Ces derniers jours, les trois bailleurs sociaux de la Ville de Paris -Paris Habitat, la RIVP (Régie immobilière de la Ville de Paris) et Élogie Siemp - ont envoyé, motivés par l’Hôtel de Ville, une lettre à leurs 216.000 locataires, dans la capitale et en petite couronne, afin de mettre en garde contre la sous-location, interdite par la loi, mais encouragée par les plates-formes style Airbnb, encore plus avec les JO. Cette missive, jointe à la quittance de loyer, dont le texte diffère légèrement selon les bailleurs, a étonné certains. Et même provoqué une mini-rébellion au sein de quelques cités HLM
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00:00 Dans le hall d'entrée de ce HLM parisien, un message est apparu ces derniers jours à l'attention des locataires,
00:05 signés par leur bailleur social.
00:07 "Certains locataires peuvent être tentés de soulouer leur logement, notamment pendant les Jeux Olympiques.
00:11 La soulocation totale ou partielle d'un logement de la régie immobilière de la ville de Paris est illégale."
00:16 Il est ensuite expliqué que les habitants risqueraient alors l'expulsion, 9000 euros d'amende, et de devoir rembourser la somme perçue grâce à la soulocation.
00:23 Une piqûre de rappel qui a reçu un accueil mitigé.
00:26 "Le ton était quand même menaçant, effectivement ça refroidit. Oui la forme aurait pu être un peu différente."
00:31 Les 216 000 locataires sociaux de la capitale ont tous reçu ce type de lettres, envoyées par les trois bailleurs sociaux de Paris,
00:37 poussées par la mairie.
00:39 Celle-ci se défend de stigmatiser les habitants.
00:42 "Alors c'est pas de la menace, c'est de l'information. Et dès lors qu'il y a un effort, on va dire, collectif pour permettre à des personnes de se loger
00:51 dans des conditions hors du marché et donc très encadrées, c'est normal qu'on fasse pas de la spéculation
00:57 ensuite locative derrière."
00:59 En effet, la loi interdit la soulocation d'un logement social.
01:02 Mais pour cette association, il n'était pas forcément nécessaire de le rappeler.
01:06 "On a vraiment très très peu de cas
01:08 actuellement de soulocation. Sur 216 000 locataires, on a eu seulement que 38 procédures.
01:13 Donc c'est un phénomène très minoritaire."
01:16 Pour un logement privé, la soulocation est en principe interdite, sauf en cas d'accord écrit du propriétaire.