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00:00 Alors ma rencontre avec madame Thérèse Baïf date d'il y a 12 ans quand je suis rentrée
00:07 à la Réunion pour une formation de victimologie et de psychotraumatologie et à ce moment-là
00:13 j'ai fait le tour des associations de la Réunion qui prenaient en charge les femmes
00:17 victimes de violences pour comprendre leur parcours et j'ai eu la chance de rencontrer
00:21 madame Baïf dans les locaux du CIVIF à ce moment-là.
00:23 Alors madame Baïf a toujours été un grand soutien parce qu'elle était très étonnée
00:27 de voir un médecin franchir les portes de ce local, de ces associations et elle m'a
00:33 toujours poussée et soutenue dans mes recherches, dans mon analyse, dans mon travail de thèse
00:39 de médecine et dans les diverses actions que je fais au sein des associations.
00:43 Je peux toujours orienter mes patients vers les associations et les associations m'orientent
00:49 des femmes qui ont besoin d'aide, de soutien et d'éclairage.
00:53 Je suis médecin généraliste à Saint-Louis, j'ai fait une thèse en 2015 sur les violences
00:59 conjugales à la Réunion qui permettait de voir les déterminants et les propositions
01:04 de prévention.
01:05 Donc ce travail me guide et c'est mon fil rouge depuis 8 ans et ça me permet d'aider
01:11 au quotidien les victimes de violences femmes, enfants et hommes.
01:15 Comme beaucoup de familles réunionnaises, on a souffert des violences et notamment par
01:21 un assassinat qui a eu lieu quand j'avais presque 20 ans et ça, ça a vraiment changé
01:28 l'orientation de ma carrière quand ma soeur de l'aise s'est fait assassiner par son
01:32 ex-petit copain.
01:33 Donc ça m'a permis d'orienter mes actions et ça m'a permis de prendre cette cause
01:38 à bras-le-corps pour pouvoir justement, avec la compréhension que j'avais du sujet,
01:43 avancer sur cette problématique.
01:46 [Musique]