• il y a 9 mois
L’essayiste et juriste, Rachel Khan, revient sur l’ambition d’un projet de loi sur la fin de vie : «C’est un sujet qui est très ambivalent pour les patients».

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Transcription
00:00 - Il se peut dire que le législateur peut décider de la vie ou de la mort.
00:02 Enfin, ce n'est pas des débats...
00:04 - Il y a quand même une sacrée hypocrisie.
00:05 Aujourd'hui, ça se passe tous les jours.
00:07 - Mais bien sûr.
00:08 - Dans tous les services de réanimation de l'affaire.
00:11 - La loi Clés Cogneti permet la sédation profonde.
00:13 - Oui, bien sûr.
00:14 - Mais si, et c'est une bonne chose.
00:15 - Mais oui.
00:16 - Vous prenez l'exemple de gens qui veulent souffrir atrocement jusqu'à la fin.
00:22 Il y a aussi le fait de vouloir avoir une fin de vie apaisée,
00:26 de mourir dans les souffrances les moins douloureuses possibles.
00:30 Et ça, c'est un cadre qui aujourd'hui, malheureusement, n'est pas assez développé,
00:34 mais existe en France et est légal.
00:35 Et je ne pense pas que ça pose de problème moral à beaucoup de gens.
00:39 - Et la sédation profonde, de nombreuses unités.
00:42 - Bien sûr.
00:43 - On l'a tous vécu avec nos proches.
00:44 - Mais comme au Moyen-Âge, on abrégait les souffrances de quelqu'un.
00:48 - Évidemment.
00:49 Après, très concrètement, juste sur les patients,
00:52 c'est un sujet qui est très ambivalent pour les patients, de manière très concrète.
00:57 Le matin, ils peuvent se réveiller après des souffrances,
00:59 justement, ils se dirent "c'est bon, j'arrête, c'est fini, c'est fini".
01:02 Et ils ont leur petite nièce qui vient les voir.
01:05 Et là, il y a un petit regain d'espoir.
01:09 Et donc, c'est pour ça qu'on arrive vraiment à un pourcentage
01:11 qui est extrêmement limité de patients qui souhaitent partir.
01:15 Sous-titrage Société Radio-Canada
01:18 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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