:39 qui sont devenus des correspondants parce qu'on les a écoutés.
07:42 Sur Média d'Afrique.
07:44 Et en plus, je luttais à l'intérieur pour que nous africanisions les correspondants.
07:51 Je pense qu'il y a un certain nombre de correspondants
07:53 qui doivent me reconnaître d'avoir mené cette lutte-là.
07:56 C'était ma part que j'apportais dans cette maison.
07:59 Et puis il y a eu le débat africain que j'ai récupéré,
08:02 dont j'ai hérité de Madeleine Moukama Bano, qu'il fallait rebooster.
08:08 Je pense l'avoir fait avec une certaine force,
08:11 puisque c'est devenu l'un des rendez-vous phares de cette antenne.
08:15 Où on n'était pas complaisant, et je pense qu'on peut m'accuser de tout,
08:19 sauf d'avoir été complaisant dans ce magazine-là,
08:21 sauf de n'avoir pas été panafricain.
08:23 Et puis je termine par le fait quand même que, pendant longtemps,
08:27 nos dirigeants étaient essentiellement interviewés par d'autres.
08:30 Avec ce que cela comporte, avec les clichés que l'on peut connaître.
08:34 Je me suis donné la mission de les interviewer en étant sans complaisance.
08:39 On en parlera. Vous avez oublié Afrique Plus.
08:42 Même si ça a été bref.
08:44 Donc tu vois que je me suis demerdé. Je ne suis pas trop mal demerdé, je crois.
08:48 Parce qu'Afrique Plus, c'était la première fois où on décidait de montrer les Africains qui réussissent.
08:54 Pas ceux qu'on allait voir qui sont les bana-bana,
08:57 les chefs d'entreprise, les grands capitains d'industrie.
09:00 Je pense que sur ce plateau-là, en reportage, non remunérés, je dois le dire,
09:05 souvent financés par moi-même, j'allais chercher des personnes pour les montrer,
09:10 en disant voilà, l'Afrique ce n'est pas que la famine,
09:13 ce n'est pas que les guerres, ce n'est pas que les pandémies,
09:15 c'est aussi des gens qui entreprennent.
09:17 Je pense qu'il y a un certain nombre de capitaines d'industrie qui sont passés par ici.
09:20 Je pense à Jean-Caco Diagou, par exemple, du groupe Encia,
09:23 qui a créé l'une des plus grandes assurances du continent.
09:26 Je pense à Paul Faucam Camenier, de Vox Africa,
09:31 qui est le patron de AfriLand Trust Bank, qui est passé par ici.
09:34 Je peux en citer comme ça un bon nombre.
09:36 Je pense à Azalay, le groupe Azalay avec Mossadegh Bali,
09:42 qui est-ce que je n'ai pas cité ? Ils sont nombreux.
09:44 Je ne vais pas tous les citer ici.
09:46 Pour moi, c'était une façon de montrer l'Afrique autrement.
09:49 Est-ce que je l'ai bien fait ? Est-ce que je l'ai mal fait ? Je ne sais pas, mais j'ai essayé.
09:52 Mais il y a une curiosité, Alain.
09:54 C'est-à-dire que quand tu es allé à RFI, c'était un instrument au service de la France.
09:58 D'ailleurs, RFI dépend du ministère français des Affaires étrangères.
10:02 Est-ce que dès le départ, tu as conscience de cela ?
10:05 Moi, j'ai conscience d'une chose.
10:07 J'ai plutôt tendance à penser que quand on quitte une femme,
10:10 ou quand une femme vous quitte, vous évitez de parler l'un de l'autre.
10:14 Ça s'inscrit dans l'élégance, ça s'inscrit dans la galanterie.
10:17 Donc parler de RFI, ce n'est pas tellement un truc dont j'ai envie spécialement,
10:22 parce que c'est un peu comme si vous vous êtes quitté et que tu as envie d'étaler vos...
10:26 Oui, enfin, je pose la question, évidemment, parce que comme tu as dû le remarquer,
10:29 parmi la floresson de critiques ou de commentaires après ton départ de RFI,
10:35 qui se poursuit jusqu'à aujourd'hui, c'est de dire qu'il a servi le maître,
10:38 et aujourd'hui, il retourne sa deste.
10:40 Mais celui qui m'a vu servir le maître, comme ils disent,
10:43 a vu ce que je faisais à l'intérieur de cette boîte.
10:45 Je pense que je viens d'en parler, je pense que j'ai joué ma partition,
10:48 qui n'est pas une partition qu'on peut considérer comme complaisante.
10:52 Je me mets au défi qui compte de cela.
10:54 Ensuite, à côté de ça, je dis, il faut que les Africains...
10:58 Je ne parle pas de ceux qui s'excitent sur les claviers,
11:00 parce que eux, c'est des situations pathologiques graves.
11:04 Je pense que eux, c'est plus du domaine du psy.
11:07 Mais je pense que l'Africain doit s'inscrire dans la démarche de comment je construis,
11:11 pas dans la démarche de « je déteste » simplement.
11:14 Il faut dénoncer, c'est évident, et je pense que certains le font très bien,
11:19 mais en même temps, il faut s'inscrire dans l'avenir.
11:21 Dis que j'ai servi le maître, il devrait plutôt regarder
11:24 qu'est-ce que Foucault a fait comme contenu jusqu'à maintenant.
11:27 Et si Foucault n'avait pas été là-bas, qui l'aurait fait ?
11:31 C'est plutôt comme ça que je vois la chose.
11:33 Et, Jules, je n'ai pas besoin de me justifier à des gens qui sont sur les réseaux sociaux,
11:37 qui n'ont que le clavier.
11:39 Non, mais il y a bien d'autres gens qui ont besoin de comprendre.
11:41 Alors, comment ça s'est passé, et on va terminer par là, sur cette partie concernant RFI,
11:46 les 32 ans ? Comment ça s'est passé avec la hiérarchie ?
11:50 Parce que, comme tu l'as si bien rélévé, les programmes étaient atypiques.
11:54 Parfois, ils pouvaient ramener à contre-courant de la ligne éditoriale de la maison.
12:00 Archives d'Afrique, c'est très bien de le rappeler, ça n'a jamais été un programme qui appartenait à RFI,
12:05 mais ça t'appartenait à toi.
12:07 Alors, comment, pendant ces 32 ans, tu as surfé entre la hiérarchie,
12:13 entre la volonté d'une certaine ligne éditoriale et toi, ton ambition ?
12:18 Je serais malhonnête si je dis que c'était l'amour tous les jours.
12:23 Mais ce n'était pas surtout de la part de la hiérarchie,
12:25 parce qu'il y avait un PDG qui m'appelait le poil à gratter.
12:28 C'était un peu le bonhomme qui n'était pas dans la ligne.
12:32 Mais en même temps, je ne me faisais pas d'illusion.
12:35 Je veux dire, c'était un prétexte.
12:37 Vous voyez, on est libre, il faut qu'il dise ce qu'il a envie de dire.
12:41 Les relations n'ont pas toujours été faciles, mais il y a eu des patrons qui étaient plutôt très arrangeants,
12:46 qui étaient plutôt de bons patrons, à mon avis,
12:48 qui me laissaient faire ce que j'avais envie de faire,
12:50 parce que pendant toute cette période, tous ont découvert Archives d'Afrique à l'antenne.
12:54 Tous ont découvert le débat africain à l'antenne.
12:57 Tous ont découvert les médias d'Afrique à l'antenne.
12:59 Et les interviews que je faisais, même si ça ne plaisait pas à certains de mes camarades,
13:03 mais pour des raisons évidentes, je n'ai pas eu, on va dire, une pression particulière.
13:10 Mais parce que j'étais un peu le poil à gratter, et le prétexte à un moment donné.
13:14 Donc tu assumes le fait d'avoir été à un moment donné, pas seulement toi,
13:17 je sais qu'il y a d'autres gens aussi, Jean-Marc Arimphale et tout,
13:20 est-ce que tu assumes le fait d'avoir été à un moment donné,
13:23 utilisé comme un prétexte pour davantage africaniser l'antenne des RFI,
13:29 qui doit, comme on le sait tous, sa plus grande part d'audience au continent africain ?
13:34 Je ne sais pas si je vivais ça comme un prétexte.
13:37 J'étais dans un environnement et j'ai dit j'ai envie de dire ce que je dois dire.
13:41 Si on me laisse le dire, ce n'est déjà pas mal.
13:43 Je pense que si les Africains m'ont plébiscité à un certain moment,
13:46 c'est parce que je disais ce que j'avais à dire.
13:49 Et c'était ça le plus important pour moi.
13:51 Que ce soit prétexte ou pas, que je sois là ou pas,
13:53 RFI aurait existé et RFI aurait fonctionné de la même façon.
13:57 Il fallait une voix au moins à l'intérieur qui dise le contraire de ce que j'avais à dire.
14:01 Et on était un certain nombre, on était très soudés.
14:04 Avec l'auditiaire, on est très très soudés.
14:07 Le défunt Mevege et moi, on était très très soudés, c'était mon petit frère Mevege.
14:11 Et on arrivait à faire passer des messages que nous avions à passer.
14:14 Jean-Carime Fall, le défunt, on était très très très proches.
14:18 Ça me permettait d'avoir avec eux des discussions pour dire ce que nous avions à dire.
14:22 Parce qu'après tout, on pleurniche beaucoup.
14:25 On est dans les pleurs en permanence.
14:27 Mais ce média, il est financé par le contribuable français.
14:32 Bien sûr.
14:33 Il fait ce qu'il veut, pourquoi on ne crée pas le nôtre ?
14:35 Pourquoi au lieu de gêner, on ne ferait pas mieux d'avoir les nôtres qui disent ce qu'on a à dire ?
14:40 Ce média existe point à la ligne.
14:42 Il arrose nos pays, c'est un fait.
14:45 Est-ce qu'il faut le regarder de côté ?
14:48 Et puis si vous n'êtes pas content, si les Africains le détestent à ce point, il suffit de rien, on ferme.
14:53 On regarde une autre chaîne.
14:56 Comme c'est le cas actuellement dans l'AES ?
14:58 Je ne sais pas.
14:59 Mais moi ce que j'ai dit, c'est simplement que même si dans votre pays, la chaîne émet,
15:04 vous avez le choix de l'écouter ou pas.
15:06 Mais dans le même temps, vous vous rendez compte que ceux qui critiquent le plus sont ceux qui regardent.
15:11 Ils se lèvent le matin avec ça, se couchent le soir avec ça.
15:14 Et dénoncent.
15:16 Moi j'ai plutôt tendance à dire quand vous dénoncez, vous ne regardez pas.
15:19 Depuis que j'en suis parti, je n'ai jamais regardé.
15:21 Alors dernière question sur RFI.
15:23 On va dire RFI et France 24 parce que tu as travaillé également.
15:25 Oui c'est la même maison.
15:26 C'est quasiment la même maison.
15:28 Alors depuis que tu es parti, ça fait quelques mois, quel est le regard que tu portes ?
15:32 En toute honnêteté ?
15:33 Est-ce que tu écoutais RFI ?
15:34 En toute honnêteté ?
15:35 Oui, oui, bien sûr.
15:36 Je n'ai jamais regardé, je n'ai jamais écouté depuis que je suis parti.
15:39 Je veux dire, ça doit faire, avant même que je ne parte, je n'écoutais plus l'antenne.
15:43 Pour des raisons qui sont simples.
15:45 Moi j'ai un choix éditorial, je travaille sur autre chose.
15:48 Et je ne me lève pas le matin en me disant que je vais écouter ça.
15:51 Et puis ayant travaillé sur le continent pendant tout ce temps-là,
15:55 j'ai mes réseaux d'information, mes réseaux de communication qui font que je n'ai pas besoin de regarder par là.
16:00 Même le débat africain, vous ne l'écoutez pas ?
16:02 Vous savez, vous avez été remplacé par Namori Dosso.
16:05 Il y a quelqu'un que j'aime bien mais je n'ai jamais écouté.
16:08 C'est triste mais je n'ai jamais écouté.
16:10 Ça ne m'est pas venu à l'esprit d'écouter, j'écoute autre chose.
16:13 C'est un divorce totalement consommé.
16:15 Oui, on va dire ça comme ça.
16:17 Je ne suis pas, comme je viens de dire, je ne suis pas dans la démarche de contre.
16:22 Je suis pour faire quelque chose.
16:24 Donc ce qui est contre quelqu'un, ça ne me parle pas tellement.
16:29 Je suis plutôt pour construire.
16:31 Bon, c'était une partie de ma vie, j'avance.
16:34 D'accord.
16:35 Alors, on a beaucoup entendu justement cette partie du départ de l'RFI
16:41 et certains l'ont lié à un certain projet que tu as lancé, Mansa.
16:47 Alors, explique-nous aujourd'hui,
16:50 quelle est la corrélation entre ton départ de l'RFI ou du groupe France Média Monde et le projet Mansa.
16:58 Les gens se sont dépêchés, non seulement de faire une relation entre les deux,
17:03 mais en plus de dire des choses assez amusantes, assez tristes par moments.
17:10 Ça fait longtemps qu'on travaille sur Mansa, quand même.
17:14 Je ne sais pas, Jules, bon, tu fais ton métier de journaliste,
17:17 donc tu dois être le plus détaché possible.
17:19 J'essaie, je dois avouer.
17:21 Il faut être totalement honnête qu'on a hésité à faire cette interview.
17:24 C'est pour ça que j'étais embarrassé de faire l'interview avec toi,
17:27 parce que tu connais la vérité de l'intérieur.
17:29 Mansa, ça fait longtemps qu'on travaille dessus, non ?
17:31 Et ça fait un moment déjà où je me suis dit,
17:34 oui, il y a des gens qui dénoncent, et c'est très bien.
17:36 Avec eux, je dénonce une situation, ce qu'on a fait à l'Afrique,
17:40 le mal qu'on continue de nous faire, les pillages dont on est victime.
17:43 Mais une fois qu'on a pleuré, pleuré, pleuré,
17:46 il faut s'inscrire vers la construction, vers le projet.
17:52 Et comme je dis toujours, le régé ne constitue pas un projet.
17:57 À 60 balais, à un moment donné, il faut se dire, c'est quoi le projet ?
18:01 Qu'est-ce que je donne aux autres ?
18:02 Peut-être qu'il faut que j'amène les autres à construire,
18:05 ne pas pleurer seulement, à se dire, qu'est-ce qu'on veut devenir ?
18:08 Et comme je ne suis pas en train de construire une carrière,
18:10 je peux dénoncer sans avoir peur d'être sanctionné par une hiérarchie, etc.
18:16 Donc, je ne suis pas parti pour Mansa.
18:18 Mansa, c'est un projet qui travaille depuis un bon moment,
18:21 sur lequel on se dit, comment on va repenser l'Afrique ?
18:24 Donc, ceux qui ont pensé ça, se sont totalement trompés.
18:27 À côté de ça, je me suis dit,
18:29 Alain, maintenant, tu n'as plus spécialement quelque chose à prouver là où tu es,
18:33 prouve-le en faisant quelque chose d'autre.
18:35 Et j'ai d'autres projets sur lesquels je travaille.
18:38 Notamment Afo Media.
18:39 Et c'est Afo.
18:40 Afo Media.
18:41 On va en parler, je voudrais qu'on reste quand même un peu sur Mansa,
18:44 parce qu'il y a beaucoup de choses à dire sur Mansa.
18:46 Mansa a été lancé à Lomé, au Togo,
18:49 et l'une des questions qui revient, c'est pourquoi le choix du Togo
18:53 pour installer le siège de Mansa, qui est une SAS,
18:56 il faut le préciser, je suis obligé de donner des informations,
18:59 je ne vais pas faire semblant étant moi-même porte-parole de Mansa.
19:02 Alors, on peut revenir là-dessus, pourquoi le choix du Togo ?
19:06 Pourquoi avoir choisi d'implanter le siège de Mansa ?
19:10 Et peut-être toi aussi, parce que d'après les informations qui circulent,
19:14 tu vivrais désormais à Lomé, au Togo.
19:17 Moi aussi, j'ai appris par la presse que je vivais désormais au Togo.
19:21 Et j'en ai pris hâte.
19:24 C'est vrai que je viens très souvent au Togo,
19:26 je viens au Togo depuis 1989, depuis que le vieux était aux affaires,
19:32 et je n'avais jamais encore remarqué que le fait de venir était un péché.
19:36 Pourquoi pas le Togo ? Pourquoi pas le Togo ?
19:39 C'est encore là une des choses qui est triste en même temps,
19:42 parce qu'avec ça, tu te rends compte que même si aujourd'hui on recommençait la traite négrière,
19:48 il y aurait quand même pas mal de négres qui vendraient leurs frères,
19:51 à la même vitesse et avec le même plaisir.
19:54 Non. Mansa, pourquoi pas Lomé ?
19:56 C'est plutôt la question que devraient se poser un certain nombre de personnes en se disant
20:00 « Est-ce qu'il faut qu'un seul à choisir la direction du Togo ? »
20:03 Quand vous regardez au Togo, vous avez des banques qui s'installent ici,
20:06 des sièges de banques qui choisissent le Togo.
20:09 Je pense à Ecobank, je pense à Orabank, je pense à d'autres banques que je ne vais pas citer ici.
20:14 Et puis à côté de ça, le Togo est devenu un hub.
20:17 Les gens se battent ici, tu le sais bien Jules, pour pouvoir s'installer.
20:21 C'est qu'il y a bien quelque chose, c'est qu'il y a bien un avantage,
20:23 c'est qu'il y a quelque chose qu'offre le Togo.
20:25 Pourquoi est-ce que FOCA ne pourrait pas en bénéficier ?
20:28 Ça c'est un premier volet.
20:29 Au-delà de l'amitié que je peux avoir avec le président de la République
20:33 ou avec d'autres personnes au Togo, ça a dû jouer évidemment.
20:38 Mais pour moi, j'ai regardé l'endroit qui était le mieux placé pour pouvoir s'installer,
20:42 pour pouvoir installer Mansa, il y avait le Togo.
20:45 Et je regarde, ceux qui critiquent aujourd'hui ne sont pas mécontents
20:48 que Askaï soit sur place.
20:51 C'est le seul pays où vous pouvez aller de n'importe où en un seul vol et être là.
20:56 C'est vraiment un hub.
20:57 Donc c'est à saluer, que ça plaise ou non, qu'on soit du gouvernement ou non, c'est un fait.
21:02 C'est un endroit où on trouve des banques qui donnent des emplois aux gens,
21:05 des sièges de banques qui s'installent, des institutions financières qui s'installent.
21:08 Je ne vais pas toutes les citer ici.
21:10 Et puis, il y a quelque chose quand même dans ces gens qui se disent panafricanistes,
21:14 les panafricanistes du clavier, qui me surprend.
21:17 Je suis africain, je choisis un pays, c'est mal.
21:20 Si j'avais dit je vais au Cameroun, les mêmes auraient dit, vous avez vu,
21:24 il rejoint le BIA pour le soutenir.
21:28 Puisqu'il ne disait jamais du mal de BIA, vous avez vu, non, il est rentré au Cameroun.
21:32 Pourtant c'est mon pays.
21:34 J'aurais pu rentrer au Cameroun, j'aurais eu cette critique.
21:36 J'essaierais aller au Congo démocratique, par exemple, on aurait, ah, c'était un projet Félix,
21:40 on l'a installé en RDC.
21:43 J'essaierais aller au Niger, on dit, oh, il est allé dans le pays de sa femme,
21:46 on va le protéger, etc.
21:48 Je ne sais pas le pays où j'essaierais aller dans le Niger.
21:50 Dans quelque soit l'endroit, il y aurait eu des choses à dire.
21:52 Il aurait eu un problème. J'essaierais aller en Côte d'Ivoire, on dit, allez ça y est, vous avez vu,
21:54 il a quitté la capitale pour aller dans la province.
21:57 Comme j'ai déjà entendu un certain nombre de personnes appeler la Côte d'Ivoire par rapport à la France.
22:01 Donc, quel que soit le choix que j'aurais opéré, il y aurait eu des griefs.
22:06 Mais quand même, il y a une chose qui est évidente.
22:09 Pour celui qui connaît comment je fonctionne, qui sait que je suis par monts et par vaux sur tout le continent,
22:14 je ne peux pas m'installer dans un seul pays.
22:16 J'ai des maisons dans plusieurs pays où je vis.
22:19 J'ai des domiciles où je descends dans la plupart de ces pays-là,
22:22 parce que pour faire du panafricanisme, c'est pas dans sa chambre en Allemagne, à Bruxelles ou à Paris qu'on va faire ça.
22:30 Il faut être sur le terrain.
22:32 Non, je ne suis pas en train de jouer à me cacher.
22:36 J'ai une bonne relation avec le président Ford, ça ne date pas d'aujourd'hui.
22:39 J'avais une bonne relation avec le père.
22:41 Est-ce que je dois en avoir honte ? Non, pas du tout, je n'en ai pas honte.
22:44 Je ne suis pas dans la politique politicienne, je ne suis pas dans la politique togolo-togolaise.
22:48 Et j'ai vu cette photo que l'on a baladée, qui était à Kara, dans le Nord, depuis 19 ans.
22:55 Je viens de façon permanente, de façon régulière, le 5 février, au Togo, pour la commémoration de la mort du père.
23:05 Je suis un Africain et j'ai cette habitude de respecter un certain nombre de traditions.
23:09 C'était quelqu'un pour qui j'avais du respect et qui me témoignait autant de respect.
23:13 Je viens à toutes les commémorations.
23:16 Mais là, d'un coup, je suis devenu conseiller parce que j'étais dans la salle et quelqu'un a filmé.
23:20 Très proche du président, autour des membres du gouvernement.
23:23 Avant que ça ne prête à confusion.
23:25 C'est quand on m'a dit ça que je me suis rendu compte que j'étais pas loin du président,
23:31 sauf qu'en fait, j'étais arrivé en retard et je ne vais pas souvent à la messe.
23:34 Donc d'un coup, on a dit à la messe, est-ce que tu y vas ?
23:36 Et puis j'ai trouvé un fauteuil et Dieu merci, c'était pas loin de lui.
23:40 Tu sais alors qu'on ne laisse pas n'importe qui s'asseoir proche du président.
23:44 Ah bon ?
23:45 Je suis pas encore conseiller.
23:48 On ne me l'a même pas proposé, mais je pense que le président Fort sait très bien que je ne quittais pas un maître pour un autre.
23:54 Alors, tu as beaucoup parlé de la relation avec le père et a dépassé quoi la nature de vos rapports ?
24:00 Des relations, comment je dis, presque de père à fils dans le sens où le président aya des mains un jour à écouter Archives d'Afrique
24:09 et a cru que je m'appelais Alain Foucard.
24:14 Donc il a cru que c'était le fils de Jacques Foucard.
24:18 Alors, il s'est fait la même chose avec le président Omar Bongo,
24:23 qui croyait que c'était le fils de Jacques Foucard, on le demandait à me rencontrer.
24:26 Et quand je suis arrivé, il m'a dit "mais vous êtes noir, mais vous ne pouvez pas être son fils".
24:32 C'est là où je me suis rendu compte qu'il a cru ça.
24:35 Il m'a pris d'affection, il m'a félicité, il a dit "très bien, j'aime bien Archives d'Afrique, je l'écoute et bravo pour ce que vous faites".
24:42 Il m'a souvent donné des informations sur ci ou sur ça,
24:46 mais personne n'a le souvenir que j'ai été complaisant avec le président Yadima, qu'il respectait le fait que je sois libre,
24:53 c'était même peut-être ce qu'il respectait le plus.
24:56 Alors, justement, on va revenir sur Mansa et cette proximité avec Ford.
25:01 On a aussi entendu dire que c'est le président Ford qui finance Mansa.
25:06 Bon, on va arrêter le délire.
25:09 Enfin, il y a des coïncidences.
25:12 Moi, je fais l'avocat, en crédit, je fais bien l'avocat du diable.
25:16 Voilà, c'est-à-dire que pourquoi lommer la proximité à l'infocar ?
25:20 Le président Ford, Mansa, c'est pas lommé.
25:23 Si le président Ford pouvait entendre ça.
25:24 Qui finance Mansa ?
25:26 Rapidement, certains ont vu la main du président Ford derrière.
25:31 Si le président Ford pouvait entendre ça et nous donner un peu d'argent, on dirait pas non.
25:34 S'il peut écouter ça, il dit "Allez, je vous donne un peu d'argent, ça va nous arranger".
25:38 Tu sais très bien comment Mansa est financé par nous-mêmes.
25:41 Personne n'a encore donné un centime à Mansa.
25:44 Les voyages que nous faisons, nous les finançons par nous-mêmes.
25:47 Et je pense qu'à un moment donné, il faut que ceux qui s'excitent derrière leur clavier
25:53 fassent un effort pour être crédibles, parce que ça discrédite un peu un environnement
25:57 qui aurait pu être un environnement extraordinaire pour les Africains et les réseaux sociaux,
26:01 puisque ça leur donne un média.
26:02 Sauf que c'est pas compliqué.
26:04 Mansa est financé par les membres de Mansa.
26:08 Et c'est en cela qu'on est fort.
26:10 Et on espère qu'on sera suffisamment nombreux pour que les populations viennent aussi en se disant
26:14 "Voilà des gens qui veulent repenser l'Afrique".
26:16 Le minimum pour nous est de les accompagner.
26:19 Et de leur donner un petit quelque chose pour qu'ils s'en sortent.
26:22 Nous tirons le diable par la queue, mais nous avons accepté ça.
26:25 De dire "Voilà, ok, on va repenser l'Afrique, on va faire des réunions,
26:29 on va faire des retraites pour penser sur tel et tel sujet, et nous finançons nous-mêmes".
26:36 Mais lorsque quelqu'un dit "C'est financé par tel ou tel président", j'ai du mal avec ça.
26:41 Ce qui me donne aussi c'est qu'Alan Foka, président de Mansa, journaliste, ne parle jamais du Togo.
26:47 Alors qu'il y a des problèmes au Togo.
26:49 Il y a des problèmes avec des opposants au Togo.
26:52 On voit Alan Foka parler de beaucoup de pays, mais le Togo visiblement...
26:58 Je pense que ces gens-là feraient mieux de revisiter un peu le travail que je fais, mes contenus.
27:05 Je n'ai jamais élu des pays, aucun.
27:08 Même les pays de ceux qui sont vraiment des amis très très proches n'est jamais élu des.
27:12 Sauf que sur le Togo, qu'est-ce que je dois dire en particulier ?
27:15 Peut-être qu'il faudrait qu'ils m'aident là-dessus.
27:17 Et ceux qui me tapent dessus aujourd'hui...
27:19 Il y a des opposants en prison, il y a...
27:21 Ceux qui me tapent aujourd'hui dessus sont passés tous dans mon émission.
27:24 Je pense à un ancien premier ministre qui m'a dit un jour "Alan, puisqu'il en est ainsi, on va s'occuper de toi".
27:31 Parce que d'un coup, il m'a vu venir au Togo alors que lui, je l'ai invité au moins une dizaine de fois sur mon plateau.
27:38 Et les pouvoirs en place me font souvent le reproche de les inviter un peu plus sur mon plateau.
27:42 Non, c'est ridicule.
27:44 Ceux qui me demandent de parler de leur pays et que je ne parle pas du mien...
27:47 Peut-être qu'ils devraient parler du mien, ça m'arrangerait bien.
27:49 Oui, parce que peut-être qu'on va finir avec l'épisode des pays pour lesquels tu ne parles jamais.
27:55 On parle du Togo, effectivement, et on parle aussi du Togo.

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